THIERRY MERELLO SUR LE DEVANT DE LA SCENE, LE TEMPS D’UNE GENERATION

Octobre 1980, édition princeps de « Courir pour les Fleurs ». Quatre cents athlètes s'élancent sur les remparts du Vieil Antibes, dans les Alpes-Maritimes. Ils déboulent dans les ruelles, enchaînent les kilomètres, au total 24, et suent à grosses gouttes. Puis à l'arrivée, tous reçoivent... une rose !
Parmi ceux portant un dossard, le Niçois Thierry Merello, qui chausse ses running pour la seconde fois après les avoir étrennés l’année précédente à l’occasion du Semi-Marathon parcourant sa ville. Ce qu’il ne sait pas, c’est que cette épreuve, qui est aujourd’hui un des rendez-vous incontournables de la course à pied sur la Côte-d’Azur (près de 2500 participants chaque année), va le faire basculer définitivement dans ce milieu, après avoir tapé une dizaine d’années dans un ballon.
En premier lieu, il fait de cette manifestation une authentique gageure qu’il entend bien relever, à savoir franchir la ligne salvatrice sur une distance totalement inédite pour lui, celle-ci représentant le triple par rapport à ses entraînements.
Autre singularité de cette journée, Thierry va fortuitement faire la connaissance, avant le déclenchement des hostilités, d’une vedette internationale. C’est que vêtu d’un éclatant survêtement bleu ciel évasé il ne passe pas inaperçu, notamment du Colombien Victor Mora, triple vainqueur de la Corrida Internationale de la Saint-Sylvestre à Sao-Paulo en 1972, 1973 et 1975 (il le sera encore en 1981). Un Mora dont le look fait par contraste pâle figure. Le Sud-Américain l’implore en effet d’échanger sa tenue contre la sienne, ce que l’Azuréen finit par concéder.

Athlète et formateur de haut niveau, pas seulement…
Enfin, il découvre et apprécie tout particulièrement l’hétérogénéité du hors stade, agrégeant des concurrents de tout niveau et de toute condition sociale. Ce véritable coup de cœur pour cette manifestation antiboise, souvenir à jamais inaltérable, marque le point de départ d’une longue et brillante carrière dans le landerneau de la course à pied. D’abord routier, le méridional cultive aussi bien l’endurance que la vitesse comme l’illustrent ses temps étalon sur les trois distances référentielles :
Marathon : 2h35’.
Semi-Marathon : 1h10’53’’.
10km : 33’31’’.
En 1988, il rejoint les sectateurs du dénivelé où son talent fait aussitôt merveille, étant présélectionné dès l’année suivante en équipe de France de course de montagne. Il attaque le trail à l’orée de la décennie 1990, d’abord sur le 40-50km, s’orientant ensuite vers le 60-70km. Sans aucun doute sa période la plus faste, portant alors les couleurs du Nice Université Club (NUC) puis du Groupement Sportif des Employés Municipaux (GSEM) dans cette même ville de Nice.
En 1995, au lendemain même des Templiers, opus 1, qui le verra abdiquer, il décroche à Poitiers le diplôme d’entraîneur 3e degré. Il y excellera avec le GSEM, permettant en particulier à son équipe féminine de s’adjuger la 6e position lors des Championnats de France de semi-marathon.
Aujourd’hui, Thierry a pratiquement cessé la compétition. Pensionnaire du Spiridon Côte-d'Azur, il s’entraîne désormais avec parcimonie, au premier chef pour des raisons médicales. C’est que 2008 est passé par là, annus horribilis à n’en pas douter. A la suite d’un raid de six étapes en Guadeloupe, il est victime d’une hernie ombilicale. Pour autant, le Méditerranéen n’en a cure, remettant le couvert en Corse, toujours sur un raid d’une semaine. Les conséquences ne se font pas attendre : c’est une éventration abdominale qui le surprend, les viscères faisant saillie. L’opération intervenant en novembre lui impose six mois d’arrêt complet, l’acculant par ricochet à une semi retraite sportive.
Né le 2 mars 1960 à Nice où il réside et travaille, de souche transalpine, ayant trois enfants de mère différente (deux filles de 22 et 13 ans, un garçon de 12 ans), Thierry aurait de toute façon bien du mal, si le sort en avait décidé autrement, de cristalliser ses ambitions sportives. Effectivement, ses activités professionnelles ne lui laissent dorénavant aucun répit.
En 1984, il saisit l’opportunité de rentrer dans le service des sports de la cinquième ville de France (345 000 âmes en 2008) comme gardien de stade, également comme plombier-chauffagiste, sa véritable formation au demeurant. Il y demeurera vingt ans avant de rallier la Communauté Urbaine Nice – Côte-d’Azur qui a pris le relais de la communauté d’agglomération en décembre 2008. Au sein de cette mégastructure intercommunale, il devient responsable d’exploitation, gérant les interventions des entreprises privées sur les eaux fluviales et pluviales.

… animateur et chroniqueur de renom encore !
Parallèlement, le Maralpin va s’investir corps et âme dans l’animation des événements sportifs dont 80% concernent la course à pied, et ce dans les treize départements du grand quart sud-est de la France. De sa voix gouailleuse, il électrise ainsi vingt-cinq manifestations, à l’instar des Trails Blanc de Serre Chevalier et du Ventoux, du Marathon de la Côte-d’Azur Nice-Cannes ou encore de la Montée du Nid d’Aigle, l’unique compétition des Deux Savoie où il est présent. C’est en tant qu’actionnaire d’une SARL dénommée Promotion Animation, plus connu sous son acronyme PROMANIM, qu’il officie.
Mais ce n’est pas tout ! En plus d’enflammer l’atmosphère des compétitions, Thierry assure leur couverture médiatique sur deux magazines différents. D’abord sur « Running Attitude » à compter du numéro 22 (2003), où il galvanise pas moins de trois rubriques :
- Le trail sur six pages.
- La course de montagne sur deux pages de mai à octobre.
- Les challenges (course nature comme route) sur deux pages. Dans le numéro 111 (mai 2011), il y glissera d’ailleurs un condensé de trente lignes sur celui des Cinq Soleils.
Enfin, en tant qu’actionnaire de PROMANIM, il a porté personnellement sur les fonts baptismaux en mars 2010 un bimestriel gratuit, répondant au nom de « Runazur », aussi bien sur papier que sur le net. Fidèle reflet de PROMANIM, la revue, incontestablement de qualité, est diffusée sur la même aire géographique, à savoir les treize départements du grand quart sud-est dont les Deux Savoie.
Edité à 10000 exemplaires, sa distribution est assez singulière : 5000 exemplaires mis directement dans les sacs des coureurs au retrait des dossards de courses d’envergure, et 5000 autres distribués dans les 27 magasins partenaires de Promanim dont trois en Pays de Savoie :
- Activasport à Chambéry.
- 42km195 à Annecy.
- Sport 2000 Montegre Sports Adhérent Amancy.
« Runazur », comprenant pas moins de 28 pages a minima entièrement en couleurs, présentant un format traditionnel en A4, est marqué du sceau de l’éclectisme, toutes les épreuves étant évoquées quelle que soit leur notoriété et leur niveau. Annonces, compte rendus, entretiens, portraits y alternent intelligemment. Etant donné sa gratuité, c’est la publicité qui tente de couvrir les frais d’imprimerie (4000 euros) et d’expédition (600 euros) ; ce qu’elle parviendra à accomplir un an après l’irruption du périodique, avec le numéro 6 (mars 2011) disponible le 20 mars prochain.

Pacsé avec Lisel Dissler
Deux bénévoles travaillent assidûment au sein de la rédaction : Thierry en chef d’orchestre et sa compagne qui en est l’unique collaboratrice, une certaine… Lisel Dissler, 29 ans dans huit jours. Ancienne internationale de course de montagne en 2009, la prof de lettres classiques du collège Jean Giono à Manosque est aujourd’hui l’une des meilleures traileuses courte et moyenne distance sur le circuit national.
Au seuil de la nouvelle année, tous deux ont adhéré à « Courir en Pays de Savoie », appréciant à la fois sa convivialité et son didactisme. Thierry n’est d’ailleurs pas passé inaperçu en choisissant comme pseudo un lémurien, en référence explicite avec le Roi Julien, un des héros du film d’animation « Madagascar » et de ses divers avatars. Un personnage complètement décalé, un tant soit peu déjanté, fin coureur et grimpeur au demeurant, bien à l’avenant de la personnalité de son thuriféraire.
François Vanlaton

Le site de PROMANIM : http://www.realite-virtuelle.net/sport/mediatisation/fr/
Le site de « Runazur » : http://www.runazur.com/home.html
Depuis le 5 mars dernier, le numéro 6 (mars 2011) de cette revue y est en ligne, en attendant la version papier le 20 du même mois : http://www.runazur.com/files/runazur_mag6_bassedef.pdf
Remarquons que « Runazur » focalisera dans les mois à venir, et ce sur deux numéros différents, son attention tant sur le Challenge des Cinq Soleils que sur les 24 Heures du Téléthon de Bassens (cinquante lignes chacun).


ICONOGRAPHIE : les six clichés où figurent Lisel et Thierry leur appartiennent.








Thierry oeuvrant comme animateur, ici à l'arrivée à 2372m d'altitude de la Montée du Nid d'Aigle le 19 juillet 2008, manche comptant pour le Challenge National de course en montagne. En arrière-plan, le fabuleux décor du glacier de Bionnassay, sur la commune de Saint-Gervais-les-Bains (Massif du Mont-Blanc), qu'admire une certaine... Rachel, debout à droite et de dos !

merci francois pour ce portrait ;

j ' ai rencontré thierry lors de mon 1er trail " long " , en juin 2007 , a la pénitenticime, prés de digne , un trail très sympa .

c ' était la sortie club du fac et thierry animait ce trail ;

je termine 2eme sénior et c ' est la que le dialogue a commencé et que nous avons fait connaissance .

mais j ' ignorais son passé sportif : quel athlète

[img]https://coursensavoie.1fr1.net/[/img]

Maintenant je vais plus vite à table qu'à l'entrainement...! mdr
Par contre ma douce me force à me bouger le popotin et çà me maintient en forme....
Enfin les mags ont fini par parler de Lisel, certes elle est hors du circuit national et dit tout haut ce que les autres pensent tout bas, mais quand même les résultats sont là...!
2 pages sur RUNNING Attitude N°110 de ce mois çi et le portrait sur le prochain Endurance Trail mag ...!
Merci François de ce portrait du dinosaure que je suis car avec 31 ans de course à pied, j'avais même oublié certains passages de mon épopée...!!