L'entrainement en ALTITUDE avant un TRAIL MONTAGNE

L'entrainement en ALTITUDE avant un TRAIL MONTAGNE
son intérêt , ses limites .....

Les études réalisées sur le sujet ne sont pas toutes unanimes sur tous les points.
Je  vais donc par prudence vous rapporter ce qui fait consensus et accord entre elles

Très souvent lorsque l'on parle de stage en altitude on pense "globules rouges en + "
Beaucoup avancent  un peu trop rapidement le fameux taux d'hématocrite" qui serait en  net augmentation : allant parfois jusqu'à nous faire croire que galoper sur un sentier de montagne sera l'équivalent de "l'effet EPO"  au "naturel"  

Hélas les choses sont un peu plus complexes que cela !!!  

Attention à ne pas laisser leurrer par le fameux " taux d’hématocrite" qui fait tant couler d’encre !!
Ce taux n’est qu’un rapport de la masse solide sur la quantité de liquide. 
Or en montagne on a tendance à perdre de son eau, explications :
En altitude on observe une hyperventilation qui se met en place pour compenser l'hypoxie qui entraine une déshydratation importante par les voies aériennes. 
On observe en provenance des poumons un volume important d'air saturé en eau expiré beaucoup plus important en altitude .
( Ne pas oublier que l'on est à environ 20 % des pertes d'eau faite par la ventilation) 

On assiste donc à ce que l'on appelle hémoconcentration qui fait apparaître une augmentation du taux d’hématocrite, mais qui n’est pas significatif d’une augmentation du nombre de globule rouge.

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>> modification de la structure de l'hémoglobine
En revanche plusieurs études dont celle de DUFOUR (2006) montrent sans ambiguité l’impact positif de l’altitude réside au niveau de l’hémoglobine qui va s’adapter pour optimiser la restitution à nos muscles de l’oxygène transporté .
En effet l’hémoglobine va moduler sa forme avec l’altitude (sous l'effet de la présence d’une molécule appelée 2.3 phosphoglycérate) .

source :
Stéphane Dufour 
Exercice training in normabaric hypoxia in endurance runners. I. Improvementin aérobi performance capacity 
Edition : J.Appl Physiol 2006

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>> réseau sanguin plus denses et usine à échanges gazeux plus nombreuses
Une autre étude montre que l’altitude va également accroitre les dernières ramifications de notre réseau sanguins : les capillaires deviennent ainsi plus nombreux. 
Sans oublier les mitochondries (qui sont les « usines » d’échanges gazeux dans nos cellules) elles aussi vont se densifier ce qui va contribuer à une meilleure exploitation de l’oxygène 

source :
Hoppeler et Vogt ( 2001) 
Muscle tissue adaptations to hypoxia.
Edition : J Exp Biol.

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>> Le stage en altitude (en cumulant effort et hypoxie) reste efficace

Lors d’un stage en altitude l’organisme est donc soumis à un double stress : d’une par celui de l’exercice n lui même et d’autre part celui liée au manque d’oxygène (hypoxie).
Ce double stress va provoquer des mécanismes compensatoires qui auront pour effet d’augmenter la disponibilité de l’oxygène aux muscles.

Ces mécanismes restent perceptibles au moins 2 semaines après l’arrêt du stage.

Pour ceux et celles qui le peuvent je vous conseille donc de positionner une séance par semaine au seuil 2 en altitude entre 2500 et 2700m sur un cumul de 30 à 40 minutes 
puis de faire suivre cet entrainement par une phase de récupération/surcompensation de 24h en plaine avant de reprendre ensuite les entraînements classique ( cinétique de VO2, endurance de force etc ....) en plaine 

Une étude a montré que chez des sportifs de haut niveau en phase finale de préparation des augmentations de VO2max de 8%, des allongements des temps limites de tenue de la vitesse à cette VO2 max de 35%.

Source : 
Terrados N1, Jansson E, Sylvén C, Kaijser L.
Is hypoxia a stimulus for synthesis of oxidative enzymes and myoglobin?
Edition : J Appl Physiol 1990

Quel repère en terme de FC en altitude pour repérer la valeur de son seuil anérobie (ou SV2)
La réponse doit être prudente ; ce qui est sûr c'est qu'avec l'altitude la puissance maximale anaérobie diminue. 
on pourrait donc sur ce constat partir sur un seuil 2 en baisse , mais bien malin celui qui pourrait dire le % précis de cette baisse .... 
Raisonnablement rester à 4-5 puls en dessous du seuil 2 établi en plaine devrait constituer un élément de réponse

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Attention à la surcharge !
Sur l'impact de l'altitude lors d'un stage en altitude il faut diminuer la charge de travail et plutôt augmenter le temps d’exercice , faute de quoi Il y a risque de tomber assez facilement dans le sur entraînement à la sortie du stage . 
Il est donc extrêmement important de mettre en place des temps de surcompensation 

des infos sur cette notion de surcompensation ici :

http://www.diet-sport-coach.com/pages/content/info-entrainement/la-surcompensation-pourquoi-comment.html

bjr ,ne pourrait on pas augmenter la part hydrique pour  éviter l'hemoconcentration?