Sierre Zinal 2011 c'est dimanche.

Skippy a écrit:D'après mes sources (hein Idris) je mise 10'000 rouble sur Costa, 1ère place

Francoisqueige a écrit:Où a été filmée cette descente?

Quelqu'un a t'il pris les temps de passages respectifs? Certainement JL?



François

"Ici, c'est mon premier terrain d'entraînement." Décontracté et souriant, César Costa présente avec fierté son lieu de travail. Un garage spécialisé dans le tri et la récupération de pneus, à Saint-Maurice. Un boulot idéal pour la condition physique, paraît-il. Le Martignerain d'origine portugaise avoue ne pas avoir besoin de se rendre au fitness. Quotidiennement, il soulève et empile des montagnes de caoutchouc, il parcourt aussi plusieurs kilomètres. Et une fois la journée terminée, pas question de se reposer sur son canapé. Place aux entraînements. Pratiquement tous les soirs depuis le début de la saison, César Costa arpente les différents cols et montagnes de la région. Seul ou avec des camarades. Le plus souvent à la course, deux fois par semaine à vélo. "Certains me disent que je suis un peu fou, que je devrais lever un peu le pied. Mais j'ai besoin de faire du sport pour me sentir bien dans ma peau, c'est également important pour moi d'être en contact avec la nature."

Le natif de Castro Daire, dans le nord du Portugal, découvre la Suisse et le Valais en octobre 1994. Adolescent, il rend visite à ses deux soeurs, établies à Martigny. Le coup de foudre est quasiment immédiat. Une année plus tard, il s'installe dans la cité octodurienne et ne la quittera plus. La transition entre l'océan Atlantique et les Alpes helvétiques se veut naturelle. "Quand j'étais petit, je regardais "Heidi" ou "Belle et Sébastien". Des dessins animés où la beauté des montagnes suisses me touchait. Pour moi, venir dans ce pays était un peu comme un rêve qui se réalisait. Je suis devenu un amoureux des sommets et c'est à ce moment-là que j'ai véritablement découvert la course de montagne."

Huit succès en 2011


Après avoir joué quatre ans au football, César Costa s'initie dès 1991 à la course à pied, avec un copain. Rapidement, les résultats sont au rendez-vous. L'adolescent devient un spécialiste de semi-marathon, il enchaîne les compétitions dans sa région. "J'en faisais trop et j'étais en plus trop jeune pour ce genre d'épreuves. A ce rythme, j'aurais été très vite cuit." Son déménagement dans le Bas-Valais sera bénéfique. La course de montagne devient son nouveau terrain de jeu préféré. Elle est aujourd'hui son terrain de chasse. Meilleur athlète du canton dans la discipline, le Portugais cumule les victoires depuis trois saisons. Rien qu'en 2011, son compteur affiche déjà huit succès, une deuxième et une troisième place. En dix courses. Autant écrire que quand celui-ci est au départ, on le retrouve automatiquement sur le podium. "C'est vrai, je réalise une belle année. Je ne dirais pas que je suis le meilleur Valaisan, mais un des meilleurs. Je n'aime pas cette étiquette de favori, je cours simplement en donnant mon maximum. Maintenant, bien sûr que je suis heureux quand les résultats suivent." Les pieds sur terre, César Costa n'est pas du genre à se prendre la tête. Le plaisir, voilà sa principale source de motivation. Les victoires n'ont pas excité de soif de grandeur. Il est resté le même. Simple et généreux, lui qui prend toujours ses affaires à double au cas où un camarade aurait oublié quelque chose.

A 35 ans, l'athlète du CABV Martigny et du BCVs Mount Asics Team se dit même prêt à s'améliorer. A l'image de son entraîneur Stéphane Schweickhardt, à qui il doit beaucoup, il espère "durer" encore quelques années."Stéphane a prouvé qu'on pouvait progresser à un âge avancé. De mon côté, je suis plus rapide d'une minute par rapport à 2010. Je ne ressens pas du tout le poids des ans. Au contraire, je ne me suis jamais senti aussi bien."

Une forme étincelante qui pourrait le conduire vers les sommets dimanche à Sierre-Zinal. Plus que jamais, César Costa a le vent en poupe.