UN TRAILER AUX JO POUR LE SKI DE FOND

bonsoir ;

un " grand du trail " a vancouver ;

http://www.lequipe.fr/Ski/breves2010/20100215_185505_dawa-sherpa-une-autre-vision.html


qu en pensez vous?

Une belle description de Dawa

bonjour;

je pense que notre Dawa , n a pas mes memes " moyens " a sa dispositions que certains autres fondeurs ;

dans ce sport , le budget aloué au matériel est important non?

quand on voie qu il a disputé le petit parcours de la bornandine , alors que les athletes francais étaient déja partis pour vancouvert , ca montre la différence de moyens entre les 2 pays .

Je pense que l'intérêt est surtout de participer. Effectivement le matériel est important, mais il me semble que le plus important est le côté symbolique de sa présence car sa force véritable est en trail (attention ce n'est pas péjoratif ce que je dis, j'admire beaucoup Dawa)

ce serait intéressant de voir Vincent Vittoz par exemple , dans un trail ou Dawa court et de pourvoir comparer leur perf ;

en ski de fond , un fart inadapté peut repousser un athlete tres bas dans le classement ; c est peut etre ce qui est arrivé a Dawa , non?

Vincent Vittoz s' est déjà essayé au trail mais sans jamais s' y préparer sérieusement, ni forcer son talent durant l' épreuve ( de crainte de se blesser? ), comme l' illustrent ses deux prestations suivantes, très éloignées du niveau de Dacchiri Dawa Sherpa absent sur ces deux compétitions:
- Le Bélier du 27 août 2006: 6e sur 359 classés en 1 h 58' 53'', soit à 10' 30" du lauréat Guillaume Fontaine.
- Trail de Faverges du 9 juin 2007: 16e sur 282 arrivants en 4 h 40' 15", soit à 38' 35" des deux premiers ex-aequo Aurélien Brun et Ludovic Pommeret.

Pour Dawa, effectivement au niveau matériel il n'a pas 2 personnes pour lui farter et tester 6 paires de skis avant une course. Toutefois son niveau en ski de fond est celui d'un coureur régional (si l'on regarde ses temps sur des courses populaires telles que la Ramaz par exemple).
Le président de mon club de ski de fond disait d'ailleurs qu'il était étonné des résultats de Dawa, vu sa caisse il devrait aller plus vite en ski de fond selon lui.
Pour moi c'est plutôt dû au fait que cela ne fait pas longtemps que Dawa fait du ski de fond, donc même avec une bonne technique il n'a pas l'efficacité de quelqu'un qui ne fait que cela tous les jours depuis 10ans et qui fais du ski de fond depuis 20 ans.
Ensuite je pense que les qualités nécessaires en ski de fond sont différentes de celles qu'il faut en trail. Dawa fait du long de l'ultra. Un 15km de ski de fond c'est quasiment du sprint maintenant (35 minutes). Je pense que la VMA y est prépondérante notanmment dans les bosses toutes prises à fond pour ne pas perdre le rythme. Je ne pense pas que cela soit la qualité la plus importante quand on fait de l'ultra.
Dawa a réussi à se qualifier sur des courses de Coupe d'Europe de fin de saison qui lui ont permis de marquer suffisamment de points. Et franchement cela c'est déjà très beau.
De plus son temps de 44min sur 15km sur une piste Olympique avec un dénivellé important et des bosses énormes est tout simplement très bon. C'est loin d'un coureur "pro" surentrainé mais ça reste très bon.

Je pense qu'il faut regarder l'esprit et pas la performance en soit ni chercher à expliquer la différence de temps car il ne peut pas y avoir photo.

En ce qui concerne Vittoz il avait couru le maratrail après avoir repris l'entraînement depuis seulement un mois il n'était certainement pas au top.
Perillat alors membre de l'équipe de France avait terminé second du marathon du Mont Blanc.
Potentiellement les fondeurs peuvent bien tourner en trail, mais pour avoir des très bons résultats ils faudraient qu'ils fassent du spécifique trail/CAP et pas du spécifique fond

l' avantage du trail , c est que la performance de la personne ne dépends que de lui ; il n a pas besoin de beaucoup d argent pour avoir du matériel approprié ;

en ski de fond par exemple , le fartage , la qualité du ski , entrent en compte et quand on voit les écarts entre les premiers ( quelques secondes ) , un mauvais choix technique peut mettre a bas des mois d entrainements...quel dommage .

vive le trail ; c est + facile ...( j adore le ski de fond aussi , mais je n ai aucune connaissance technique...).

Belle analyse sur Dacchiri Dawa Sherpa!
Concernant le citoyen de la Clusaz Vincent Vittoz, si justement il a étrenné un mois après sa reprise en entraînement le Trail de Faverges, en l' occurence lors du millésime 2007 ( qui n' était pas encore un maratrail, ne mesurant que 40 km pour 2620 md+ ), c' est qu' il n' a jamais fait de ce sport un objectif majeur comme je l' ai indiqué supra. Sinon, ses prestations seraient d' un tout autre acabit!
A contrario, le Bornandin Christophe Perrillat, c' est vrai, a toujours donné le maximum en course-nature à l' image de ses deux résultats de haut vol suivants:
- La 6000D du 31 juillet 2005 qui le voit terminer 5e sur 618 finishers et 1er Français, seuls 5 d' entre-eux figurant dans le top 20. Edition d' anthologie comptant pour les Championnats du Monde de sky running où il est relégué à 26' 05" du lauréat, l' Anglais Robert Jebb, qui détient à cette occasion le record de l' épreuve en 4 h 09' 44".
- Et effectivement le Marathon du Mont-Blanc du 25 juin 2006 où il se positionne sur 639 classés en dauphin, à 2' 30" seulement ( soit en 3 h 38' 15" ) d' un autre Anglais, Nick Sharp.
N' empêche, Christophe Perrillat a toujours proclamé qu' il n' excédera jamais plus d' un trail par an, de peur de " s' abîmer ".
Exemples bien plus probants, l' Isérois d' Autrans Olivier Bulle et le Mégevand Pierre Chauvet, qui eux ont obtenu des succès aussi éclatants que réguliers, aussi bien en fond qu' en course de montagne, auquels s' ajoute le trail pour le premier ( se reporter à son portrait dans la rubrique éponyme ).

bonjour et merci Francois pour ces précisions ;

des skieuses de fond s expriment bien en trail également ;
par exemple je me souviens avoir été doublé par la femme de Christophe Périllat , lors de ma 1ere participation au bélier ; elle m a doublé dans la derniere bosse , avec une telle facilité


j ai également couru avec sylvie bécaert a la grand-bo, la cyclosportive , épreuve a laquelle elle a participé plusieurs fois; comme quoi , ces athletes participent a beaucoup d épreuves dans d autres disciplines que leur sport principal.

en général ils sont une très grosse caisse et une VO2 énorme.

Un de mes meilleurs amis a été longtemps en équipe de France de Biathlon. Comme il adorait le cyclisme il c'est mis à faire des courses. A a partir de la seconde année, le temps d'apprendre le peloton il s'est mis à gagner beaucoup de courses tant et si bien qu'il aurait put monter en 1ère catégorie FFC. Ce qu'il n'a pas voulu faire car il aurait fallu se consacrer uniquement au cyclisme.
Un autre lui même plusieurs fois champion de france de ski de fond excellait en course à pied (vainqueur du bélier et de la montée du nid d'aigle par exemple).
Par contre le spécifique c'est le fond. Il y a un moment pour exceller dans son sport on ne peut pas se disperser.

Bonjour,

J'ai un avis différent de ceux de François et de Rachel sur certains points, et je rejoins celui de Gilles

- pour le Bélier en 2006, j'ai fait les deux tiers de la course avec Vincent Vittoz, je pense sincèrement que ce jour là, d'après ce que j'ai vu en course et ce qu'il m'a dit ensuite, il "forçait son talent", il avait d'ailleurs "explosé" dans la montée finale de Beauregard. Se qualités d'endurance sont bien sûr très largement supérieures aux miennes mais le Bélier a lieu en pleine période de foncier pour les fondeurs et c'est un trail roulant, où la technique de course est plus importante que sur un marathon du mont-blanc par exemple ( cf la perf de Périllat). Il est évident que le talent de Vittoz ce jour-là est très inférieur à son talent en pleine saison de ski.
- concernant Dawa Sherpa, je ne pense pas que s'il avait été présent ce jour, il eût été devant Vittoz, toujours en rapport avec le profil roulant du parcours et de la faible durée de l'épreuve, Dawa est un coureur qui manque singulièrement de vitesse sur le plat comparativement à ses fabuleuses qualités de grimpeur ( et encore plus de descendeur !). Je n'ai pas de données à ce sujet mais à le voir en course, je le situe au-delà des 35 minutes sur 10 km...insuffisant pour figurer sous les 2h au Bélier.
- enfin, je suis d'un avis différent de Rachel quand elle semble supputer que la performance de Dawa aux JO s'explique par le fait que ses moyens matériels sont inférieurs à ceux des grosses écuries, c'est incontestable mais la raison est ailleurs, son niveau à ski est sans commune mesure avec celui des meilleurs fondeurs mondiaux ( comme l'a rappelé Gilles). Ne nous méprenons pas, les fondeurs de haut-niveau mondial ont "une caisse" qu'on a encore jamais vu dans le trail...

Voilà, je ne sais pas vraiment à quoi sert mon message après l'avoir relu , c'est toujours délicat de donner son avis sur des coureurs plus forts que soit, car on a souvent tendance à donner plus de crédibilité à la parole des sportifs les plus performants ( c'est une question qui me revient souvent d'ailleurs...pourquoi les gens les plus performants dans un sport sont-ils les plus écoutés ? On donne parfois une crédibilité démesurée à leurs propos ( même sur un forum ), alors que les analyses les plus fines viennent souvent d'autres personnes : entraîneurs, passionnés etc...)...mais c'est un autre débat !

Merci Olivier pour ton billet captivant de bout en bout, aussi bien l' entame concernant Vincent Vittoz que la seconde partie relative à Dacchiri Dawa Sherpa. A partir de ton vécu qui est comme chacun sait substantiel ( attrapant le virus de la course à pied dès 1993 après avoir débuté par le triathlon ), tu donnes un passionnant éclairage sur ces deux athlètes, ne cherchant pas à juste titre à les encenser outrancièrement comme trop d' observateurs et coureurs le font à tort, à satiété et de façon mielleuse qui plus est!
Enfin un point de vue atypique et décapant, prenant opportunément à contre-pied l' opinion générale!
Allez forumers, lâchez-vous!

bonjour a tous ; merci pour toutes ces explications , car mes prospos au sujet de Dawa, ne sont en aucun cas des affirmations mais des doutes ;

Francois , je me souviens avoir couru le malpassant en 2007 , avec la copine de vincent vittoz ; c est une fondeuse ou une trailleuse?
elle m avait dit habiter dans le vercors .

Née le 19 mai 1978, Hélène Rochas est une fondeuse à l' origine; puis elle s' est lancée dans le raid durant quatre ans sous les couleurs du Team Quechua-les Arcs ( aujourd' hui Team Quechua-Compagnie des Alpes ); avant d' opter pour le trail en 2007 où on la remarque en effet au Malpassant ( 10e fille et 2e senior en 2 h 17' 52", à 25' 30" de la lauréate Sophie Villeneuve ), puis sur le 40 km de Faverges ( 6e fille et 3e senior en 5 h 37' 29", à 34' 30'' de Christiane Lacombe victorieuse ), toujours pour le compte du Team Quechua.

J'ai eu le privilège de passer un long moment avec ce champion d'exception, et çà reste un de mes plus grands souvenirs de coureur à pied. Après le "trail des crêtes" d'Autrans 2005, qu'il avait remporté haut la main, comme d'ailleurs le Bélier en début 2000, lors du repas d'après-course, et alors qu'il était champion du monde de poursuite en titre,excusez du peu, il était venu , je vous jure que c'est vrai, nous demander la permission de venir s'asseoir à notre table !! Vous imaginez, un champion du monde qui s'excuse de venir manger avec nous !!

il était alors en préparation foncière pour les JO de Turin, et d'une simplicité et d'une modestie extrème, alors que tout le monde vantait sa performance, il s'était montré gêné par tous ces compliments, expliquant que vu son statut et les facilités qu'il avait à s'entraîner, il n'y avait là rien d'extraordinaire, et que ne pas gagner aurait été anormal et inquiétant, et qu'il n'éprouvait aucune fierté à nous avoir mis + de 15' dans la vue, surtout qu'on passait devant la ferme qu'il était en train de retaper et qu'il était sur ses parcours d'entraînement. On avait eu des échanges passionnants et nourris sur la compétititon, l'entraînement, le dopage, Dawa, qui à l'époque essayait , comme mon pote l'algérien Bentoumi , d'arracher sa qualif pour les jeux. Il expliquait que la cylindrée hors-normes du Népalo-gènevois ne pouvait compenser le handicap rédhibitoire que représentait son entrée tardive dans la pratique du ski de fond. Ces 2 là, très potes dans la vie (mais qui ne le serait pas avec Dawa) allaient d'ailleurs se tirer une fameuse bourre durant la défuntes "Inter-lacs" à Corte, où sans une erreur d'aiguillage, le Cluse aurait sans doute poussé maître Dawa dans ses derniers retranchements. Bref, en un mot comme en 100, c'est un mec bien, d'une simplicité et d'une humilité que bien des champions olympiques du dimanche pourraient s'inspirer. Depuis, je suis un inconditionnel du bonhomme, et j'enrage qu'il n'ait pas encore réussi à accrocher une médaille olympqiue, alors qu'il est passé si près tant de fois (pas plus tard qu'aux 15kms, 4'' de misère pour 4 ans de prépa, c'est le sport, mais c'est tout de même à pleurer). Bref, comme il m'avait dit que pour lui, le Trail serait un prolongement logique de sa carrière athlétique quand il aurait remisé les lattes, les prochains étés, çà va faire très mal, car pour ce qui est d'avoir la caisse, avec lui, y'a pas photo !!

RV

RV38 a écrit:J'ai eu le privilège de passer un long moment avec ce champion d'exception, et çà reste un de mes plus grands souvenirs de coureur à pied. Après le "trail des crêtes" d'Autrans 2005, qu'il avait remporté haut la main, comme d'ailleurs le Bélier en début 2000, lors du repas d'après-course, et alors qu'il était champion du monde de poursuite en titre,excusez du peu, il était venu , je vous jure que c'est vrai, nous demander la permission de venir s'asseoir à notre table !! Vous imaginez, un champion du monde qui s'excuse de venir manger avec nous !!

C'est le point qu'essayais de soulever justement dans la dernière partie de mon message ci-dessus...Comment expliques-tu, RV38, ton étonnement quand Vincent Vittoz demande la permission de s'asseoir à une table où des convives sont déjà installés ? Il a juste l'attitude normale d'un mec civilisé après tout ? Si c'est le 450ème de la course qui arrive avec son plateau repas, tu trouveras tout aussi normal qu'il demande la permission de s'asseoir à votre table, je pense. A contrario si Vittoz déboule en renversant 2 assiettes sur la table et en gueulant " de la cervoise et un sanglier ! et qu'ça saute !!", on dira qu'il se la joue...Alors que si un anonyme du peloton a le même comportement, on dira de lui qu'il est juste c..
Je crois qu'on peut être admiratif des performances d'un champion sans pour autant l'encenser en tous points. Les qualités humaines ne sont pas liés aux performances physiques forcément ( je ne parle de personne en particulier bien sûr ) même si certains champions en ont de belles aussi ( qualité humaines ), enfin je pense car je ne connais pas de champion !
Une anecdote, j'ai lu récemment des journalistes qui louaient le "génie" de Lance Armstrong ! C'est bizarre, qu'on parle du génie d'Einstein, de Pauling ou de Hugo ( Victor, pas Boss ), d'accord mais là je trouvais ça démesuré...
J'enfonce un peu des portes ouvertes là...mais quand même

Olive M a écrit:Bonjour,

J'ai un avis différent de ceux de François et de Rachel sur certains points, et je rejoins celui de Gilles

- pour le Bélier en 2006, j'ai fait les deux tiers de la course avec Vincent Vittoz, je pense sincèrement que ce jour là, d'après ce que j'ai vu en course et ce qu'il m'a dit ensuite, il "forçait son talent", il avait d'ailleurs "explosé" dans la montée finale de Beauregard. Se qualités d'endurance sont bien sûr très largement supérieures aux miennes mais le Bélier a lieu en pleine période de foncier pour les fondeurs et c'est un trail roulant, où la technique de course est plus importante que sur un marathon du mont-blanc par exemple ( cf la perf de Périllat). Il est évident que le talent de Vittoz ce jour-là est très inférieur à son talent en pleine saison de ski.
- concernant Dawa Sherpa, je ne pense pas que s'il avait été présent ce jour, il eût été devant Vittoz, toujours en rapport avec le profil roulant du parcours et de la faible durée de l'épreuve, Dawa est un coureur qui manque singulièrement de vitesse sur le plat comparativement à ses fabuleuses qualités de grimpeur ( et encore plus de descendeur !). Je n'ai pas de données à ce sujet mais à le voir en course, je le situe au-delà des 35 minutes sur 10 km...insuffisant pour figurer sous les 2h au Bélier.
- enfin, je suis d'un avis différent de Rachel quand elle semble supputer que la performance de Dawa aux JO s'explique par le fait que ses moyens matériels sont inférieurs à ceux des grosses écuries, c'est incontestable mais la raison est ailleurs, son niveau à ski est sans commune mesure avec celui des meilleurs fondeurs mondiaux ( comme l'a rappelé Gilles). Ne nous méprenons pas, les fondeurs de haut-niveau mondial ont "une caisse" qu'on a encore jamais vu dans le trail...

Voilà, je ne sais pas vraiment à quoi sert mon message après l'avoir relu , c'est toujours délicat de donner son avis sur des coureurs plus forts que soit, car on a souvent tendance à donner plus de crédibilité à la parole des sportifs les plus performants ( c'est une question qui me revient souvent d'ailleurs...pourquoi les gens les plus performants dans un sport sont-ils les plus écoutés ? On donne parfois une crédibilité démesurée à leurs propos ( même sur un forum ), alors que les analyses les plus fines viennent souvent d'autres personnes : entraîneurs, passionnés etc...)...mais c'est un autre débat !

concernant Dawa , si il manque de vitesse , c est a mon avis qu ' il n ' a jamais essayé de l améliorer ( je peux me tromper) ; lors de ma dernière discussion avec lui , au trail des aiguilles rouges en sptembre , il m ' a avoué n ' avoir jamais fait de piste et m ' a dit qu ' il venait de la montagne et que les parcours roulant ne lui convenait pas ;

pour améliorer son temps sur un 10 km , la piste est obligatoire non?

C'est tout à fait vrai, mais des attitudes comme celles-là dans le monde du sport, pour des mecs qui sont champions du monde, y'en a pas des tonnes...

Mon frère a cotoyé de par son boulot bon nombre de sportif(ives) de niveau, voire même de haut niveau mondial (Pérec, Virenque, des tennismen et d'autres) , et lui qui était présent lors de ce repas d'après-course m'a affirmé qu'une telle attitude n'était pas monnaie courante. Des ténors qui mangent seuls dans leur coin, ou avec l'organisateur et les médias, ou avec leur team, équipementiers, sponsors etc, c'est beaucoup plus répandu qu'un champion du monde qui vient s'asseoir à ta table. Y'a qu'à approcher quelques équipes de sport co de niveau disons national quel qu'il soit (mais certains plus que d'autres), pour comprendre de quoi je veux parler. Si tu veux avoir un entretien comme celui que j'ai eu avec certains sportifs, si tu ne passes pas par le manager ou le service de presse, c'est même pas la peine d'y penser. Certes , il a l'attitude d'un mec normal, mais dans le milieu du très haut niveau, la normalité, c'est plutôt anormal...

Certains champions de la course du dimanche matin feraient bien d'en prendre de la graine (on en connaît tous des pleines poignées)

Et en plus, quand tu échanges sur l'entraînement ,la technique ou la diététique avec un gars comme çà, t'as vraiment pas l'impression d'être avec un extra-terrestre, un type qui sait tout sur tout et réciproquement. C'est pas une démonstration, c'est un échange, et çà , c'est pas donné à tout le monde...

RV

Pour Vittoz, il va gagner la poursuite samedi soir

Vittoz a gagné le Bélier en 1996 je crois (1h56').

On compare un gars qui s'entraine 800 - 900 h/an dans une discipline technique, pour des efforts de 30' à 2h avec un autre qui exerce le métier de maçon et dont les points forts sont les courses longues et alpines avec fort dénivelé (> 5 h) et qui fait souvent la différence en descente.

D'un côté nous avons également l'élite d'un sport Olympique traditionnel et de l'autre un représentant d'un jeune sport de niveau national. Cela fait une différence, d'autant que l'on juge ce dernier sur le terrain des premiers.

En revanche, même si beaucoup de fondeurs seraient capables de bien figurer en trail (ou en montagne, Magnificat s'est essayé à plusieurs reprises en montagne), ce n'est pas pour autant qu'ils pourront rentrer facilement dans les 15 premiers Français

Sympa ce petit débat qui fait ressortir que ces deux grands athlètes ont de grandes qualités physiques mais surtout un état d'esprit plus que respectable.
Pas besoin chercher à les comparer sur des actes sportifs où ils ne sont pas sur les mêmes bases, mais c'est bien de saluer ces deux messieurs du sport de nos montagnes que l'on a grand plaisir à suivre à Vancouver ou ailleurs.

Namaste Dawa et Tozzzzzzzzz