PREPARATIFS ET RESULTATS DE LA DIAGONALE DES FOUS 2011

Salut,

A signaler qu'Olivier Morin est parti ce matin pour le Trail de Bourbon !
Il est 10ème à Hellbourg après 22km !

Allez Olivier !

Un grand coup de chapeau à Julien Chorier. Une gestion parfaite de la course en bon ingénieur qu'il est. Tout en maîtrise, même à l'arrivée.

Julien descend sous les 24h comme Kilian Jornet mais avec des conditions assez boueuses en début de parcours.

Bonne récup' à lui et vivement son retour.

Tous mes encouragements à Laurent Doussot alias laurent 74 à moins de 15km du bonheur.

Infra, vous trouverez les deux compte rendu de Luc Bizouerne sur les victoire d’anthologie du Savoyard Julien Chorier et de l’Altiligérienne Karine Herry.
Journaliste, Luc couvre cette 19ème édition du Grand Raid de la Réunion en tant qu’envoyé spécial de la presse quotidienne régionale (PQR) de la métropole.
C’est à la marge que je me suis permis de les amender.
En tout cas, ma profonde gratitude à Luc pour la célérité avec laquelle il m’ a transmis ses papiers, papiers d’une grande concision au demeurant.
F.V.

JULIEN CHORIER DOUBLE LA MISE
Déjà vainqueur en 2009, Julien Chorier, 31 ans ce 16 octobre, a remporté ce soir à Saint-Denis la 19e édition du Grand Raid de la Réunion en bouclant en 23h56'35 les 163km et 9 600m de dénivelé positif du parcours. Il a devancé sur la ligne d’arrivée le Varois Pascal Blanc (24h20'17) et l'autochtone Didier Mussard (24h42'58).
Donné favori au départ de Cap Méchant jeudi soir, le Savoyard de Saint-Thibaud-de-Couz, village en pays chartrousin, a assumé son statut durant toute la journée puisqu’il n’a jamais pointé plus loin que la deuxième place. Longtemps au coude à coude avec le Réunionnais de la Plaine-des-Palmistes, Freddy Thévenin, l’ex-cycliste a pris la mesure de son adversaire peu avant le 100éme km dans la montée du Taïbit, la frontière entre les cirques de Cilaos et Mafate.
Il n’a ensuite fait qu’accroître son avance pour la porter à presque une heure avant la dernière grosse difficulté du parcours, la montée vers Dos d’Ane.
La nuit venue, soutenue par son épouse et sa fille, équipée de la traditionnelle cloche savoyarde, il a géré son effort jusqu’à l’arrivée, perdant finalement du temps sur le chrono de référence établi l’an passé par l’Espagnol Kilian Jornet Burgada, reconnu comme étant le meilleur spécialiste mondial de l’ultra-trail. Mais longtemps, les temps de passage des deux hommes auront été voisins…
C’est dire l’impression donnée par Julien Chorier, ingénieur en bâtiment dans la vie, qui, ravi, a été accueilli comme un héros sur le Stade de la Redoute. Au micro du speaker, il a d’abord salué cette course « mythique, exceptionnelle » de part son « ambiance hallucinante avec un public réunionnais qui m’a soutenu toute la course sans faire de régionalisme. »
Il a ensuite parlé de « son émotion » de gagner sous les yeux de sa femme, sa fille, sa sœur installée dans l’île, puis est revenu sur la course en elle-même, la portion entre Mare-à-Boue et Hellbourg en fin de première nuit. « Je me suis demandé ce que je faisais là tellement il y avait de boue. » Le moral est revenu ensuite dans Mafate, « mon terrain ». Son sourire ne l’a plus abandonné ensuite jusqu’à cette arrivée triomphale, ce second succès « aussi beau que le premier. »
Et le troisième ? La presse réunionnaise rêve de le revoir l’an prochain face à Kilian Jornet Burgada pour le 20ème anniversaire de l’épreuve. « Je ne sais pas », répond le sociétaire de Coureurs du Monde en Isère (Tullins) et du Team Salomon. On parie qu’il sera là…
Luc Bizouerne

HERRY COMME CHORIER
Comme Julien Chorier la veille au soir, Karine Herry a remporté pour la seconde fois de sa carrière la Diagonale des Fous ce samedi matin, au lever du soleil, sur l’île de la Réunion. La jeune femme de 43 ans, établie aux Estables dans la Haute-Loire, s’était imposée une première fois en 2006 sur les sentiers de « l’Ile Intense ».
Vingt-deuxième au scratch, elle a franchi la ligne d’arrivée après 31h43'30 de course. Les traits un peu tirés, les pieds bien abimés. « J’ai des ampoules, je ne peux plus appuyer », grimace-t-elle, heureuse néanmoins. Elle raconte ensuite qu’elle a géré son effort sans se préoccuper des autres « parties trop vite » mais plutôt de « mes problèmes gastriques qui m’ont empêché de m’alimenter pendant plusieurs heures. »
Malgré tout, la pensionnaire de l’Athlé Saint-Julien 74 et du Team Lafuma est allée au bout, appréciant « l’ambiance autour de la course, cette île qui vibre » pour son Grand Raid. On pourrait donc la revoir au départ de la 20e édition l’an prochain.
Luc Bizouerne



Vivez les trois épreuves du Grand Raid de la Réunion 2011 en direct :
http://classement-grandraid.sfr.re/sites.jsp



On remarquera encore la splendide 20ème place du Chambérien d'adoption Jean-Hugo Huarau, franchissant la ligne en 31h13'26. J'imagine la fête qui doit prévaloir chez les Chamois du Nivolet ainsi qu'au 13ème Bataillon de Chasseurs Alpins de Barby dont il a défendu les couleurs à la Réunion, sa propre terre de souche. Un grand bravo donc à Jean-Hugo, âgé de 30 ans, qui ne cesse de monter en puissance comme en témoignent ses résultats cette saison en Pays de Savoie. Un exemple parmi tant d'autres : 8ème sur le 28km du Trail de Faverges le 18 juin et 2ème sur le 20km de la Saintinoise dès le lendemain.

Pour ma part, je reviendrai la semaine prochaine sur cette Diagonale des Fous à travers la prestation d’un sans-grade (et oui, vive le sport démocratique et populaire !) : Benjamin Chamonal, 52 ans, licencié à la Foulée Colignoise et ayant élu domicile à Coligny, commune du Revermont dans l’Ain. Article qui sera mis en ligne sur « Courir en Pays de Savoie » et publié dans « le Dauphiné Libéré », édition Bellegarde – Pays-de-Gex.

Je profite aussi de l’occasion pour exprimer mes plus vifs remerciements à Jean-Philippe Charvet pour avoir complété la liste de nos ambassadeurs savoyards à la Réunion, et également pour avoir adhéré le 12 octobre dernier à notre forum sous le pseudo de Jean-Phi de DINGY.
Haut-Savoyard âgé de 45 ans et résidant à Dingy-Saint-Clair, à l’aplomb du Parmelan, c'est l'une des figures charismatiques de la très dynamique association ancilevienne « les Ours des Glaisins » dont l’adresse du blog est la suivante :
http://oursdesglaisins.over-blog.com/
Relevons que deux autres « ours » accompagnaient Jean-Phi de DINGY : John Aune, 41 ans, de Sciez (Bas-Chablais) et Jean-Pierre Combet, 43 ans, de Mouxy (près d’Aix-les-Bains).

Pour terminer, mille excuses à la Rhodanienne Catherine Dubois (ASVEL Villeurbanne et Team Tecnica), notre chère Cathy, pour l’avoir éhontément omise de la liste des forumeuses présentes dans l’Océan Indien. Agée de 39 ans, elle avait réussi l’an passé la prouesse de grimper sur la plus petite marche du podium, ce qui n’avait pas empêché son départ du prestigieux Team Asics qu'elle aimait tant.

François Vanlaton



PHOTOS :
Les deux clichés ci-dessous sont la propriété de Luc Bizouerne.
Cliquez pour majorer.



Julien Chorier, vainqueur 2011 de la Diagonale des Fous.



Karine Herry, lauréate de la Diagonale des Fous 2011 (22ème au scratch).

Un grand bravo à Laurent Valette qui en a fini en 38h06 pour son premier déplacement sur l'île de la Réunion, lui qui avait dû déclarer forfait au Tour de l'Oisans et des Ecrins pour cause de côtes cassées.
Quel beau retour de Lolo !

Le Savoyard Julien Chorier, licencié au club tullinois Coureurs du Monde en Isère, vainqueur en 2009 et absent en 2010, a fait un retour gagnant sur le Grand Raid de la Réunion 2011 en l’emportant en 23 h 56 mn 35 s devant Pascal Blanc et Didier Mussard. Les 2454 trailers partis jeudi 13 octobre à 22 heures à Cap Méchant dans le Sud de l’île de la Réunion, devaient pour être classés, arriver dimanche 16 octobre au plus tard à 16 heures au Stade de la Redoute à Saint-Denis après 163 km et 9600 mètres de dénivelé positif.
Julien Chorier, Team Salomon, avait fait de cet ultra trail son objectif majeur de la saison. « En 2009 la course était moins longue et le terrain beaucoup plus sec. Cette fois-ci, j’avais un statut d’hyper-favori pas évident à gérer. Je n’ai commencé à envisager l’éventualité d’une victoire qu’après avoir parcouru 80 km et à la sentir probable que dans les derniers 30 kilomètres.»
Julien Chorier a fait partie du trio de tête à tous les contrôles jusqu’au km 71 et le plus souvent en compagnie de Pascal Blanc et Freddy Thevenin. Au Gîte du Piton des Neiges, km 82, ils n’étaient plus que deux devant : Julien Chorier et Freddy Thevenin. A la sortie de Cilaos Julien Chorier a commencé à distancer Freddy Thevenin, victime de crampes et à creuser inexorablement son avance la portant à un peu plus de 7 mn au Pied du Taibit, km 96 et à près de 19 mn à Marla, km 102. A Deux Bras, km 125, Julien Chorier précédait de plus de 42 mn Freddy Thevenin. Pascal Blanc était troisième à moins de 45 mn. Freddy Thevenin a baissé son rythme sur la fin de course et a été doublé par Pascal Blanc, puis Didier Mussard et Antoine Guillon.
Même si Julien Chorier n’a pas été inquiété par ses adversaires il a vécu, comme tous les autres engagés des moments agréables et d’autres difficiles. « A une grosse fatigue dans les 10 derniers km s’est ajouté un gros coup au moral en fin de nuit dans des passages où la boue remontait jusqu’aux genoux. Heureusement que les fortes pluies qui nous ont précédé avant cet ultra-trail ne se sont pas renouvelées et qu’un soleil voilé les a remplacé dans la journée. Le parcours était très exigeant et technique. L’entente a été cordiale avec mes copains d’échappée et les autres concurrents que j’ai pu côtoyer. J’ai souvent pensé à celles et ceux qui prolongeraient leurs efforts pendant de longues heures au moment où je commencerai à me reposer. Je tiens à remercier le public très nombreux et généreux dans chaque village et dans ses encouragements et à souligner la qualité de l’organisation. »
Avant de regagner la métropole, Julien Chorier va profiter en famille de quelques jours de vacances sur l’île de la Réunion.


-Karine Herry, Team Lafuma, première dame. « C’est une joie différente de celle de 2006, l’année de ma première victoire ici. C’est la première fois que je faisais aussi long. La course a été difficile avec de la boue jusqu’aux genoux entre Mare-à-Boue et Hellbourg. Nous avons eu les pieds mouillés souvent, c’est pourquoi je finis avec des ampoules aux deux pieds. Je ne peux plus appuyer dessus. Autre bémol, mes soucis gastriques. Je n’ai pas pu manger pendant plusieurs heures, ce qui explique que j’ai eu un peu moins de jambes à la fin. C’est dommage car j’avais réalisé jusque-là une course linéaire et je pense que j’aurais pu finir dans le top 15. Les autres filles sont parties vite. J’ai laissé filer, restant vigilante et confiante en mon rythme.J’ai beaucoup apprécié l’ambiance autour de la course, cette île qui vibre pour le Grand Raid. »
-Pascal Blanc, Team Lafuma, deuxième. « On a abordé un bourbier sans nom dans la forêt de Bélouve. Sur la fin, il y a eu une belle bataille. avec les Réunionnais Freddy Thévenin et Didier Mussard et Antoine Guillon. Quand je suis passé deuxième, j’ai mis la musique et j’ai couru au maximum. J’ai amélioré de deux heures mon temps de l’an passé où la deuxième partie ne s’était pas très bien déroulée. La course a été énorme, l’ambiance formidable. »
- Antoine Guillon, Team Lafuma, quatrième. « Je poursuis ma série après mes «3e, 4e, 3e et 2e places des quatre dernières années. J’espérais faire dans les trois mais j’ai vite compris que la course serait difficile de par les conditions mais aussi des coureurs présents. Elle a été très mouvementée. Nous avons fait près de 100 km à quatre avec Didier Mussard, Lionel Trivel, et Michel Lanne. Il a fallu être patient et incisif à la fois. C’est le Grand Raid le plus dur auquel j’ai participé. Je reviendrai l’an prochain. »

Top 3 dames :
1 Karine Herry, Team Lafuma, 31 h 43 mn 30 s. 2 Hélène Haegel, la Réunion, 33 h 13 mn 48 s. 3 Christine Benard, la Réunion Salomon, 33 h 52 mn 45 s.

Top 10 hommes :
1 Julien Chorier, Team Salomon, 23 h 56 mn 36 s. 2 Pascal Blanc, Team Lafuma, 24 h 20 mn 17 s. 3 Didier Mussard, Team Salomon la Réunion, 24 h 42 mn 58 s. 4 Antoine Guillon, Team Lafuma, 24 h 47 mn 22 s. 5 Freddy Thevenin, la Réunion, 25 h 09 mn 08 s. 6 Lionel Trivel, Team Lafuma, 25 h 14 mn 41 s.7 Michel Lanne, Esclops d’Azun, Salomon, 26 h 21 mn 03 s. 8 Franck Duhaupas, la Réunion, Trail Sport, 27 h 55 mn 33 s. 9 Jean-Claude Guiton, la Réunion, 28 h 34 mn 57 s. 10 Armand Fabrice, la Réunion Equipe Salomon, 29 h 19 mn 35 s.


Crédit photos : organisation du Grand Raid de la Réunion.

julesh a écrit:Salut,

A signaler qu'Olivier Morin est parti ce matin pour le Trail de Bourbon.
Il est 10ème à Hellbourg après 22km !

Allez Olivier !

En effet, et ça continue puisqu'il est 8ème au 56èmekm mais il en reste encore une trentaine.

Allez Olivier !

Moi je dirais : allez Olive !

Et oui, c'est le surnom d'Olivier Morin.

A noter qu'Olivier Morin, notre Olive, connaît bien la Réunion.

En 2004, il a participé au Grand Raid et terminé 385ème en 36h36. Et en 2009, il s'est adjugé une superbe 36ème place en 29h36.

Chapeau Olive !

6ème, Olivier MORIN en 14h01mn48s.

Je suis super-contente pour Olivier Morin ; il a fait une super-saison cette année et il confirme.

Il a été tellement déçu que la CCC se soit mal passée (abandon à cause de soucis gastriques principalement), que cette 6ème place va le réconforter.
Pour lui remonter le moral après la CCC, je lui ai cité la devise que Pelloche m'a fait connaître :
Ce sont les échecs bien supportés qui donnent le droit de réussir.
(Jean MERMOZ)
Et Olive m'a remercié de lui avoir cité cette phrase. Ca l'a fait réfléchir. Alors merci Pelloche

Encore une fois bravo Olive !

Je me joins aux félicitations et rajoute un bravo particulier à la belle perf de Laurent Doussot alias laurent 74 (un peu plus de 40h, respect) et Emmanuel Séry alias rapace74 qui boucle le Trail de Bourbon en 20h.

A noter aussi la 11ème place V1 femme de Dany Eusèbe en moins de 46 heures !

En parcourant les images de "Canal Grand Raid" ou de "Run Sport", en écoutant ou lisant les nombreux témoignages et en constatant le taux d'abandon, on se dit que cette Diagonale 2011 devait être vraiment dantesque.

Une raison de plus pour féliciter chaleureusement tous les concurrent(e)s.
On attend les récits et photos des "forumeurs fous" avec impatience !

En terminant 6ème au scratch et 4ème senior en 14h01'48 sur le Trail de Bourbon, le Faucignerand Olivier Morin réalise en effet une prouesse de premier ordre. Et dire qu'il a été mis sous le boisseau par les observateurs !
Quelqu'un d'autre a également été mis à l'index, en l'occurrence Yannick Navarro, une traileuse de souche toulousaine et demeurant aux Contamines-Montjoie (Pays du Mont-Blanc), âgée de 45 ans. Eh bien Yannick termine tout simplement 2ème fille et 1ère V1, soit 46ème au scratch, en 16h59'26.
N'empêche, n'oublions pas à notre tour nos amis forumeurs et relevons ainsi, comme Badgone vient de commencer à le faire, leurs prestations. Et quelle que soit la nature de celles-ci, félicitons-les chaleureusement de s'être lancés dans cette folle aventure !
Leus résultats :

Grand Raid de la Réunion :
- Laurent Doussot alias laurent 74 (Trailers des Aravis, Thônes), 185ème au scratch et 80ème V1 en 40h43'06.
- Catherine Dubois alias Cathy Dubois (ASVEL Villeurbanne et Team Tecnica), abandon au km88 alors qu'elle pointait à la 169ème place au scratch et la 3ème chez les seniors. Comme à l'accoutumée, Cathy devrait écrire un récit détaillé sur son blog, nous faisant part conséquemment de son abdication : http://catherine.dubois.over-blog.com/
Une autre ultra-traileuse renommée, ayant notamment décroché la timbale en 2009 sur cette Diagonale des Fous, l'Albertvilloise Emilie Lecomte (Team Quechua Décathlon Réunion), a également jeté l'éponge. C'est au km125 alors qu'elle s'appropriait le 40ème rang au scratch et le faîte chez les seniors que son rêve d'un nouvel exploit sur « l’Ile Intense » s'est évanoui.
- Jean-Philippe Charvet alias Jean-Phi de DINGY (les Ours des Glaisins, Dingy-Saint-Clair), abandon au km96 alors qu'il occupait la 180ème position au scratch et la 70ème chez les quadras.
- Sébastien Talotti (Team Quechua Décathlon Réunion, Passy), abandon au km88 alors qu'il était 58ème au scratch et 34ème senior.
- Isabelle Ciferman alias estomac vide (Club Alpin Français d'Albertville, Mercury), non-partante.

Trail de Bourbon :
- Samuel Hubert alias ertips-sam (Teams ERTIPS-X-Adventure et Tecnica, Nâves-Parmelan), 9ème au scratch et 6ème senior en 14h09'57.
- Bruno Mollaret alias Bruno de Nâves (Club Alpin Français d'Annecy, Nâves-Parmelan), père d'Axelle, 38ème au scratch et 4ème V2 en 16h45'07.
- Emmanuel Séry alias rapace74 (Trailers du Môle, Amancy), 189ème au scratch et 56ème V1 en 20h45'54.

Un grand bravo à tous ! Félicitations !

Il en a un joli maillot le ti'Jacques.

Encore un super-résultat de Laurent Doussot alias laurent 74 qui enchaîne les "longs" comme des perles sans se prendre la tête...

Un grand bravo à lui et aux participants de cette édition particulièrement ardue.

Bonne récup !

Laurent

Bonjour,

Je viens d'avoir notre forumeur Sébastien Talotti au téléphone qui m'a demandé de transmettre ses impressions sur "Courir en Pays de Savoie".
Seb était super bien physiquement (10ème à un moment) mais le terrain super-technique, avec de la boue, sans temps morts, a réveillé une ancienne douleur au genou.
Seb a préféré rester prudent, étant donné qu'il ne s'était donné aucun objectif de place et de temps pour cette année. Il a tellement souffert d'être blessé à plusieurs reprises ces derniers temps qu'il a joué la prudence en abandonnant à cette épreuve.
Voilà, il reviendra en 2012, c'est sûr.
Ce matin, Seb se sent super bien physiquement.

J'espère avoir résumé au mieux ses impressions (je n'ai pas la plume de notre François ! )

Bravo à Olivier Morin !!!

J'avais fait sa connaissance à l'occasion de l'UTTJ en juillet dernier.
Nous avions couru la deuxième étape ensemble avec également Grégoire Millet et Lucas Humbert. Vraiment un grand souvenir pour moi !

A+

Séverin Panigot

Agé de 32 ans et demeurant à Passy (Pays du Mont-Blanc), notre forumeur Sébastien Talotti (Team Quechua Décathlon Réunion) nous a transmis son récit extrêmement détaillé à l'occasion du Grand Raid de la Réunion. Odyssée qui hélas s’est soldée par sa capitulation à Cilaos, km 88, après 15h01’56 de chevauchée, occupant alors la 58ème position et la 39ème chez les seniors.
Ce compte rendu, magnifiquement écrit, le voici.
F.V.


RECIT (TRES SOMMAIRE) DE LA DIAGONALE DES FOUS, OPUS 2011
Mon année 2011 est marquée par une longue période de blessure entre janvier et mai, en l’occurrence une tendinite du tenseur du fascia lata bien installée et très douloureuse. Une étape très difficile mentalement et moralement, une longue période de coupure et une reprise d’entraînements assez difficile. Ce qui m’a surtout rendu fragile en ce début d’année, c’est l’enchaînement entre ma blessure de 2009 (six mois) et celle de 2011 (cinq mois), ayant eu beaucoup de mal à me remotiver pour retrouver mon niveau de forme.
Ma troisième place sur la TDS (Sur les Traces des Ducs de Savoie, un des avatars de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc disputé fin août) m’a rendu serein en vue de la Diagonale des Fous même si au niveau physique je ressentais toujours un manque de volume foncier. En réalité, les séances d’Amy (Amy est mon « super » entraîneur depuis 2007, merci à lui !) ont été respectées à la lettre, me retrouvant au départ du GRR (Grand Raid de la Réunion) dans un très bon état de fraîcheur et très motivé. J’avais un seul but cette année sur ce GRR : terminer sans objectifs de places et de temps pour aborder la 20ème édition de l’épreuve en 2012 dans de bonnes conditions (suite à mon podium sur la TDS, j’ai gagné mon inscription).
Le départ a lieu le jeudi 13 octobre à 22h à Saint-Philippe, sur l’extrémité sud de l’île, que nous avons ralliée mercredi matin (la veille) après un long vol de nuit sans dormir, première erreur, malgré les excellentes prestations d’une compagnie aérienne, Air Austral que je conseille ! Une erreur car la journée du mercredi est forcément très intense, surtout avec le retrait du dossard et sa fameuse file d’attente de près d’une heure. La journée de jeudi a été consacrée au repos dans un lieu très bien aménagé près du départ chez des amis de Vincent Delebarre.
Le départ justement… incroyable !!! Occupant la première ligne avec les têtes d’affiches, il ne fallait surtout pas trébucher car la pression derrière nous était énorme. Coups de coudes à droite et à gauche et nous voici dans l’ambiance de cette mythique épreuve. Une entame rapide sur une route goudronnée où je suis très bien placé, mes sensations étant bonnes. Dès les premiers pourcentages, mon rythme est calé, je suis dans ma bulle et sur-motivé. Au premier pointage après plus d’une heure de course, je suis 15ème, très surpris de cette position car j’avais l’impression d’être relativement loin des premiers. Nous passons d’une route large à un sentier étroit et irrégulier jusqu’au volcan, une baisse de régime s’installe, j’ai très chaud et l’impression d’avoir du mal à digérer mes premiers ravitaillements. Je ne panique absolument pas, je me retrouve au sommet autour de la 35ème place, ma chérie (Chriss) me ravitaille et « top départ » dans la descente extrêmement technique jusqu’à Mare à Boue. Un vrai bonheur ! Il faut être très vigilant sur ce terrain très glissant et instable, nous sommes dans la nuit et parfois dans le brouillard (vive ma bonne frontale). Sans forcer, je remonte des places et je me sens bien dans ma tête et physiquement. De Mare à Boue à Hellbourg, c’est une succession de montées et descentes dans la forêt de Bébour, très dense, un mélange de boue (à 90%), de racines, d’escaliers. Il faut en permanence relancer… et je découvre alors un nouveau terrain de jeu, prenant un plaisir certain !
Me voici dans la descente vers Hellbourg toujours aussi technique sur un monotrace sinueux. C’est à ce moment là que commence le « début de la fin », une douleur envahissant mon tendon rotulien… Aussitôt, je prends peur ! Peur que la situation empire, peur de retomber dans un nouveau cycle de blessures, peur de l’abandon… une fois de plus. A Hellbourg, Chriss est présente de nouveau pour me ravitailler, je suis de moins en moins… « joyeux », doute et incertitude s’installant. Aussi, je m’interroge sur l’intérêt de poursuivre. Oui, que faire ? Je rentre dans une phase d’analyse, une phase de réflexion où je suis le seul à prendre une décision malgré tout le soutien que j’ai autour de moi. Je décide de repartir dans l’inconnu, je suis déboussolé mais toujours dans un très bon état de forme, étant 12ème au pied de l’ascension du Cap Anglais. Une montée terrible, très accidentée avec une dénivelée proche de 1500m, mon rythme est toujours aussi efficace et mon genou moins douloureux dans ce pourcentage. Proche du sommet et du gîte, le terrain devient très vallonné avec de très légères descentes toujours aussi techniques, je dépasse un concurrent et me retrouve 10ème avec un tendon qui s’enflamme violemment et qui me dit : « coucou, me revoilà !!! ». Cette fois, je comprends ce message, un message d’alerte au sommet du Cap Anglais, devant moi Cilaos et son interminable descente, je descends péniblement en marchant, tête baissée, je m’habille chaudement (brouillard) en ne sachant quoi penser !!!
Cilaos après deux heures de descente en marchant, un contrôle anti-dopage m’attend (ben oui, les gens qui abandonnent peuvent être dopés, je ne cherche pas à comprendre !) avec le petit « pipi » dans le bocal. Mes amis de Quechua sont présents et me soutiennent merveilleusement bien. Je suis dans une sorte d’état second, un mélange de fatigue (plus de 13h de course) et d’incompréhension. Ma première pensée : dois-je continuer le trail ? Ma deuxième : mes filles, ma famille, mes amis, mes partenaires. Ma troisième : plus jamais de GRR, je ne suis pas adapté au niveau tendineux à ce genre de terrain constamment instable malgré cette volonté de faire du technique. Ma quatrième : ma santé… bonne décision mon Seb !
A ce jour et après de multiples rencontres… une tête bien reposée, voici mon analyse finale de cette aventure réunionnaise. Malgré mon état de forme sur ce GRR, mon retour de blessure était certainement trop proche pour prétendre terminer une telle épreuve aussi éprouvante. Après trois jours de repos, je suis de nouveau dans un excellent état de fraîcheur avec un tendon revenu à la normal, sans douleur mais à voir dès la reprise. J’ai eu la chance d’avoir d’excellents conseils ces derniers jours et de nombreux retours d’expériences d’amis « élites », remerciant Antoine Guillon, Pascal Blanc, Lionel Trivel, Seb Chaigneau, Emilie Lecomte et mon grand ami Vincent Delebarre. Je reviendrai en 2012 à la Réunion, désirant relever le défi de franchir la ligne d’arrivée sur le Stade de la Redoute et d’avoir comme de nombreux athlètes le statut de « fou » à mon retour sur la métropole. Et oui, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis !
J’aimerais oublier et terminer cette saison 2011 sur une plage de la Réunion avec à la main une « dodo », une très bonne bière (!). Enfin, je souhaite retrouver mon panache et mon état physique pour aborder la saison 2012 dans une forme optimale. Merci à tous mes partenaires qui me soutiennent à 100%, la marque QUECHUA, les produits énergétiques + WATT (magasin ICE), le garage OPEL SALLANCHES ! Merci aux membres des clubs de l’ALPANA PORTO-OTA et de CHAMONIX - MONT-BLANC MARATHON pour leurs messages ! Merci aux amis et à la famille ! Merci à Chriss, Laëlia et Cacilia d’accepter ma passion !
Rendez-vous l’année prochaine ! A très bientôt,
Sébastien

SEBASTIEN TALOTTI

Bonjour,

De son côté, Olivier Morin est rentré ce matin. Il m'a appelé, il est sur un petit nuage, fou de joie
Il s'est régalé ; la course, très technique, était de toute beauté
Il a eu beaucoup de mal lors de la 1ère descente qui fait 1200 de dénivelés négatifs provoquant une sensible rétrogradation dans le classement. "les Réunionnais descendent super vite", m'a-t-il dit.
Et puis Olive s'est refait une santé, et là, le pur bonheur !

Les premières news figurent sur son blog :
http://olivierlaurent.over-blog.com/article-news-d-olivier-au-trail-de-bourbon-a-la-reunion-86764329.html

De retour de l'Ile Intense, je vous recommande vivement le Trail De Bourbon, c'est Tout De Bon.

Le parcours de 93 km est plus raisonnable que la Diagonale des Fous, mais permet une super visite de l'île.

Le parcours traverse les 3 cirques, Cilaos, Salazie et Mafate. La fin du parcours est identique avec la Diagonale des Fous (les 35 derniers km environ).

L'heure de départ à 6 h permet de bien profiter des heures du jour. Bref, je me suis régalé. Voici quelques images fortes :

- Le lever du jour dans le cirque de Cilaos et les sommets éclairés.

- L'arrivée sur la crête du cirque de Cilaos par un soleil étincelant, après 1200m de montée "à la fraîche".

- La descente sur Hell-Bourg de toute beauté, difficile, boueuse...

- Les îlets de Mafate en fleurs. C'est le printemps là-bas.

- Les Tambours de Dos-d'Ane, à la sortie du cirque de Mafate.

- L'arrivée sur le Stade de la Redoute un peu avant 23 h, après 16h30 de course, en 38ème position et en 4ème chez les V2.

Bruno

En enlevant le Grand Raid de la Réunion (GRR), avec à la clef une 22ème place au scratch en 31h43’20, l'Altiligérienne Karine Herry, 43 ans, revient par la grande porte dans le landerneau de l’ultra-endurance dont elle était jadis l’une des icônes. A l’image de 2006 où elle décrochait à la fois l’UTMB, le GRR (déjà !) et la Grande Course des Templiers, la seule athlète au demeurant à avoir accompli cette stupéfiante trilogie.
Le 2 juillet dernier, ce médecin généraliste formé en micro-nutrition renouait avec la compétition à l’occasion du 110km du Trail Verbier – Saint-Bernard dans le Valais où elle se classait à une brillante seconde place.
Une résurgence consécutive à une éclipse de plus d’un an sur les diverses disciplines de l’ultra, des 24 Heures au trail. La pensionnaire du Team Lafuma et de l’Athlé Saint-Julien 74 avait en effet privilégié en 2010 la régénération après quinze années de pratique à la course à pied au plus haut niveau. Sujette à de substantiels problèmes d’assimilation de l’alimentation durant l’effort à compter de 2007, elle renonçait alors à l’UTMB suite aux cruelles désillusions surgies la même année lors des Mondiaux et France des 24 Heures, respectivement en mai et en juin.
En août dernier, on avait pourtant craint une rechute après sa capitulation sur l’UTMB alors qu’elle occupait à Arnuva la 5ème position dans les talons de Maud Gobert, et par ricochet la proue de course chez les quadras. En réalité, sa prestation avait illustré un net regain de forme, laissait ainsi entrevoir son retour au premier plan, marqué par son 3ème rang aux Aiguilles Rouges puis son triomphe dans l'Océan Indien.
François Vanlaton

Son exhaustif récit, assorti de huit clichés, figure sur le site Web de l’Athlé Saint-Julien 74 :
http://www.asj74.org/actu.php?idactu=3802

En deux mots, retour sur la course

Départ très correct, bien placé.
La descente à Hell Bourg est un enfer, ds lequel les réunionnais cavalent comme sur du tartan (gros blocs tout plein de boue)
Montée qui suis très bonne, je suis ds les 10. Je coince un peu au sommet alors qu'il faut relancer à plat. Heureusement, le sentier scoot et son ravito arrive.
Magnifique chemin de crete pour rentrer ds Mafate.
Descente longue et sinueuse sur le magnifique Ilet d'Aurère.
Je reviens sur le 5eme et 6eme à la faveur d'une bosse.
Une heure après, je suis au ravito chaud de 2 bras, sous les acclamations de Céline, Emeric et Loriane (ma cops, mon frère et sa cops')
Ca me motive, ms je fais l'erreur de ne pas manger assez de sucre rapide.
Les 800 m D+ suivnat sont un enfer sur la fin. Je croyais qu'il y avait ravito au sommet, et non !
Heurseumment, un couple de métro (merci merci), me file 2 barres et des sels minéraux et me reboostent.
Je passe 7eme.
J'arrive à la posséssion où Emeric m'attends et cours un moment avec moi : ça fait du bien.
Je commence à avoir mal au ventre... une fois n'est pas coutume.
Je bois une soupe au vermicelle meme si j'ai du mal à manger...
Départ pour le sentier des anglais : des pavasses dures à passer en fin de parcours. JE passse 8eme : oulala...
Dernier ravito à la grande chaloupe, avec mes supporters préférés.
Plus que 800 m D+. Ca va le faire. Sur le début, je monte bien. Sur la fin, plus de jus. Le9eme me reprends sur les crêtes, frais comme un gardon : incroyable.
J4allume la grosse frontale, double des 100aines de concurents des 2 autres parcours.
Enfin je vois la fin : ravito du colorado (un coca) et descnete très technique sur La Redoute. J'ai chaud, mon camel est coincé, je ne bois plus. JE suis en surchauffe. Je termine à bloc avec Emeric, Loriane et Céline au milieu des voitures, complètement hallucinant cette arrivée.
JE franchit la ligne et m'écroule presque.


Qd je me relève, j'ai la tete qui tourne, des crampes à l'estomac.. pas bien.
Direction, croix rouge.
Examen clinique : tension, respiration, etc.
Surveillance médicale. Je dois rester un peu et boire : je suis deshydraté.
Au moment de repartir, je me lève trop vite, et c'est le drame,limite tombé ds les pommes.
Je repars au bloc : cette fois ci perfusion de réhydratation.
Enfin, onme laisse partir.
On rentre à la maison.
J'ai mal aux jambes... mais la douche est salvatrice.

Bilan : content d'avoir réussi le top 10 en finissant 9eme. Il y a au final 5250 m D+ et je mets 13h50. J'ai fait la connaissance d'Olive, qui arrive finalement 8 min devant moi, on a couru notamment la descente à Hell Bourg ensemble. Bravo à lui

PS : Bruno de Naves, il faudra qu'on se recontre !

Bonjour,

Le récit d'Olivier Morin sur le Trail de Bourbon :

http://olivierlaurent.over-blog.com/article-trail-de-bourbon-87015081.html

Bravo pour le récit et la belle place d'Olivier Morin sur le Trail de Bourbon. On espère qu'il s'alignera en 2012 ou 2013 sur la Diagonale des Fous.

Concernant celle-ci justement, je tiens à citer un Haut-Savoyard, bien que je ne l'ai jamais rencontré, un certain Aurélien Chantrenne alias Teten, originaire de Sallanches et installé à la Réunion depuis quelques années.
Il est finisher et en plus a réalisé une belle vidéo !
Voici la première partie de son montage, où l'on voit notamment les sentiers boueux de la forêt de Belouve. C'est dantesque et ça explique sûrement le taux élevé d'abandons cette année. Bravo et merci Teten ! On attend avec impatience la seconde partie qui, si j'ai bien suivi, devrait commencer par la terrible montée de Cap Anglais...

http://vimeo.com/30899059