coupe d europe de montagne

je souhaite bonne chance a Céline et a son coatch; jl , si tu as qq minutes , peux tu nous expliquer comment se passe la derniere semaine d une sélectionnée?

quand vous rendez vous sur les lieux?
reconnaissez vous la course?

Bonjour Rachel,

La dernière semaine se passe comme une semaine habituelle avant une compétition, à savoir que le gros du travail a été fait jusqu’au dimanche 5, cette semaine comportant seulement une séance de qualité avant éventuellement une reco samedi. L’objectif étant de se préparer spécialement par rapport au profil de la course qui ressemble aux championnats de France mais un peu plus roulant et un peu plus court. La course devrait se gagner en 50’ environ. En féminine il y aura 23 pays représentés et il faut s’attendre à un gros niveau. Je n’ai pas connaissance de la liste de départ mais Pichrtova (Tchéquie), Mayr (Autriche), Desco (Italie) et Straehl (Suisse) ne devraient pas être loin du podium.

Les Françaises sont jeunes et inexpérimentées, je pense que cela va être dur, celles qui partent trop vite pouvant payer leur effort dans le mur final mais à l’inverse, étant donné le niveau il n’est pas possible de partir à sa main : sinon c’est la ‘’queue du peloton’’ garantie.

Pour situer un peu les choses, Anna Pichrtova a devancé 2 fois L Pommeret à Sierre Zinal (2007 et 2008) et G Segris en 2008, où elle finit à 5’ de JC Dupont sur 2h50’ de course. Elle a participé aux JO d’Athènes sur marathon ainsi qu’aux championnats du monde 2005.

http://en.wikipedia.org/wiki/Anna_Pichrtov%C3%A1

Céline connait cela et il n’est pas question pour elle de se comparer à ces filles là, elle va essayer de faire bonne figure mais est très consciente de l’opposition.

Sinon l’équipe se réunit le vendredi pour aller à Telfes, la course se déroulant dimanche matin. C’est P Binelli qui coordonne au niveau de la fédé (c’est le coach cross, il n’y a pas de coach montagne digne de ce nom à la fédé), je pense qu’une reco va être organisée, probablement samedi.

Ouàlà,
JL

merci c est super intéressant ; on pense bien fort a vous ; c est une super expérience pour vous deux.

Merci Rachel et jl pour cet échange!
Cela risque effectivement d' être bien compliqué pour les filles en ce dimanche tyrolien! La qualité du plateau en lice sera un des éléments déterminants car même s' il agit d' une compétition internationale, le niveau est parfois inégal d' une année sur l' autre, comme en témoignent les absences l' an dernier à ce championnat d' Europe, de la Tchèque Anna Pichrtova ou de la Suissesse Martina Strahl, pourtant championne sans discontinuer depuis 2006 dans son pays.
L' inexpérience des Françaises peut leur jouer un mauvais tour bien qu' elle n' ait pas toujours un handicap, loin de là: ainsi qui se souvient du coup de tonnerre de 2008 à Zell en Allemagne? Oui quand la Tourquennoise Constance Devillers ( du Lille Métropole Athlétisme ), un mois après son titre aux France pour sa première participation, étrennait le maillot frappé du coq en devenant vice-championne d' Europe, à 18 microscopiques secondes s' il vous plait de l' Italienne Elisa Desco! L' inexpérience avait payé sans coup férir! Deux mois après, elle arrachait aux championnats du monde à Crans-Montana en Suisse une insensée 9e place! L' expérience embryonnaire commençait à porter ses fruits!
Alors encore une compatriote pour rééditer la prouesse de Constance? En tout cas c' est tout le mal que je souhaite à nos quatre internationales, avec un penchant pour Céline bien sûr, si résiliente, si rapide comme l' éclair sur ces pentes démoniaques, et qui tombe sur un entraîneur que beaucoup envient; mais un faible aussi pour... Constance la Ch'ti, aussi agile dans nos Alpes que sur le Plat Pays, cette Flandre qui rend toujours aussi nostalgique!

L' adresse du site des Championnats d' Europe est le suivant:
www.emrc2009telfes.org/
Le profil des deux principaux parcours semble idéal pour les purs grimpeurs comme Raymond Fontaine puisqu' il s' agit de montées sèches; concernant les filles ( qui, contrairement aux France où prévaut une certaine confusion, ne partent pas de concert avec les juniors hommes, ce qui est heureux ), le tracé est d' un peu plus de 9 km pour moins de 1000 md+; contrairement à leurs coéquipiers masculins qui bénéficient d' un terrain particulièrement roulant pendant les trois premiers km, on entre immédiatement dans le vif du sujet avec une pente assez soutenue ( 200 md+ sur à peine 1,5 km ), qui se redressera encore davantage à l' aplomb de l' arrivée ( presque 300 md+ pour un km ): deux phases de la course qui risquent d' être décisives! Sinon la grimpée est régulière, sans trop d' à-coups.
En tout cas c' est vrai que depuis 2007, l' équipe de France féminine est devenue progressivement orpheline de ses athlètes les plus expérimentées et titrées, à savoir:
- 2006: dernière apparition de Sylvie Claus, au pied du podium à Upice en République tchèque, continuant cependant la compétition comme le montre sa belle prestation iséroise en 59' 03'' à la " Montée des Trois Communes " d' avril dernier.
- 2007: ultime sélection pour: Patricia Farget, encore présente aux France de cross cette année mais dans l' optique d' épauler ses partenaires de club pour monter sur le podium de la courte distance par équipe, en vain malheureusement; et Michelle Leservoisier qui a depuis opté avec succès pour le trail.
- 2008: renoncement malgré sa 3e place aux France d' Aline Camboulives, qui malgré son âge relativement jeune ( elle est née en 1973 ) et toute la plénitude de ses moyens, avait encore une belle carte à jouer mais peut-être changera-t-elle d' opinion? En attendant elle se fait toujours remarquer, comme en témoignent ses 58' 25'' ( et une 18e place à la clef ) à la " Grimpée du Laudon " il y a deux mois, après avoir pris le départ sur un coup de tête.
- Enfin 2008, c' est aussi et surtout les adieux ( définitifs ? ) d' Isabelle Guillot, à l' issue des mondiaux de Crans-Montana en Suisse; une championne comme il en existe rarement, qui par sa valeur intrinsèque exceptionnelle, mais aussi par sa force de caractère, son énergie, sa détermination, qu' elle savait insuffler à ses coéquipières, entraîne un vide abyssal.
Cette athlète née en 1961, qui vient de se réinstaller dans ses Alpes natales ( à Gap précisément ), après 18 ans passés en Haute-Garonne où elle était affiliée au club de Blagnac, présente un fabuleux palmarès qui nous laisse vraiment coi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Isabelle_Guillot
Et encore ce site est loin d' être exhaustif tant il est hasardeux de lister toutes ses courses gagnées, qui s' apparentent à une authentique litanie, interminable comme un jour sans pain. Pour ma part j' ajouterai simplement sa 14e place et ses 2 heures 06' 06'', record féminin bien sûr risquant de perdurer pendant un bail, à la fameuse Montée du Nid d' Aigle, édition 2006, pourchassant dans ses ultimes retranchements un certain Ludovic Pelle ( Isérois que Bruno doit bien connaître, 7e aux France de juin dernier ), qu' elle talonne de 41 minuscules secondes! Tout est dit...
Avec le retrait de toutes ces étoiles, un legs donc pas facile à gérer pour la fougueuse, talentueuse mais néanmoins novice équipe de France féminine; réponse ce dimanche sous les coups des 11 heures 30...

Tiens je ne savais pas que Sylvie Claus était une ancienne internationale ,je l'ai croisé aux 3 communes cette année.
Tu parles aussi de Michelle Leservoisier: en 2006 au Laudon elle était montée encore plus vite qu'Aline Camboulives :57mn29!! Ces coureurs /coureuses sont impressionnants à voir courir et à cotoier (enfin surtout sur la ligne de départ ,après c'est une autre histoire ) .
En tout cas l'avenir des courses de montagne est posé: de plus en plus de trail ,et ce qui m'a tjs étonné aussi ,c'est que la "crème" des coureurs français (par ex les 10 premiers des france de cross) ne sont jamais sur les france de montagne: çà vient de quoi? calendrier ,pas d'interet financier ,médiatique??? Ils auraient certainement leur places devant ,le niveau serait encore plus relevé ,et c'est une discipline tellement belle. bref...

Sylvie Clauss a même fait 6è aux ch du monde de montagne en 2003 en Alaska. Pour compléter les commentaires de Wikipédia de la Balme, heu pardon, de François de la Balme, M Leservoisier a également fait 2h06' au Nid d'Aigle .... costaud(e) !

Une petite pensée pour Maya Chollet la St Juliennoise, représententante d'une belle équipe Suisse.

Merci Hervé pour ton intérêt porté à la course de montane. Globalement je partage ton opinion sur le potentiel de l' élite du cross, au niveau effectivement relevé et qui pourrait tailler des croupières en montagne; j' ignore par contre les raisons de son absence sur les sommets. Toutefois je nuancerai ton propos quant à la valeur réelle de nos grimpeurs ( euses ).
En restant cantonné aux femmes, Patricia Farget termina 5e ( et 4e Française ) aux France 2007 sur cross court et Constance Devillers 9e aux France de cross 2008 sur l' épreuve reine. Et sur route, affutées elles le sont, comme en attestent les résultats probants de Farget sur 10 km ( 34' 42'' en 2006, soit niveau N2 ) ou ceux d' Aline Camboulives, Michelle Leservoisier ou Devillers sur marathon ( respectivement 2 h 37' 19'' en 2008, N1; 2 h 38' 11'' en 2001, N1; 2 h 42' 05'' en 2007, N2 ).
D' ailleurs pour Devillers et Marie-Laure Dumergues, deux des quatre athlètes de l' actuelle Equipe de France, la montagne n' a jamais été leur spécialité à l' origine; et seules les deux autres, en l' occurence Céline Lafaye et Lisel Disller, participent pleinement à la Coupe de France de Montagne cette saison.
Suite à mon précédent billet sur Isabelle Guillot, si j' étais un critique acerbe ( que je ne pense pas être, notamment à côté de certains tirant à boulets rouges avec un plaisir non dissimulé sur d' autres forums! ), je mettrais en exergue son résultat en demi-teinte de 2004 ( attention tout est relatif! ), à Sierre-Zinal en Suisse, rendez-vous incontournable de l' élite mondiale de la montagne; son chrono de 3 h 12' 18'' n' est synonyme en effet que de 31e performance féminine de l' histoire de cette course, loin des 2 h 54' 26'' de la Tchèque Anna Pichrtova en 2008: en somme l' exception qui confirme la règle.
Enfin merci jl pour ton compliment sous forme de lapsus ( ! ): mais tu sais, comme dans la pratique de la course à pied, j' ai encore beaucoup à apprendre concernant son volet historique; maintenant pourquoi l' occulter, çà me saisit aux tripes!

on pourrait appeler francois " paulo la science non?"

Oui ,c'est vrai que pour les féminines c'est plus équilibré on arrive à les voir sur tout les terrains. En fait je pensais plutot aux coureurs masculins :imaginons un "france" de montagne avec Bob Tahri ,Driss El Himmer ,Moktar Benhari ,ou encore les jeunes coureurs comme Denis Mayaud ,Yoann Kowal ou Florian Carvalho...venir concurrencer Fontaine ,Meyssat et les autres. çà ferait de sacrées courses ,ce genre de plateau
On a beau dire que la montagne c'est plus spécifique ,technique...Sur une montée sèche ,je suis sur que ces gars seraient devant qd meme
:prenons l'ex d'une course locale :la grimpée du pays rochois en Haute Savoie: l'an dernier c'est le jeune Hassan Chadhi qui l'emporte ,avec un super chrono quasiment identique au meilleur temps de J-C Dupont. Pourtant ce jeune coureur est spécialiste du demi-fond 3000m/5000m ,il ne fait quasiment jamais de course de montagne ,sauf celle là ,car il est ,je crois, originaire du coin.Mais il a un potentiel énorme et çà se retrouve sur tout les terrains...

Merci beaucoup Rachel mais je n' ai pas la prétention d' avoir la science infuse: tous les jours, j' en apprends sur la course à pied et heureusement d' ailleurs, sinon je me passionnerai vite pour autre chose!
Permettez-moi un ultime billet sur ces Championnats d' Europe de Course en Montagne ( 12 juillet 2009, à Telfes im Stubai en plein Tyrol autrichien ), qui doivent tenir en haleine ( enfin théoriquement! ) tous les passionnés de notre noble sport. Et zoom sur le parcours atypique de l' une des deux féminines relativement expérimentées ( l' autre étant bien sûr Céline qui a déjà participé eh oui aux Europe, ceux de 2005 en Autriche déjà ), sur les quatre que compte l' équipe tricolore.
Cette athlète, c' est bien sûr la Flamande Constance Devillers dont la préparation pour ses grands rendez-vous de la compétition de montagne a pour horizon presque exclusif les Monts de Flandre, dont le point culminant n' excède pas les 176 mètres, au coeur de ce département du Nord à la platitude désespérante, " aux cathédrales pour uniques montagnes " comme le chantait si bien Jacques Brel.
Il faut la voir arpenter seule, presque au taquet, cet enchaînement de collines, anciennes dunes quand la mer recouvrait encore la région. Et sa foulée fait également merveille sur ces fameux terrils, ultimes vestiges de ce passé houiller dont les autochtones s' enorgueillissent tant.
Et pour bosser sur des côtes un peu plus étendues, elle n' hésite pas à cavaler dans les Ardennes belges, au relief à peine plus prononcé, leur faîte atteignant à peine les 700 mètres.
A bientôt 32 ans ( née le 20 août 1977 ), cette Tourquennoise ( de la grande ville de Tourcoing, intégrante à la non moins gigantesque conurbation lilloise ), d' 1 m 66 pour 50 kg, licenciée au club phare de la région ( Lille Métropole Athlétisme ) n' a pas fini de nous étonner par sa polyvalence, avec des records personnels de 35' 33'' au 10 km ( Arras 2008 ) et 2 heures 42' 05'' au marathon ( Paris 2007 ); le cross aussi avec sa 9e place aux France de Laval en 2008; sa passion encore pour le duathlon et le run and bike où avec sa soeur cadette, Capucine, aussi talentueuse qu' elle, elle écume tous les podiums de la région.
La montagne enfin, découverte sur le tard et de quelle manière s' il vous plaît, en triomphant tout simplement à Saint-Nizier-du-Moucherotte ( Isère ), à l' occasion des France 2008, sur l' indéboulonnable Isabelle Guillot! Puis un mois plus tard à Zell, en Allemagne, ce fut le coup de tonnerre, se permettant d' étrenner le maillot frappé du coq, en devenant Vice-Championne d' Europe à 18 microscopiques secondes de l' Italienne Elisa Desco ( Championne du Monde depuis le 6 septembre 2009 ). L' inexpérience avait payé sans coup férir! Deux mois après, elle arrachait aux Mondiaux, à Crans-Montana en Suisse, un insensé 9e rang! L' expérience embryonnaire commençait à porter ses fruits!
En tout cas elle démontre de façon éclatante son agilité tant sur le Plat Pays que dans nos Alpes, et par la même que s' entraîner en plaine n' interdit pas les plus belles épopées dans nos montagnes: quelle magnifique leçon d' humilité et d' efficacité nous donne cette Ch'ti, si timide au demeurant!
Allez Constance! tout le Nord-Pas-de-Calais ( enfin presque! ) est derrière toi, sans compter les Ch'ti expatriés et si nostalgiques, notamment ceux des Deux Savoie qui suivront à la loupe ton aventure autrichienne!
PS: Contance termina finalement 24e sur 64 classées à ces Championnats d' Europe, prestation logique, n' étant pas au faîte de sa forme. Ce qui par contre ne justifie pas d' un iota la décision unilatérale, irréfléchie et scandaleuse, prise par la FFA, de ne sélectionner qu' une athlète féminine aux Mondiaux italiens du 6 septembre dernier ( en l' occurence la Landaise Marie-Laure Dumergues ).

Il ne faut pas trop simplifier les choses : dire que les meilleurs sur plat gagneraient sur tous les terrain est aussi juste que de dire qu'un rouleur en vélo gagnerait à l'Alpe d'Huez. Aurait on idée de dire cela en cyclisme ? Et pourquoi cela serait il différent à pied ? Il n'y a aucune raison physiologique.

La hiérarchie du plat est différente de la hiérarchie en montée, surtout si la montée est longue et raide, ensuite vous avez un bon paquet de coureurs qui ne sont pas à l'aise en descente, donc en aucune manière vous pourrez tirer des conclusions comme vous le faites.

J'ai vu P Pantel à l'arrivée des championnats de France à Luchon cette année (71 ème malgré ses 29' au 10 km), je l'ai entendu dire que pour lui cela avait été impossible de courir sur les pentes de 20 %, chez les féminines il y avait 3 autres coureuses fortes sur plat, H Fréchou, A Casado et Herbreteau Canté, je vous laisse regarder le classement.

Qu'ils soient à l'aise sur un parcours routiers du style Laudon est une chose, en montagne, et ça dépend des parcours, ce sera tout autre chose. J'observe également que M Meyssat a pris le dessus sur quelqu'un comme Hakim Merzoughi y compris en cross ...

Autre comparaison qui me touche de près, nous avons 2 coureuses à l'espérance : Céline Lafaye et Elise Rouchy, il n'y a pas photo en fractionné sur piste, et en cross non plus, par compte vous les mettez sur une course de cote pas trop longue et de dénivelé limité (style Monte et Sue ou Laudon) et elles vont se tenir, si vous augmentez la pente et la durée, Céline prend l'avantage.

Demandez à donc à Elise si sous prétexte qu'elle est bien supérieure à Céline en cross elle se sent battre Céline au cross du mont blanc ou au nid d'aigle ....

Le niveau global est bien supérieur en cross c'est évident, c'est une question de nombre de pratiquants, mais cela ne veut pas du tout dire que ces mêmes coureurs seraient devant sur n'importe quel parcours de montagne. Si vous examinez les classements il y a chaque année des tentatives.... qui passent inaperçues.

Bonjour à tous,
Tes propos sonnent juste, jl! Effectivement rien n' est cartésien en course à pied et c' est tant mieux! Un crossmen renommé n' excellera pas forcément en montagne et l' inverse est juste également, j' en suis bien conscient... n' ayant d' ailleurs jamais affirmé le contraire! Ainsi l' exemple d' Hassan Chadhdi s' il est éloquent, ne doit en aucun cas être généralisé. Et puis les parcours et profils des courses de montagne sont tellement variés qu' il est impossible d' en tirer des certitudes, des conclusions qui seraient forcément hâtives. Par contre là où je rejoins Hervé, c' est que les grimpeurs endurent cependant davantage en cross et sur route que leurs coéquipières grimpeuses, écart qui à vrai dire ne me semblait pas si ample de prime abord. En se référant uniquement aux France de cross à Aix-les-Bains du 15 mars dernier, on constate ainsi la 11e place d' Emmanuel Meyssat sur le cross court et la 49e et 55e pour les frères Burrier ( respectivement Georges et Edouard ) sur l' épreuve élite; et c' est tout! Idem sur la route où c' est morne plaine pour les premières places. Le contraste est vraiment saisissant par rapport aux filles, en se rapportant aux chronos et classements d' hier auquels j' ajouterai la 8e place de Lisel Disller en 1 h 17' 05'' aux France du semi-marathon 2008 ( niveau N2 ). Mais vu ton expérience jl, tu auras vite fait de me remettre en place, moi le passionné novice, si je prononce des inepties!
Enfin l' alarmisme d' Hervé quant à l' avenir de la course de montagne par rapport au succès grandissant du trail me semble légitime: d' année en année la densité des France de montagne se réduit en effet comme peau de chagrin; ainsi la baisse des concurrents est sensible chez les hommes depuis 2006, et concernant les femmes et juniors masculins, elle l' est à partir de 2007; excepté toutefois le sursaut de 2008 lors de la Montée Seyssins-Saint-Nizier-du-Moucherotte, et ce pour les deux sexes; à surveiller donc...
Et n' oublions pas l' essentiel: allez les Bleus pour dimanche!

OK pour la comparaison hommes/femmes qui s'explique peut être par la différence de densité.

Concernant l'avenir de la montagne je suis d'accord avec vous, la montagne ne fera pas le poids avec le trail, mais au fond je ne vois pas pourquoi on voudrait opposer les 2 mondes, pour moi c'est un même domaine avec des sous catégories (de temps, de kilomètres, de D+ ou de D-), sur un stade on a bien tout, du 100 m au 10 000 m et on n'oppose pas les disciplines.