LA COURSE DE LA DENT D'OCHE DU DIMANCHE 27 JUIN 2010
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LA COURSE DE LA DENT D'OCHE DU DIMANCHE 27 JUIN 2010
UNE COURSE DE LEGENDE EN TERRE CHABLAISIENNE
Le village de Bernex sera en ébullition ce dimanche, avec le 24e millésime de l'ascension de cette montagne mythique.
Après un an de purgatoire où elle avait disparu du calendrier, la Course de la Dent d’Oche resurgit pour le plus grand bonheur des 1200 habitants de Bernex, pour qui la symbolique de la Bec (patois de leur montagne fétiche) leur est à jamais sacralisée. Résurrection encore pour la plus grande joie des férus de montée sèche, quasiment sevrés de leur passion, endiguée irrésistiblement par l’extrême voracité du trail.
C’est finalement la mairie qui a repris le flambeau cette année, l’office de tourisme ayant jeté l’éponge l'an passé, après en avoir été le maître d’œuvre depuis 2000. « Ce fut un authentique crève-cœur », déclare sans ambages Pierre Gillet, 38 ans ce 29 juin, son dynamique directeur (et frère d’Alain de la Bec), avant de poursuivre : « Mais avec notre vingtaine de bénévoles seulement, dont six émanant du Secours en montagne du Chablais, nous ne pouvions plus décemment garantir la sécurité dans la délicate cheminée, alors qu’il en aurait fallu le double ». Passage où le risque de chute de pierres n’est pas négligeable et qui débouche directement sur le refuge de la Dent d’Oche où est juchée l’arrivée.
Un Bernoland ne s’en est donc pas laissé compter : Joseph Trincat, 67 ans (né le 27 mai 1943), ayant bossé à l’usine d’embouteillage des Eaux d’Evian, et surtout, premier magistrat depuis 2008. Encouragé par un coureur de montagne qui n’est autre que le conseiller général d’Evian-les-Bains et maire de Publier, Gaston Lacroix, il s’est entouré d’une solide équipe d’une quarantaine de personnes pour la faire renaître et bien évidemment essayer de la pérenniser.
Populaires et élitaires
Depuis l’édition princeps en 1986, cette détonante manifestation a toujours été synonyme d’épopée, à bien des égards homériques, mais à connotation humaine et désintéressée, au contraire de tant d’autres, davantage huppées et grandiloquentes, dont la recherche du profit en a toujours été la quintessence. Oui, un rendez-vous chablaisien concocté presque en catimini et au débotté, modestement en tout cas. Mais un événement qui n’en enorgueillit pas moins tout un village, tout un pays encore, le Plateau de Gavot bien sûr, dont les sept communes embrassent un insoupçonnable panorama sur les flots azurs du Léman.
Sportivement parlant, cette équipée sauvage réussit le tour de force d’assembler des ingrédients très disparates. Ceux d’une course populaire et autochtone au premier chef, se disputant dans cette atmosphère hospitalière qui sied si bien aux fêtes de village, aimantant tout ce que le Chablais compte comme avaleurs de cime. Mais également ceux d’une épreuve renommée, fréquentée au demeurant par quelques pointures nationales, voire internationales, où les Helvètes se taillent la part du lion.
Qui a ainsi gardé en mémoire les fougueuses irruptions du citoyen de Collombey (Chablais valaisan), Alexis Gex-Fabry, Champion d’Europe de course en montagne 2002, ce fameux « berger » coiffé de son inséparable capet ? C’est en effet lui qui passe pour la première fois sous les 50 minutes (49’50’’en 2001), puis sous les 49 (48’46’’en 2004), faisant encore de nos jours pleurer dans les chaumières bernolandes ! Qui se souvient aussi de ses compatriotes, le Bernois Frédy Schmid, double lauréat en 2003 (51’21’’) et 2008 (54’02’’), et la résidante de Troistorrents (Chablais valaisan), Catherine Mabillard, victorieuse en 2002 en 1h03’38’’ ?
Et que dire de la représentante de la perfide Albion, Victoria Wilkinson (internationale de course en montagne), dont le coup de Trafalgar en 2006 (1h02’13’’) résonne à jamais dans les entrailles de la Bec ? Ne mettons pas non plus sous le boisseau Thierry Icart, ex-international de course en montagne, qui accouru de ses Hautes-Alpes, aura incontestablement enrichi la légende de ce vertical race en étant l’auteur de son deuxième chrono (49’35’’en 2002).
L’amour de la Bec !
C’est en 1985, à l’occasion d’un galop d’essai, que Pierre Mercier, né le 21 octobre 1942 à Bernex, a porté sur les fonts baptismaux cette compétition en compagnie de son ami et coureur de montagne Charles Jacquier, né le 4 mars 1944, vivant à Maxilly-sur-Léman et qui fut chauffagiste.
Tous deux en seront les chevilles ouvrières, une vingtaine d’années pour Pierre, quatorze ans (1986-1999) pour Charles. Mais c’est bien Pierre, propriétaire du centre de vacances « le Mont Baron » jusqu’en 2005 et de l’hôtel-restaurant « l’Echelle » jusqu’en 2006, qui en est la figure tutélaire, le trophée remis chaque année à son vainqueur portant ad vitam aeternam son patronyme. Et cet enfant du pays devant l’Eternel, chasseur invétéré, ne manquerait pour rien au monde le départ, déclenchant le traditionnel coup de fusil libérateur devant la mairie. Enfin, c’est encore lui qui financera et préparera scrupuleusement le repas salvateur d’après-course ce dimanche.
Sa vie restera indissociablement liée à sa Bec, lui vouant un caractère révérenciel. C’est dès l’âge de 6 ans, à l’automne 1948, qu’il étrenne son ascension pour accompagner père, oncle et autres villageois hisser la statue de la Vierge au point culminant. Et le 17 octobre 1981, se substituant à celle-ci, il y scellera une croix, la baptisant presque un an plus tard (4 septembre 1982). A l’heure actuelle, il l’aurait déjà arpenté un millier de fois ! Pas surprenant dans ces conditions qu’il la considère comme sa maîtresse !
François Vanlaton, pour le compte du « Dauphiné Libéré », édition Haute-Savoie, qui reprendra pour partie cet article en page sports, le samedi 26 juin 2010.
PALMARES :
1986 : Jean-Michel Lenta (Thonon-les-Bains) en 53’04’’.
1987 : Thierry Gazan (Habère-Poche) en 54’23’’.
1988 : Jean-Michel Lenta (Thonon-les-Bains) en 51’22’’.
1989 : Jean-François Seigneur (Megève) en 53’26’’.
1990 : Patrick Niveleau (Annecy) en 53’13’’.
1991 : Pascal Fortis (Suisse, Genève) en 52’21’’.
1992 : René Amoudruz (Taninges) en 51’16’’.
1993 : Patrick Crétin (Jura, Bois-d'Amont) en 52’08’’.
1994 : Patrick Crétin (Jura, Bois-d'Amont) en 50’00.
1995 : René Amoudruz (Taninges) en 50’40’’.
1996 : René Amoudruz (Taninges) en 51’50’’.
1997 : Michel Dizin (Sillingy) en 53’43’’.
1998 : Michel Dizin (Sillingy) en 50’02’’.
1999 : Michel Dizin (Sillingy) en 50’42’’.
2000 : Michel Dizin (Sillingy) en 48’33’’. Parcours réduit, l’arrivée ayant lieu à l’aplomb de la cheminée gelée et donc impraticable.
2001 : Alexis Gex-Fabry (Suisse, Collombey) en 49’50’’.
2002 : Thierry Icart (Hautes-Alpes, Puy-Saint-Pierre) en 49’35’’.
Catherine Mabillard (Suisse, Troistorrents) en 1h03’38’’, 33e.
114 classés.
2003 : Frédy Schmid (Suisse, Berne) en 51’21’’.
Annie Benier (Puy-de-Dôme, Issoire) en 1h15’13’’, 73e.
111 classés.
2004 : Alexis Gex-Fabry (Suisse, Collombey) en 48’46’’, record.
Cathy Jonnier (Jura, Saint-Claude) en 1h07’32’’, 48e.
132 classés.
2005 : Florian Jacquier (Saint-Paul-en-Chablais) en 54’25’’.
Victoria Wilkinson (Angleterre, Rugby) en 1h02’13’’, record, 15e.
120 classés et 3 abandons.
2006 : Alexandre Aubert (Saint-Gervais-les-Bains) en 54’22’’.
Aurélie Jacquier (Bernex) en 1h06’58’’, 32e.
103 classés.
2007 : Guillaume Fontaine (Megève) en 50’41’’.
Aurélie Jacquier (Bernex) en 1h04’22’’, 31e.
125 classés et 1 abandon.
2008 : Frédy Schmid (Suisse, Berne) en 54’02’’.
Aurélie Jacquier (Bernex) en 1h10’23’’, 27e.
91 classés.
2009 : Edition annulée.
Chez les femmes, citons avant 2002 les succès de Martine Delplanques (Chamonix), Brigitte Eustache (Chamonix), Françoise Gibini (Suisse, Genève), et Dominique Robert (Megève, décédée en juin 2003 lors du Raid Gauloises).
REPERES :
Inscriptions : elles se feront uniquement le matin même de la course, ce dimanche 27 juin entre 6h30 et 8h30 en mairie de Bernex. Tarif : 10 euros. 140 compétiteurs autorisés au maximum.
Départ : 9h devant l'hôtel de ville.
Renseignements : en mairie au 04-50-73-60-40.
Qui viendra ?
Alain de la Bec, né le 9 septembre 1980, de Bernex naturellement comme l’indique son pseudo, parti en vacances en Corse avec sa compagne, en sera donc malheureusement absent. Rappelons ses quatre ultimes résultats : 11e en 2002 en 57’59’’, 6e en 2003 en 56’34’’, 2e en 2007 en 52’54’’, 2e en 2008 en 54’38’’.
Jérôme Bosch, né le 16 avril 1970 et résidant à Viuz-la-Chiésaz, était dans l’expectative dimanche dernier après sa cinquième victoire de la saison sur la Montée du Crêt d’Eau. Son cœur pour ce week-end balançait entre :
- La Course des Trois Lacs au Bouveret avec arrivée à Taney (Suisse, canton du Valais), d’une longueur de 21,5km pour 1870md+ et 700md-. Epreuve où il avait terminé second l’an passé, à 46’’d’Emmanuel Vaudan, Valaisan de Monthey, détenteur du record du Kilomètre Vertical de Fully jusqu’en 2005 en 32’18’’, avant l’irruption de Kilian Jornet en 2006.
- Et la Course de la Dent d’Oche dont ses deux dernières prestations sont : 3e en 2003 en 52’57’’et abandon en 2005. Il l'étrenna en 1994 en 56' environ, correspondant d'ailleurs à sa première compétition en montagne. Son temps référence remonte à 1998 en 51'50''.
Lud’Oche, notre nouveau forumer, depuis le 11 juin 2010 précisément, qui lui sera bien présent. Né en 1976, c’est l’une des figures charismatiques des Vorosses, la section d’élite du ski-alpinisme au sein du Club Alpin Français (CAF) du Léman. Sur la Pierra Menta 2009, il s’était classé 47e.
Vorosses où on retrouve notamment Adrien Piccot, né en 1986 et habitant Lullin, un des neuf membres actuels de l’équipe de France, 10e à la Pierra Menta 2010. Mais encore Raphaël Bordet, né en 1986, de Vinzier, 10e avec Adrien sur cette ultime Pierra Menta ; Romain Bouther, né en 1981, de Saint-Paul-en-Chablais, 4e en 2005 à la Dent d'Oche en 56'06'' ; Martin Baltassat, né en 1989, de Bonne, 38e sur la Pierra Menta 2010, 22e au Kilomètre Vertical de Fully 2009 en 36’56’’; Idris Hirsch, né en 1991, du Biot, 39’53’’à Fully 2009.
Pratiquant encore la cyclosportive et le raid, notre ami Lud’Oche prépare activement un fantastique kilomètre vertical à l’entame du mois d’octobre 2010. Surgissant après la Verticale du Môle du 6 juin dernier (4km pour 1000md+), il devrait sur la commune de Montriond, à une demi-lieue de Morzine, ascensionner la pente de catastrophe se dirigeant vers la Pointe de Nantaux. Le hameau des Granges, à 940 m, servirait de camp de base; et l’arrivée, 1000 m de dénivelée plus haut, avant l’arête aérienne menant au faîte (2170m). L’itinéraire sur un monotrace serait extrêmement bref : 2,2 km ! (Fully : 1,9km) Reste à savoir si le départ sera en ligne ou en contre-la-montre : apparemment, la première solution serait celle retenue. A suivre de très près en tout cas…
Père et fille Jacquier, François et Aurélie bien sûr ! Rien d’officiel pour le moment mais il serait quand même bien surprenant que cette famille Bernolande ne figure pas dans le peloton ce dimanche, en particulier Aurélie. Née le 17 juin 1986 et pensionnaire à la Foulée d’Annemasse, professeur de français dans la région parisienne, elle a été vue lundi passé en train de courir sur le parcours, peu avant la Fétiuière (terme de la route bitumée). Quatre participations à son actif, la première en 2005, alors qu’elle était junior, en 1h09’49’’, soit la 39e place au scratch et la 2e chez la gent féminine ; quant aux trois autres, en 2006, 2007 et 2008, voir supra (record en 2007 en 1h04’22’’). Pas la grande forme en cette saison, comme en témoigne sa 57e position sur 66 classées lors des Championnats de France de course en montagne il y a trois semaines.
Quant à François, né en 1955, il coache davantage Aurélie qu’il ne court de nos jours. Il fut un très grand dévoreur de pente sur montée sèche, jamais décevant sur la Bec ; citons ainsi ses deux ultimes prestations sous l’heure : 57’56’’en 2002 (10e au scratch et 1er V1), 58’59’’en 2003 (17e au général et 5e V1).
LE PARCOURS : UN EPILOGUE D’ANTHOLOGIE !
Long de 7km pour 1173m de dénivelée positive, le parcours est à moitié sur route, à moitié en nature. A l’instar du Bélier à la Clusaz à compter de 1986, c’est l’une des rares courses de montagne en Haute-Savoie à avoir préservé l’immuabilité de son tracé en 23 millésimes. En voici le détail :
- Il démarre de la mairie à 940m puis remonte une petite route goudronnée de 3,5km jusqu’au restaurant de la Fétiuère, à 1220m (premier ravitaillement).
- Ensuite, on emprunte un sentier assez large à travers un bois puis la prairie jusqu’aux chalets d’Oche à 1630m (second ravitaillement).
- Après l’alpage, un single-track cette fois-ci, dessine de larges lacets sur une pente abrupte ; en second lieu, juste après un troisième ravitaillement, il s’élève sur une portion caillouteuse très escarpée en butant contre la paroi, au pied d’un vertical couloir-cheminée.
- Enfin, c’est l’escalade de celle-ci, facilitée par des câbles et autres rampes de fer, qui nous transplante littéralement sur la plate-forme du refuge de la Dent d’Oche (2113m).
Stupéfiant nid d’aigle qu’est cette bâtisse, située à 108m sous la Bec, quasiment encerclée de vide : là-haut, l’ambiance y est extraordinaire, avec une impression de grandeur, de légèreté, de beauté sauvage ; avec une vue infinie, exceptionnelle, semblant toucher du doigt le Léman, puis en toile de fond, le Jura, les Alpes Bernoises et Valaisannes, le Mont-Blanc, l’Oisans. Refuge dont le propriétaire est le CAF, le gardien étant Serge Bégain, né le 1er septembre 1956, qui a épousé une Dutruel, issue de la famille bernolande l'ayant érigé en 1914. Et c'est en 1940 que les Dutruel en firent don au CAF, tout en assurant la gestion jusqu'à aujourd'hui.
LE PALMARES DE CHARLES JACQUIER, L’UN DES DEUX PRECURSEURS DE LA COURSE DE LA DENT D’OCHE :
Né le 4 mars 1944, de Maxilly-sur-Léman, Charles Jacquier a 27 ans de compétition dans sa besace.
Il fut un excellent coureur de montagne, prenant ainsi part à trois reprises à sa Dent d’Oche, la compétition qu’il a extirpé des limbes en 1985 avec Pierre Mercier :
- 1986 en 1h00’08’’.
- 1987 en 59’38’’.
- 1988 en 1h00’58’’.
Dent d’Oche qu’il découvrit en 1965 ; depuis, il la gravit une dizaine de fois par an. Aujourd'hui, il randonne 150 jours dans l'année.
Par ailleurs, il a été à six reprises dans les cinq premiers au Championnat haut-savoyard de course en montagne (appelé aujourd’hui Oxygène) : en 1982 comme senior, en 1984, 1985, 1986, 1987 et 1988 comme vétéran.
Mais Charly pour les intimes excellait surtout sur la route, le cross et la piste comme l’illustre l’éblouissant palmarès suivant :
- 100km : record sur route en 7h16’43’’en 1978 à l’occasion de Lausanne-Evian-les-Bains ; record sur piste en 7h07’49’’au stade du Bout du Monde à Genève en 1981 (2e chrono français et 3e mondial).
- 54 marathons, l'intégralité sous les 2h45’, 2h37’15’’étant son temps référence
- Champion haut-savoyard sept fois sur 5000 et 10000m, trois fois sur cross-country, le tout entre 1966 et 1980 comme senior.
- Champion régional du 20km vétéran en 1987.
MA PROFONDE GRATITUDE :
- Aux deux géniteurs de la Course de la Dent d’Oche : Pierre Mercier et Charles Jacquet.
- A la commune de Bernex : Joseph Trincat, son maire, et Valérie Ducret, adjointe
administratif.
- A l’office de tourisme de Bernex : Pierre Gillet, son directeur, et Stéphanie.
- A Alexandre Bégain, fils de Serge, gardien du refuge de la Dent d'Oche.
Le village de Bernex sera en ébullition ce dimanche, avec le 24e millésime de l'ascension de cette montagne mythique.
Après un an de purgatoire où elle avait disparu du calendrier, la Course de la Dent d’Oche resurgit pour le plus grand bonheur des 1200 habitants de Bernex, pour qui la symbolique de la Bec (patois de leur montagne fétiche) leur est à jamais sacralisée. Résurrection encore pour la plus grande joie des férus de montée sèche, quasiment sevrés de leur passion, endiguée irrésistiblement par l’extrême voracité du trail.
C’est finalement la mairie qui a repris le flambeau cette année, l’office de tourisme ayant jeté l’éponge l'an passé, après en avoir été le maître d’œuvre depuis 2000. « Ce fut un authentique crève-cœur », déclare sans ambages Pierre Gillet, 38 ans ce 29 juin, son dynamique directeur (et frère d’Alain de la Bec), avant de poursuivre : « Mais avec notre vingtaine de bénévoles seulement, dont six émanant du Secours en montagne du Chablais, nous ne pouvions plus décemment garantir la sécurité dans la délicate cheminée, alors qu’il en aurait fallu le double ». Passage où le risque de chute de pierres n’est pas négligeable et qui débouche directement sur le refuge de la Dent d’Oche où est juchée l’arrivée.
Un Bernoland ne s’en est donc pas laissé compter : Joseph Trincat, 67 ans (né le 27 mai 1943), ayant bossé à l’usine d’embouteillage des Eaux d’Evian, et surtout, premier magistrat depuis 2008. Encouragé par un coureur de montagne qui n’est autre que le conseiller général d’Evian-les-Bains et maire de Publier, Gaston Lacroix, il s’est entouré d’une solide équipe d’une quarantaine de personnes pour la faire renaître et bien évidemment essayer de la pérenniser.
Populaires et élitaires
Depuis l’édition princeps en 1986, cette détonante manifestation a toujours été synonyme d’épopée, à bien des égards homériques, mais à connotation humaine et désintéressée, au contraire de tant d’autres, davantage huppées et grandiloquentes, dont la recherche du profit en a toujours été la quintessence. Oui, un rendez-vous chablaisien concocté presque en catimini et au débotté, modestement en tout cas. Mais un événement qui n’en enorgueillit pas moins tout un village, tout un pays encore, le Plateau de Gavot bien sûr, dont les sept communes embrassent un insoupçonnable panorama sur les flots azurs du Léman.
Sportivement parlant, cette équipée sauvage réussit le tour de force d’assembler des ingrédients très disparates. Ceux d’une course populaire et autochtone au premier chef, se disputant dans cette atmosphère hospitalière qui sied si bien aux fêtes de village, aimantant tout ce que le Chablais compte comme avaleurs de cime. Mais également ceux d’une épreuve renommée, fréquentée au demeurant par quelques pointures nationales, voire internationales, où les Helvètes se taillent la part du lion.
Qui a ainsi gardé en mémoire les fougueuses irruptions du citoyen de Collombey (Chablais valaisan), Alexis Gex-Fabry, Champion d’Europe de course en montagne 2002, ce fameux « berger » coiffé de son inséparable capet ? C’est en effet lui qui passe pour la première fois sous les 50 minutes (49’50’’en 2001), puis sous les 49 (48’46’’en 2004), faisant encore de nos jours pleurer dans les chaumières bernolandes ! Qui se souvient aussi de ses compatriotes, le Bernois Frédy Schmid, double lauréat en 2003 (51’21’’) et 2008 (54’02’’), et la résidante de Troistorrents (Chablais valaisan), Catherine Mabillard, victorieuse en 2002 en 1h03’38’’ ?
Et que dire de la représentante de la perfide Albion, Victoria Wilkinson (internationale de course en montagne), dont le coup de Trafalgar en 2006 (1h02’13’’) résonne à jamais dans les entrailles de la Bec ? Ne mettons pas non plus sous le boisseau Thierry Icart, ex-international de course en montagne, qui accouru de ses Hautes-Alpes, aura incontestablement enrichi la légende de ce vertical race en étant l’auteur de son deuxième chrono (49’35’’en 2002).
L’amour de la Bec !
C’est en 1985, à l’occasion d’un galop d’essai, que Pierre Mercier, né le 21 octobre 1942 à Bernex, a porté sur les fonts baptismaux cette compétition en compagnie de son ami et coureur de montagne Charles Jacquier, né le 4 mars 1944, vivant à Maxilly-sur-Léman et qui fut chauffagiste.
Tous deux en seront les chevilles ouvrières, une vingtaine d’années pour Pierre, quatorze ans (1986-1999) pour Charles. Mais c’est bien Pierre, propriétaire du centre de vacances « le Mont Baron » jusqu’en 2005 et de l’hôtel-restaurant « l’Echelle » jusqu’en 2006, qui en est la figure tutélaire, le trophée remis chaque année à son vainqueur portant ad vitam aeternam son patronyme. Et cet enfant du pays devant l’Eternel, chasseur invétéré, ne manquerait pour rien au monde le départ, déclenchant le traditionnel coup de fusil libérateur devant la mairie. Enfin, c’est encore lui qui financera et préparera scrupuleusement le repas salvateur d’après-course ce dimanche.
Sa vie restera indissociablement liée à sa Bec, lui vouant un caractère révérenciel. C’est dès l’âge de 6 ans, à l’automne 1948, qu’il étrenne son ascension pour accompagner père, oncle et autres villageois hisser la statue de la Vierge au point culminant. Et le 17 octobre 1981, se substituant à celle-ci, il y scellera une croix, la baptisant presque un an plus tard (4 septembre 1982). A l’heure actuelle, il l’aurait déjà arpenté un millier de fois ! Pas surprenant dans ces conditions qu’il la considère comme sa maîtresse !
François Vanlaton, pour le compte du « Dauphiné Libéré », édition Haute-Savoie, qui reprendra pour partie cet article en page sports, le samedi 26 juin 2010.
PALMARES :
1986 : Jean-Michel Lenta (Thonon-les-Bains) en 53’04’’.
1987 : Thierry Gazan (Habère-Poche) en 54’23’’.
1988 : Jean-Michel Lenta (Thonon-les-Bains) en 51’22’’.
1989 : Jean-François Seigneur (Megève) en 53’26’’.
1990 : Patrick Niveleau (Annecy) en 53’13’’.
1991 : Pascal Fortis (Suisse, Genève) en 52’21’’.
1992 : René Amoudruz (Taninges) en 51’16’’.
1993 : Patrick Crétin (Jura, Bois-d'Amont) en 52’08’’.
1994 : Patrick Crétin (Jura, Bois-d'Amont) en 50’00.
1995 : René Amoudruz (Taninges) en 50’40’’.
1996 : René Amoudruz (Taninges) en 51’50’’.
1997 : Michel Dizin (Sillingy) en 53’43’’.
1998 : Michel Dizin (Sillingy) en 50’02’’.
1999 : Michel Dizin (Sillingy) en 50’42’’.
2000 : Michel Dizin (Sillingy) en 48’33’’. Parcours réduit, l’arrivée ayant lieu à l’aplomb de la cheminée gelée et donc impraticable.
2001 : Alexis Gex-Fabry (Suisse, Collombey) en 49’50’’.
2002 : Thierry Icart (Hautes-Alpes, Puy-Saint-Pierre) en 49’35’’.
Catherine Mabillard (Suisse, Troistorrents) en 1h03’38’’, 33e.
114 classés.
2003 : Frédy Schmid (Suisse, Berne) en 51’21’’.
Annie Benier (Puy-de-Dôme, Issoire) en 1h15’13’’, 73e.
111 classés.
2004 : Alexis Gex-Fabry (Suisse, Collombey) en 48’46’’, record.
Cathy Jonnier (Jura, Saint-Claude) en 1h07’32’’, 48e.
132 classés.
2005 : Florian Jacquier (Saint-Paul-en-Chablais) en 54’25’’.
Victoria Wilkinson (Angleterre, Rugby) en 1h02’13’’, record, 15e.
120 classés et 3 abandons.
2006 : Alexandre Aubert (Saint-Gervais-les-Bains) en 54’22’’.
Aurélie Jacquier (Bernex) en 1h06’58’’, 32e.
103 classés.
2007 : Guillaume Fontaine (Megève) en 50’41’’.
Aurélie Jacquier (Bernex) en 1h04’22’’, 31e.
125 classés et 1 abandon.
2008 : Frédy Schmid (Suisse, Berne) en 54’02’’.
Aurélie Jacquier (Bernex) en 1h10’23’’, 27e.
91 classés.
2009 : Edition annulée.
Chez les femmes, citons avant 2002 les succès de Martine Delplanques (Chamonix), Brigitte Eustache (Chamonix), Françoise Gibini (Suisse, Genève), et Dominique Robert (Megève, décédée en juin 2003 lors du Raid Gauloises).
REPERES :
Inscriptions : elles se feront uniquement le matin même de la course, ce dimanche 27 juin entre 6h30 et 8h30 en mairie de Bernex. Tarif : 10 euros. 140 compétiteurs autorisés au maximum.
Départ : 9h devant l'hôtel de ville.
Renseignements : en mairie au 04-50-73-60-40.
Qui viendra ?
Alain de la Bec, né le 9 septembre 1980, de Bernex naturellement comme l’indique son pseudo, parti en vacances en Corse avec sa compagne, en sera donc malheureusement absent. Rappelons ses quatre ultimes résultats : 11e en 2002 en 57’59’’, 6e en 2003 en 56’34’’, 2e en 2007 en 52’54’’, 2e en 2008 en 54’38’’.
Jérôme Bosch, né le 16 avril 1970 et résidant à Viuz-la-Chiésaz, était dans l’expectative dimanche dernier après sa cinquième victoire de la saison sur la Montée du Crêt d’Eau. Son cœur pour ce week-end balançait entre :
- La Course des Trois Lacs au Bouveret avec arrivée à Taney (Suisse, canton du Valais), d’une longueur de 21,5km pour 1870md+ et 700md-. Epreuve où il avait terminé second l’an passé, à 46’’d’Emmanuel Vaudan, Valaisan de Monthey, détenteur du record du Kilomètre Vertical de Fully jusqu’en 2005 en 32’18’’, avant l’irruption de Kilian Jornet en 2006.
- Et la Course de la Dent d’Oche dont ses deux dernières prestations sont : 3e en 2003 en 52’57’’et abandon en 2005. Il l'étrenna en 1994 en 56' environ, correspondant d'ailleurs à sa première compétition en montagne. Son temps référence remonte à 1998 en 51'50''.
Lud’Oche, notre nouveau forumer, depuis le 11 juin 2010 précisément, qui lui sera bien présent. Né en 1976, c’est l’une des figures charismatiques des Vorosses, la section d’élite du ski-alpinisme au sein du Club Alpin Français (CAF) du Léman. Sur la Pierra Menta 2009, il s’était classé 47e.
Vorosses où on retrouve notamment Adrien Piccot, né en 1986 et habitant Lullin, un des neuf membres actuels de l’équipe de France, 10e à la Pierra Menta 2010. Mais encore Raphaël Bordet, né en 1986, de Vinzier, 10e avec Adrien sur cette ultime Pierra Menta ; Romain Bouther, né en 1981, de Saint-Paul-en-Chablais, 4e en 2005 à la Dent d'Oche en 56'06'' ; Martin Baltassat, né en 1989, de Bonne, 38e sur la Pierra Menta 2010, 22e au Kilomètre Vertical de Fully 2009 en 36’56’’; Idris Hirsch, né en 1991, du Biot, 39’53’’à Fully 2009.
Pratiquant encore la cyclosportive et le raid, notre ami Lud’Oche prépare activement un fantastique kilomètre vertical à l’entame du mois d’octobre 2010. Surgissant après la Verticale du Môle du 6 juin dernier (4km pour 1000md+), il devrait sur la commune de Montriond, à une demi-lieue de Morzine, ascensionner la pente de catastrophe se dirigeant vers la Pointe de Nantaux. Le hameau des Granges, à 940 m, servirait de camp de base; et l’arrivée, 1000 m de dénivelée plus haut, avant l’arête aérienne menant au faîte (2170m). L’itinéraire sur un monotrace serait extrêmement bref : 2,2 km ! (Fully : 1,9km) Reste à savoir si le départ sera en ligne ou en contre-la-montre : apparemment, la première solution serait celle retenue. A suivre de très près en tout cas…
Père et fille Jacquier, François et Aurélie bien sûr ! Rien d’officiel pour le moment mais il serait quand même bien surprenant que cette famille Bernolande ne figure pas dans le peloton ce dimanche, en particulier Aurélie. Née le 17 juin 1986 et pensionnaire à la Foulée d’Annemasse, professeur de français dans la région parisienne, elle a été vue lundi passé en train de courir sur le parcours, peu avant la Fétiuière (terme de la route bitumée). Quatre participations à son actif, la première en 2005, alors qu’elle était junior, en 1h09’49’’, soit la 39e place au scratch et la 2e chez la gent féminine ; quant aux trois autres, en 2006, 2007 et 2008, voir supra (record en 2007 en 1h04’22’’). Pas la grande forme en cette saison, comme en témoigne sa 57e position sur 66 classées lors des Championnats de France de course en montagne il y a trois semaines.
Quant à François, né en 1955, il coache davantage Aurélie qu’il ne court de nos jours. Il fut un très grand dévoreur de pente sur montée sèche, jamais décevant sur la Bec ; citons ainsi ses deux ultimes prestations sous l’heure : 57’56’’en 2002 (10e au scratch et 1er V1), 58’59’’en 2003 (17e au général et 5e V1).
LE PARCOURS : UN EPILOGUE D’ANTHOLOGIE !
Long de 7km pour 1173m de dénivelée positive, le parcours est à moitié sur route, à moitié en nature. A l’instar du Bélier à la Clusaz à compter de 1986, c’est l’une des rares courses de montagne en Haute-Savoie à avoir préservé l’immuabilité de son tracé en 23 millésimes. En voici le détail :
- Il démarre de la mairie à 940m puis remonte une petite route goudronnée de 3,5km jusqu’au restaurant de la Fétiuère, à 1220m (premier ravitaillement).
- Ensuite, on emprunte un sentier assez large à travers un bois puis la prairie jusqu’aux chalets d’Oche à 1630m (second ravitaillement).
- Après l’alpage, un single-track cette fois-ci, dessine de larges lacets sur une pente abrupte ; en second lieu, juste après un troisième ravitaillement, il s’élève sur une portion caillouteuse très escarpée en butant contre la paroi, au pied d’un vertical couloir-cheminée.
- Enfin, c’est l’escalade de celle-ci, facilitée par des câbles et autres rampes de fer, qui nous transplante littéralement sur la plate-forme du refuge de la Dent d’Oche (2113m).
Stupéfiant nid d’aigle qu’est cette bâtisse, située à 108m sous la Bec, quasiment encerclée de vide : là-haut, l’ambiance y est extraordinaire, avec une impression de grandeur, de légèreté, de beauté sauvage ; avec une vue infinie, exceptionnelle, semblant toucher du doigt le Léman, puis en toile de fond, le Jura, les Alpes Bernoises et Valaisannes, le Mont-Blanc, l’Oisans. Refuge dont le propriétaire est le CAF, le gardien étant Serge Bégain, né le 1er septembre 1956, qui a épousé une Dutruel, issue de la famille bernolande l'ayant érigé en 1914. Et c'est en 1940 que les Dutruel en firent don au CAF, tout en assurant la gestion jusqu'à aujourd'hui.
LE PALMARES DE CHARLES JACQUIER, L’UN DES DEUX PRECURSEURS DE LA COURSE DE LA DENT D’OCHE :
Né le 4 mars 1944, de Maxilly-sur-Léman, Charles Jacquier a 27 ans de compétition dans sa besace.
Il fut un excellent coureur de montagne, prenant ainsi part à trois reprises à sa Dent d’Oche, la compétition qu’il a extirpé des limbes en 1985 avec Pierre Mercier :
- 1986 en 1h00’08’’.
- 1987 en 59’38’’.
- 1988 en 1h00’58’’.
Dent d’Oche qu’il découvrit en 1965 ; depuis, il la gravit une dizaine de fois par an. Aujourd'hui, il randonne 150 jours dans l'année.
Par ailleurs, il a été à six reprises dans les cinq premiers au Championnat haut-savoyard de course en montagne (appelé aujourd’hui Oxygène) : en 1982 comme senior, en 1984, 1985, 1986, 1987 et 1988 comme vétéran.
Mais Charly pour les intimes excellait surtout sur la route, le cross et la piste comme l’illustre l’éblouissant palmarès suivant :
- 100km : record sur route en 7h16’43’’en 1978 à l’occasion de Lausanne-Evian-les-Bains ; record sur piste en 7h07’49’’au stade du Bout du Monde à Genève en 1981 (2e chrono français et 3e mondial).
- 54 marathons, l'intégralité sous les 2h45’, 2h37’15’’étant son temps référence
- Champion haut-savoyard sept fois sur 5000 et 10000m, trois fois sur cross-country, le tout entre 1966 et 1980 comme senior.
- Champion régional du 20km vétéran en 1987.
MA PROFONDE GRATITUDE :
- Aux deux géniteurs de la Course de la Dent d’Oche : Pierre Mercier et Charles Jacquet.
- A la commune de Bernex : Joseph Trincat, son maire, et Valérie Ducret, adjointe
administratif.
- A l’office de tourisme de Bernex : Pierre Gillet, son directeur, et Stéphanie.
- A Alexandre Bégain, fils de Serge, gardien du refuge de la Dent d'Oche.
Dernière édition par François de la Balme-de-S le Sam 4 Sep 2010 - 12:28, édité 13 fois
François de la Balme-de-S- Messages : 1672
Date d'inscription : 14/05/2009
Localisation :
Re: LA COURSE DE LA DENT D'OCHE DU DIMANCHE 27 JUIN 2010
Alors là, plus complet comme reportage, je crois que ça n'existe pas. Félicitations!!!!
Lud'Oche- Messages : 220
Date d'inscription : 11/06/2010
Re: LA COURSE DE LA DENT D'OCHE DU DIMANCHE 27 JUIN 2010
Bravo pour cette contribution exceptionnelle !!!
Je ne sais pas où tu as eu toutes ces infos, mais je crois que tu n'as oublié personne !!! Il n'y aurait pas du ludo dans ce coup là ?
Si je ne faispas la reco. de la mb-race il est possible que j'aille tourner en VTT du côté de la Bec ce dimanche
Assurément un endroit d'exception cette Bec !!!
Ivan
Je ne sais pas où tu as eu toutes ces infos, mais je crois que tu n'as oublié personne !!! Il n'y aurait pas du ludo dans ce coup là ?
Si je ne faispas la reco. de la mb-race il est possible que j'aille tourner en VTT du côté de la Bec ce dimanche
Assurément un endroit d'exception cette Bec !!!
Ivan
Invité- Invité
LA PASSE DE SIX POUR JEROME BOSCH ?
Délaissant la Valaisanne Course des Trois Lacs dont l’arrivée à Tanay, à l’aplomb du Grammont, n’est qu’à quelques km à vol d’oiseau de la Bec (épreuve où il s’était classé second l’an passé), Jérôme Bosch, 40 ans, a finalement opté pour le Pays de Gavot et Bernex. Pour le plus grand bonheur des organisateurs, fiers de voir une pointure comme Jérôme arpenter leur montagne de légende, illustrant une nouvelle fois que la réputation de leur manifestation n’est nullement usurpée.
Le citoyen de Vuiz-la Chiésaz, époustouflant cette saison, tentera la passe de six après ses succès à la Santa Roc le 21 février (Hérault), le 15km de l’Escrapade de la Source le 11 avril (Ain), la Montée de Planfay le 18 avril (Isère), l’Assaut des Mémises le 13 juin, et la Montée du Crêt d’Eau dimanche dernier (Ain). Sans parler de ses trois autres podiums scratch au Trail des Merveilles le 7 mars (2e, Alpes-Maritimes), la Sallanches-Varan le 16 mai (3e) et la Verticale du Grand Serre le 29 mai (3e, Isère). Prestations d’autant plus remarquables que son éreintante profession de maçon ne lui facilite aucunement la tâche dans sa préparation. Ainsi à l’heure actuelle, bossant 12 à 13 heures par jour sur l’édification d’une centrale d’épuration en Maurienne, à Albiez-le-Vieux exactement, il ne peut du coup que s’entraîner à l’aube. On a connu effectivement préparation plus adéquate…
Un Jérôme qui a déjà été observé à moult reprises sur la Dent d’Oche, notamment: en 1994 pour sa première course de montagne (56'environ); en 1998 où date son record de 51'50''; 2003 où il était parvenu au refuge en 3e position en 52’57’’(à 2’36’’du lauréat Frédy Schmid); et deux ans plus tard où il avait abdiqué la mort dans l’âme.
Licencié à Corsica Sports Mezzzavia, près d’Ajaccio (club de la FFME), il sera accompagné par son pote, l’Albertvillois Cédric Bernard, né en 1980 et sky-runner comme lui. Autre point commun avec Jérôme, il est également pensionnaire d’une escouade corse affiliée à la FFME, Alpana de Porto (Corse du Sud), à mi-chemin entre Ajaccio et Calvi, là où se trouve encore Sébastien Talotti.
Un Savoyard, spécialiste des montées sèches donc, qui a déjà à son actif une quadruple participation à l’épreuve bernolande :
- 2003 : 32e en 1h03’31’’.
- 2005 : 19e en 1h03’22’’.
- 2006 : 27e en 1h06’23’’.
- 2007 : 22e en 1h02’30’’, devançant le 23e de 23 secondes, un certain F.B.S.
Le vertical race est vraiment son authentique passion comme en témoignent encore ses multiples présences sur les kilomètres verticaux : quatre fois à Fully (Valais) où son temps référence est de 39’03’’en 2009 (51e au scratch), une fois au Col des Mosses (Canton de Vaud) avec un chrono de 42’50’’en 2006 (22e au général) ; et au Môle il y a trois semaines (9e en 41’57’’, à 4’04’’du vainqueur rochois Thibault Baronian).
Pour terminer, merci à Lud’Oche et Skippy pour leurs compliments ! Mais non mon cher skippy, Lud’Oche n’est pas intervenu à mes côtés : je me suis débrouillé tout seul, comme un grand, enfin presque…
Concernant notre cher Bernoland Lud’Oche, petites précisions : il est né en 1976 et non en 1975. Et il s’est déjà éclaté sur sa course fétiche en 2005 (23e en 1h05’47’’) et 2007 (39e en 1h07’22’’). En attendant ce 24e millésime, cette Dent qui enfin n’est plus creuse et qui va faire frémir tout le Chablais ! Comme une évidence !
Le citoyen de Vuiz-la Chiésaz, époustouflant cette saison, tentera la passe de six après ses succès à la Santa Roc le 21 février (Hérault), le 15km de l’Escrapade de la Source le 11 avril (Ain), la Montée de Planfay le 18 avril (Isère), l’Assaut des Mémises le 13 juin, et la Montée du Crêt d’Eau dimanche dernier (Ain). Sans parler de ses trois autres podiums scratch au Trail des Merveilles le 7 mars (2e, Alpes-Maritimes), la Sallanches-Varan le 16 mai (3e) et la Verticale du Grand Serre le 29 mai (3e, Isère). Prestations d’autant plus remarquables que son éreintante profession de maçon ne lui facilite aucunement la tâche dans sa préparation. Ainsi à l’heure actuelle, bossant 12 à 13 heures par jour sur l’édification d’une centrale d’épuration en Maurienne, à Albiez-le-Vieux exactement, il ne peut du coup que s’entraîner à l’aube. On a connu effectivement préparation plus adéquate…
Un Jérôme qui a déjà été observé à moult reprises sur la Dent d’Oche, notamment: en 1994 pour sa première course de montagne (56'environ); en 1998 où date son record de 51'50''; 2003 où il était parvenu au refuge en 3e position en 52’57’’(à 2’36’’du lauréat Frédy Schmid); et deux ans plus tard où il avait abdiqué la mort dans l’âme.
Licencié à Corsica Sports Mezzzavia, près d’Ajaccio (club de la FFME), il sera accompagné par son pote, l’Albertvillois Cédric Bernard, né en 1980 et sky-runner comme lui. Autre point commun avec Jérôme, il est également pensionnaire d’une escouade corse affiliée à la FFME, Alpana de Porto (Corse du Sud), à mi-chemin entre Ajaccio et Calvi, là où se trouve encore Sébastien Talotti.
Un Savoyard, spécialiste des montées sèches donc, qui a déjà à son actif une quadruple participation à l’épreuve bernolande :
- 2003 : 32e en 1h03’31’’.
- 2005 : 19e en 1h03’22’’.
- 2006 : 27e en 1h06’23’’.
- 2007 : 22e en 1h02’30’’, devançant le 23e de 23 secondes, un certain F.B.S.
Le vertical race est vraiment son authentique passion comme en témoignent encore ses multiples présences sur les kilomètres verticaux : quatre fois à Fully (Valais) où son temps référence est de 39’03’’en 2009 (51e au scratch), une fois au Col des Mosses (Canton de Vaud) avec un chrono de 42’50’’en 2006 (22e au général) ; et au Môle il y a trois semaines (9e en 41’57’’, à 4’04’’du vainqueur rochois Thibault Baronian).
Pour terminer, merci à Lud’Oche et Skippy pour leurs compliments ! Mais non mon cher skippy, Lud’Oche n’est pas intervenu à mes côtés : je me suis débrouillé tout seul, comme un grand, enfin presque…
Concernant notre cher Bernoland Lud’Oche, petites précisions : il est né en 1976 et non en 1975. Et il s’est déjà éclaté sur sa course fétiche en 2005 (23e en 1h05’47’’) et 2007 (39e en 1h07’22’’). En attendant ce 24e millésime, cette Dent qui enfin n’est plus creuse et qui va faire frémir tout le Chablais ! Comme une évidence !
Dernière édition par François de la Balme-de-S le Lun 28 Juin 2010 - 8:25, édité 1 fois
François de la Balme-de-S- Messages : 1672
Date d'inscription : 14/05/2009
Localisation :
Re: LA COURSE DE LA DENT D'OCHE DU DIMANCHE 27 JUIN 2010
bonjour a tous ;
cet été , sur conseil de seb talotti , un ami, , nous avons séjourné a porto ota; de superbes balades en montagne et en vélo et de belles visites touristiques , et nous avons fait le parcours du trail organanisé par le club de jérome et seb; " le trail de l alpana.
on a été acceuili comme des princes par les membres du club ; leur siège se trouve dans un bar au bord de la mer et l ' on sent que la course de montagne et le trail sont aprécié et suivi dans cette ile.
en tout cas , merci encore pour l hospitalité que l on a recu et je ne peux que vous conseiller cette destination .
cet été , sur conseil de seb talotti , un ami, , nous avons séjourné a porto ota; de superbes balades en montagne et en vélo et de belles visites touristiques , et nous avons fait le parcours du trail organanisé par le club de jérome et seb; " le trail de l alpana.
on a été acceuili comme des princes par les membres du club ; leur siège se trouve dans un bar au bord de la mer et l ' on sent que la course de montagne et le trail sont aprécié et suivi dans cette ile.
en tout cas , merci encore pour l hospitalité que l on a recu et je ne peux que vous conseiller cette destination .
schtroumphette- Messages : 7111
Date d'inscription : 09/11/2008
Localisation : haute savoie
Re: LA COURSE DE LA DENT D'OCHE DU DIMANCHE 27 JUIN 2010
Merci François. J'étais à la recherche de mes temps sur la course. Je n'osais pas te les demander, mais je vois que tu as plus d'infos que moi... Mais où vas tu checher tes infos??? Notamment celle sur les Vorosses??? Tu en sais presque plus que moi qui suis le président.
Lud'Oche- Messages : 220
Date d'inscription : 11/06/2010
Re: LA COURSE DE LA DENT D'OCHE DU DIMANCHE 27 JUIN 2010
C'est une véritable encyclopédie
Invité- Invité
DANS LES TREFONDS DE LA BEC...
A Lud'Oche et Skippy,
A demain les gars si vous parvenez à me distinguer dans les entrailles de la Bec...
A demain les gars si vous parvenez à me distinguer dans les entrailles de la Bec...
François de la Balme-de-S- Messages : 1672
Date d'inscription : 14/05/2009
Localisation :
Re: LA COURSE DE LA DENT D'OCHE DU DIMANCHE 27 JUIN 2010
c est paulo la science du vélo
dis donc , yvan , ce matin j 'ai été roulé dans ton coin ( joux plane , avoriaz ); y a plein de vtt chez toi...
c ' était quoi la course de vtt a avoriaz? il traversait la route au niveau du sommet du col de joux verte.
belle vallée en tous cas; a part les gravillons dans joux plane
dis donc , yvan , ce matin j 'ai été roulé dans ton coin ( joux plane , avoriaz ); y a plein de vtt chez toi...
c ' était quoi la course de vtt a avoriaz? il traversait la route au niveau du sommet du col de joux verte.
belle vallée en tous cas; a part les gravillons dans joux plane
schtroumphette- Messages : 7111
Date d'inscription : 09/11/2008
Localisation : haute savoie
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