entraineur streesé?

bonjour,

nous avons la chance d avoir un entraineur sur ce site ; j aimerai savoir se qui se passe dans sa tete durant la course de ces poulains?

par exemple , au nid d aigle, que va faire notre jl? a quoi va t il pensé ?

ca n empeche pas aux autres de témoigner et de nous dire leur point de vue ; si vous étiez coatch, que feriez vous?

Rachel,

Je vais tenter de te répondre mais sur le forum nous avons DES entraineurs ; Athlétics 73 par exemple me semble animé d’une belle passion pour l’athlétisme et avec de la bouteille en demi fond, Benoît dans un autre domaine (qui s’occupe de C Hanriot) et je suppose d’autres encore. J’aurais aussi préféré rester anonyme mais avec les mag de Nico et toi Rachel c’est un petit peu loupé mais bon ….

Tout d’abord une course comme le Nid d’Aigle, ce n’est pas réellement un objectif, je parle pour moi car je ne raisonne pas nécessairement comme les coureurs, eux ont chacun/chacune des courses pour lesquelles ils ont un attrait particulier (l’une ce sera ch de France et Sierre Zinal), l’autre c’était Faverges, mais je raisonne plutôt en progression moyenne sur l’année. Pour chacun il faut qu’en moyenne 2009 soit supérieur à 2008 qui devait être supérieur à 2007, etc…. Ensuite dans une saison, il y a des hauts, des bas, mais la moyenne doit monter. Il y a aussi des points forts à entretenir et des points faibles à travailler, chaque course a une particularité qui permet de ‘’jauger’’ justement une caractéristique du coureur. Le Nid d’Aigle, c’est clair : il faut ‘’la caisse’’ (tenir une grosse cadence jusqu’au bout), la différence entre une bonne course et une course loupée sera dans la capacité à doser l’effort et de tenir un rythme correct y compris les 30 dernières minutes. Au Nid d’Aigle il faut être grimpeur – endurant.

De plus dans une année il peut y avoir un objectif particulier (travailler plutôt la qualité ou alors le volume ou encore l’endurance-force), pour un coureur jeune il y a une progression planifiée sur plusieurs années, pour un plus mature on se contente d’améliorer les petits détails.

Pour revenir au Nid d’Aigle : j’ai fait un petit topo à Charles sur les 10/12 meilleurs (on connait ceux qui partent forts, ceux qui finissent moins bien), on regarde les ravitaillements (Céline elle connait tout ça), et si Céline jouera la place plutôt que la perf, je préfère un objectif de chrono pour Charles (je préfère 8è en 1h59’ que 4è en 2h05’). Je sais aussi que sur cette course on peut ‘’bieller’’ plus qu’ailleurs. Les objectifs de chronos sont élevés mais on sait bien que la course sera difficile à gérer (surtout pour un débutant) et que ça peut exploser et finir avec 15’ de plus …. Ce serait dommage, mais pas grave, ça fait partie du jeu. En tout cas on va essayer d’éviter quand même.

On a aussi regardé le profil, la gestion, le scénario de course (JC Dupont lui se casse pas la tête, il part devant), et moi je regarde où me mettre mais je ne sers à rien pendant la course (à par les photos). Je stresse oui, c’est sûr, mais il faut relativiser aussi bien quand ça va que lorsque ça ne va pas.

Je pense aussi à William (je ne l’oublie pas), il part avec un autre état d’esprit (il est 85% skieur et 15% coureur) et pour sa 5è course à pied il va tenter les 2h10.

Ouàlà (ça doit en faire sourire pas mal qui arrivent et courent sans se poser de questions mais j’ai tendance à cogiter un peu beaucoup, mais c’est ce qui m’amuse).

Bonne soirée.

merci jl ; super super

Pour ma part, j’entraîne depuis maintenant 25 années. De 1984 au club d’Albertville et depuis 2007 au club de Moûtiers. J’entraîne toutes les catégories d’âge, des poussins aux vétérans de niveaux départemental à national dans toutes les disciplines de l’athlétisme avec une préférence pour le sprint et demi-fond qui est en rapport avec ma formation d’entraîneur fédéral.
Ma préoccupation première, c’est de former des athlètes dans les disciplines qu’ils ont choisis dans un but de compétition vers le plus haut niveau possible. C'est-à-dire vers le plus haut niveau de chacun.
Evidemment, quand je les vois concourir, je stresse autant qu’eux ! J’espère seulement que ça ne se voit pas trop !
Le stress, c’est de l’adrénaline qu’il faut savoir gérer. Pendant plus de 30ans il ne m’a pas quitté et à chaque départ d’un 800m (ma discipline en tant qu’athlète) il m’a aidé à reculer mes propres limites.
Aujourd’hui, je stresse tout autant quand je les vois courir et toujours je refais la course avec eux en relativisant la performance au profit de l’expérience.