Zoom sur le team Salomon 2012
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Zoom sur le team Salomon 2012
Zoom sur le team Salomon 2012 : Julien Chorier fait l’ouverture
Chaque semaine nous vous proposons de mieux connaître un trailer du team Salomon 2012.
Julien Chorier est le premier à s’exprimer via son clavier. Né le 16 octobre 1980 à Saint Martin d’Hères il est ingénieur sécurité et environnement et réside à Saint Thibaud de Couz.
- Ton palmarès ?
2011 vainqueur :
160 km Hardrock Hundred Endurance Run,
163 km grand raid de la Réunion,
80 km ultra-Technitrail de Tiranges.
2010 vainqueur :
30 km du trail des Croque chemins,
57 km du trail l'Ardéchois,
23 km grand raid 73-Petit Savoyard,
112 km Andorra ultra trail Vallnord.
2009 vainqueur :
Drayes blanches, Drayes du Vercors,
grand raid de la Réunion.
- Tes sports hors trail pratiqués avant et aujourd’hui ?
J’ai débuté le sport en 97 par une année d’athlétisme. Je suis ensuite passé au cyclisme de 98 à 2006. J’ai couru dans toutes les catégories FFC avant de m’orienter presque uniquement vers les cyclosportives les deux dernières années. L’ambiance et les parcours me convenaient mieux. Actuellement je fais toujours du vélo et l’hiver du ski de rando et de fond.
- Tes débuts en trail et raisons de ce choix ?
A la sortie des études, avec le travail, le vélo me prenait trop de temps. En mai 2006, je raccroche le vélo. En septembre, je fais le tour du lac du Bourget avec des amis. Ensuite, on me propose de faire la SaintéLyon en équipe. J’accepte, mais l’équipe ne peut pas se monter. Je décide de faire SaintéLyon en solo. C’est ma première grosse course. Evidemment je suis parti trop vite, mais j’ai terminé au courage. J’ai pris le virus. J’inscris la CCC à mon programme 2007 avec le Tour de la Vanoise en prépa. Tout s’est enchaîné ensuite. Le trail est un sport facile à pratiquer en harmonie avec la nature. Pour l’instant j’ai toujours réussi à m’entrainer quelles que soient les contraintes professionnelles ou climatiques.
- En trail tu préfères quels distances et terrains ?
L’ultra montagnard car le coté découverte, mental est vraiment très présent. L’effort, long voire très long à allure modéré me convient mieux. Je pense que je commence à devenir performant à partir de 80 km. La variété des terrains est intéressante. Mon gabarit pas trop léger ne m’est pas favorable sur neige.
- Ton état d’esprit avant et au départ d’une course ?
Quand je vais sur une course c’est pour découvrir la région, mais avec une âme de compétiteur. Je recherche toujours la meilleur place et malheureusement il n’y en a qu’une ! Au départ ma principale inquiétude est la blessure, tendinite, entorse ou autre. Autre souci lié au parcours : ne pas me perdre.
- Tes points forts et faibles ?
Je pense que mon point fort est ma volonté et une certaine rigueur dans la préparation. Mon entraineur, Gildas Penverne, me fait des plans au jour le jour. A certaines périodes il est difficile de réaliser les séances programmées : météo, contraintes professionnelles,…Mais la plupart du temps en mettant par exemple le réveil plus tôt, j’arrive presque tout le temps à les planifier. Mon gros point faible est une grosse difficulté à maintenir la balance dans le vert, j'aime trop les bonnes choses. Mon poids varie entre 65 et 72kg.
- Ton plus beau chemin couru, tes joies et déceptions ?
De nombreux chemins sont magnifiques. S’il fallait n’en garder qu’un ce serait les crêtes à plus de 4000 m lors de l’Hardrock dans le Colorado. L’arrivée du grand raid de la Réunion avec ma fille reste une émotion vraiment profonde. Grosse déception et souffrance en revanche suite à mon abandon dans l’UTMB 2009. J’étais à bout de force. Suite à un début de course difficile, je pense avoir pris froid. Dès Saint-Gervais j’ai eu des problèmes intestinaux. La météo difficile a fini de m’achever dans le grand col Ferret. J’ai insisté en me ravitaillant bien jusqu’à la Fouly, puis Champex, mais à Trient, je n’avais vraiment plus d’énergie. Lors d’un échec, je baisse la tête, analyse et repars très vite à l’entraînement pour viser un nouvel objectif.
- Ta grande rencontre sur le plan humain, ta course préférée et rêve de record ?
J’ai beaucoup apprécié la rencontre avec un jeune guide Kenyan, grâce à sa philosophie, approche de la vie, de la nature et de la montagne. En dehors de son métier de guide, il court pendant la saison des pluies le marathon en moins de 2 h 20. Ma course préférée est je l’espère, la prochaine. Je prends énormément de plaisir à découvrir de nouvelles régions à travers la course à pied. Le dépaysement et la montagne rendent ces aventures mémorables. Je rêve d’une grande traversé mythique comme le GR20 en Corse ou dans les Alpes du type de la haute route Chamonix Zermatt ou de la grande traversée des Alpes de Thonon à Nice. J’aimerais participer à une course himalayenne.
- Ton bilan 2011 ?
Mes deux principaux objectifs étaient le Grand Raid de la Réunion et la Hardrock. Mes victoires sur ces deux courses me satisfont complètement même si le début de l’année a été difficile.
- Ton calendrier 2012 ?
Mon planning est quasiment bouclé pour le premier semestre. 12 février Phoebus trail, 8 avril trail des citadelles, 5 mai trail du Nivolet-Revard, 18 mai ultra trail du Mont Fuji, 23 juin Zugspitz ultra trail. Je devrais aussi passer par Chamonix à la fin du mois d’août.
- Tes données physiologiques ?
1,75 m, 68 kg. FCB / FCM : 31 en FCB sur un holter / max : 183. VO2 max : un test sur un vélo en 2009 me donnait une VO2 max de 73.1.
- Ton entraînement, chiffres, fréquence, contenu, motivation ?
Je totalise chaque année environ 3500 km et 180000 m de D + en course à pied, 3500 km et 55000 m de D + en vélo et 180 km et 15000 m de D + à skis. En moyenne j’effectue chaque semaine 6 séances dont une en vélo. Sur les 4 séances course à pied, il y a une sortie nature d'1 h 30 à 2 heures, une séance de piste, au printemps du type 15 x 500 m, plus en été et une séance de spécifique : travail en côtes : 30/30. J'essaie de garder le lundi comme jours de repos. L’organisation avec mon job d’ingénieur a été rendu plus facile avec mon passage à temps partiel début 2011.
J’alterne au maximum les types d’effort mais ma préférence va au footing sur une boucle d'une petite vingtaine de km et 1500 m de D+ qui me permet de rejoindre le plateau de la Chartreuse depuis mon domicile. Je prends le plus de plaisir en allure d’endurance sur des circuits bien montagneux. J’ai beaucoup de mal à structurer seul mon entrainement.
Mon entraineur Gildas Penverne, entraîneur national de course hors stade de niveau 3, m’apporte cette rigueur avec un plan détaillé au jour le jour. Pour que les séances passent, les faire à plusieurs est important. Seul j’ai du mal à monter dans les tours. Je vois de temps en temps mon kiné, un autre Julien et il travaille énormément sur la raideur de mes muscles. Pour les détendre, il emploie des techniques de torture, à la limite du supportable… Mais bon ses moyens semblent efficaces, car il vient à bout de la plupart de mes petites gênes.
Ma motivation vient en me projetant vers de nouvelles aventures, découvertes et objectifs. Un plan d’entrainement structuré m’aide beaucoup. Il est normal d’avoir des périodes difficiles mais de savoir que ça ne va pas durer, aide.
- Ta diététique ?
Il s’agit d’un de mes points faibles j’essaie de travailler sur la qualité de mon alimentation au quotidien et en course. Je n’ai pas un régime alimentaire particulier à la maison, j’essaie juste de privilégier une alimentation riche en fruits et légumes. Depuis le début 2011 pour ma préparation je travaille avec Anthony Berthou et sa gamme Effinov qui permet de s’alimenter principalement avec la boisson en course.
- Tes raisons de ton choix Salomon et rapport avec le matériel utilisé ?
De l’extérieur Salomon me semblait le leader et le plus compétent sur le marché du trail running. De l’intérieur j’ai vraiment l’impression d’être dans la bonne écurie avec un service voué à la performance des produits et des athlètes. En trail tous les produits sont importants mais les chaussures me semblent vraiment le point le plus sensible. Globalement, côté produit je recherche la performance. Si en plus il peut y avoir du confort et un esthétisme sympa c’est le top !
- Ton regard sur l’essor du trail, son organisation ?
L’essor du trail est une très bonne chose ! Cependant, il faudra négocier le virage avec soin. Le trail prend la même courbe de progression que le VTT il y a quelques années. Attention de ne pas trop l’aseptiser. Il faut mettre des règles claires dans certains domaines. Les organisateurs de l’UTMB le font concernant le dopage par exemple. Placer des chartes, des contrôles, est une très bonne chose. Il n’y a pas qu’un type d’épreuve, chaque trail a ses spécificités. Il faut garder cette particularité. Sinon, il perdrait son âme et intérêt.
- Le trail running discipline olympique ?
Oui pourquoi pas, mais il me semble difficile de réaliser un parcours qui soit à la fois dans « l’esprit trail » et qui permette un suivi comme une épreuve olympique. Actuellement il n’y a pas d’épreuve de plus de 10 heures. Si la course est trop réduite, on sera trop proche du cross et loin de ma vision du trail running.
- Les Primes de courses, la professionnalisation ?
Vu les retombées médiatiques et l’engouement pour ce sport, il me semble normal que les personnes qui en font l’image puissent en retirer un bénéfice. Il faudra tout de même être très vigilant à l’arrivée de l’argent qui peut entrainer des dérives.
- Tes conseils à un trailer, message à faire passer ?
Prendre son temps, se fixer des objectifs et se donner les moyens de les atteindre. Le plaisir en est la clef. J’aime bien une citation Arthur Ashe : « Une des clés du succès est la confiance en soi. Une des clés de la confiance en soi est la préparation. »
- Ton temps libre, loisir, autres passions ?
Je prends du temps en famille avec ma femme et mes deux filles. Des balades, des jeux, la vie de papa. Quand les beaux jours arrivent, j’aime bien essayer de faire survivre un potager. Pas toujours facile. J’écoute aussi des musiques, j’aime bien varier. Je découvre souvent les albums en courant même si je ne prends que rarement mon lecteur. Je dois faire 80% de mes sorties sans. La musique m’aide quand la météo est mauvaise, le moral pas top ou encore la nuit.
- Les champions que tu admires ?
Il y en a beaucoup, tous dans des secteurs différents. Je suis vraiment fan de biathlon et de C O de part la spécificité de ces sports qui demandent beaucoup de qualité physiques et de concentration. Le parcours de Raphaël Poirée et Vincent Jay me font rêver. J’aurais certainement aimé être champion dans un autre sport mais regarder dans le rétroviseur ne fait pas avancer. Je ne suis peut être pas un champion dans mon sport mais j’y prends beaucoup de plaisir, l’essentiel, non ?
- Et si tu étais une montagne et chemin ?
Si j’étais une montagne ce serait le Mont Cervin et si j’étais un chemin, je choisirais un single sinueux sortant des bois pour atteindre les neiges permanentes d’un sommet alpin.
Autres partenaires en dehors de Salomon : http://caperp.com http://www.valthorens.com http://www.groupe-legendre.net http://www.allibert-trail.com http://www.effinov-nutrition.fr http://www.celnat.fr http://www.bioparhom.com
Chaque semaine nous vous proposons de mieux connaître un trailer du team Salomon 2012.
Julien Chorier est le premier à s’exprimer via son clavier. Né le 16 octobre 1980 à Saint Martin d’Hères il est ingénieur sécurité et environnement et réside à Saint Thibaud de Couz.
- Ton palmarès ?
2011 vainqueur :
160 km Hardrock Hundred Endurance Run,
163 km grand raid de la Réunion,
80 km ultra-Technitrail de Tiranges.
2010 vainqueur :
30 km du trail des Croque chemins,
57 km du trail l'Ardéchois,
23 km grand raid 73-Petit Savoyard,
112 km Andorra ultra trail Vallnord.
2009 vainqueur :
Drayes blanches, Drayes du Vercors,
grand raid de la Réunion.
- Tes sports hors trail pratiqués avant et aujourd’hui ?
J’ai débuté le sport en 97 par une année d’athlétisme. Je suis ensuite passé au cyclisme de 98 à 2006. J’ai couru dans toutes les catégories FFC avant de m’orienter presque uniquement vers les cyclosportives les deux dernières années. L’ambiance et les parcours me convenaient mieux. Actuellement je fais toujours du vélo et l’hiver du ski de rando et de fond.
- Tes débuts en trail et raisons de ce choix ?
A la sortie des études, avec le travail, le vélo me prenait trop de temps. En mai 2006, je raccroche le vélo. En septembre, je fais le tour du lac du Bourget avec des amis. Ensuite, on me propose de faire la SaintéLyon en équipe. J’accepte, mais l’équipe ne peut pas se monter. Je décide de faire SaintéLyon en solo. C’est ma première grosse course. Evidemment je suis parti trop vite, mais j’ai terminé au courage. J’ai pris le virus. J’inscris la CCC à mon programme 2007 avec le Tour de la Vanoise en prépa. Tout s’est enchaîné ensuite. Le trail est un sport facile à pratiquer en harmonie avec la nature. Pour l’instant j’ai toujours réussi à m’entrainer quelles que soient les contraintes professionnelles ou climatiques.
- En trail tu préfères quels distances et terrains ?
L’ultra montagnard car le coté découverte, mental est vraiment très présent. L’effort, long voire très long à allure modéré me convient mieux. Je pense que je commence à devenir performant à partir de 80 km. La variété des terrains est intéressante. Mon gabarit pas trop léger ne m’est pas favorable sur neige.
- Ton état d’esprit avant et au départ d’une course ?
Quand je vais sur une course c’est pour découvrir la région, mais avec une âme de compétiteur. Je recherche toujours la meilleur place et malheureusement il n’y en a qu’une ! Au départ ma principale inquiétude est la blessure, tendinite, entorse ou autre. Autre souci lié au parcours : ne pas me perdre.
- Tes points forts et faibles ?
Je pense que mon point fort est ma volonté et une certaine rigueur dans la préparation. Mon entraineur, Gildas Penverne, me fait des plans au jour le jour. A certaines périodes il est difficile de réaliser les séances programmées : météo, contraintes professionnelles,…Mais la plupart du temps en mettant par exemple le réveil plus tôt, j’arrive presque tout le temps à les planifier. Mon gros point faible est une grosse difficulté à maintenir la balance dans le vert, j'aime trop les bonnes choses. Mon poids varie entre 65 et 72kg.
- Ton plus beau chemin couru, tes joies et déceptions ?
De nombreux chemins sont magnifiques. S’il fallait n’en garder qu’un ce serait les crêtes à plus de 4000 m lors de l’Hardrock dans le Colorado. L’arrivée du grand raid de la Réunion avec ma fille reste une émotion vraiment profonde. Grosse déception et souffrance en revanche suite à mon abandon dans l’UTMB 2009. J’étais à bout de force. Suite à un début de course difficile, je pense avoir pris froid. Dès Saint-Gervais j’ai eu des problèmes intestinaux. La météo difficile a fini de m’achever dans le grand col Ferret. J’ai insisté en me ravitaillant bien jusqu’à la Fouly, puis Champex, mais à Trient, je n’avais vraiment plus d’énergie. Lors d’un échec, je baisse la tête, analyse et repars très vite à l’entraînement pour viser un nouvel objectif.
- Ta grande rencontre sur le plan humain, ta course préférée et rêve de record ?
J’ai beaucoup apprécié la rencontre avec un jeune guide Kenyan, grâce à sa philosophie, approche de la vie, de la nature et de la montagne. En dehors de son métier de guide, il court pendant la saison des pluies le marathon en moins de 2 h 20. Ma course préférée est je l’espère, la prochaine. Je prends énormément de plaisir à découvrir de nouvelles régions à travers la course à pied. Le dépaysement et la montagne rendent ces aventures mémorables. Je rêve d’une grande traversé mythique comme le GR20 en Corse ou dans les Alpes du type de la haute route Chamonix Zermatt ou de la grande traversée des Alpes de Thonon à Nice. J’aimerais participer à une course himalayenne.
- Ton bilan 2011 ?
Mes deux principaux objectifs étaient le Grand Raid de la Réunion et la Hardrock. Mes victoires sur ces deux courses me satisfont complètement même si le début de l’année a été difficile.
- Ton calendrier 2012 ?
Mon planning est quasiment bouclé pour le premier semestre. 12 février Phoebus trail, 8 avril trail des citadelles, 5 mai trail du Nivolet-Revard, 18 mai ultra trail du Mont Fuji, 23 juin Zugspitz ultra trail. Je devrais aussi passer par Chamonix à la fin du mois d’août.
- Tes données physiologiques ?
1,75 m, 68 kg. FCB / FCM : 31 en FCB sur un holter / max : 183. VO2 max : un test sur un vélo en 2009 me donnait une VO2 max de 73.1.
- Ton entraînement, chiffres, fréquence, contenu, motivation ?
Je totalise chaque année environ 3500 km et 180000 m de D + en course à pied, 3500 km et 55000 m de D + en vélo et 180 km et 15000 m de D + à skis. En moyenne j’effectue chaque semaine 6 séances dont une en vélo. Sur les 4 séances course à pied, il y a une sortie nature d'1 h 30 à 2 heures, une séance de piste, au printemps du type 15 x 500 m, plus en été et une séance de spécifique : travail en côtes : 30/30. J'essaie de garder le lundi comme jours de repos. L’organisation avec mon job d’ingénieur a été rendu plus facile avec mon passage à temps partiel début 2011.
J’alterne au maximum les types d’effort mais ma préférence va au footing sur une boucle d'une petite vingtaine de km et 1500 m de D+ qui me permet de rejoindre le plateau de la Chartreuse depuis mon domicile. Je prends le plus de plaisir en allure d’endurance sur des circuits bien montagneux. J’ai beaucoup de mal à structurer seul mon entrainement.
Mon entraineur Gildas Penverne, entraîneur national de course hors stade de niveau 3, m’apporte cette rigueur avec un plan détaillé au jour le jour. Pour que les séances passent, les faire à plusieurs est important. Seul j’ai du mal à monter dans les tours. Je vois de temps en temps mon kiné, un autre Julien et il travaille énormément sur la raideur de mes muscles. Pour les détendre, il emploie des techniques de torture, à la limite du supportable… Mais bon ses moyens semblent efficaces, car il vient à bout de la plupart de mes petites gênes.
Ma motivation vient en me projetant vers de nouvelles aventures, découvertes et objectifs. Un plan d’entrainement structuré m’aide beaucoup. Il est normal d’avoir des périodes difficiles mais de savoir que ça ne va pas durer, aide.
- Ta diététique ?
Il s’agit d’un de mes points faibles j’essaie de travailler sur la qualité de mon alimentation au quotidien et en course. Je n’ai pas un régime alimentaire particulier à la maison, j’essaie juste de privilégier une alimentation riche en fruits et légumes. Depuis le début 2011 pour ma préparation je travaille avec Anthony Berthou et sa gamme Effinov qui permet de s’alimenter principalement avec la boisson en course.
- Tes raisons de ton choix Salomon et rapport avec le matériel utilisé ?
De l’extérieur Salomon me semblait le leader et le plus compétent sur le marché du trail running. De l’intérieur j’ai vraiment l’impression d’être dans la bonne écurie avec un service voué à la performance des produits et des athlètes. En trail tous les produits sont importants mais les chaussures me semblent vraiment le point le plus sensible. Globalement, côté produit je recherche la performance. Si en plus il peut y avoir du confort et un esthétisme sympa c’est le top !
- Ton regard sur l’essor du trail, son organisation ?
L’essor du trail est une très bonne chose ! Cependant, il faudra négocier le virage avec soin. Le trail prend la même courbe de progression que le VTT il y a quelques années. Attention de ne pas trop l’aseptiser. Il faut mettre des règles claires dans certains domaines. Les organisateurs de l’UTMB le font concernant le dopage par exemple. Placer des chartes, des contrôles, est une très bonne chose. Il n’y a pas qu’un type d’épreuve, chaque trail a ses spécificités. Il faut garder cette particularité. Sinon, il perdrait son âme et intérêt.
- Le trail running discipline olympique ?
Oui pourquoi pas, mais il me semble difficile de réaliser un parcours qui soit à la fois dans « l’esprit trail » et qui permette un suivi comme une épreuve olympique. Actuellement il n’y a pas d’épreuve de plus de 10 heures. Si la course est trop réduite, on sera trop proche du cross et loin de ma vision du trail running.
- Les Primes de courses, la professionnalisation ?
Vu les retombées médiatiques et l’engouement pour ce sport, il me semble normal que les personnes qui en font l’image puissent en retirer un bénéfice. Il faudra tout de même être très vigilant à l’arrivée de l’argent qui peut entrainer des dérives.
- Tes conseils à un trailer, message à faire passer ?
Prendre son temps, se fixer des objectifs et se donner les moyens de les atteindre. Le plaisir en est la clef. J’aime bien une citation Arthur Ashe : « Une des clés du succès est la confiance en soi. Une des clés de la confiance en soi est la préparation. »
- Ton temps libre, loisir, autres passions ?
Je prends du temps en famille avec ma femme et mes deux filles. Des balades, des jeux, la vie de papa. Quand les beaux jours arrivent, j’aime bien essayer de faire survivre un potager. Pas toujours facile. J’écoute aussi des musiques, j’aime bien varier. Je découvre souvent les albums en courant même si je ne prends que rarement mon lecteur. Je dois faire 80% de mes sorties sans. La musique m’aide quand la météo est mauvaise, le moral pas top ou encore la nuit.
- Les champions que tu admires ?
Il y en a beaucoup, tous dans des secteurs différents. Je suis vraiment fan de biathlon et de C O de part la spécificité de ces sports qui demandent beaucoup de qualité physiques et de concentration. Le parcours de Raphaël Poirée et Vincent Jay me font rêver. J’aurais certainement aimé être champion dans un autre sport mais regarder dans le rétroviseur ne fait pas avancer. Je ne suis peut être pas un champion dans mon sport mais j’y prends beaucoup de plaisir, l’essentiel, non ?
- Et si tu étais une montagne et chemin ?
Si j’étais une montagne ce serait le Mont Cervin et si j’étais un chemin, je choisirais un single sinueux sortant des bois pour atteindre les neiges permanentes d’un sommet alpin.
Autres partenaires en dehors de Salomon : http://caperp.com http://www.valthorens.com http://www.groupe-legendre.net http://www.allibert-trail.com http://www.effinov-nutrition.fr http://www.celnat.fr http://www.bioparhom.com
pelloche- Messages : 6457
Date d'inscription : 10/06/2008
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Localisation : ALBERTVILLE
Zoom sur le team Salomon 2012 François D’Haene
Chaque semaine nous vous proposons de mieux connaître un trailer du team Salomon 2012. Après Julien Chorier, c’est au tour de François D’Haene, né le 24 décembre 1985 à Lille de répondre au questionnaire. Masseur kinésithérapeute et exploitant viticole, il partage sa vie entre Florac, Chambéry et le Beaujolais.
Ton palmarès ?
2011 vainqueur :
SignesTrail Méounes Belgentier.
Tour des Fiz.
Trace du Bouquetin.
Record de la Traversée Chamonix/Briançon.
2010 vainqueur :
Trail du Ventoux.
Signes Trail.
Trail du Nivolet-Revard.
Gapen’cimes.
Kanna Mountain Run & Walk Japon.
-Tes sports hors trail pratiqués avant et aujourd’hui ?
Depuis tout petit j’ai pratiqué ski de piste, fond, et rando, mais aussi vélo, athlétisme et un peu de tout. En athlétisme j’avais une grande préférence pour le cross country et l’été m’offrait une petite parenthèse sur 3000 m steeple. Actuellement, l’hiver je fais beaucoup de skating et de ski de randonnée.
-Tes débuts en trail et raisons de ce choix ?
Mes courses sur route, de randonnées en montagne et de ski ont fait que je me suis de plus en plus entraîné en montagne et surtout sur des sentiers. J’ai aussi toujours aimé les efforts longs et me suis tourné vers le trail dès mes 20 ans quand j’ai pu participer aux longues courses. Mon premier trail et victoire a été le tour des glaciers de la Vanoise en 2006. Dans le trail j’apprécie le fait de courir en montagne et sur des chemins, de gérer l’effort et l’entraînement. Autre atout : l’ambiance des courses et entre les coureurs est conviviale.
-En trail, tu préfères quels distance et terrains ?
J’aime bien l’ultra trail pour tout ce qu’il implique en terme de gestion, mais je suis assez ouvert sur toutes les disciplines. J’apprécie lorsque c’est varié, mais il ne faut pas non plus trop s’éloigner de la montagne !
-Ton état d’esprit avant et au départ d’une course ?
Lorsque j’aborde une course l’envie et l’excitation viennent autant de mon besoin de découvrir de nouveaux paysages et sentiers que de celui de me confronter aux autres et à leurs stratégies. Les craintes varient selon les courses. Sur un ultra il faut parfois ne pas regarder les concurrents et se concentrer sur soi et ses sensations, alors que sur des courses plus courtes tu ne peux pas te permettre de ne pas tenir compte des autres. Alors je dirais que les craintes avant une course dépendent de la distance.
-Tes points forts et faibles ?
Les crampes étaient mon principal fléau, mais ça un peu mieux en vieillissant ! Il est toujours difficile de se juger, mais je pense que j’arrive bien à gérer les courses assez longues et me sens un peu avantagé par rapport aux autres au bout de 4 à 5 heures. Sinon je pense être moyen partout et assez régulier en montée, descente, plat, longue distance, endurance, vitesse… C’est peut être le fait d’être moyen partout qui serait mon point fort !
-Ton plus beau chemin couru, tes joies et déceptions ?
Les sentiers en montagne sont tous très beaux que ce soient les forêts au Japon comme les crêtes à Céüze ou les escarpements des Blue Mountains. Je garde aussi en mémoire le lever de soleil sur le piton des Neiges et au col de la Seigne. Ma première victoire au TGV reste un magnifique souvenir, ainsi que celle au Ventoux, alors que je venais d’intégrer le team, puis au Nivolet-Revard. En 2011 j’ai beaucoup apprécié ma victoire au tour des Fiz. Ma famille était présente et grâce à ma grande forme j’ai pu m’imposer sans trop souffrir et apprécier pleinement le parcours et ses paysages somptueux. Grande déception, toujours en 2011, lors de mon abandon à l’UTMB. Je sentais que j’étais en pleine forme mais que la douleur ne me permettait plus d’avancer. Une souffrance morale et physique et un premier échec difficile à gérer.
-Ta grande rencontre sur le plan humain, ta course préférée et rêve de record ?
Lors de l’Advanced Week Salomon, j’aime bien rencontrer des athlètes de nombreuses nationalités qui courent sur différentes distances. D’un point de vue « traillistique » on apprend beaucoup. Côté course j’ai beaucoup aimé la Réunion, l’UTMB, les Templiers, mais aussi les grandes courses de début de saison. Je souhaite en découvrir encore de très belles en France comme à l’étranger. Peut être quelques skyrunning et ultras visiblement magnifiques en Andorre, Dolomites, Canaries, Atlas, Himalaya, mais aussi la Hardrock aux Etats-Unis.
Certaines montagnes ou chaînes de montagne me fascinent plus que d’autres. La traversée Chamonix Briançon fut une expérience magnifique mais il va falloir aller jusqu’à Nice maintenant ! Mon séjour en Amérique du Sud m’a permis d’imaginer de nombreuses possibilités de records mêlant alpinisme, haute-montagne, endurance et technicité : massif de Torres del Paine, Fitz Roy, Aconcagua, Puna d’Atacama, Cordillera Real. La traversée de la Corse par le GR20, la HRP et les tours en Himalaya sont aussi d’excellents terrains de records !
-Ton bilan 2011 ?
En 2011 je voulais me concentrer pleinement sur l’ultra afin de me rendre compte de mes capacités avec deux objectifs majeurs : le tour du Mont Fuji et l’UTMB. Le premier fut annulé suites aux catastrophes naturelles qui ont touché le pays. Je suis donc allé disputer une course assez rapide en Australie où je termine deuxième derrière Kilian Jornet qui me distance à 4 km de l’arrivée après 96 km de course commune. Même s’il n’a sans doute pas couru au maximum de ses possibilités, je suis très content de ma performance et de la planification de l’entraînement qui m’ont permis de faire cette course et de boucler comme il faut ces 100 km en moins de 9 h 30. Ensuite il y a eu la Traversée Chamonix-Briançon qui a été une très belle réussite avec un effort commun de plus de 200 km. L’UTMB est alors vite arrivé. J’ai dû abandonner à 30 km de l’arrivé, suite à des douleurs insupportables à l’arrière du pied, alors que le top cinq était très envisageable. Je suis donc énormément déçu de ma performance qui m’avait demandé tant de préparation. Même si ces 137 premiers km se sont très bien déroulés je me sens très frustré encore aujourd’hui quand j’imagine ce que j’aurais pu faire sans cette douleur. J’ai ensuite eu beaucoup de mal à me défaire de cette douleur et j’ai repris tardivement l’entraînement pour finir par une inespérée sixième place aux Templiers. Je ne peux donc pas dire que je sois satisfait de ma saison durant laquelle j’ai sans doute appris et progressé beaucoup même si la déception a été dure à gérer.
-Ton calendrier 2012 ?
Je suis actuellement en pleine planification. Je ne peux pas vraiment donner le nom des courses sur lesquelles je serai présent, mais je pense tirer des leçons de l’an passé en commençant par des courses plus courtes et plus fréquentes en début d’année pour ensuite augmenter la distance petit à petit jusqu’à…??? km ! Je privilégie aussi généralement chaque année 3 ou 4 courses qui sont mes objectifs principaux et que je prépare généralement avec des stages d’entraînement et de reconnaissance.
-Tes données physiologiques ?
1,92 m, 65 à 75 kg selon les moments de l’année. Je suis moins léger après les fêtes de fin d’année… FCM : entre 195 et 200.
-Ton entraînement, fréquence, contenu, motivation ?
Hors coupure je m’entraîne 5 à 8 fois par semaine selon le temps d’entraînement et son intensité. Mon entraînement est varié. Selon la distance de la course à préparer et mes besoins, je privilégie tel ou tel type d’entraînement ou filière sur laquelle travailler. J’essaye aussi de varier en faisant d’autres sports, mais ce que je préfère c’est les sorties longues où je me donne un secteur ou un massif et où je pars avec mon sac en allant où je veux et le temps que je veux !
S’entraîner à plusieurs me plaît beaucoup mais ça n’est pas toujours évident de trouver quelqu’un pour aller courir 6 heures. En conséquence, je me suis habitué à courir tout seul. J’ai un conseiller entraîneur qui est Christophe Malardé. On essaie de définir nos grandes lignes de conduites et je parle aussi de ma planification avec pas mal d’autres personnes : mon ancien entraîneur, JMFV, mes amis… Hors saison trail, je me repose, prends du poids, sors, bois du vin avec mes amis et ma famille mais je fais aussi beaucoup de ski de fond et de randonnée. Cette grosse coupure hivernale et le fait de participer à des courses qui me plaisent en essayant de concilier vie sportive et sociale contribuent à ma motivation.
-Ta diététique ?
Je n’accorde pas beaucoup d’importance à la diététique mais en course je m’hydrate beaucoup et essaie de manger régulièrement, ce qui me semble être deux points très importants. Je bois environ 700 ml heure de boisson énergétique et mange quelque chose toute les demi-heures sous forme solide ou en gel. GO2 est en 2012 mon partenaire nutritionnel. Hors course je mange de tout voire même un peu trop, en faisant attention à ne pas trop consommer de raclette la semaine avant les courses et en me limitant davantage à leur approche.
-Tes raisons de choix Salomon, et rapport avec le matériel utilisé ?
Salomon a toujours été une marque de référence et innovante dans le matériel de montagne. Les sacs sont très impressionnants en poids technicité et confort, les chaussures se déclinent sous beaucoup de formes pour s’adapter partout; les vêtements sont techniques et polyvalents. De plus en plus, j’arrive à participer à l’élaboration de certains produits et à les faire évoluer à nos besoins. C’est très intéressant de pouvoir donner son avis lors de la confection d’un produit et de pouvoir le tester en avant première.
-Ton regard sur l’essor du trail, son organisation ?
L’engouement actuel du trail est très impressionnant. J’espère que cela va continuer quelques années. Je ne sais pas si beaucoup de courses vont encore naître car le calendrier et déjà très dense, mais la tendance actuelle semble à l’ultra. Je ne suis pas forcément pour une fédération dans ce milieu. Les grandes courses n’en ont pas eu besoin pour exister et cela risque de transformer le trail en cross très long et donc de perdre de son intérêt, mais aussi de créer un fossé entre les niveaux. Ce qui différencie le trail d’autres sports c’est qu’au départ de la Gapen’cimes, par exemple, le champion du monde côtoie n’importe quel coureur du dimanche venu s’essayer au trail en étant sur la même ligne de départ au même moment.
-Le trail running discipline olympique ?
Non car l’amateur ne serait plus mélangé aux autres et surtout parce que je ne vois pas comment définir la distance du trail : 30, 40, 60, 90 ou 130 km et son dénivelé. Un beau trail se crée parce qu’un lieu le permet et que dans une hypothèse olympique il faudrait tracer un parcours sur un endroit qui ne s’y prête pas forcément.
-Les primes de courses, la professionnalisation ?
Vu l’investissement que demande actuellement la possibilité de remporter une grande course et vu la professionnalisation des organisations, je trouve cela très bien, mais uniquement sur certaines courses. Si les primes permettent d’améliorer l’organisation et de développer ce sport tout en évitant les dérives, je trouve cela très bien, mais il faut rester dans le raisonnable.
-Tes conseils à un trailer, message à faire passer ?
Ne pas courir en fonction des autres et faire ce qu’il aime et souhaite en fonction de ses sensations. Le corps est mis à rude épreuve souvent et il ne faut pas oublier de se préserver… pour durer!
-Ton temps libre, loisir, autres passions ?
Jardinage, cuisine. Je passe du temps avec mon épouse, mes amis, ma famille. Je fais pas mal d’autres sports, vélo, ski, canyonning, alpinisme… Je ne suis pas très musique, j’aime bien en écouter en voiture mais pas lorsque je cours.
-Les champions que tu admires ?
Admirer ne me semble pas être le bon terme mais Kilian m’impressionne beaucoup. Tous sports confondus, Haile m’a fait rêver plusieurs années.
-Et si tu étais une montagne et chemin ?
Je serais une montagne enneigée, inaccessible et vierge et un chemin tortueux, rarement plat, tantôt en herbe, en sable, en forêt ou en pierrier mais toujours étroit.
Photos Robert Goin.
Ton palmarès ?
2011 vainqueur :
SignesTrail Méounes Belgentier.
Tour des Fiz.
Trace du Bouquetin.
Record de la Traversée Chamonix/Briançon.
2010 vainqueur :
Trail du Ventoux.
Signes Trail.
Trail du Nivolet-Revard.
Gapen’cimes.
Kanna Mountain Run & Walk Japon.
-Tes sports hors trail pratiqués avant et aujourd’hui ?
Depuis tout petit j’ai pratiqué ski de piste, fond, et rando, mais aussi vélo, athlétisme et un peu de tout. En athlétisme j’avais une grande préférence pour le cross country et l’été m’offrait une petite parenthèse sur 3000 m steeple. Actuellement, l’hiver je fais beaucoup de skating et de ski de randonnée.
-Tes débuts en trail et raisons de ce choix ?
Mes courses sur route, de randonnées en montagne et de ski ont fait que je me suis de plus en plus entraîné en montagne et surtout sur des sentiers. J’ai aussi toujours aimé les efforts longs et me suis tourné vers le trail dès mes 20 ans quand j’ai pu participer aux longues courses. Mon premier trail et victoire a été le tour des glaciers de la Vanoise en 2006. Dans le trail j’apprécie le fait de courir en montagne et sur des chemins, de gérer l’effort et l’entraînement. Autre atout : l’ambiance des courses et entre les coureurs est conviviale.
-En trail, tu préfères quels distance et terrains ?
J’aime bien l’ultra trail pour tout ce qu’il implique en terme de gestion, mais je suis assez ouvert sur toutes les disciplines. J’apprécie lorsque c’est varié, mais il ne faut pas non plus trop s’éloigner de la montagne !
-Ton état d’esprit avant et au départ d’une course ?
Lorsque j’aborde une course l’envie et l’excitation viennent autant de mon besoin de découvrir de nouveaux paysages et sentiers que de celui de me confronter aux autres et à leurs stratégies. Les craintes varient selon les courses. Sur un ultra il faut parfois ne pas regarder les concurrents et se concentrer sur soi et ses sensations, alors que sur des courses plus courtes tu ne peux pas te permettre de ne pas tenir compte des autres. Alors je dirais que les craintes avant une course dépendent de la distance.
-Tes points forts et faibles ?
Les crampes étaient mon principal fléau, mais ça un peu mieux en vieillissant ! Il est toujours difficile de se juger, mais je pense que j’arrive bien à gérer les courses assez longues et me sens un peu avantagé par rapport aux autres au bout de 4 à 5 heures. Sinon je pense être moyen partout et assez régulier en montée, descente, plat, longue distance, endurance, vitesse… C’est peut être le fait d’être moyen partout qui serait mon point fort !
-Ton plus beau chemin couru, tes joies et déceptions ?
Les sentiers en montagne sont tous très beaux que ce soient les forêts au Japon comme les crêtes à Céüze ou les escarpements des Blue Mountains. Je garde aussi en mémoire le lever de soleil sur le piton des Neiges et au col de la Seigne. Ma première victoire au TGV reste un magnifique souvenir, ainsi que celle au Ventoux, alors que je venais d’intégrer le team, puis au Nivolet-Revard. En 2011 j’ai beaucoup apprécié ma victoire au tour des Fiz. Ma famille était présente et grâce à ma grande forme j’ai pu m’imposer sans trop souffrir et apprécier pleinement le parcours et ses paysages somptueux. Grande déception, toujours en 2011, lors de mon abandon à l’UTMB. Je sentais que j’étais en pleine forme mais que la douleur ne me permettait plus d’avancer. Une souffrance morale et physique et un premier échec difficile à gérer.
-Ta grande rencontre sur le plan humain, ta course préférée et rêve de record ?
Lors de l’Advanced Week Salomon, j’aime bien rencontrer des athlètes de nombreuses nationalités qui courent sur différentes distances. D’un point de vue « traillistique » on apprend beaucoup. Côté course j’ai beaucoup aimé la Réunion, l’UTMB, les Templiers, mais aussi les grandes courses de début de saison. Je souhaite en découvrir encore de très belles en France comme à l’étranger. Peut être quelques skyrunning et ultras visiblement magnifiques en Andorre, Dolomites, Canaries, Atlas, Himalaya, mais aussi la Hardrock aux Etats-Unis.
Certaines montagnes ou chaînes de montagne me fascinent plus que d’autres. La traversée Chamonix Briançon fut une expérience magnifique mais il va falloir aller jusqu’à Nice maintenant ! Mon séjour en Amérique du Sud m’a permis d’imaginer de nombreuses possibilités de records mêlant alpinisme, haute-montagne, endurance et technicité : massif de Torres del Paine, Fitz Roy, Aconcagua, Puna d’Atacama, Cordillera Real. La traversée de la Corse par le GR20, la HRP et les tours en Himalaya sont aussi d’excellents terrains de records !
-Ton bilan 2011 ?
En 2011 je voulais me concentrer pleinement sur l’ultra afin de me rendre compte de mes capacités avec deux objectifs majeurs : le tour du Mont Fuji et l’UTMB. Le premier fut annulé suites aux catastrophes naturelles qui ont touché le pays. Je suis donc allé disputer une course assez rapide en Australie où je termine deuxième derrière Kilian Jornet qui me distance à 4 km de l’arrivée après 96 km de course commune. Même s’il n’a sans doute pas couru au maximum de ses possibilités, je suis très content de ma performance et de la planification de l’entraînement qui m’ont permis de faire cette course et de boucler comme il faut ces 100 km en moins de 9 h 30. Ensuite il y a eu la Traversée Chamonix-Briançon qui a été une très belle réussite avec un effort commun de plus de 200 km. L’UTMB est alors vite arrivé. J’ai dû abandonner à 30 km de l’arrivé, suite à des douleurs insupportables à l’arrière du pied, alors que le top cinq était très envisageable. Je suis donc énormément déçu de ma performance qui m’avait demandé tant de préparation. Même si ces 137 premiers km se sont très bien déroulés je me sens très frustré encore aujourd’hui quand j’imagine ce que j’aurais pu faire sans cette douleur. J’ai ensuite eu beaucoup de mal à me défaire de cette douleur et j’ai repris tardivement l’entraînement pour finir par une inespérée sixième place aux Templiers. Je ne peux donc pas dire que je sois satisfait de ma saison durant laquelle j’ai sans doute appris et progressé beaucoup même si la déception a été dure à gérer.
-Ton calendrier 2012 ?
Je suis actuellement en pleine planification. Je ne peux pas vraiment donner le nom des courses sur lesquelles je serai présent, mais je pense tirer des leçons de l’an passé en commençant par des courses plus courtes et plus fréquentes en début d’année pour ensuite augmenter la distance petit à petit jusqu’à…??? km ! Je privilégie aussi généralement chaque année 3 ou 4 courses qui sont mes objectifs principaux et que je prépare généralement avec des stages d’entraînement et de reconnaissance.
-Tes données physiologiques ?
1,92 m, 65 à 75 kg selon les moments de l’année. Je suis moins léger après les fêtes de fin d’année… FCM : entre 195 et 200.
-Ton entraînement, fréquence, contenu, motivation ?
Hors coupure je m’entraîne 5 à 8 fois par semaine selon le temps d’entraînement et son intensité. Mon entraînement est varié. Selon la distance de la course à préparer et mes besoins, je privilégie tel ou tel type d’entraînement ou filière sur laquelle travailler. J’essaye aussi de varier en faisant d’autres sports, mais ce que je préfère c’est les sorties longues où je me donne un secteur ou un massif et où je pars avec mon sac en allant où je veux et le temps que je veux !
S’entraîner à plusieurs me plaît beaucoup mais ça n’est pas toujours évident de trouver quelqu’un pour aller courir 6 heures. En conséquence, je me suis habitué à courir tout seul. J’ai un conseiller entraîneur qui est Christophe Malardé. On essaie de définir nos grandes lignes de conduites et je parle aussi de ma planification avec pas mal d’autres personnes : mon ancien entraîneur, JMFV, mes amis… Hors saison trail, je me repose, prends du poids, sors, bois du vin avec mes amis et ma famille mais je fais aussi beaucoup de ski de fond et de randonnée. Cette grosse coupure hivernale et le fait de participer à des courses qui me plaisent en essayant de concilier vie sportive et sociale contribuent à ma motivation.
-Ta diététique ?
Je n’accorde pas beaucoup d’importance à la diététique mais en course je m’hydrate beaucoup et essaie de manger régulièrement, ce qui me semble être deux points très importants. Je bois environ 700 ml heure de boisson énergétique et mange quelque chose toute les demi-heures sous forme solide ou en gel. GO2 est en 2012 mon partenaire nutritionnel. Hors course je mange de tout voire même un peu trop, en faisant attention à ne pas trop consommer de raclette la semaine avant les courses et en me limitant davantage à leur approche.
-Tes raisons de choix Salomon, et rapport avec le matériel utilisé ?
Salomon a toujours été une marque de référence et innovante dans le matériel de montagne. Les sacs sont très impressionnants en poids technicité et confort, les chaussures se déclinent sous beaucoup de formes pour s’adapter partout; les vêtements sont techniques et polyvalents. De plus en plus, j’arrive à participer à l’élaboration de certains produits et à les faire évoluer à nos besoins. C’est très intéressant de pouvoir donner son avis lors de la confection d’un produit et de pouvoir le tester en avant première.
-Ton regard sur l’essor du trail, son organisation ?
L’engouement actuel du trail est très impressionnant. J’espère que cela va continuer quelques années. Je ne sais pas si beaucoup de courses vont encore naître car le calendrier et déjà très dense, mais la tendance actuelle semble à l’ultra. Je ne suis pas forcément pour une fédération dans ce milieu. Les grandes courses n’en ont pas eu besoin pour exister et cela risque de transformer le trail en cross très long et donc de perdre de son intérêt, mais aussi de créer un fossé entre les niveaux. Ce qui différencie le trail d’autres sports c’est qu’au départ de la Gapen’cimes, par exemple, le champion du monde côtoie n’importe quel coureur du dimanche venu s’essayer au trail en étant sur la même ligne de départ au même moment.
-Le trail running discipline olympique ?
Non car l’amateur ne serait plus mélangé aux autres et surtout parce que je ne vois pas comment définir la distance du trail : 30, 40, 60, 90 ou 130 km et son dénivelé. Un beau trail se crée parce qu’un lieu le permet et que dans une hypothèse olympique il faudrait tracer un parcours sur un endroit qui ne s’y prête pas forcément.
-Les primes de courses, la professionnalisation ?
Vu l’investissement que demande actuellement la possibilité de remporter une grande course et vu la professionnalisation des organisations, je trouve cela très bien, mais uniquement sur certaines courses. Si les primes permettent d’améliorer l’organisation et de développer ce sport tout en évitant les dérives, je trouve cela très bien, mais il faut rester dans le raisonnable.
-Tes conseils à un trailer, message à faire passer ?
Ne pas courir en fonction des autres et faire ce qu’il aime et souhaite en fonction de ses sensations. Le corps est mis à rude épreuve souvent et il ne faut pas oublier de se préserver… pour durer!
-Ton temps libre, loisir, autres passions ?
Jardinage, cuisine. Je passe du temps avec mon épouse, mes amis, ma famille. Je fais pas mal d’autres sports, vélo, ski, canyonning, alpinisme… Je ne suis pas très musique, j’aime bien en écouter en voiture mais pas lorsque je cours.
-Les champions que tu admires ?
Admirer ne me semble pas être le bon terme mais Kilian m’impressionne beaucoup. Tous sports confondus, Haile m’a fait rêver plusieurs années.
-Et si tu étais une montagne et chemin ?
Je serais une montagne enneigée, inaccessible et vierge et un chemin tortueux, rarement plat, tantôt en herbe, en sable, en forêt ou en pierrier mais toujours étroit.
Photos Robert Goin.
pelloche- Messages : 6457
Date d'inscription : 10/06/2008
Age : 58
Localisation : ALBERTVILLE
Zoom sur le team Salomon 2012 Guillaume Beauxis
Chaque semaine nous vous proposons de mieux connaître un trailer du team Salomon 2012. Guillaume Beauxis né le 31 janvier 1989 à Tarbes est l’un des quatre sélectionnés dans le team espoir. Technicien Contrôleur, il réside à Ossun dans les Hautes-Pyrénées.
- Ton palmarès ?
2012 :
Victoire scratch 35 km Romeufontaine.
2011 :
Victoires :
Tramassel Hautacam (18 km)
Contre la montre du Bédat (18.5 km, record de l’épreuve)
Kilian’s Classic (challenge 25 km)
Petit Vignemale (45 km)
La Caminade (18 km)
- Tes sports hors trail pratiqués avant et aujourd’hui ?
Avant le trail, je faisais du rugby et un peu de musculation. J’ai également pratiqué le ski alpin en compétition jusqu’à l’âge de 14 ans. Depuis tout petit j’allais en montagne avec mes parents en randonnée. Je pratique maintenant le ski alpinisme et en complément pour l’entrainement je fais du vélo et un peu de VTT. Je me découvre une véritable passion pour le ski alpinisme. C’est un sport très complémentaire et très proche du trail running. Il me permet de profiter en hiver de la montagne.
- Tes débuts en trail et raisons de ce choix ?
Je pratique le trail depuis moins de deux ans. A l’époque je faisais quelques courses en parallèle au rugby pour prendre du plaisir avec des copains. J’ai vite attrapé le virus du trail ! Courant 2010, je me suis entrainé un peu et remporte ma première course. Depuis je me consacre pleinement à ce sport et ne cesse de progresser. Mon premier trail était près de chez moi dans les Hautes-Pyrénées. C’est un copain qui m’a poussé à y participer. Maintenant c’est mon premier supporter !
- En trail, tu préfères quels distance et terrains ?
En 2011, j’ai fait plutôt des trails courts car je pense qu’étant jeune il faut développer au maximum sa vitesse tant que c’est possible. Mais ce que je préfère ce sont les trails longs. J’ai aussi très envie d’essayer le skyrunning. C’est une discipline qui m’attire. Le trail correspond au dépassement de soi, au plaisir de la découverte. Je retrouve dans ce sport des valeurs essentielles à mes yeux telles que l’humilité, l’hygiène de vie et la force mentale. Courir au beau milieu des montagnes, que rêver de mieux ! Le Petit Vignemale est la plus belle course que j’ai faite jusqu’à présent. Mais j’ai tellement de courses à découvrir… Je débute !
- Ton état d’esprit avant et au départ d’une course ?
J’aborde les courses avec l’envie de donner le meilleur de moi-même. J’aime découvrir de nouveaux paysages mais j’ai aussi un gros esprit de compétition. Ce que je redoute le plus c’est de ne pas avoir de bonnes sensations. Il y a toujours du stress mais tout ça s’envole quand le départ est donné.
- Tes points forts et faibles ?
Je pense être le plus fort sur des distances de 40 à 80 km mais je n’ai encore jamais fait d’ultra, donc je ne peux pas trop répondre. Je crois être solide moralement et physiquement. Je ne lâche rien, je me donne toujours à 100%, même quand les sensations ne sont pas là. Je suis un bon descendeur, j’adore les descentes techniques. Mes points faibles sont les parties roulantes. C’est ce que j’essaye de travailler à l’entrainement.
- Ton plus beau chemin couru, tes joies et déceptions ?
C’est la course du Petit Vignemale 45 km pour 2100 m + avec un pic à 3031 m. Beau temps, de très bonnes sensations, tout était réuni… Mon meilleur souvenir est l’arrivée de cette course en vainqueur. Ma plus grande joie a été d’apprendre ma sélection dans le team espoir Salomon. J’ai beaucoup misé sur cet objectif. C’est une occasion qu’il ne fallait pas rater. Je n’ai pas eu de grande déception jusqu’à présent. Bien sûr il y a des courses où j’ai été déçu par mes performances, mais j’essaye toujours de relativiser et de comprendre ce qui s’est passé. Il y a des choses plus graves dans la vie ! Il faut savoir se poser les bonnes questions pour se remotiver et repartir plus fort…
- Ta grande rencontre sur le plan humain, ta course préférée et rêve de record ?
J’ai vécu deux belles rencontres sur le plan humain. La première lors de la Kilian’s Classic où j’ai rencontré Kilian Jornet. La deuxième lors du week-end de sélection Salomon où j’ai côtoyé de grands noms tels que Thomas Lorblanchet, Christophe Malardé, Jean Michel Faure Vincent… En ce qui concerne des records, je suis preneur de toute proposition ! Lorsque je regarde les vidéos de Kilian, cela me fait rêver… J’aimerais beaucoup participer à l’UTMB ou à toutes ces courses prestigieuses, mais j’ai le temps d’y venir. Je veux durer dans ce sport. En ski alpinisme, les épreuves comme la Pierra Menta me font beaucoup envie mais je dois progresser techniquement…
- Ton bilan 2011 ?
Mes objectifs pour la saison 2011 étaient la sélection dans le team espoir, le petit Vignemale, ainsi que figurer le mieux possible sur les courses de mon département. Au final je remporte 5 courses, 2 podiums, une médaille de bronze au championnat de France de montagne et 2 places d’honneur. Je suis donc très satisfait de ma saison 2011.
- Ton calendrier 2012 ?
Pour 2012, je souhaite figurer le mieux possible sur la National Trail Running Cup Salomon / Endurance Mag et courir quelques courses chez moi dans les Hautes-Pyrénées. J’ai aussi pour objectif le 80 km du Grand Raid des Pyrénées au mois d’août. Ma victoire sur la première étape à Font-Romeu le 22 janvier a été un grand moment.
- Tes données physiologiques ?
1,76 m, 64 kg, FCB / FCM : 38/203
- Ton entraînement, fréquence, contenu, motivation ?
Je m’entraine, suivant les périodes, 6 à 7 fois par semaine pour un total d’environ 10 heures. Je travaille l’après-midi et peux m’entrainer tous les matins. De février à octobre 2011, j’ai effectué environ 1600 km pour 40000 m + de course à pied et 4000 km de vélo pour 30000 m +. J’essaye de privilégier la vitesse et le gainage car c’est le plus important à mon âge. Après je pense que pour bien s’entrainer, il faut prendre du plaisir, donc je vais beaucoup en montagne. Mon parcours préféré se situe près de chez moi : le Pibeste. C’est un pic de moyenne montagne avec 1000 m + je le connais par cœur ! Je travaille tous les types d’intensités (endurance, seuil, VMA), plutôt en montagne ou sur des terrains vallonnés. Je fais également du plat aussi pour la vitesse.
En course à pied je préfère m’entrainer seul. En vélo j’aime les sorties en groupe. Pour ce qui est du ski, j’y vais avec un copain qui a un très bon niveau et son père. Ils m’apprennent beaucoup, c’est très important la technique dans ce sport. Depuis août 2011 j’ai un entraineur : Marc Jouanolou. Pour 2012, il s’est mis en relation avec Christophe Malardé, l’entraineur du team espoir Salomon, pour s’entendre sur les programmes d’entrainement.
- Ta diététique ?
J’y’accorde beaucoup d’importance : une bonne hygiène de vie est indispensable pour réussir dans le sport. Il ne faut pas non plus tomber dans l’excès et savoir se faire plaisir de temps en temps.
Hors course je mange beaucoup de produits bio complets et j’essaye d’avoir une alimentation très variée. Je ne consomme pas de produits industriels et je n’ai jamais était trop porté sur les sucreries. En course jusqu’à présent je n’ai pas couru de longue distance. C’est à partir de cette année que je vais étudier la question et voir quel mode de ravitaillement me convient le mieux.
- Tes raisons de choix Salomon, et rapport avec le matériel utilisé ?
Salomon c'est la marque de référence dans le trail. Elle équipe les meilleurs champions de la discipline et leur propose les meilleurs produits sur le marché... Mes produits préférés sont les chaussures et les vêtements. Le plus important reste les chaussures. C’est le contact direct entre le sol et les pieds. On doit se sentir bien dedans, elles doivent être légères, offrir une bonne accroche. C’est un produit primordial en trail. Je recherche en priorité le gain de poids et la technicité du produit. L’esthétisme vient ensuite, mais j’aime porter de beaux produits.
Suunto m’équipe en montre; GO2 est mon partenaire énergétique. Autre partenaire : Running Attitude un magasin spécialiste en running, randonnée et ski alpinisme. J’ai aussi une entreprise familiale de maçonnerie : SARL De Carvalho, qui m'apporte une contribution annuelle.
- Ton regard sur l’essor du trail, son organisation ?
Les gens cherchent à s’évader et à courir de plus en plus en communion avec la nature, c’est ce qui fait que le trail explose en France. Je trouve que ce succès est une bonne chose car il permet de mieux faire connaître les valeurs de la montagne. Dans l’avenir le fossé entre l’élite et le peloton se creusera et l’élite va se densifier, mais ce qui est important c’est de garder cet esprit nature et convivialité qui font le succès du trail. Il faut partir tous ensemble sur la même ligne de départ. Je pense que les courses comme l’UTMB ou les Templiers resteront les piliers des trails mais d’autres vont se développer comme des courses de skyrunning ou des kilomètres verticaux.
Il ne faut surtout pas modifier l’état d’esprit ni les règles, c’est ce qui fait le succès du trail. Je pense aussi que le trail mérite une meilleure reconnaissance médiatique.
- Le trail running discipline olympique ?
Oui, ce serait l’occasion de montrer à tout le monde la beauté et la difficulté de ce sport qui a largement sa place au milieu de toutes les autres disciplines.
- Les primes de courses, la professionnalisation ?
Je pense qu’il n’y a qu’en France où l’on ne gagne pas d’argent sur les trails. En Italie et en Suisse les primes sont très intéressantes. Le risque est d’associer l’argent au dopage, mais c’est un problème de société. Si on s’entraine dur et qu’on a des bons résultats, je ne vois pas de problème à gagner de l’argent en trail. Mais il faut rester dans le raisonnable. Ce qu’on voit en football est inadmissible.
- Tes conseils à un trailer, message à faire passer ?
Le seul que je pourrais donner à un jeune comme moi est de rester sur des distances raisonnables et de pas répondre à la surenchère de l’ultra. Il ne faut pas rêver sa vie, mes vivre ses rêves. C’est une expression que j’aime beaucoup…
- Ton temps libre, loisir, autres passions ?
J’aime sortir avec les copains, regarder des films ou écouter de la musique. Mes autres passions sont la moto et la lecture mais il faut qu’elle concerne le sport ! J’écoute beaucoup de styles de musique différents mais je n’ai pas de musique préférée. A l’entrainement il m’arrive de courir avec mon IPod, mais j’aime aussi écouter la nature et le bruit de mes pas…
- Les champions que tu admires ?
Le coureur que j’admire le plus c’est Kilian Jornet. J’aime sa simplicité, ce qu’il fait et représente. Je pense aussi beaucoup aux marathoniens comme Haile Gebrselassie ou Makau, le détenteur du record du monde. Ils sont vraiment sur une autre planète. Dans un autre style j’apprécie Sébastien Loeb, 8 fois champion du monde de rallye. Il est resté le même qu’à ses débuts. Chapeau aussi à Thierry Dusautoir pour sa vaillance et son exemplarité sur un terrain de rugby. J’aurais bien aimé être un champion dans un autre sport à partir du moment où il y a la montagne en toile de fond et exceller en ski de fond ou biathlon, mais il faut être né dedans !
- Et si tu étais une montagne et chemin ?
Les Pyrénées afin de veiller sur tout mon entourage et en connaitre les moindres recoins. Je serais aussi le chemin le plus propice pour battre le record du monde du kilomètre vertical afin de voir passer les meilleurs coureurs au monde !
Photos JMK Consult
- Ton palmarès ?
2012 :
Victoire scratch 35 km Romeufontaine.
2011 :
Victoires :
Tramassel Hautacam (18 km)
Contre la montre du Bédat (18.5 km, record de l’épreuve)
Kilian’s Classic (challenge 25 km)
Petit Vignemale (45 km)
La Caminade (18 km)
- Tes sports hors trail pratiqués avant et aujourd’hui ?
Avant le trail, je faisais du rugby et un peu de musculation. J’ai également pratiqué le ski alpin en compétition jusqu’à l’âge de 14 ans. Depuis tout petit j’allais en montagne avec mes parents en randonnée. Je pratique maintenant le ski alpinisme et en complément pour l’entrainement je fais du vélo et un peu de VTT. Je me découvre une véritable passion pour le ski alpinisme. C’est un sport très complémentaire et très proche du trail running. Il me permet de profiter en hiver de la montagne.
- Tes débuts en trail et raisons de ce choix ?
Je pratique le trail depuis moins de deux ans. A l’époque je faisais quelques courses en parallèle au rugby pour prendre du plaisir avec des copains. J’ai vite attrapé le virus du trail ! Courant 2010, je me suis entrainé un peu et remporte ma première course. Depuis je me consacre pleinement à ce sport et ne cesse de progresser. Mon premier trail était près de chez moi dans les Hautes-Pyrénées. C’est un copain qui m’a poussé à y participer. Maintenant c’est mon premier supporter !
- En trail, tu préfères quels distance et terrains ?
En 2011, j’ai fait plutôt des trails courts car je pense qu’étant jeune il faut développer au maximum sa vitesse tant que c’est possible. Mais ce que je préfère ce sont les trails longs. J’ai aussi très envie d’essayer le skyrunning. C’est une discipline qui m’attire. Le trail correspond au dépassement de soi, au plaisir de la découverte. Je retrouve dans ce sport des valeurs essentielles à mes yeux telles que l’humilité, l’hygiène de vie et la force mentale. Courir au beau milieu des montagnes, que rêver de mieux ! Le Petit Vignemale est la plus belle course que j’ai faite jusqu’à présent. Mais j’ai tellement de courses à découvrir… Je débute !
- Ton état d’esprit avant et au départ d’une course ?
J’aborde les courses avec l’envie de donner le meilleur de moi-même. J’aime découvrir de nouveaux paysages mais j’ai aussi un gros esprit de compétition. Ce que je redoute le plus c’est de ne pas avoir de bonnes sensations. Il y a toujours du stress mais tout ça s’envole quand le départ est donné.
- Tes points forts et faibles ?
Je pense être le plus fort sur des distances de 40 à 80 km mais je n’ai encore jamais fait d’ultra, donc je ne peux pas trop répondre. Je crois être solide moralement et physiquement. Je ne lâche rien, je me donne toujours à 100%, même quand les sensations ne sont pas là. Je suis un bon descendeur, j’adore les descentes techniques. Mes points faibles sont les parties roulantes. C’est ce que j’essaye de travailler à l’entrainement.
- Ton plus beau chemin couru, tes joies et déceptions ?
C’est la course du Petit Vignemale 45 km pour 2100 m + avec un pic à 3031 m. Beau temps, de très bonnes sensations, tout était réuni… Mon meilleur souvenir est l’arrivée de cette course en vainqueur. Ma plus grande joie a été d’apprendre ma sélection dans le team espoir Salomon. J’ai beaucoup misé sur cet objectif. C’est une occasion qu’il ne fallait pas rater. Je n’ai pas eu de grande déception jusqu’à présent. Bien sûr il y a des courses où j’ai été déçu par mes performances, mais j’essaye toujours de relativiser et de comprendre ce qui s’est passé. Il y a des choses plus graves dans la vie ! Il faut savoir se poser les bonnes questions pour se remotiver et repartir plus fort…
- Ta grande rencontre sur le plan humain, ta course préférée et rêve de record ?
J’ai vécu deux belles rencontres sur le plan humain. La première lors de la Kilian’s Classic où j’ai rencontré Kilian Jornet. La deuxième lors du week-end de sélection Salomon où j’ai côtoyé de grands noms tels que Thomas Lorblanchet, Christophe Malardé, Jean Michel Faure Vincent… En ce qui concerne des records, je suis preneur de toute proposition ! Lorsque je regarde les vidéos de Kilian, cela me fait rêver… J’aimerais beaucoup participer à l’UTMB ou à toutes ces courses prestigieuses, mais j’ai le temps d’y venir. Je veux durer dans ce sport. En ski alpinisme, les épreuves comme la Pierra Menta me font beaucoup envie mais je dois progresser techniquement…
- Ton bilan 2011 ?
Mes objectifs pour la saison 2011 étaient la sélection dans le team espoir, le petit Vignemale, ainsi que figurer le mieux possible sur les courses de mon département. Au final je remporte 5 courses, 2 podiums, une médaille de bronze au championnat de France de montagne et 2 places d’honneur. Je suis donc très satisfait de ma saison 2011.
- Ton calendrier 2012 ?
Pour 2012, je souhaite figurer le mieux possible sur la National Trail Running Cup Salomon / Endurance Mag et courir quelques courses chez moi dans les Hautes-Pyrénées. J’ai aussi pour objectif le 80 km du Grand Raid des Pyrénées au mois d’août. Ma victoire sur la première étape à Font-Romeu le 22 janvier a été un grand moment.
- Tes données physiologiques ?
1,76 m, 64 kg, FCB / FCM : 38/203
- Ton entraînement, fréquence, contenu, motivation ?
Je m’entraine, suivant les périodes, 6 à 7 fois par semaine pour un total d’environ 10 heures. Je travaille l’après-midi et peux m’entrainer tous les matins. De février à octobre 2011, j’ai effectué environ 1600 km pour 40000 m + de course à pied et 4000 km de vélo pour 30000 m +. J’essaye de privilégier la vitesse et le gainage car c’est le plus important à mon âge. Après je pense que pour bien s’entrainer, il faut prendre du plaisir, donc je vais beaucoup en montagne. Mon parcours préféré se situe près de chez moi : le Pibeste. C’est un pic de moyenne montagne avec 1000 m + je le connais par cœur ! Je travaille tous les types d’intensités (endurance, seuil, VMA), plutôt en montagne ou sur des terrains vallonnés. Je fais également du plat aussi pour la vitesse.
En course à pied je préfère m’entrainer seul. En vélo j’aime les sorties en groupe. Pour ce qui est du ski, j’y vais avec un copain qui a un très bon niveau et son père. Ils m’apprennent beaucoup, c’est très important la technique dans ce sport. Depuis août 2011 j’ai un entraineur : Marc Jouanolou. Pour 2012, il s’est mis en relation avec Christophe Malardé, l’entraineur du team espoir Salomon, pour s’entendre sur les programmes d’entrainement.
- Ta diététique ?
J’y’accorde beaucoup d’importance : une bonne hygiène de vie est indispensable pour réussir dans le sport. Il ne faut pas non plus tomber dans l’excès et savoir se faire plaisir de temps en temps.
Hors course je mange beaucoup de produits bio complets et j’essaye d’avoir une alimentation très variée. Je ne consomme pas de produits industriels et je n’ai jamais était trop porté sur les sucreries. En course jusqu’à présent je n’ai pas couru de longue distance. C’est à partir de cette année que je vais étudier la question et voir quel mode de ravitaillement me convient le mieux.
- Tes raisons de choix Salomon, et rapport avec le matériel utilisé ?
Salomon c'est la marque de référence dans le trail. Elle équipe les meilleurs champions de la discipline et leur propose les meilleurs produits sur le marché... Mes produits préférés sont les chaussures et les vêtements. Le plus important reste les chaussures. C’est le contact direct entre le sol et les pieds. On doit se sentir bien dedans, elles doivent être légères, offrir une bonne accroche. C’est un produit primordial en trail. Je recherche en priorité le gain de poids et la technicité du produit. L’esthétisme vient ensuite, mais j’aime porter de beaux produits.
Suunto m’équipe en montre; GO2 est mon partenaire énergétique. Autre partenaire : Running Attitude un magasin spécialiste en running, randonnée et ski alpinisme. J’ai aussi une entreprise familiale de maçonnerie : SARL De Carvalho, qui m'apporte une contribution annuelle.
- Ton regard sur l’essor du trail, son organisation ?
Les gens cherchent à s’évader et à courir de plus en plus en communion avec la nature, c’est ce qui fait que le trail explose en France. Je trouve que ce succès est une bonne chose car il permet de mieux faire connaître les valeurs de la montagne. Dans l’avenir le fossé entre l’élite et le peloton se creusera et l’élite va se densifier, mais ce qui est important c’est de garder cet esprit nature et convivialité qui font le succès du trail. Il faut partir tous ensemble sur la même ligne de départ. Je pense que les courses comme l’UTMB ou les Templiers resteront les piliers des trails mais d’autres vont se développer comme des courses de skyrunning ou des kilomètres verticaux.
Il ne faut surtout pas modifier l’état d’esprit ni les règles, c’est ce qui fait le succès du trail. Je pense aussi que le trail mérite une meilleure reconnaissance médiatique.
- Le trail running discipline olympique ?
Oui, ce serait l’occasion de montrer à tout le monde la beauté et la difficulté de ce sport qui a largement sa place au milieu de toutes les autres disciplines.
- Les primes de courses, la professionnalisation ?
Je pense qu’il n’y a qu’en France où l’on ne gagne pas d’argent sur les trails. En Italie et en Suisse les primes sont très intéressantes. Le risque est d’associer l’argent au dopage, mais c’est un problème de société. Si on s’entraine dur et qu’on a des bons résultats, je ne vois pas de problème à gagner de l’argent en trail. Mais il faut rester dans le raisonnable. Ce qu’on voit en football est inadmissible.
- Tes conseils à un trailer, message à faire passer ?
Le seul que je pourrais donner à un jeune comme moi est de rester sur des distances raisonnables et de pas répondre à la surenchère de l’ultra. Il ne faut pas rêver sa vie, mes vivre ses rêves. C’est une expression que j’aime beaucoup…
- Ton temps libre, loisir, autres passions ?
J’aime sortir avec les copains, regarder des films ou écouter de la musique. Mes autres passions sont la moto et la lecture mais il faut qu’elle concerne le sport ! J’écoute beaucoup de styles de musique différents mais je n’ai pas de musique préférée. A l’entrainement il m’arrive de courir avec mon IPod, mais j’aime aussi écouter la nature et le bruit de mes pas…
- Les champions que tu admires ?
Le coureur que j’admire le plus c’est Kilian Jornet. J’aime sa simplicité, ce qu’il fait et représente. Je pense aussi beaucoup aux marathoniens comme Haile Gebrselassie ou Makau, le détenteur du record du monde. Ils sont vraiment sur une autre planète. Dans un autre style j’apprécie Sébastien Loeb, 8 fois champion du monde de rallye. Il est resté le même qu’à ses débuts. Chapeau aussi à Thierry Dusautoir pour sa vaillance et son exemplarité sur un terrain de rugby. J’aurais bien aimé être un champion dans un autre sport à partir du moment où il y a la montagne en toile de fond et exceller en ski de fond ou biathlon, mais il faut être né dedans !
- Et si tu étais une montagne et chemin ?
Les Pyrénées afin de veiller sur tout mon entourage et en connaitre les moindres recoins. Je serais aussi le chemin le plus propice pour battre le record du monde du kilomètre vertical afin de voir passer les meilleurs coureurs au monde !
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Zoom sur Thibaut Baronian (team espoir)
Chaque semaine nous vous proposons de mieux connaître un trailer du team Salomon 2012
( et membre de ce forum ) .
Thibaut Baronian né le 12 janvier 1989 à Ambilly, fait partie du quatuor team espoir. Il est en dernière année d’étude de kiné à Besançon.
- Ton palmarès ?
2012 :
Troisième scratch 35 km Romeufontaine.
2010 :
Vainqueur
Scratch, 4 km, Verticale du Mole.
Espoir 20 km trail de la source du Doubs.
Espoir 42 km Maratrail Faverges.
Deuxième
Scratch, 18 km Rêverot’trail.
Espoir 28 km trail des forts Grand Besançon.
2011 :
Vainqueur
Scratch, 4 km, Verticale du Mole avec nouveau record sur l’épreuve.
Espoir 28 km trail des forts Grand Besançon.
Espoir, 18 km Rêverot’trail.
Espoir, 42,195 km Marathon du Mont-Blanc.
Espoir, 63 km, Tour des Fiz.
Espoir 68 km, Saintélyon.
- Tes sports hors trail pratiqués avant et aujourd’hui ?
J’ai pratiqué le ski de fond en compétition pendant 10 ans. Licencié au Ski-Club Nordique du Pays Rochois, j’ai intégré le comité régional de ski du Mont Blanc, puis l’équipe de France de ski espoir. J’ai ensuite décidé de tout arrêter pour pouvoir me consacrer pleinement à mes études. J’ai aussi pratiqué durant deux ans le cyclisme sur route en compétition. Dès que j’en ai la possibilité, je continue l’hiver à faire du ski de fond et en été pas mal de vélo de route et un peu de badminton avec les potes.
- Tes débuts en trail et raisons de ce choix ?
Lors des entraînements pour le ski, nous faisions beaucoup de course à pied, avec ou sans chrono, hors bitume et de marche en montagne. J’y prenais déjà beaucoup de plaisir. C’est pour cela que j’ai choisi de revenir à la course quand j’en ai eu l’occasion, après mon entrée à l’école de kiné. C’est un effort qui est finalement proche de celui du ski.
Premier trail en avril 2010 avec le 18 km du Rêverot Trail à Pierrefontaine-les-Varans dans le Doubs. Je suis deuxième au scratch, une surprise !
Dans le trail j’apprécie la liberté du choix du terrain, du lieu, des coureurs qui t’accompagnent ou pas, le plaisir de pouvoir partager avec de nombreuses personnes la discipline. L’équilibre entre une part de solitude et une part de partage. On ne dépend de pas grand-chose, juste d’un short, d’un tee shirt et d’une paire de chaussures !
J’adore !
- En trail, tu préfères quels distance et terrains ?
Le kilomètre vertical ressemble énormément à l’effort du ski de fond, ce qui me convient plutôt bien, même si ce n’est pas la discipline que j’affectionne le plus. Je préfère la course de moyenne distance. Un effort ni trop long ni trop court, donc pas trop rapide. Il faut être à la fois endurant et véloce, négocier pas mal de changements de rythme, avec une gestion de course qui prend de l’importance et accessible à de nombreux coureurs. J’aime Les bosses, et les parties techniques. Les conditions extrêmes, comme en ski, me réussissent bien aussi !
- Ton état d’esprit avant et au départ d’une course ?
Je suis un compétiteur, c’est sûr. Mais je ne me prends pas la tête ! Je recherche un peu tout quand je vais sur une course : me faire plaisir en courant, profiter et découvrir de nouveaux paysages, me régaler quoi ! Mais je ne cache pas que pour moi, le plaisir passe aussi par la performance. Je ne pense pas être stressé et renfermé à l’approche d’une course, mais plutôt relax, même si j’essaie de faire le « métier » au maximum comme on dit dans le jargon !
Je ne redoute pas forcement une chose en particulier. J’aime les course difficiles, j’aime souffrir, ça ne me fait pas peur !
- Tes points forts et faibles ?
Je me sens le plus fort sur les parcours entre 30 et 50 km, type Maratrail. Je suis à l’aise sur les tracés « casse pattes », avec les bosses et des relances. J’adore la montée ! Encore un peu de travail en descente ne me fera pas de mal. Je n’aime pas de trop le bitume !
- Ton plus beau chemin couru, tes joies et déceptions ?
J’ai passé de super moments sur toutes mes courses mais un encore plus intense à l’arrivée du Marathon du Mont Blanc, après avoir traversé mon plus beau chemin sur lequel j’ai couru : Le sommet de l’Aiguille des Posettes.
Même si je ne suis pas quelqu’un qui montre beaucoup sa joie, j’ai été agréablement marqué cette année par ma sélection Salomon.
Pas encore de grosse déception en trail ! J’ai vécu ma plus grande souffrance cet été sur le GR20 lors de mon avant dernière étape avec 17 kg sur le dos, une chaleur à mourir, plus d’eau, une très longue solitude et la fatigue. J’ai rarement été dans cet état !
J’ai appris à relativiser un échec, repartir et rebondir ! Ce que j’ai toujours su faire sur les skis !
- Ta grande rencontre sur le plan humain, ta course préférée et rêve de record ?
J’ai plusieurs rencontres en tête, mais une petite pensée à mes potes du team Endurance Shop Besançon et notamment à Sébastien Jouanneau qui est un mec génial. Je n’ai pas beaucoup couru depuis mon début dans le trail, mais j’ai un petit faible cette année pour le Marathon du Mont Blanc. A long terme, je me verrais bien sur la Diagonale des Fous et l’UTMB ! Mais le chemin est encore long, il y a de bien belles courses avant !
- Ton bilan 2011 ?
Une année test pour moi, au sein du team Endurance Shop Besançon. Pas d’obligation « résultat » en début de saison. J’avais pour priorité de gagner en endurance, en puissance, acquérir de l’expérience, me faire plaisir. Au fil des mois j’ai revu mes objectifs à la hausse vu que ça marchait pas mal. Ma sélection team Salomon est devenue prioritaire tout en visant un résultat personnalisé sur chaque course : top 5, 10, 20… Je suis entièrement satisfait de ma saison 2011. J’ai été en constante progression, j’ai pu courir sur tous les types de parcours, je me suis fait énormément plaisir et j’ai atteint mes objectifs sur chaque course.
- Ton calendrier 2012 ?
Cette année, priorité à la National Trail Running Cup Salomon / Endurance Mag. Il y de super courses et de nombreuses qui me correspondent, avec pas mal de bosses. Remonter sur la boîte, comme j’ai pu le faire sur la première étape, serait une belle récompense !
Je vise en particulier le Marathon du Mont Blanc. Ma 8ème place de l’an dernier m’a vraiment fait prendre conscience que c’est sur ce type de parcours que je pouvais être fort. C’est une course qui attire beaucoup de monde, les places vont être chères encore une fois. Avec les potes du team et Christophe Malardé notre coach, on préparera surement la course un week-end sur Barcelonnette.
- Tes données physiologiques ?
1,75 m, 63 kg, FCB / FCM 45/203, VO2 max 90.
- Ton entraînement, fréquence, contenu, motivation ?
Je fais en moyenne 4 à 5 séances par semaine. Je suis encore étudiant cette année, du coup je m’organise différemment d’une semaine à l’autre, suivant mon programme, mon emploi du temps, les stages et les examens. Sans compter les séances statiques type musculation. D’après mon GPS je cours par an environ 2200 km, 250 heures et 80 000 m D+.
J’essaie de varier un maximum mon programme, en relation bien sûr avec les courses à venir. J’intègre quasi chaque semaine une séance longue et une séance de préparation physique générale (PPG). Le reste est composé d’intervalles training et de séances plus cool. Quand je rentre chez mes parents en Haute-Savoie, J’en profite pour faire plus de dénivelé.
Je pense qu’un coureur complet de trail running doit être capable de passer partout, par tous les temps, sur tous les types de terrains et de courses. Chaque intensité est bonne à travailler, suivant ce que l’on recherche, le stade et le niveau de préparation et les courses visées. J’effectue en début de saison un peu plus souvent des intervalles courts pour travailler la vitesse et des moyens-longs ensuite. Le tout essentiellement sur terrain souple.
Je suis quelqu’un d’assez solitaire et aime m’entrainer seul. Mais ça ne m’empêche pas de courir parfois avec quelques potes du team. La séance de PPG se fait avec mes copains du team Endurance Shop dans une super ambiance et je me régale aussi. J’apprécie beaucoup me retrouver entre athlètes pour des stages, comme on pouvait le faire avec le ski.
Je remercie Christophe Malardé notre entraîneur du team espoir Salomon pour ce qu’il fait et fera pour nous ! C’est une véritable chance de l’avoir à nos côtés. Pour rester motivé, je pense aux courses qui arrivent. Tant que l’envie est là, la motivation suit. Mes résultats 2011 et la Romeufontaine m’ont boosté et j’ai hâte d’en découdre à nouveau !
- Ta diététique ?
J’essaie de faire attention, surtout en période de grosses charges d’entrainement et pendant la semaine d’avant course qui est déterminante je pense. Hors course, dans la vie de tous les jours, je mange le plus varié et équilibré possible, je ne suis pas compliqué. Je suis jeune et étudiant, ce n’est pas tous les jours facile de respecter au mieux les règles d’hygiène du parfait sportif. Je l’admets mais je fais de plus en plus attention !
- Tes raisons de choix Salomon, et rapport avec le matériel utilisé ?
J’ai toujours utilisé les produits Salomon en course à pied, je les trouve formidables. J’ai eu la chance d’être recruté au sein du team espoir, un vrai bonheur. Je suis heureux de pouvoir représenter la marque.
J’aime beaucoup les chaussures et les sacs S-LAB. Je recherche avant tout un bon compromis pour avoir un produit de course le plus efficace possible. En 2011 j’ai couru le plus souvent avec la S-LAB 4 SoftGround. Je suis devenu fan aussi de la S-Lab Fellcross récemment sortie. J’ai également GO2 pour partenaire enérgétique
- Ton regard sur l’essor du trail, son organisation ?
Le trail est en plein boom c’est sûr ! Je pense que la discipline à de belles années à vivre devant elle ! Il y a déjà de nombreuses courses très variées en France, je ne sais pas trop ce que l’on pourrait proposer de plus.
Côté organisation, le trail, c’est compliqué. La discipline n’est pas rattachée à la fédération d’athlétisme, de nombreuses marques ont leur challenge. Changer demande beaucoup de réflexion et de temps. Il serait peut-être bien de pouvoir par exemple désigner des champions régionaux, comme on peut le voir dans d’autres disciplines. J’espère que l’esprit des athlètes et du trail ne changera pas.
- Le trail running discipline olympique ?
Bien sûr, ça serai magnifique pour le trail ! Une opportunité pour que la discipline prenne de l’ampleur et soit encore plus médiatisée et reconnue du grand public. Toutes les fédérations et toutes les disciplines rêvent d’être présentes aux J.O.
- Les primes de courses, la professionnalisation ?
Dans quels sports médiatisés n’y a-t-il pas de prime ? Pourquoi le trail serait-il une exception ? Certes, l’esprit est très familial, convivial, mais dans d’autres sports de haut niveau aussi ! Je pense que si l’on veut que la discipline « monte » et soit médiatisée, on viendra à la professionnaliser. Pour moi le trail est un sport de haut niveau comme un autre. Je n’en connais guère où il n’y a que des amateurs.
- Tes conseils à un trailer, message à faire passer ?
Fais-toi plaisir avant tout ! Conseil spécial pour mes colocataires « Bois de l’eau, mange du chèvre et garde la pêche » Merci à Yann Gabet, au team Endurance Shop Besançon et à tous ceux qui me supportent !
- Ton temps libre, loisir, autres passions ?
J’aime me retrouver entre amis, écouter de la musique, délirer et danser ! On dit souvent que je suis intenable en cours et dans la colocation avec deux kinés. Nous passons beaucoup de temps ensemble, c’est super sympa. L’école et la course à pied me prennent une grande partie de mon temps.
En musique j’écoute vraiment de tout …Sauf peut-être le métal et hard rock. J’adore la musique française ; Balavoine, Goldman, Claude François, Berger, France Gall et j’en passe. Sinon, en ce moment, j’ai un gros faible pour les Cowboys Fringants, et Doc Gynéco. Sacré mélange et petite pensée « dédicace » pour Léonie !
- Les champions que tu admires ?
Je trouve Kilian vraiment impressionnant ! Je n’ai pas vraiment d’idole mais en revanche beaucoup d’admiration pour Roger Federer, son humilité, son fair-play, sa simplicité et son jeu fabuleux.
- Aurais-tu aimé être champion dans un autre sport ?
Oui…en ski de fond évidemment !
- Si tu étais une montagne, tu serais ?
La Chaudanne ma colline d’entrainement préférée de Besançon et le plateau des Glières lorsque je viens me ressourcer dans ma famille en Haute-Savoie
- Si tu étais un chemin, tu serais ?
Un petit chemin de terre, solitaire, en montagne, sur un plateau canadien, enclavé dans une vallée sans fin…
Photos JMK Consult
( et membre de ce forum ) .
Thibaut Baronian né le 12 janvier 1989 à Ambilly, fait partie du quatuor team espoir. Il est en dernière année d’étude de kiné à Besançon.
- Ton palmarès ?
2012 :
Troisième scratch 35 km Romeufontaine.
2010 :
Vainqueur
Scratch, 4 km, Verticale du Mole.
Espoir 20 km trail de la source du Doubs.
Espoir 42 km Maratrail Faverges.
Deuxième
Scratch, 18 km Rêverot’trail.
Espoir 28 km trail des forts Grand Besançon.
2011 :
Vainqueur
Scratch, 4 km, Verticale du Mole avec nouveau record sur l’épreuve.
Espoir 28 km trail des forts Grand Besançon.
Espoir, 18 km Rêverot’trail.
Espoir, 42,195 km Marathon du Mont-Blanc.
Espoir, 63 km, Tour des Fiz.
Espoir 68 km, Saintélyon.
- Tes sports hors trail pratiqués avant et aujourd’hui ?
J’ai pratiqué le ski de fond en compétition pendant 10 ans. Licencié au Ski-Club Nordique du Pays Rochois, j’ai intégré le comité régional de ski du Mont Blanc, puis l’équipe de France de ski espoir. J’ai ensuite décidé de tout arrêter pour pouvoir me consacrer pleinement à mes études. J’ai aussi pratiqué durant deux ans le cyclisme sur route en compétition. Dès que j’en ai la possibilité, je continue l’hiver à faire du ski de fond et en été pas mal de vélo de route et un peu de badminton avec les potes.
- Tes débuts en trail et raisons de ce choix ?
Lors des entraînements pour le ski, nous faisions beaucoup de course à pied, avec ou sans chrono, hors bitume et de marche en montagne. J’y prenais déjà beaucoup de plaisir. C’est pour cela que j’ai choisi de revenir à la course quand j’en ai eu l’occasion, après mon entrée à l’école de kiné. C’est un effort qui est finalement proche de celui du ski.
Premier trail en avril 2010 avec le 18 km du Rêverot Trail à Pierrefontaine-les-Varans dans le Doubs. Je suis deuxième au scratch, une surprise !
Dans le trail j’apprécie la liberté du choix du terrain, du lieu, des coureurs qui t’accompagnent ou pas, le plaisir de pouvoir partager avec de nombreuses personnes la discipline. L’équilibre entre une part de solitude et une part de partage. On ne dépend de pas grand-chose, juste d’un short, d’un tee shirt et d’une paire de chaussures !
J’adore !
- En trail, tu préfères quels distance et terrains ?
Le kilomètre vertical ressemble énormément à l’effort du ski de fond, ce qui me convient plutôt bien, même si ce n’est pas la discipline que j’affectionne le plus. Je préfère la course de moyenne distance. Un effort ni trop long ni trop court, donc pas trop rapide. Il faut être à la fois endurant et véloce, négocier pas mal de changements de rythme, avec une gestion de course qui prend de l’importance et accessible à de nombreux coureurs. J’aime Les bosses, et les parties techniques. Les conditions extrêmes, comme en ski, me réussissent bien aussi !
- Ton état d’esprit avant et au départ d’une course ?
Je suis un compétiteur, c’est sûr. Mais je ne me prends pas la tête ! Je recherche un peu tout quand je vais sur une course : me faire plaisir en courant, profiter et découvrir de nouveaux paysages, me régaler quoi ! Mais je ne cache pas que pour moi, le plaisir passe aussi par la performance. Je ne pense pas être stressé et renfermé à l’approche d’une course, mais plutôt relax, même si j’essaie de faire le « métier » au maximum comme on dit dans le jargon !
Je ne redoute pas forcement une chose en particulier. J’aime les course difficiles, j’aime souffrir, ça ne me fait pas peur !
- Tes points forts et faibles ?
Je me sens le plus fort sur les parcours entre 30 et 50 km, type Maratrail. Je suis à l’aise sur les tracés « casse pattes », avec les bosses et des relances. J’adore la montée ! Encore un peu de travail en descente ne me fera pas de mal. Je n’aime pas de trop le bitume !
- Ton plus beau chemin couru, tes joies et déceptions ?
J’ai passé de super moments sur toutes mes courses mais un encore plus intense à l’arrivée du Marathon du Mont Blanc, après avoir traversé mon plus beau chemin sur lequel j’ai couru : Le sommet de l’Aiguille des Posettes.
Même si je ne suis pas quelqu’un qui montre beaucoup sa joie, j’ai été agréablement marqué cette année par ma sélection Salomon.
Pas encore de grosse déception en trail ! J’ai vécu ma plus grande souffrance cet été sur le GR20 lors de mon avant dernière étape avec 17 kg sur le dos, une chaleur à mourir, plus d’eau, une très longue solitude et la fatigue. J’ai rarement été dans cet état !
J’ai appris à relativiser un échec, repartir et rebondir ! Ce que j’ai toujours su faire sur les skis !
- Ta grande rencontre sur le plan humain, ta course préférée et rêve de record ?
J’ai plusieurs rencontres en tête, mais une petite pensée à mes potes du team Endurance Shop Besançon et notamment à Sébastien Jouanneau qui est un mec génial. Je n’ai pas beaucoup couru depuis mon début dans le trail, mais j’ai un petit faible cette année pour le Marathon du Mont Blanc. A long terme, je me verrais bien sur la Diagonale des Fous et l’UTMB ! Mais le chemin est encore long, il y a de bien belles courses avant !
- Ton bilan 2011 ?
Une année test pour moi, au sein du team Endurance Shop Besançon. Pas d’obligation « résultat » en début de saison. J’avais pour priorité de gagner en endurance, en puissance, acquérir de l’expérience, me faire plaisir. Au fil des mois j’ai revu mes objectifs à la hausse vu que ça marchait pas mal. Ma sélection team Salomon est devenue prioritaire tout en visant un résultat personnalisé sur chaque course : top 5, 10, 20… Je suis entièrement satisfait de ma saison 2011. J’ai été en constante progression, j’ai pu courir sur tous les types de parcours, je me suis fait énormément plaisir et j’ai atteint mes objectifs sur chaque course.
- Ton calendrier 2012 ?
Cette année, priorité à la National Trail Running Cup Salomon / Endurance Mag. Il y de super courses et de nombreuses qui me correspondent, avec pas mal de bosses. Remonter sur la boîte, comme j’ai pu le faire sur la première étape, serait une belle récompense !
Je vise en particulier le Marathon du Mont Blanc. Ma 8ème place de l’an dernier m’a vraiment fait prendre conscience que c’est sur ce type de parcours que je pouvais être fort. C’est une course qui attire beaucoup de monde, les places vont être chères encore une fois. Avec les potes du team et Christophe Malardé notre coach, on préparera surement la course un week-end sur Barcelonnette.
- Tes données physiologiques ?
1,75 m, 63 kg, FCB / FCM 45/203, VO2 max 90.
- Ton entraînement, fréquence, contenu, motivation ?
Je fais en moyenne 4 à 5 séances par semaine. Je suis encore étudiant cette année, du coup je m’organise différemment d’une semaine à l’autre, suivant mon programme, mon emploi du temps, les stages et les examens. Sans compter les séances statiques type musculation. D’après mon GPS je cours par an environ 2200 km, 250 heures et 80 000 m D+.
J’essaie de varier un maximum mon programme, en relation bien sûr avec les courses à venir. J’intègre quasi chaque semaine une séance longue et une séance de préparation physique générale (PPG). Le reste est composé d’intervalles training et de séances plus cool. Quand je rentre chez mes parents en Haute-Savoie, J’en profite pour faire plus de dénivelé.
Je pense qu’un coureur complet de trail running doit être capable de passer partout, par tous les temps, sur tous les types de terrains et de courses. Chaque intensité est bonne à travailler, suivant ce que l’on recherche, le stade et le niveau de préparation et les courses visées. J’effectue en début de saison un peu plus souvent des intervalles courts pour travailler la vitesse et des moyens-longs ensuite. Le tout essentiellement sur terrain souple.
Je suis quelqu’un d’assez solitaire et aime m’entrainer seul. Mais ça ne m’empêche pas de courir parfois avec quelques potes du team. La séance de PPG se fait avec mes copains du team Endurance Shop dans une super ambiance et je me régale aussi. J’apprécie beaucoup me retrouver entre athlètes pour des stages, comme on pouvait le faire avec le ski.
Je remercie Christophe Malardé notre entraîneur du team espoir Salomon pour ce qu’il fait et fera pour nous ! C’est une véritable chance de l’avoir à nos côtés. Pour rester motivé, je pense aux courses qui arrivent. Tant que l’envie est là, la motivation suit. Mes résultats 2011 et la Romeufontaine m’ont boosté et j’ai hâte d’en découdre à nouveau !
- Ta diététique ?
J’essaie de faire attention, surtout en période de grosses charges d’entrainement et pendant la semaine d’avant course qui est déterminante je pense. Hors course, dans la vie de tous les jours, je mange le plus varié et équilibré possible, je ne suis pas compliqué. Je suis jeune et étudiant, ce n’est pas tous les jours facile de respecter au mieux les règles d’hygiène du parfait sportif. Je l’admets mais je fais de plus en plus attention !
- Tes raisons de choix Salomon, et rapport avec le matériel utilisé ?
J’ai toujours utilisé les produits Salomon en course à pied, je les trouve formidables. J’ai eu la chance d’être recruté au sein du team espoir, un vrai bonheur. Je suis heureux de pouvoir représenter la marque.
J’aime beaucoup les chaussures et les sacs S-LAB. Je recherche avant tout un bon compromis pour avoir un produit de course le plus efficace possible. En 2011 j’ai couru le plus souvent avec la S-LAB 4 SoftGround. Je suis devenu fan aussi de la S-Lab Fellcross récemment sortie. J’ai également GO2 pour partenaire enérgétique
- Ton regard sur l’essor du trail, son organisation ?
Le trail est en plein boom c’est sûr ! Je pense que la discipline à de belles années à vivre devant elle ! Il y a déjà de nombreuses courses très variées en France, je ne sais pas trop ce que l’on pourrait proposer de plus.
Côté organisation, le trail, c’est compliqué. La discipline n’est pas rattachée à la fédération d’athlétisme, de nombreuses marques ont leur challenge. Changer demande beaucoup de réflexion et de temps. Il serait peut-être bien de pouvoir par exemple désigner des champions régionaux, comme on peut le voir dans d’autres disciplines. J’espère que l’esprit des athlètes et du trail ne changera pas.
- Le trail running discipline olympique ?
Bien sûr, ça serai magnifique pour le trail ! Une opportunité pour que la discipline prenne de l’ampleur et soit encore plus médiatisée et reconnue du grand public. Toutes les fédérations et toutes les disciplines rêvent d’être présentes aux J.O.
- Les primes de courses, la professionnalisation ?
Dans quels sports médiatisés n’y a-t-il pas de prime ? Pourquoi le trail serait-il une exception ? Certes, l’esprit est très familial, convivial, mais dans d’autres sports de haut niveau aussi ! Je pense que si l’on veut que la discipline « monte » et soit médiatisée, on viendra à la professionnaliser. Pour moi le trail est un sport de haut niveau comme un autre. Je n’en connais guère où il n’y a que des amateurs.
- Tes conseils à un trailer, message à faire passer ?
Fais-toi plaisir avant tout ! Conseil spécial pour mes colocataires « Bois de l’eau, mange du chèvre et garde la pêche » Merci à Yann Gabet, au team Endurance Shop Besançon et à tous ceux qui me supportent !
- Ton temps libre, loisir, autres passions ?
J’aime me retrouver entre amis, écouter de la musique, délirer et danser ! On dit souvent que je suis intenable en cours et dans la colocation avec deux kinés. Nous passons beaucoup de temps ensemble, c’est super sympa. L’école et la course à pied me prennent une grande partie de mon temps.
En musique j’écoute vraiment de tout …Sauf peut-être le métal et hard rock. J’adore la musique française ; Balavoine, Goldman, Claude François, Berger, France Gall et j’en passe. Sinon, en ce moment, j’ai un gros faible pour les Cowboys Fringants, et Doc Gynéco. Sacré mélange et petite pensée « dédicace » pour Léonie !
- Les champions que tu admires ?
Je trouve Kilian vraiment impressionnant ! Je n’ai pas vraiment d’idole mais en revanche beaucoup d’admiration pour Roger Federer, son humilité, son fair-play, sa simplicité et son jeu fabuleux.
- Aurais-tu aimé être champion dans un autre sport ?
Oui…en ski de fond évidemment !
- Si tu étais une montagne, tu serais ?
La Chaudanne ma colline d’entrainement préférée de Besançon et le plateau des Glières lorsque je viens me ressourcer dans ma famille en Haute-Savoie
- Si tu étais un chemin, tu serais ?
Un petit chemin de terre, solitaire, en montagne, sur un plateau canadien, enclavé dans une vallée sans fin…
Photos JMK Consult
pelloche- Messages : 6457
Date d'inscription : 10/06/2008
Age : 58
Localisation : ALBERTVILLE
Zoom sur Andy Symonds
Chaque semaine nous vous proposons de mieux connaître un trailer du team Salomon 2012. Andy Symonds est né le 28 avril 1981 à Manchester. Ingénieur en energies renouvelables chez Eole-Res, il réside à Châteaurenard dans les Bouches-du-Rhône.
- Tes victoires ?
2012
Drailles de la Galinette.
Snow Trail Ubaye Salomon.
Trail de Glanum.
2011
Les Templiers.
Hivernatrail.
Husky Guillestre trail.
La Ronde du Terroir.
2010
Silent Valley, Irlande, championnats Britanniques.
Lowe Alpine Mountain Marathon, Glen Fyne, Ecosse, avec Joe Symonds.
Glen Rosa Fell Race, championnats Ecossais.
Orobie SkyRaid, Italie, avec Tom Owens et Ricky Lightfoot.
Transalpine Run, avec Tom Owens.
Original Mountain Marathon, Dartmoor, Angleterre, avec Joe Symonds.
2009
Clachnaben, championnats Ecossais.
Lowe Alpine Mountain Marathon, Kintail, Ecosse, avec Jethro Lennox.
Loch Lochy Munros, Ecosse.
Ben Rinnes Hill Race, Ecosse.
Björkliden Arctic Mountain Marathon, Suède, avec Jethro Lennox.
Transalpine Run, avec Tom Owens.
Scottish Long Classics, série de courses de montagne sur longues distances.
- Tes sports hors trail pratiqués avant et aujourd’hui ?
A l’école et jusqu’à 16 ans j’ai fait beaucoup de rugby et du cross, deux sports obligatoires. J’ai bien aimé sortir sous la pluie sur des parcours boueux. D’autres élèves prenaient moins de plaisir ! Hors compétition je pratique occasionnellement le vtt, vélo de route et la randonnée en famille, souvent avec mon enfant de 17 kg sur le dos !
- Tes débuts en trail et raisons de ce choix ?
Pour entre honnête, j’ai un peu de mal avec le mot trail, un terme très peu utilisé au Royaume-Uni. Je serais donc tenté de dire que ma première course de pur trail a été les Templiers en 2011. Avant mon arrivée en France, je pratiquais ce que j’appelle les « fell races », des courses sur montagne et le cross. J’aime surtout passer du temps dehors et découvrir des nouveaux endroits.
- En trail, tu préfères quels distance et terrains ?
J’aime les parcours les plus montagneux et les plus techniques possibles. S’il y a un peu d’escalade tant mieux ! Mais en même temps j’ai envie de varier mes courses afin de voir des choses différentes. Chemins secs, terrain boueux, neige, un peu de tout. Avec mes origines dans le nord ouest de l’Angleterre je pense que je suis devenu pas mal à l’aise dans la boue, ce qui n’est pas très utile pour courir en Provence !
- Ton état d’esprit avant et au départ d’une course ?
Un mélange d’envie de découvrir de nouveaux paysages et de réaliser la meilleure performance possible. Pour gagner il faut être complètement motivé, mais en même temps rester tranquille en soi-même. Je me sens meilleur quand je prends vraiment du plaisir dans une course et c’est là où je sors mes meilleurs résultats. Je redoute que mes jambes soient dans une mauvaise journée. Cela peut arriver à n’importe quel athlète de temps en temps.
- Tes points forts et faibles ?
Je me considère plutôt fort dans les parties techniques et les descentes et perfectible dans les montées. C’est une chose à travailler cette année. Sur les distances, je ne sais honnêtement pas celles qui me conviennent le mieux. Peut-être les longs parcours, mais je ne me suis jamais vraiment entraîné pour plus que 40 km. Donc à voir dans le futur. Pour le moment, je me concentre sur les distances de 30 à 50 km.
- Ton plus beau chemin couru, tes joies et déceptions ?
Côté chemin celui de la version ouest du Transalpine Run est pas mal ! L’une de mes grandes joies a été de pouvoir courir à nouveau après 9 mois de blessure en 2011. Grosse déception en 2003. Lors des mondiaux de montagne, j’ai perdu la peau sous mes deux pieds. Une grande souffrance et une frustration car sinon j’aurais bien fini.
- Ta grande rencontre sur le plan humain, ta course préférée et rêve de record ?
Les rencontres les plus importantes dans ma vie sont personnelles. Celle avec ma femme, Carole et le bonheur au quotidien de voir grandir nos enfants : Elliot, bientôt 3 ans et Léonie, 7 mois.
Je n’ai pas encore de course préférée. Je prends plaisir à varier mon calendrier et à découvrir des nouveaux parcours. Cependant les Sky Races Italiennes, tel que Canazei, Grigne, Luglio… m’attirent beaucoup. Je rêve un jour, peut-être de parcourir toutes les montagnes d’Europe en une seule boucle !
- Ton bilan 2011 ?
Mon objectif 2011 est vite devenu mon souci de me remettre d’une blessure au genou. Une fois réparé, courant juillet, j’étais au départ des Templiers. Je suis bien sûr très content de ma victoire, mais j’aurais bien aimé faire plus qu’une seule grosse course dans l’année ! En fin de compte j’ai couru quatre courses et obtenu quatre victoires. Finalement cela aurait pu être pire !
- Ton calendrier 2012 ?
En 2012 je me concentre sur le trail français en ajoutant une ou deux belles courses dans les Alpes et sans doute les Pyrénées. Je participerai à des étapes de la National Trail Running Cup Salomon Endurance Mag et de la série d’Ultra SkyMarathon, en rajoutant d’autres trails qui m’inspireront. Mon but est de découvrir de nouvelles courses avec une bonne variation de profils. Parmi mes choix je peux citer les trails du Ventoux, de Sainte-Victoire, le Transvulcania, le Marathon du Mont-Blanc, l’Ubaye Salomon, Kima et les Templiers.
- Tes données physiologiques ?
1,81 m, 61 kg, le matin, sans full english breakfast ! FCB / FCM : environ 35 à 185 bpm.
- Ton entraînement, fréquence, contenu, motivation ?
Je cours normalement tous les jours de la semaine avec des journées de repos lors des compétitions ou récupérations. Jusqu’à maintenant j’ai travaillé à temps plein dans une société d’énergie renouvelable et souvent je me sers, comme entraînement, de mon trajet de 13 à 15 km entre mon domicile et mon travail en alternant vélo et course à pied.
J’estime mon total annuel à environ 300 à 400 heures, 5000 km, 5 à 100000 m de dénivelé, mais il faudrait que j’en fasse un peu plus, surtout en dénivelé !
Mon entraînement est varié et ciblé en fonction des courses visées. Le week-end j’emprunte assez souvent les sentiers des Alpilles, du Lubéron et du Ventoux, alors qu’en semaine je ne cours quasiment que sur du plat. Je n’ai pas d’entraineur, mais je sais que je peux demander des conseils fiables à mon père et à mon frère si je veux un avis externe. Je cours le plus souvent seul, ce n’est pas par préférence, mais simplement plus facile à organiser.
- Ta diététique ?
C’est important de bien manger, car c’est à partir de ce qu’on met dans la bouche qu’est produite notre énergie. En même temps il faut se faire plaisir, et je ne vais pas passer ma vie à me priver de ce que j’aime, ce n’est pas le but. Je mange un peu de tout, j’adore surtout la nourriture indienne et mexicaine et si l’on regardait dans mon tiroir du bureau on trouverait toujours une bonne réserve de chocolat noir, essentiel pour le niveau de fer ! Comme pour mes courses, j’aime la variété sans trop prendre d’habitudes au quotidien.
Par contre, la veille d’une course je donne la priorité à ce qui se digère bien. Une bonne assiette de pâtes est classique, mais reste une bonne base. Pendant la course, surtout s’il s’agit d’une épreuve qui dure quelques heures, c’est très important de maintenir le niveau d’énergie et de rester suffisamment hydraté avec des liquides et sels du début à la fin. Je préfère ne pas trop perdre de temps en ravitaillement mais en même temps, j’évite de m’ajouter trop de poids supplémentaire. Les softflasks sont excellents de ce point de vue et il y a facilement la place dans la pochette des shorts Exo pour un softflask de 247 ml et 2 à 3 gels. C'est assez pour une à deux heures de course, selon les conditions.
Cette année je suis sponsorisé par GO2. Ils me fournissent en nutrition sportive et avec leur vaste gamme de produits je suis bien équipé. En compétition, j’utilise surtout des gels. Pour des longues sorties d’entrainement, je prends des boissons et pour la récupération des barres en protéine. Je n’oublie pas non plus des boissons énergétiques pour des sorties au soleil, une chose dont je n’avais pas besoin en Grande-Bretagne !
Tes raisons de choix Salomon, et rapport avec le matériel utilisé ?
Salomon propose des supers produits adaptés au trail et à la montagne. C’est une marque qui offre tout ce qu’il faut pour bien courir dans n’importe quelles conditions. En priorité je recherche la légèreté et le confort. Les chaussures, c’est la base. Du coup je suis un grand fan des FellCross et des SpeedCross. Depuis deux ans je me suis investi dans le développement de la FellCross S-Lab, avec Ricky Lightfoot, Salomon Royaume-Uni. C’est un travail très intéressant, avec, je pense, un produit superbe à la fin.
Je viens de mettre en place avec mon entreprise Eole-Res un accord de sponsoring. Il me permet un meilleur équilibre entre temps de travail, entraînements et vie familiale. Je vais bientôt avoir une fenêtre au milieu de la semaine pour sortir dans les montagnes. Je devrais ainsi pouvoir rapidement m’améliorer en montée, pas d’excuses ! GO2, et AltecSport, vente par internet de matériel de course à pied, sont également mes partenaires 2012.
- Ton regard sur l’essor du trail, son organisation ?
S’il y a davantage de personnes en-dehors et sur les sentiers du monde c’est forcement une bonne chose. L’avenir du trail est très prometteur. Ce qui est important c’est que le trail offre une bonne variété de courses, afin de répondre au goût de chacun. En même temps il doit garder au maximum son esprit de nature et éviter le goudron et les trop larges chemins. Les meilleures courses explorent des endroits difficilement accessibles autrement qu’à pied et elles franchissent les sommets des véritables montagnes.
C’est vrai que l’univers de la course en nature serait peut-être moins confus et mieux réglé avec une seule association regroupant tout, l’opposé de la situation actuelle. Cependant il est impératif d’éviter l’imposition de règles qui pourraient engendrer une régulation du sport similaire à que ce qu’on a vu dans les championnats du monde de « course de montagne ». Organisés par le WMRA, ces championnats ont souvent des parcours qui ressemblent de plus en plus à des cross vallonnés, empruntant des parcs en ville et ils n’ont jamais lieu sur des montagnes. Ce qui n’enlève rien au respect que je porte à celles et ceux qui représentent leurs pays lors de ces championnats. Le niveau est vraiment impressionnant. Ce n’est juste pas de la vraie montagne !
- Le trail running discipline olympique ?
Oui, le trail correspond mieux aux origines olympiques « Citius, Altius, Fortius ! » que certains autres sports qui en font partie. Les marathons n’ont pas toujours été courus sur du macadam tout plat, lisse et droit ! Mais, comme je l’évoquais ci-dessus, il faudrait laisser le sport dans son format actuel, sans ajout de règles spécifiques genre « pas plus de tant de pente sur tant de distance… » Pourquoi pas une Sky Race avec des sections de Via Ferrata au J O ? Je pense que le grand public prendrait plaisir à voir cela à la télévision!
- Les primes de courses, la professionnalisation ?
Pour moi c’est cent pour cent normal que l’argent soit présent dans un sport populaire. Dans de nombreuses courses de trail on voit des milliers de personnes s’inscrire, des grandes marques attirées en sponsoring et une médiatisation importante. De plus en plus souvent, les organisateurs en tirent un salaire. Même si l’esprit du trail running reste très simple, ce n’est plus seulement un sport de bénévoles. Il est donc naturel qu’avec tout l’argent qui gravite autour, une partie aille aux sportifs. Après tout c’est souvent eux qui font le plus de travail. Je dis tout cela, mais quand j’ai commencé à courir l’argent n’a jamais été l’objectif dans mes choix, sinon j’aurais choisi un autre sport. Aujourd'hui, s’il n’y avait aucun sou dans le trail running, cela ne changerait pas le fait que je courre ni que je fasse des compétitions, mais c’est clair que je voyagerais moins et j’aurais des chaussures plus vieilles et les vêtements moins bien !
- Tes conseils à un trailer, message à faire passer ?
Sortir et courir, c’est agréable. La priorité reste de prendre du plaisir dans ce que l’on fait, c’est le but du jeu.
- Ton temps libre, loisir, autres passions ?
Avec deux jeunes enfants je passe beaucoup de mon temps hors boulot, compétition et entraînement avec ma famille. On aime voyager, camper, se balader. J’aime bien rouler un peu en VTT de temps en temps et prendre du temps à cuisiner et à bien manger le soir. J’aime aussi beaucoup écouter de la musique, mais très rarement quand je cours. Par contre j’ai tendance à mettre un peu la radio et des podcasts pour mes trajets à pied ou vélo entre maison et travail.
- Les champions que tu admires ?
Le coureur que j’admire le plus est mon père. Il a été le premier à faire toutes les montagnes du Royaume Uni d’affilée, et il court toujours, quand il n’est pas en train de traverser divers pays à vélo avec ma mère. Tous sports confondus, j’admire Bradely Wiggins. Issu de la piste, il rivalise avec les meilleurs européens sur le Tour de France. Il montre également que c’est toute à fait possible d’arriver à ce niveau sans se doper, mais avec une pure détermination.
Je n’ai aucun regret vis-à-vis de mon choix de sport, mais c’est clair que si j’avais l’option d’être champion du monde de foot, prendre la retraite à 25 ans et ensuite me retourner vers la course à pied, ce ne serait pas si mal comme parcours de carrière !
- Et si tu étais une montagne et chemin ?
Si j’étais une montagne je choisirais l’Inaccessible Pinnacle sur l’Isle de Skye en Ecosse. Comme cela j’aurais une belle vue d’une crête superbe et l’odeur de Talisker, un bon whisky, qui monte de la vallée.
Si j’étais un chemin je me répandrais partout où sont les grosses routes, afin que tout le monde soit obligé de se déplacer autrement qu’en voiture !
Vous pouvez suivre les aventures d’Andy Symonds via son blog, facebook ou twitter :
www.andysymonds.blogspot.com
www.facebook.com/andymsymonds
www.twitter.com/andymsymonds
Photos Robert Goin
- Tes victoires ?
2012
Drailles de la Galinette.
Snow Trail Ubaye Salomon.
Trail de Glanum.
2011
Les Templiers.
Hivernatrail.
Husky Guillestre trail.
La Ronde du Terroir.
2010
Silent Valley, Irlande, championnats Britanniques.
Lowe Alpine Mountain Marathon, Glen Fyne, Ecosse, avec Joe Symonds.
Glen Rosa Fell Race, championnats Ecossais.
Orobie SkyRaid, Italie, avec Tom Owens et Ricky Lightfoot.
Transalpine Run, avec Tom Owens.
Original Mountain Marathon, Dartmoor, Angleterre, avec Joe Symonds.
2009
Clachnaben, championnats Ecossais.
Lowe Alpine Mountain Marathon, Kintail, Ecosse, avec Jethro Lennox.
Loch Lochy Munros, Ecosse.
Ben Rinnes Hill Race, Ecosse.
Björkliden Arctic Mountain Marathon, Suède, avec Jethro Lennox.
Transalpine Run, avec Tom Owens.
Scottish Long Classics, série de courses de montagne sur longues distances.
- Tes sports hors trail pratiqués avant et aujourd’hui ?
A l’école et jusqu’à 16 ans j’ai fait beaucoup de rugby et du cross, deux sports obligatoires. J’ai bien aimé sortir sous la pluie sur des parcours boueux. D’autres élèves prenaient moins de plaisir ! Hors compétition je pratique occasionnellement le vtt, vélo de route et la randonnée en famille, souvent avec mon enfant de 17 kg sur le dos !
- Tes débuts en trail et raisons de ce choix ?
Pour entre honnête, j’ai un peu de mal avec le mot trail, un terme très peu utilisé au Royaume-Uni. Je serais donc tenté de dire que ma première course de pur trail a été les Templiers en 2011. Avant mon arrivée en France, je pratiquais ce que j’appelle les « fell races », des courses sur montagne et le cross. J’aime surtout passer du temps dehors et découvrir des nouveaux endroits.
- En trail, tu préfères quels distance et terrains ?
J’aime les parcours les plus montagneux et les plus techniques possibles. S’il y a un peu d’escalade tant mieux ! Mais en même temps j’ai envie de varier mes courses afin de voir des choses différentes. Chemins secs, terrain boueux, neige, un peu de tout. Avec mes origines dans le nord ouest de l’Angleterre je pense que je suis devenu pas mal à l’aise dans la boue, ce qui n’est pas très utile pour courir en Provence !
- Ton état d’esprit avant et au départ d’une course ?
Un mélange d’envie de découvrir de nouveaux paysages et de réaliser la meilleure performance possible. Pour gagner il faut être complètement motivé, mais en même temps rester tranquille en soi-même. Je me sens meilleur quand je prends vraiment du plaisir dans une course et c’est là où je sors mes meilleurs résultats. Je redoute que mes jambes soient dans une mauvaise journée. Cela peut arriver à n’importe quel athlète de temps en temps.
- Tes points forts et faibles ?
Je me considère plutôt fort dans les parties techniques et les descentes et perfectible dans les montées. C’est une chose à travailler cette année. Sur les distances, je ne sais honnêtement pas celles qui me conviennent le mieux. Peut-être les longs parcours, mais je ne me suis jamais vraiment entraîné pour plus que 40 km. Donc à voir dans le futur. Pour le moment, je me concentre sur les distances de 30 à 50 km.
- Ton plus beau chemin couru, tes joies et déceptions ?
Côté chemin celui de la version ouest du Transalpine Run est pas mal ! L’une de mes grandes joies a été de pouvoir courir à nouveau après 9 mois de blessure en 2011. Grosse déception en 2003. Lors des mondiaux de montagne, j’ai perdu la peau sous mes deux pieds. Une grande souffrance et une frustration car sinon j’aurais bien fini.
- Ta grande rencontre sur le plan humain, ta course préférée et rêve de record ?
Les rencontres les plus importantes dans ma vie sont personnelles. Celle avec ma femme, Carole et le bonheur au quotidien de voir grandir nos enfants : Elliot, bientôt 3 ans et Léonie, 7 mois.
Je n’ai pas encore de course préférée. Je prends plaisir à varier mon calendrier et à découvrir des nouveaux parcours. Cependant les Sky Races Italiennes, tel que Canazei, Grigne, Luglio… m’attirent beaucoup. Je rêve un jour, peut-être de parcourir toutes les montagnes d’Europe en une seule boucle !
- Ton bilan 2011 ?
Mon objectif 2011 est vite devenu mon souci de me remettre d’une blessure au genou. Une fois réparé, courant juillet, j’étais au départ des Templiers. Je suis bien sûr très content de ma victoire, mais j’aurais bien aimé faire plus qu’une seule grosse course dans l’année ! En fin de compte j’ai couru quatre courses et obtenu quatre victoires. Finalement cela aurait pu être pire !
- Ton calendrier 2012 ?
En 2012 je me concentre sur le trail français en ajoutant une ou deux belles courses dans les Alpes et sans doute les Pyrénées. Je participerai à des étapes de la National Trail Running Cup Salomon Endurance Mag et de la série d’Ultra SkyMarathon, en rajoutant d’autres trails qui m’inspireront. Mon but est de découvrir de nouvelles courses avec une bonne variation de profils. Parmi mes choix je peux citer les trails du Ventoux, de Sainte-Victoire, le Transvulcania, le Marathon du Mont-Blanc, l’Ubaye Salomon, Kima et les Templiers.
- Tes données physiologiques ?
1,81 m, 61 kg, le matin, sans full english breakfast ! FCB / FCM : environ 35 à 185 bpm.
- Ton entraînement, fréquence, contenu, motivation ?
Je cours normalement tous les jours de la semaine avec des journées de repos lors des compétitions ou récupérations. Jusqu’à maintenant j’ai travaillé à temps plein dans une société d’énergie renouvelable et souvent je me sers, comme entraînement, de mon trajet de 13 à 15 km entre mon domicile et mon travail en alternant vélo et course à pied.
J’estime mon total annuel à environ 300 à 400 heures, 5000 km, 5 à 100000 m de dénivelé, mais il faudrait que j’en fasse un peu plus, surtout en dénivelé !
Mon entraînement est varié et ciblé en fonction des courses visées. Le week-end j’emprunte assez souvent les sentiers des Alpilles, du Lubéron et du Ventoux, alors qu’en semaine je ne cours quasiment que sur du plat. Je n’ai pas d’entraineur, mais je sais que je peux demander des conseils fiables à mon père et à mon frère si je veux un avis externe. Je cours le plus souvent seul, ce n’est pas par préférence, mais simplement plus facile à organiser.
- Ta diététique ?
C’est important de bien manger, car c’est à partir de ce qu’on met dans la bouche qu’est produite notre énergie. En même temps il faut se faire plaisir, et je ne vais pas passer ma vie à me priver de ce que j’aime, ce n’est pas le but. Je mange un peu de tout, j’adore surtout la nourriture indienne et mexicaine et si l’on regardait dans mon tiroir du bureau on trouverait toujours une bonne réserve de chocolat noir, essentiel pour le niveau de fer ! Comme pour mes courses, j’aime la variété sans trop prendre d’habitudes au quotidien.
Par contre, la veille d’une course je donne la priorité à ce qui se digère bien. Une bonne assiette de pâtes est classique, mais reste une bonne base. Pendant la course, surtout s’il s’agit d’une épreuve qui dure quelques heures, c’est très important de maintenir le niveau d’énergie et de rester suffisamment hydraté avec des liquides et sels du début à la fin. Je préfère ne pas trop perdre de temps en ravitaillement mais en même temps, j’évite de m’ajouter trop de poids supplémentaire. Les softflasks sont excellents de ce point de vue et il y a facilement la place dans la pochette des shorts Exo pour un softflask de 247 ml et 2 à 3 gels. C'est assez pour une à deux heures de course, selon les conditions.
Cette année je suis sponsorisé par GO2. Ils me fournissent en nutrition sportive et avec leur vaste gamme de produits je suis bien équipé. En compétition, j’utilise surtout des gels. Pour des longues sorties d’entrainement, je prends des boissons et pour la récupération des barres en protéine. Je n’oublie pas non plus des boissons énergétiques pour des sorties au soleil, une chose dont je n’avais pas besoin en Grande-Bretagne !
Tes raisons de choix Salomon, et rapport avec le matériel utilisé ?
Salomon propose des supers produits adaptés au trail et à la montagne. C’est une marque qui offre tout ce qu’il faut pour bien courir dans n’importe quelles conditions. En priorité je recherche la légèreté et le confort. Les chaussures, c’est la base. Du coup je suis un grand fan des FellCross et des SpeedCross. Depuis deux ans je me suis investi dans le développement de la FellCross S-Lab, avec Ricky Lightfoot, Salomon Royaume-Uni. C’est un travail très intéressant, avec, je pense, un produit superbe à la fin.
Je viens de mettre en place avec mon entreprise Eole-Res un accord de sponsoring. Il me permet un meilleur équilibre entre temps de travail, entraînements et vie familiale. Je vais bientôt avoir une fenêtre au milieu de la semaine pour sortir dans les montagnes. Je devrais ainsi pouvoir rapidement m’améliorer en montée, pas d’excuses ! GO2, et AltecSport, vente par internet de matériel de course à pied, sont également mes partenaires 2012.
- Ton regard sur l’essor du trail, son organisation ?
S’il y a davantage de personnes en-dehors et sur les sentiers du monde c’est forcement une bonne chose. L’avenir du trail est très prometteur. Ce qui est important c’est que le trail offre une bonne variété de courses, afin de répondre au goût de chacun. En même temps il doit garder au maximum son esprit de nature et éviter le goudron et les trop larges chemins. Les meilleures courses explorent des endroits difficilement accessibles autrement qu’à pied et elles franchissent les sommets des véritables montagnes.
C’est vrai que l’univers de la course en nature serait peut-être moins confus et mieux réglé avec une seule association regroupant tout, l’opposé de la situation actuelle. Cependant il est impératif d’éviter l’imposition de règles qui pourraient engendrer une régulation du sport similaire à que ce qu’on a vu dans les championnats du monde de « course de montagne ». Organisés par le WMRA, ces championnats ont souvent des parcours qui ressemblent de plus en plus à des cross vallonnés, empruntant des parcs en ville et ils n’ont jamais lieu sur des montagnes. Ce qui n’enlève rien au respect que je porte à celles et ceux qui représentent leurs pays lors de ces championnats. Le niveau est vraiment impressionnant. Ce n’est juste pas de la vraie montagne !
- Le trail running discipline olympique ?
Oui, le trail correspond mieux aux origines olympiques « Citius, Altius, Fortius ! » que certains autres sports qui en font partie. Les marathons n’ont pas toujours été courus sur du macadam tout plat, lisse et droit ! Mais, comme je l’évoquais ci-dessus, il faudrait laisser le sport dans son format actuel, sans ajout de règles spécifiques genre « pas plus de tant de pente sur tant de distance… » Pourquoi pas une Sky Race avec des sections de Via Ferrata au J O ? Je pense que le grand public prendrait plaisir à voir cela à la télévision!
- Les primes de courses, la professionnalisation ?
Pour moi c’est cent pour cent normal que l’argent soit présent dans un sport populaire. Dans de nombreuses courses de trail on voit des milliers de personnes s’inscrire, des grandes marques attirées en sponsoring et une médiatisation importante. De plus en plus souvent, les organisateurs en tirent un salaire. Même si l’esprit du trail running reste très simple, ce n’est plus seulement un sport de bénévoles. Il est donc naturel qu’avec tout l’argent qui gravite autour, une partie aille aux sportifs. Après tout c’est souvent eux qui font le plus de travail. Je dis tout cela, mais quand j’ai commencé à courir l’argent n’a jamais été l’objectif dans mes choix, sinon j’aurais choisi un autre sport. Aujourd'hui, s’il n’y avait aucun sou dans le trail running, cela ne changerait pas le fait que je courre ni que je fasse des compétitions, mais c’est clair que je voyagerais moins et j’aurais des chaussures plus vieilles et les vêtements moins bien !
- Tes conseils à un trailer, message à faire passer ?
Sortir et courir, c’est agréable. La priorité reste de prendre du plaisir dans ce que l’on fait, c’est le but du jeu.
- Ton temps libre, loisir, autres passions ?
Avec deux jeunes enfants je passe beaucoup de mon temps hors boulot, compétition et entraînement avec ma famille. On aime voyager, camper, se balader. J’aime bien rouler un peu en VTT de temps en temps et prendre du temps à cuisiner et à bien manger le soir. J’aime aussi beaucoup écouter de la musique, mais très rarement quand je cours. Par contre j’ai tendance à mettre un peu la radio et des podcasts pour mes trajets à pied ou vélo entre maison et travail.
- Les champions que tu admires ?
Le coureur que j’admire le plus est mon père. Il a été le premier à faire toutes les montagnes du Royaume Uni d’affilée, et il court toujours, quand il n’est pas en train de traverser divers pays à vélo avec ma mère. Tous sports confondus, j’admire Bradely Wiggins. Issu de la piste, il rivalise avec les meilleurs européens sur le Tour de France. Il montre également que c’est toute à fait possible d’arriver à ce niveau sans se doper, mais avec une pure détermination.
Je n’ai aucun regret vis-à-vis de mon choix de sport, mais c’est clair que si j’avais l’option d’être champion du monde de foot, prendre la retraite à 25 ans et ensuite me retourner vers la course à pied, ce ne serait pas si mal comme parcours de carrière !
- Et si tu étais une montagne et chemin ?
Si j’étais une montagne je choisirais l’Inaccessible Pinnacle sur l’Isle de Skye en Ecosse. Comme cela j’aurais une belle vue d’une crête superbe et l’odeur de Talisker, un bon whisky, qui monte de la vallée.
Si j’étais un chemin je me répandrais partout où sont les grosses routes, afin que tout le monde soit obligé de se déplacer autrement qu’en voiture !
Vous pouvez suivre les aventures d’Andy Symonds via son blog, facebook ou twitter :
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Photos Robert Goin
pelloche- Messages : 6457
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Re: Zoom sur le team Salomon 2012
j'ai lu qu'il y avait un certain "gardet" née à albertville dans le team espoir salomon!tu connais pelloche?
BUTTI- Messages : 225
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Re: Zoom sur le team Salomon 2012
Oui c'est un "croé" (mais costaud) de Crest-Voland.
Il a gagné le trail de Combe Bénite chez moi l'an passé par exemple.
Il a gagné le trail de Combe Bénite chez moi l'an passé par exemple.
pelloche- Messages : 6457
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Re: Zoom sur le team Salomon 2012
Pelloche devine ou il a pris ça licence ffa cette année le "croé"
fra73- Messages : 42
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Re: Zoom sur le team Salomon 2012
Ze me demande bien où ?
pelloche- Messages : 6457
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Re: Zoom sur le team Salomon 2012
ben à l'uoat benzur
fra73- Messages : 42
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Zoom sur Michel Lanne
Chaque semaine nous vous proposons de mieux connaître un trailer du team Salomon 2012.
C’est au tour de Michel Lanne, né le 26 octobre 1984 à Tarbes de répondre au questionnaire. Gendarme secouriste en montagne, il réside à Briançon.
Ton palmarès ?
2012 : vainqueur :
Trail Blanc Serre Chevalier.
2011 : vainqueur :
snow trail des Ecrins.
Trail de Glanum.
Trail Sainte-Victoire.
Trail du Galibier.
Trail des Aiguilles Rouges.
2010 : vainqueur Via Lattea Trail.
- Tes sports hors trail pratiqués avant et aujourd’hui ?
Issu d’une famille de montagnards et exerçant le métier de secouriste en montagne, je pratique intensément alpinisme, escalade, cascade de glace, ski de randonnée, ski alpin. L’hiver à Briançon, il est parfois compliqué de courir à cause des quantités de neige et du verglas. Alors je délaisse un peu les chaussures de trail pour chausser mes skis de randonnée. Les deux activités sont carrément complémentaires.
- Tes débuts en trail et raisons de ce choix ?
Depuis longtemps, je rêvais de découvrir le trail. Les ultras trails me fascinaient et j’ai toujours su qu’un jour, je me lancerai dans cette aventure. Pendant cinq années, j’ai consacré mon temps à préparer et obtenir les diplômes de guide de haute-montagne et de moniteur de ski alpin. En fin d’année 2010, j’ai décroché ces deux diplômes et me suis lancé immédiatement dans le trail. Au début, c’était juste un pari avec mon père. Le but était de participer au grand raid des Pyrénées et de faire mieux que l’autre ! Mais rapidement, j’ai été contaminé par le virus du trail. Quand je cours en montagne, je me sens bien. Je n’ai rien besoin de plus. Le trail est une façon de voir la nature, de la parcourir et de découvrir ses mille visages. L’aspect compétition est une façon de concrétiser les entraînements et une source importante de motivation.
Ma première course a été le Via Lattea trail à Sauze d’Oulx en Italie en décembre 2010, un trail nocturne sur neige, avec 30 km pour 2000 mètres de dénivelé. Une totale découverte de la discipline et de la compétition. Le coup de foudre en fait. A ma grande surprise, j’ai remporté l’épreuve.
- En trail, tu préfères quels distance et terrains ?
Je suis attiré par l’ultra. Il représente le trail running dans sa pratique la plus extrême. Les notions d’effort, d’engagement, de dépassement de soi et de gestion de course sont poussées à leur paroxysme. L’aspect psychologique devient plus important encore que l’effort physique. L’ultra nous permet de jouer et de repousser les limites de notre mental et de nos ressources.
Je n’ai pas encore assez de recul pour savoir exactement quelle distance me convient le mieux mais je pense être assez efficace dès que je dépasse les 50 km. Dans la pratique de l’alpinisme, j’évolue souvent hors sentier, dans des zones non aseptisées où la recherche de l’équilibre et de l’efficacité cohabitent. J’ai donc un peu plus l’habitude de me déplacer dans des pierriers, des terrains accidentés et inégaux, où l’anticipation et la réactivité priment. J’adore courir sur des crêtes rocheuses déchiquetées, sur des terrains qui demandent un peu d’engagement et de risque aussi. Je prends également beaucoup de plaisir à courir sur de beaux singles en sous-bois, ou un large GR de montagne. En fait, en trail, le plaisir est omniprésent dès lors que je suis dans la nature !
- Ton état d’esprit avant et au départ d’une course ?
Je suis assez perfectionniste dans la vie. Quand je décide de participer à une épreuve, c’est parce que je sais que je suis entraîné et que je peux rivaliser avec la concurrence. Au départ je me sens bien. Je ne me prends pas la tête à essayer de cerner l’ensemble des paramètres ou à tenter de jauger l’adversité. Je m’efforce seulement de gérer au mieux l’unique point que je peux maîtriser, c'est-à-dire moi !
La compétition est un aboutissement dans l’entraînement. J’ai besoin d’entraînement pour prendre du plaisir en course, mais l’inverse est tout aussi vrai. Esprit de compétition et découverte des paysages cohabitent très bien. La compétition n’est que la partie visible et médiatique de l’iceberg ! Heures d’entraînement et découverte de nouveaux terrains de jeux sont les piliers de la discipline.
- Tes points forts et faibles ?
Je ne sais pas si j’ai véritablement un point fort. Mais je sais que j’ai des points faibles. Je préfère les garder secrets et tenter de les effacer !
- Ton plus beau chemin couru, tes joies et déceptions ?
Le plus bel endroit que j’ai pu parcourir, se situe sur les crêtes de Peyrolle en-dessus de Briançon. Une crête rocheuse effilée et très aérienne sur plusieurs kilomètres. La vue est dégagée à 360 degrés sur le Briançonnais, la Durance, Clarée et Italie. Cerise sur le gâteau, ce lieu correspond à la fin du parcours de la Traversée 2011 que nous avons parcouru en juillet dernier avec Thomas Véricel et François D’Haene. Un final en apothéose.
Mon meilleur souvenir restera à jamais ma première victoire au Via Lattea Trail. C’était un sentiment incroyable de surprise et de fierté. Je me souviens aussi des dernières heures de course de la Traversée 2011 avec une inflammation des releveurs de mes deux chevilles qui avaient triplé de volume, une volonté d’aller au bout malgré la douleur insoutenable. C’est aussi ça le trail : chercher nos limites et jouer avec.
- Ta grande rencontre sur le plan humain, ta course préférée et rêve de record ?
Celle avec mon coach Iñaki Sedano. C’est un amoureux de la montagne, un Pyrénéen attaché à ses racines, comme moi. Un perfectionniste dans l’entraînement, toujours à la pointe de l’innovation dans ce domaine. Mais Iñaki, c’est surtout un sage, avec une vision très pure du sport en général. Toujours à l’écoute de ses poulains, il a l’art de faire passer un message pour sans cesse me remotiver. Il s’occupe de planifier mes entraînements.
Deux courses sont mes préférées. La Diagonale des Fous pour la beauté des paysages et l’engouement sans pareil de toute la population pour cette course et ses « fous ». Le Trail des Aiguilles Rouges et la difficulté du parcours et la vue imprenable sur l’ensemble du massif du Mont Blanc. J’aimerais bien participer à une traversée en équipe de mes montagnes Pyrénéennes et rêve déjà à une nouvelle Diagonale des Fous.
- Ton bilan 2011 ?
L’année 2011 a été ma toute première année de trail. Je n’avais aucun objectif en terme de résultat mais une seule envie, découvrir la discipline et prendre du plaisir. C’est une totale réussite ! Je suis parti de loin et de rien et je n’ai pas cessé d’apprendre chaque jour d’avantage. J’ai eu la chance de côtoyer de grandes personnes, de grands champions qui ont su me transmettre leur savoir et leur vision. J’ai surtout eu l’opportunité d’intégrer un team qui excelle dans le domaine du trail, du matériel, du management. Je suis fier en 2012 de faire partie de cette famille.
- Ton calendrier 2012 ?
Avant de m’orienter vers l’ultra distance au fil de la saison, je vais privilégier des trails plus courts pour progresser en vitesse. Chaque objectif sera précédé d’un gros bloc de 6 à 8 semaines d’entraînement spécifique pour préparer la course.
- Tes données physiologiques ?
1,84 m et 67 kg.
- Ton entraînement, fréquence, contenu, motivation ?
Je m’entraîne entre 3 et 6 fois par semaine en fonction de l’objectif visé, période de l’année et du temps que me laisse mon activité professionnelle. Dans le cadre de mon métier, nous nous devons de rester en parfaite condition physique toute l’année. Le trail est aussi une façon de rester au top et je peux le pratiquer pendant mes heures de travail. C’est une chance de pouvoir allier passion et activité professionnelle. J’affectionne particulièrement les entraînements longs. Je recherche de nouveaux sentiers sur le logiciel de cartographie, avec plusieurs montées, de gros dénivelés et plusieurs heures de course en montagne.
Courir seul ne me pose aucun problème. C’est une façon de se retrouver, de réfléchir, d’analyser certaines situations et de s’évader de la réalité. Je ne suis pas pour autant un solitaire. J’ai besoin des autres, c’est sûr. Et puis mon métier est un métier d’équipe où l’esprit de cordée est omniprésent.
La compétition est une source de motivation très importante. Elle permet de faire le point sur un entraînement accumulé en amont et à partir d’elle, de confirmer ou de réorienter la suite de la saison jusqu’au prochain objectif. A l’entraînement, il faut éviter la monotonie, varier les parcours et allures. Le trail est une discipline aux mille facettes. Il serait dommage de ne pas chercher à la découvrir dans son ensemble.
- Ta diététique ?
Dans ma vie quotidienne, je veille à manger équilibré, à garder une hygiène alimentaire saine, mais je suis très gourmand et ne me limite absolument pas dans les quantités ! Je ne suis pas du style à peser ce que je mange ! J’ai de très gros efforts à faire sur ce plan, mais je ne suis pas vraiment prêt à prendre de bonnes résolutions. Pour l’instant, en course, je n’ai pas de protocole fixe en ce qui concerne les ravitaillements. J’espère trouver la bonne solution durant la saison à venir ! Ce serait déjà un grand pas en avant !
- Tes raisons de choix Salomon, et rapport avec le matériel utilisé ?
Salomon est le leader incontesté et la référence dans les sports de montagne. Ses teams, quelles que soient les disciplines, font partie des meilleurs mondiaux. Les produits Salomon font l’objet d’une recherche et d’un développement optimaux. Ils sont mis au point en relation avec les athlètes, ce qui permet d’arriver à une qualité et un aboutissement sans égaux. J’aime particulièrement les sacs Skin 5 et 12 litres. Ils se font oublier comme une seconde peau. J’attire une attention particulière aux chaussures. Elles nous relient au terrain. Il faut le ressentir au maximum sans être agressé. Je trouve que les S Lab 4 Soft Ground sont adaptées à tous les terrains que l’on peut rencontrer. Elles sont très précises, légères, et pourtant dotées d’un amorti très confortable.
- Ton regard sur l’essor du trail, son organisation ?
L’explosion du trail est liée à un contexte particulier de notre société actuelle. Dans un climat préoccupant de crise économique, chômage, incertitudes en l’avenir, nous ressentons de plus en plus un besoin de retour aux sources, de rapprochement avec la nature. C’est une façon de fuir la réalité et ses problèmes pour se retrouver seul face à soi-même et à la nature.
Le trail touche un public très large, hommes et femmes, jeunes ou moins jeunes, montagnards comme citadins. L’équipement est minimaliste et accessible pour bon nombre. Nul besoin de structure ou d’encadrement pour s’adonner au trail running. On peut courir partout, dès lors qu’on est en extérieur.
Le trail fait partie des sports les plus exigeants en terme d’implication physique. Il semblerait que nous recherchons pourtant de plus en plus ce dépassement de soi, cette découverte de nos capacités à supporter l’effort. Tout simplement pour le bien-être que nous ressentons une fois l’effort produit, après une belle sortie entre amis, ou bien une fois la ligne d’arrivée franchie. En compétition, il n’y a qu’un seul premier, mais il y a bien plus de vainqueurs, car nous courons tous après nos propres objectifs, nos propres limites, nos propres records.
Le trail running est un sport jeune, qui ne demande qu’à grandir. J’ai confiance en son avenir, à condition que nous sachions le protéger des dérives néfastes. Dans le mot « dérive » il ne faut pas voir que le dopage ou l’argent, même si le dopage est le plus grand des fléaux dans le sport. Il me semble aussi important de rester proche des racines du trail et éviter d’en faire une activité sportive trop élitiste ou réservée à une minorité de coureurs. Il ne faut pas tomber dans la surenchère dans la difficulté ou de distance.
Mais surtout, sachons entretenir cette notion de liberté, dans un univers où le sport en général est aseptisé et répond à de trop nombreuses règles. Cette liberté, nous la recherchons tous, et le trail en est une belle illustration.
- Le trail running discipline olympique ?
Les valeurs olympiques correspondent à celles du trail. Je pense que cette possibilité est tout à fait envisageable. Il faudrait bien-sûr qu’une fédération chapeaute notre discipline, qu’elle la développe et la mette en valeur. Oui, je vois bien le trail aux prochains J.O avec plusieurs épreuves sur différentes distances, pour qu’il y ait plus de chances de décrocher une médaille !
- Les primes de courses, la professionnalisation ?
Je ne pense pas que la venue de l’argent soit un danger dans l’évolution de notre sport. Les primes sont une façon comme une autre de récompenser les meilleurs sur chaque épreuve. C’est une forme de reconnaissance pour l’investissement réalisé en amont. Quand on compte les heures passées à s’entraîner, les sacrifices réalisés sur le plan familial ou professionnel pour atteindre un bon niveau, pourquoi les lauréats ne pourraient ils pas être récompensés financièrement ? Je pense que la venue de l’argent est un faux problème. Il suscite la jalousie, où qu’il se trouve, tout simplement. La professionnalisation du trail running lui permettrait d’atteindre un niveau supérieur en reconnaissance et développement.
- Tes conseils à un trailer, message à faire passer ?
Ne pas brûler les étapes pour éviter de se blesser. Prendre le temps de découvrir la discipline. Rester à l’écoute de son corps et humble face à la montagne. Elle sera toujours la plus forte. Ne pas se surestimer, mais croire en soi. La prudence est la seule façon de durer. Le trail est une façon magique de découvrir la nature et soi-même. Il faut toujours avoir plaisir à courir, c’est ce qui entretient la motivation.
- Ton temps libre, loisir, autres passions ?
Je pratique de nombreux sports et j’en ai besoin. Je passe une grande partie de mon temps libre en montagne, avec ma femme. Mais j’aime parfois ne rien faire. J’aime beaucoup courir en musique à l’entrainement. C’est une façon d’occuper son esprit, et aussi de donner du rythme. Durant les séances de fractionné exigeantes, la musique est une source supplémentaire de motivation, elle m’est nécessaire. J’écoute des musiques de djeuns, des trucs qui bougent. Je suis fan de Pop, de R&B, de Dance. En fait, j’écoute un peu de tout.
- Les champions que tu admires ?
Il y a une personne qui m'a toujours servi de guide et d'exemple, c'est mon père. Il a une carrière sportive hors norme, autant en escalade, alpinisme, ski de fond, qu'en ski alpinisme, avec dans cette spécialité un titre de champion de France et une deuxième place à la Pierra Menta. Il m'a transmis sa passion pour le sport et la montagne. J'essaie de suivre ses traces et j'écoute aussi ses conseils avisés! Mais au-delà, c'est son mental d'acier, sa volonté et sa motivation à toute épreuve qui m'impressionnent toujours autant. En trail, je suis fan de Kilian ! Outre ses capacités physiques hallucinantes, son palmarès incroyable et sa faculté d’être aussi performant sur un KV que sur un ultra, en trail comme en ski alpinisme, j’admire son état d’esprit, sa simplicité et sa vision de la compétition.
- Et si tu étais une montagne et chemin ?
Je serais le Balaïtous. Un des plus beaux sommets Pyrénéens, avec ses arêtes déchiquetées et aériennes, et son sommet défendu par de grandes parois rocheuses.
Si j'étais un chemin, je serais un petit sentier perché en haute montagne, au milieu d'un univers minéral et sauvage, où seuls quelques cairns et quelques isards surpris, accompagneraient le trailer.
Photos Robert Goin
C’est au tour de Michel Lanne, né le 26 octobre 1984 à Tarbes de répondre au questionnaire. Gendarme secouriste en montagne, il réside à Briançon.
Ton palmarès ?
2012 : vainqueur :
Trail Blanc Serre Chevalier.
2011 : vainqueur :
snow trail des Ecrins.
Trail de Glanum.
Trail Sainte-Victoire.
Trail du Galibier.
Trail des Aiguilles Rouges.
2010 : vainqueur Via Lattea Trail.
- Tes sports hors trail pratiqués avant et aujourd’hui ?
Issu d’une famille de montagnards et exerçant le métier de secouriste en montagne, je pratique intensément alpinisme, escalade, cascade de glace, ski de randonnée, ski alpin. L’hiver à Briançon, il est parfois compliqué de courir à cause des quantités de neige et du verglas. Alors je délaisse un peu les chaussures de trail pour chausser mes skis de randonnée. Les deux activités sont carrément complémentaires.
- Tes débuts en trail et raisons de ce choix ?
Depuis longtemps, je rêvais de découvrir le trail. Les ultras trails me fascinaient et j’ai toujours su qu’un jour, je me lancerai dans cette aventure. Pendant cinq années, j’ai consacré mon temps à préparer et obtenir les diplômes de guide de haute-montagne et de moniteur de ski alpin. En fin d’année 2010, j’ai décroché ces deux diplômes et me suis lancé immédiatement dans le trail. Au début, c’était juste un pari avec mon père. Le but était de participer au grand raid des Pyrénées et de faire mieux que l’autre ! Mais rapidement, j’ai été contaminé par le virus du trail. Quand je cours en montagne, je me sens bien. Je n’ai rien besoin de plus. Le trail est une façon de voir la nature, de la parcourir et de découvrir ses mille visages. L’aspect compétition est une façon de concrétiser les entraînements et une source importante de motivation.
Ma première course a été le Via Lattea trail à Sauze d’Oulx en Italie en décembre 2010, un trail nocturne sur neige, avec 30 km pour 2000 mètres de dénivelé. Une totale découverte de la discipline et de la compétition. Le coup de foudre en fait. A ma grande surprise, j’ai remporté l’épreuve.
- En trail, tu préfères quels distance et terrains ?
Je suis attiré par l’ultra. Il représente le trail running dans sa pratique la plus extrême. Les notions d’effort, d’engagement, de dépassement de soi et de gestion de course sont poussées à leur paroxysme. L’aspect psychologique devient plus important encore que l’effort physique. L’ultra nous permet de jouer et de repousser les limites de notre mental et de nos ressources.
Je n’ai pas encore assez de recul pour savoir exactement quelle distance me convient le mieux mais je pense être assez efficace dès que je dépasse les 50 km. Dans la pratique de l’alpinisme, j’évolue souvent hors sentier, dans des zones non aseptisées où la recherche de l’équilibre et de l’efficacité cohabitent. J’ai donc un peu plus l’habitude de me déplacer dans des pierriers, des terrains accidentés et inégaux, où l’anticipation et la réactivité priment. J’adore courir sur des crêtes rocheuses déchiquetées, sur des terrains qui demandent un peu d’engagement et de risque aussi. Je prends également beaucoup de plaisir à courir sur de beaux singles en sous-bois, ou un large GR de montagne. En fait, en trail, le plaisir est omniprésent dès lors que je suis dans la nature !
- Ton état d’esprit avant et au départ d’une course ?
Je suis assez perfectionniste dans la vie. Quand je décide de participer à une épreuve, c’est parce que je sais que je suis entraîné et que je peux rivaliser avec la concurrence. Au départ je me sens bien. Je ne me prends pas la tête à essayer de cerner l’ensemble des paramètres ou à tenter de jauger l’adversité. Je m’efforce seulement de gérer au mieux l’unique point que je peux maîtriser, c'est-à-dire moi !
La compétition est un aboutissement dans l’entraînement. J’ai besoin d’entraînement pour prendre du plaisir en course, mais l’inverse est tout aussi vrai. Esprit de compétition et découverte des paysages cohabitent très bien. La compétition n’est que la partie visible et médiatique de l’iceberg ! Heures d’entraînement et découverte de nouveaux terrains de jeux sont les piliers de la discipline.
- Tes points forts et faibles ?
Je ne sais pas si j’ai véritablement un point fort. Mais je sais que j’ai des points faibles. Je préfère les garder secrets et tenter de les effacer !
- Ton plus beau chemin couru, tes joies et déceptions ?
Le plus bel endroit que j’ai pu parcourir, se situe sur les crêtes de Peyrolle en-dessus de Briançon. Une crête rocheuse effilée et très aérienne sur plusieurs kilomètres. La vue est dégagée à 360 degrés sur le Briançonnais, la Durance, Clarée et Italie. Cerise sur le gâteau, ce lieu correspond à la fin du parcours de la Traversée 2011 que nous avons parcouru en juillet dernier avec Thomas Véricel et François D’Haene. Un final en apothéose.
Mon meilleur souvenir restera à jamais ma première victoire au Via Lattea Trail. C’était un sentiment incroyable de surprise et de fierté. Je me souviens aussi des dernières heures de course de la Traversée 2011 avec une inflammation des releveurs de mes deux chevilles qui avaient triplé de volume, une volonté d’aller au bout malgré la douleur insoutenable. C’est aussi ça le trail : chercher nos limites et jouer avec.
- Ta grande rencontre sur le plan humain, ta course préférée et rêve de record ?
Celle avec mon coach Iñaki Sedano. C’est un amoureux de la montagne, un Pyrénéen attaché à ses racines, comme moi. Un perfectionniste dans l’entraînement, toujours à la pointe de l’innovation dans ce domaine. Mais Iñaki, c’est surtout un sage, avec une vision très pure du sport en général. Toujours à l’écoute de ses poulains, il a l’art de faire passer un message pour sans cesse me remotiver. Il s’occupe de planifier mes entraînements.
Deux courses sont mes préférées. La Diagonale des Fous pour la beauté des paysages et l’engouement sans pareil de toute la population pour cette course et ses « fous ». Le Trail des Aiguilles Rouges et la difficulté du parcours et la vue imprenable sur l’ensemble du massif du Mont Blanc. J’aimerais bien participer à une traversée en équipe de mes montagnes Pyrénéennes et rêve déjà à une nouvelle Diagonale des Fous.
- Ton bilan 2011 ?
L’année 2011 a été ma toute première année de trail. Je n’avais aucun objectif en terme de résultat mais une seule envie, découvrir la discipline et prendre du plaisir. C’est une totale réussite ! Je suis parti de loin et de rien et je n’ai pas cessé d’apprendre chaque jour d’avantage. J’ai eu la chance de côtoyer de grandes personnes, de grands champions qui ont su me transmettre leur savoir et leur vision. J’ai surtout eu l’opportunité d’intégrer un team qui excelle dans le domaine du trail, du matériel, du management. Je suis fier en 2012 de faire partie de cette famille.
- Ton calendrier 2012 ?
Avant de m’orienter vers l’ultra distance au fil de la saison, je vais privilégier des trails plus courts pour progresser en vitesse. Chaque objectif sera précédé d’un gros bloc de 6 à 8 semaines d’entraînement spécifique pour préparer la course.
- Tes données physiologiques ?
1,84 m et 67 kg.
- Ton entraînement, fréquence, contenu, motivation ?
Je m’entraîne entre 3 et 6 fois par semaine en fonction de l’objectif visé, période de l’année et du temps que me laisse mon activité professionnelle. Dans le cadre de mon métier, nous nous devons de rester en parfaite condition physique toute l’année. Le trail est aussi une façon de rester au top et je peux le pratiquer pendant mes heures de travail. C’est une chance de pouvoir allier passion et activité professionnelle. J’affectionne particulièrement les entraînements longs. Je recherche de nouveaux sentiers sur le logiciel de cartographie, avec plusieurs montées, de gros dénivelés et plusieurs heures de course en montagne.
Courir seul ne me pose aucun problème. C’est une façon de se retrouver, de réfléchir, d’analyser certaines situations et de s’évader de la réalité. Je ne suis pas pour autant un solitaire. J’ai besoin des autres, c’est sûr. Et puis mon métier est un métier d’équipe où l’esprit de cordée est omniprésent.
La compétition est une source de motivation très importante. Elle permet de faire le point sur un entraînement accumulé en amont et à partir d’elle, de confirmer ou de réorienter la suite de la saison jusqu’au prochain objectif. A l’entraînement, il faut éviter la monotonie, varier les parcours et allures. Le trail est une discipline aux mille facettes. Il serait dommage de ne pas chercher à la découvrir dans son ensemble.
- Ta diététique ?
Dans ma vie quotidienne, je veille à manger équilibré, à garder une hygiène alimentaire saine, mais je suis très gourmand et ne me limite absolument pas dans les quantités ! Je ne suis pas du style à peser ce que je mange ! J’ai de très gros efforts à faire sur ce plan, mais je ne suis pas vraiment prêt à prendre de bonnes résolutions. Pour l’instant, en course, je n’ai pas de protocole fixe en ce qui concerne les ravitaillements. J’espère trouver la bonne solution durant la saison à venir ! Ce serait déjà un grand pas en avant !
- Tes raisons de choix Salomon, et rapport avec le matériel utilisé ?
Salomon est le leader incontesté et la référence dans les sports de montagne. Ses teams, quelles que soient les disciplines, font partie des meilleurs mondiaux. Les produits Salomon font l’objet d’une recherche et d’un développement optimaux. Ils sont mis au point en relation avec les athlètes, ce qui permet d’arriver à une qualité et un aboutissement sans égaux. J’aime particulièrement les sacs Skin 5 et 12 litres. Ils se font oublier comme une seconde peau. J’attire une attention particulière aux chaussures. Elles nous relient au terrain. Il faut le ressentir au maximum sans être agressé. Je trouve que les S Lab 4 Soft Ground sont adaptées à tous les terrains que l’on peut rencontrer. Elles sont très précises, légères, et pourtant dotées d’un amorti très confortable.
- Ton regard sur l’essor du trail, son organisation ?
L’explosion du trail est liée à un contexte particulier de notre société actuelle. Dans un climat préoccupant de crise économique, chômage, incertitudes en l’avenir, nous ressentons de plus en plus un besoin de retour aux sources, de rapprochement avec la nature. C’est une façon de fuir la réalité et ses problèmes pour se retrouver seul face à soi-même et à la nature.
Le trail touche un public très large, hommes et femmes, jeunes ou moins jeunes, montagnards comme citadins. L’équipement est minimaliste et accessible pour bon nombre. Nul besoin de structure ou d’encadrement pour s’adonner au trail running. On peut courir partout, dès lors qu’on est en extérieur.
Le trail fait partie des sports les plus exigeants en terme d’implication physique. Il semblerait que nous recherchons pourtant de plus en plus ce dépassement de soi, cette découverte de nos capacités à supporter l’effort. Tout simplement pour le bien-être que nous ressentons une fois l’effort produit, après une belle sortie entre amis, ou bien une fois la ligne d’arrivée franchie. En compétition, il n’y a qu’un seul premier, mais il y a bien plus de vainqueurs, car nous courons tous après nos propres objectifs, nos propres limites, nos propres records.
Le trail running est un sport jeune, qui ne demande qu’à grandir. J’ai confiance en son avenir, à condition que nous sachions le protéger des dérives néfastes. Dans le mot « dérive » il ne faut pas voir que le dopage ou l’argent, même si le dopage est le plus grand des fléaux dans le sport. Il me semble aussi important de rester proche des racines du trail et éviter d’en faire une activité sportive trop élitiste ou réservée à une minorité de coureurs. Il ne faut pas tomber dans la surenchère dans la difficulté ou de distance.
Mais surtout, sachons entretenir cette notion de liberté, dans un univers où le sport en général est aseptisé et répond à de trop nombreuses règles. Cette liberté, nous la recherchons tous, et le trail en est une belle illustration.
- Le trail running discipline olympique ?
Les valeurs olympiques correspondent à celles du trail. Je pense que cette possibilité est tout à fait envisageable. Il faudrait bien-sûr qu’une fédération chapeaute notre discipline, qu’elle la développe et la mette en valeur. Oui, je vois bien le trail aux prochains J.O avec plusieurs épreuves sur différentes distances, pour qu’il y ait plus de chances de décrocher une médaille !
- Les primes de courses, la professionnalisation ?
Je ne pense pas que la venue de l’argent soit un danger dans l’évolution de notre sport. Les primes sont une façon comme une autre de récompenser les meilleurs sur chaque épreuve. C’est une forme de reconnaissance pour l’investissement réalisé en amont. Quand on compte les heures passées à s’entraîner, les sacrifices réalisés sur le plan familial ou professionnel pour atteindre un bon niveau, pourquoi les lauréats ne pourraient ils pas être récompensés financièrement ? Je pense que la venue de l’argent est un faux problème. Il suscite la jalousie, où qu’il se trouve, tout simplement. La professionnalisation du trail running lui permettrait d’atteindre un niveau supérieur en reconnaissance et développement.
- Tes conseils à un trailer, message à faire passer ?
Ne pas brûler les étapes pour éviter de se blesser. Prendre le temps de découvrir la discipline. Rester à l’écoute de son corps et humble face à la montagne. Elle sera toujours la plus forte. Ne pas se surestimer, mais croire en soi. La prudence est la seule façon de durer. Le trail est une façon magique de découvrir la nature et soi-même. Il faut toujours avoir plaisir à courir, c’est ce qui entretient la motivation.
- Ton temps libre, loisir, autres passions ?
Je pratique de nombreux sports et j’en ai besoin. Je passe une grande partie de mon temps libre en montagne, avec ma femme. Mais j’aime parfois ne rien faire. J’aime beaucoup courir en musique à l’entrainement. C’est une façon d’occuper son esprit, et aussi de donner du rythme. Durant les séances de fractionné exigeantes, la musique est une source supplémentaire de motivation, elle m’est nécessaire. J’écoute des musiques de djeuns, des trucs qui bougent. Je suis fan de Pop, de R&B, de Dance. En fait, j’écoute un peu de tout.
- Les champions que tu admires ?
Il y a une personne qui m'a toujours servi de guide et d'exemple, c'est mon père. Il a une carrière sportive hors norme, autant en escalade, alpinisme, ski de fond, qu'en ski alpinisme, avec dans cette spécialité un titre de champion de France et une deuxième place à la Pierra Menta. Il m'a transmis sa passion pour le sport et la montagne. J'essaie de suivre ses traces et j'écoute aussi ses conseils avisés! Mais au-delà, c'est son mental d'acier, sa volonté et sa motivation à toute épreuve qui m'impressionnent toujours autant. En trail, je suis fan de Kilian ! Outre ses capacités physiques hallucinantes, son palmarès incroyable et sa faculté d’être aussi performant sur un KV que sur un ultra, en trail comme en ski alpinisme, j’admire son état d’esprit, sa simplicité et sa vision de la compétition.
- Et si tu étais une montagne et chemin ?
Je serais le Balaïtous. Un des plus beaux sommets Pyrénéens, avec ses arêtes déchiquetées et aériennes, et son sommet défendu par de grandes parois rocheuses.
Si j'étais un chemin, je serais un petit sentier perché en haute montagne, au milieu d'un univers minéral et sauvage, où seuls quelques cairns et quelques isards surpris, accompagneraient le trailer.
Photos Robert Goin
pelloche- Messages : 6457
Date d'inscription : 10/06/2008
Age : 58
Localisation : ALBERTVILLE
Zoom sur Cyrille Gardet team espoir
Chaque semaine nous vous proposons de mieux connaître un trailer du team Salomon 2012.
Cyrille Gardet est né le 31 juillet 1990 à Albertville. Etudiant en 3ème année d'école de commerce, il réside à Verrens-Arvey en Savoie.
Ton palmarès trail?
2011
1er Trail de Combe Bénite.
2ème challenge km verticaux à Manigod.
2ème km vertical du Mirantin.
9ème et premier espoir TDS.
2010
2ème espoir Trail Albertville.
4ème km vertical du Mirantin.
4ème km vertical de Nantaux.
- Tes sports hors trail pratiqués avant et aujourd’hui ?
J'ai pratiqué pendant 6 ans le cyclisme sur route et actuellement ma saison hiver est consacrée au ski alpinisme. Licencié au club multisports Arêches-Beaufort, je cours sur le circuit coupe du monde et participe aux grandes classiques : Pierra Menta, TSF, Millet... Cette année j'ai décroché la médaille de bronze aux championnats de France de sprint, et dans la même discipline, je termine 8ème au scratch des championnats d'Europe et 4ème espoir.
Le ski alpinisme outre le plaisir qu’il me procure me permet de rester motivé en variant mes activités sportives.
- Tes débuts en trail et raisons de ce choix ?
Mon premier trail a été celui d'Albertville en 2006. Au début j’étais avec mon père et au bout d'un moment il m'a dit de partir devant! J'habite en montagne, j'ai toujours sillonné des sentiers; le trail est ensuite venu naturellement avec mon désir de me dépasser. Le trail est une clé qui ouvre en permanence de nouveaux sentiers et paysages.
- En trail, tu préfères quels distance et terrains ?
La beauté du trail est aussi dans sa diversité. Du Km Vertical à l'ultra-trail en passant par un 30 ou 40 bornes, je retrouve toujours le même plaisir. J’aime les single track, après peu importe le type de terrain.
- Ton état d’esprit avant et au départ d’une course ?
Je vais tout d'abord sur un trail avec l'envie de gagner mais aussi à la rencontre de nouveaux paysages. Très sympa aussi le repas d'après course et les contacts avec de nouveaux coureurs.
Au départ, j'essaye de ne pas penser aux adversaires ou a si j'aurais pu avoir une meilleure préparation. Je reste le plus positif possible sur mes capacités et redoute plus une blessure ou quelque chose d'aléatoire comme cela.
- Tes points forts et faibles ?
Jusqu'à aujourd'hui, mes meilleurs résultats viennent des Km Verticaux. Mon principal point faible reste les descentes même si c'est de moins en moins le cas. Je me sens le plus à l'aise dans des parcours escarpés.
- Ton plus beau chemin couru, tes joies et déceptions ?
Mon meilleur souvenir est l’UTMB 2010. Inscrit à la TDS je me suis retrouvé à cause de la météo au départ du parcours de repli de l'UTMB. L’ambiance était magique sur la ligne de départ avec plus de mille coureurs. J’avais à côté de moi des grands noms du trail comme Mike Wolfe, Jez Bragg et Julien Chorier.
Satisfaction à l’arrivée car je me suis prouvé que je pouvais aller au bout d’une course aussi longue. Déception aussi. C'était mon premier ultra et je me suis laissé embarquer dans l'ambiance et l'allure de course! Je suis parti beaucoup trop vite sur les 30 premiers kilomètres et je l'ai regretté pendant les 60 kilomètres d'après...
Je relativise un échec et me dis que ce n'est que du sport. Après, je pense à l'entraînement que je vais faire pour être plus fort sur la prochaine course.
- Ta grande rencontre sur le plan humain, ta course préférée et rêve de record ?
Caroline et Jean-Christophe Bette, deux champions d'aviron qui sont l'exemple même de sportifs très talentueux mais humbles. Ma course préférée est le Km Vertical de Fully pour son ambiance extraordinaire. J’aimerais un jour participer au record Chamonix-Mont Blanc-Chamonix et à l’UTMB.
- Ton bilan 2011 ?
Mes objectifs principaux étaient la TDS et quelques km verticaux ainsi que l'intégration du team espoir Salomon. Je suis satisfais car je visais un top 10 à la TDS et je fais 9ème. Quant aux km verticaux je finis 2ème du challenge à Manigod derrière Kilian Jornet. Ma principale déception vient du Marathon du Mont Blanc. J’y suis arrivé en plein doute et avec un petit manque d'entraînement suite à une blessure à la cheville deux semaines avant la course. Mais j'ai quand même eu mon billet pour la finale espoir Salomon et je suis maintenant là à répondre à ce questionnaire!
- Ton calendrier 2012 ?
Je vais commencer les trails en avril suite à ma saison de ski alpinisme en participant à des étapes de la National Trail Running Cup Salomon Endurance Mag, aux Templiers, et à quelques Km Verticaux.
- Tes données physiologiques ?
1,80 m, 63 kg, FCB / FCM : 40/198, VO2 max : 89,68 ml/mn/kg
- Ton entraînement, fréquence, contenu, motivation ?
Je n'ai pas de semaine type mais mon entraînement s'étale sur 5 à 7 jours avec une ou plusieurs séances quotidiennes. Je suis toujours étudiant et mon entraînement s'adapte à mon emploi du temps. Environ 300 h l’été dernier, 1000 km et 70000 m de dénivelé positif.
J'essaye d’alterner les semaines de volume et d'intensité. J'aime particulièrement les sorties de 3 à 4 h sur un parcours avec différents profils et styles de course. Mes séances vont du fractionné très court, à 2 h allure course en passant par des montées sèches de 30 à 50 minutes. J'aime bien m'entraîner en groupe pour la convivialité mais 95% du temps je suis seul et cela ne me dérange pas. C’est devenu un besoin de me retrouver seul face à la nature, loin de tous les problèmes.
- Ta diététique ?
J'essaye de faire attention à manger équilibré pour ne pas avoir de carences alimentaires et assez de réserves pour supporter l'entraînement. Je mange de tout mais surtout des aliments riches en glucides. En course, je m’alimente avec des boissons énergétiques, des barres et des gels.
- Tes raisons de choix Salomon ?
C'est pour moi la marque la plus innovante dans le domaine du trail running. Le produit le plus important à mes yeux ce sont les chaussures. J’ai un partenaire nutrition : GO2 et suis soutenu en ski alpinisme par Crest-Voland Cohennoz.
- Ton regard sur l’essor du trail, son organisation ?
Le trail explose car il est très populaire et très simple d'accès. Une paire de chaussures, un short, un tee-shirt et une gourde suffisent pour aller courir dans des chemins. Beaucoup de personnes veulent un retour à la nature et c'est le trail qui se pose en leader. En plus, en France il existe toutes sortes de courses avec des distances et des profils très différents.
C'est certain qu’en trail une meilleure organisation rendrait tout cela plus lisible. Reste que l'esprit du trail doit être gardé par les pratiquants et si ses structures doivent évoluer, ce n'est pas une autre organisation qui va le faire.
- Le trail running discipline olympique ?
C'est vrai que pour tout compétiteur le rêve ultime sont les jeux olympiques, ce serait donc une grande reconnaissance pour notre sport.
- Les primes de courses, la professionnalisation ?
Pour arriver à gagner un grand trail, il faut beaucoup de sacrifices surtout du côté professionnel et des primes de courses permettraient de les compenser voire de pouvoir en vivre. Ce serait une bonne chose car cela mettrait tout le monde sur un pied d'égalité au niveau du temps libre. Mais attention, ces primes doivent rester raisonnables et ne pas devenir trop attirantes ce qui pourrait créer certaines dérives. Il faut qu’elles restent un bonus à l'arrivée et non un but sur la ligne de départ.
- Tes conseils à un trailer, message à faire passer ?
Avant tout se faire plaisir! Si on va à l'entraînement avec le sourire et le désir de prendre du bon temps, tous nos objectifs deviendront possibles. La montagne est un beau terrain de jeux, à nous de nous y amuser.
- Ton temps libre, loisir, autres passions ?
Je pratique aussi un peu l'alpinisme, l'escalade et les sports de montagne. J'aime aussi bien aller au cinéma, lire... J'écoute principalement du pop-rock, de la variété française les Rolling Stones, Police, Dire Straits, U2, Bob Dylan, Goldman... La musique m’accompagne sur les sorties longues à l'entraînement.
- Les champions que tu admires ?
Kilian Jornet bien sûr, pour ces performances mais aussi pour son côté humble et accessible. Andy Schleck également car il court pour gagner. En course il ne fait pas de calcul, s'il se sent bien il attaque, si ça marche tant mieux sinon, c'est pas grave, mais il ne va pas attendre dans les roues que la course se passe.
- Et si tu étais une montagne et chemin ?
Le Charvin dans les Aravis et le chemin Pierre Brune à Cohennoz.
Photos Bruno Gardet
Cyrille Gardet est né le 31 juillet 1990 à Albertville. Etudiant en 3ème année d'école de commerce, il réside à Verrens-Arvey en Savoie.
Ton palmarès trail?
2011
1er Trail de Combe Bénite.
2ème challenge km verticaux à Manigod.
2ème km vertical du Mirantin.
9ème et premier espoir TDS.
2010
2ème espoir Trail Albertville.
4ème km vertical du Mirantin.
4ème km vertical de Nantaux.
- Tes sports hors trail pratiqués avant et aujourd’hui ?
J'ai pratiqué pendant 6 ans le cyclisme sur route et actuellement ma saison hiver est consacrée au ski alpinisme. Licencié au club multisports Arêches-Beaufort, je cours sur le circuit coupe du monde et participe aux grandes classiques : Pierra Menta, TSF, Millet... Cette année j'ai décroché la médaille de bronze aux championnats de France de sprint, et dans la même discipline, je termine 8ème au scratch des championnats d'Europe et 4ème espoir.
Le ski alpinisme outre le plaisir qu’il me procure me permet de rester motivé en variant mes activités sportives.
- Tes débuts en trail et raisons de ce choix ?
Mon premier trail a été celui d'Albertville en 2006. Au début j’étais avec mon père et au bout d'un moment il m'a dit de partir devant! J'habite en montagne, j'ai toujours sillonné des sentiers; le trail est ensuite venu naturellement avec mon désir de me dépasser. Le trail est une clé qui ouvre en permanence de nouveaux sentiers et paysages.
- En trail, tu préfères quels distance et terrains ?
La beauté du trail est aussi dans sa diversité. Du Km Vertical à l'ultra-trail en passant par un 30 ou 40 bornes, je retrouve toujours le même plaisir. J’aime les single track, après peu importe le type de terrain.
- Ton état d’esprit avant et au départ d’une course ?
Je vais tout d'abord sur un trail avec l'envie de gagner mais aussi à la rencontre de nouveaux paysages. Très sympa aussi le repas d'après course et les contacts avec de nouveaux coureurs.
Au départ, j'essaye de ne pas penser aux adversaires ou a si j'aurais pu avoir une meilleure préparation. Je reste le plus positif possible sur mes capacités et redoute plus une blessure ou quelque chose d'aléatoire comme cela.
- Tes points forts et faibles ?
Jusqu'à aujourd'hui, mes meilleurs résultats viennent des Km Verticaux. Mon principal point faible reste les descentes même si c'est de moins en moins le cas. Je me sens le plus à l'aise dans des parcours escarpés.
- Ton plus beau chemin couru, tes joies et déceptions ?
Mon meilleur souvenir est l’UTMB 2010. Inscrit à la TDS je me suis retrouvé à cause de la météo au départ du parcours de repli de l'UTMB. L’ambiance était magique sur la ligne de départ avec plus de mille coureurs. J’avais à côté de moi des grands noms du trail comme Mike Wolfe, Jez Bragg et Julien Chorier.
Satisfaction à l’arrivée car je me suis prouvé que je pouvais aller au bout d’une course aussi longue. Déception aussi. C'était mon premier ultra et je me suis laissé embarquer dans l'ambiance et l'allure de course! Je suis parti beaucoup trop vite sur les 30 premiers kilomètres et je l'ai regretté pendant les 60 kilomètres d'après...
Je relativise un échec et me dis que ce n'est que du sport. Après, je pense à l'entraînement que je vais faire pour être plus fort sur la prochaine course.
- Ta grande rencontre sur le plan humain, ta course préférée et rêve de record ?
Caroline et Jean-Christophe Bette, deux champions d'aviron qui sont l'exemple même de sportifs très talentueux mais humbles. Ma course préférée est le Km Vertical de Fully pour son ambiance extraordinaire. J’aimerais un jour participer au record Chamonix-Mont Blanc-Chamonix et à l’UTMB.
- Ton bilan 2011 ?
Mes objectifs principaux étaient la TDS et quelques km verticaux ainsi que l'intégration du team espoir Salomon. Je suis satisfais car je visais un top 10 à la TDS et je fais 9ème. Quant aux km verticaux je finis 2ème du challenge à Manigod derrière Kilian Jornet. Ma principale déception vient du Marathon du Mont Blanc. J’y suis arrivé en plein doute et avec un petit manque d'entraînement suite à une blessure à la cheville deux semaines avant la course. Mais j'ai quand même eu mon billet pour la finale espoir Salomon et je suis maintenant là à répondre à ce questionnaire!
- Ton calendrier 2012 ?
Je vais commencer les trails en avril suite à ma saison de ski alpinisme en participant à des étapes de la National Trail Running Cup Salomon Endurance Mag, aux Templiers, et à quelques Km Verticaux.
- Tes données physiologiques ?
1,80 m, 63 kg, FCB / FCM : 40/198, VO2 max : 89,68 ml/mn/kg
- Ton entraînement, fréquence, contenu, motivation ?
Je n'ai pas de semaine type mais mon entraînement s'étale sur 5 à 7 jours avec une ou plusieurs séances quotidiennes. Je suis toujours étudiant et mon entraînement s'adapte à mon emploi du temps. Environ 300 h l’été dernier, 1000 km et 70000 m de dénivelé positif.
J'essaye d’alterner les semaines de volume et d'intensité. J'aime particulièrement les sorties de 3 à 4 h sur un parcours avec différents profils et styles de course. Mes séances vont du fractionné très court, à 2 h allure course en passant par des montées sèches de 30 à 50 minutes. J'aime bien m'entraîner en groupe pour la convivialité mais 95% du temps je suis seul et cela ne me dérange pas. C’est devenu un besoin de me retrouver seul face à la nature, loin de tous les problèmes.
- Ta diététique ?
J'essaye de faire attention à manger équilibré pour ne pas avoir de carences alimentaires et assez de réserves pour supporter l'entraînement. Je mange de tout mais surtout des aliments riches en glucides. En course, je m’alimente avec des boissons énergétiques, des barres et des gels.
- Tes raisons de choix Salomon ?
C'est pour moi la marque la plus innovante dans le domaine du trail running. Le produit le plus important à mes yeux ce sont les chaussures. J’ai un partenaire nutrition : GO2 et suis soutenu en ski alpinisme par Crest-Voland Cohennoz.
- Ton regard sur l’essor du trail, son organisation ?
Le trail explose car il est très populaire et très simple d'accès. Une paire de chaussures, un short, un tee-shirt et une gourde suffisent pour aller courir dans des chemins. Beaucoup de personnes veulent un retour à la nature et c'est le trail qui se pose en leader. En plus, en France il existe toutes sortes de courses avec des distances et des profils très différents.
C'est certain qu’en trail une meilleure organisation rendrait tout cela plus lisible. Reste que l'esprit du trail doit être gardé par les pratiquants et si ses structures doivent évoluer, ce n'est pas une autre organisation qui va le faire.
- Le trail running discipline olympique ?
C'est vrai que pour tout compétiteur le rêve ultime sont les jeux olympiques, ce serait donc une grande reconnaissance pour notre sport.
- Les primes de courses, la professionnalisation ?
Pour arriver à gagner un grand trail, il faut beaucoup de sacrifices surtout du côté professionnel et des primes de courses permettraient de les compenser voire de pouvoir en vivre. Ce serait une bonne chose car cela mettrait tout le monde sur un pied d'égalité au niveau du temps libre. Mais attention, ces primes doivent rester raisonnables et ne pas devenir trop attirantes ce qui pourrait créer certaines dérives. Il faut qu’elles restent un bonus à l'arrivée et non un but sur la ligne de départ.
- Tes conseils à un trailer, message à faire passer ?
Avant tout se faire plaisir! Si on va à l'entraînement avec le sourire et le désir de prendre du bon temps, tous nos objectifs deviendront possibles. La montagne est un beau terrain de jeux, à nous de nous y amuser.
- Ton temps libre, loisir, autres passions ?
Je pratique aussi un peu l'alpinisme, l'escalade et les sports de montagne. J'aime aussi bien aller au cinéma, lire... J'écoute principalement du pop-rock, de la variété française les Rolling Stones, Police, Dire Straits, U2, Bob Dylan, Goldman... La musique m’accompagne sur les sorties longues à l'entraînement.
- Les champions que tu admires ?
Kilian Jornet bien sûr, pour ces performances mais aussi pour son côté humble et accessible. Andy Schleck également car il court pour gagner. En course il ne fait pas de calcul, s'il se sent bien il attaque, si ça marche tant mieux sinon, c'est pas grave, mais il ne va pas attendre dans les roues que la course se passe.
- Et si tu étais une montagne et chemin ?
Le Charvin dans les Aravis et le chemin Pierre Brune à Cohennoz.
Photos Bruno Gardet
pelloche- Messages : 6457
Date d'inscription : 10/06/2008
Age : 58
Localisation : ALBERTVILLE
Re: Zoom sur le team Salomon 2012
Merci Pelloche pour cet interview de Cyrille Gardet. Je ne savais pas qu'il résidait dans ma chère commune et et encore moins que c'était mon nouveau voisin ! (d'après la photo en gros plan)
Nico22- Messages : 41
Date d'inscription : 23/10/2010
Re: Zoom sur le team Salomon 2012
Je ne fais pas grand chose hormis mettre en ligne les informations que l'on me transmet. @ bientôt Nico 22, as tu retrouvé tes chaussures de coureur ?
pelloche- Messages : 6457
Date d'inscription : 10/06/2008
Age : 58
Localisation : ALBERTVILLE
Re: Zoom sur le team Salomon 2012
Ces interview nous permettent de connaître un peu mieux les coureurs, leur entraînement... et c'est cool que ce soit mis en ligne. Pour info, j'ai remis mes chaussures de course et celles de vélo, il était temps. Si tu vas courir dans mon secteur, n'hésite pas à me contacter a+
Nico22- Messages : 41
Date d'inscription : 23/10/2010
Zoom sur Fabien Nabias
Chaque semaine nous vous proposons de mieux connaître un trailer du team Salomon 2012.
Fabien Nabias, team espoir, est né le 30 juillet 1989 à Lourdes.
Employé d’une société de chasse et ouvrier paysagiste, il réside à Boo-Silhen dans les Hautes Pyrénées.
- Ton palmarès ?
2012
Victoire trail blanc de Hautacam.
2011
Champion de France espoir de course en montagne.
Vainqueur : trail Hautacam, duathlon vert d'Anglet.
Deuxième : duathlon Montrejeau.
2010
Champion de France par équipe triathlon des neiges.
Deuxième : triathlon des neiges Hautacam, course des Fiancées Arrens-Marsous, trail Ronde des Bualas.
- Tes sports hors trail pratiqués avant et aujourd’hui ?
Avant le trail, j’ai pratiqué le vélo de route, le ski de fond, le duatlhon et triathlon des neiges. Actuellement, hors saison trail, je fais du ski de fond et triathlon des neiges.
- Tes débuts en trail et raisons de ce choix ?
Mon premier trail a été le 17 km du Cauterets-Luz en 2010. J’ai eu très mal aux jambes ! Parcourir la montagne m’a toujours fasciné et le retranscrire dans un sport de compétition c’est encore mieux. Le trail est une occasion privilégiée d’être en contact avec la nature.
- En trail, tu préfères quels distance et terrains ?
Je préfère les kilomètres verticaux ou montée sèches avec ses efforts courts mais intenses et des distances entre 15 et 20 km. J’aime bien les chemins caillouteux ou enneigés.
- Ton état d’esprit avant et au départ d’une course ?
Si je prends un dossard c’est pour faire le mieux que je peux face à des adversaires que je redoute et respecte. Le plaisir de découvrir de nouveaux paysages me motive aussi.
- Tes points forts et faibles ?
Je me sens à mon aise autant dans les montées sèches que dans les descentes. J’ai des progrès à faire sur les parties plates et roulantes.
- Ton plus beau chemin couru, tes joies et déceptions ?
Le parcours de la course des Fiancées, une transpyrénéenne entre l'Espagne et la France reliant deux villages frontaliers. La beauté des paysages m’a impressionné.
Ma plus grande joie a été de gagner les championnats de France de course en montagne en 2011 dans ma catégorie. Grosse déception en revanche sur le duathlon du Val d’Aran 2011 pour lequel je m’étais préparé toute la saison. Je me suis raté complètement à cause d’un gros rhume. Sur le moment cela fait mal, mais je me suis dis que les efforts que j’ai effectués pour cet objectif payeront plus tard et ils ont payés 15 jours après lors des championnats de France de course en montagne.
- Ta grande rencontre sur le plan humain, ta course préférée ?
Le triathlète Philippe Lie. Nous étions au même club de vélo sur route et j’ai eu le plaisir de partager avec lui de nombreux entraînements et compétitions. Ce que j’aime chez lui, c’est que malgré son palmarès, il reste très modeste.
J’espère un jour participer à l’Ultra trail des Pyrénées
- Ton bilan 2011 ?
Mes deux objectifs principaux étaient le championnat de France de triathlon des neiges où je termine cinquième au général et le duathlon du Val d’Aran qui s’est soldé par un abandon. J’ai obtenu de bons résultats en trail, course en montagne et décroché ma sélection au team espoir Salomon. Globalement je suis très satisfait de ma saison.
- Ton calendrier 2012 ?
Mon objectif principal est de bien figurer à la National Trail Running Cup Salomon / Endurance Mag 2012. Je vais orienter mes entraînements vers la spécificité du trail en y consacrant plus de temps que dans les autres disciplines. J’ai commencé ma saison de trail avec la Romeufontaine première manche de la National Cup où je n’étais pas dans un grand jour. Quinze jours après je me suis remonté le moral en remportant le trail de neige à Hautacam. Je suis également satisfait de ma saison de fond avec une victoire au championnat des Pyrénées. Je finis la saison de fond avec de bonnes sensations et j'ai hâte de reprendre les trails. Mes deux prochains gros rendez-vous sont l’Ardéchois et le Marathon du Mont-Blanc. En préparation je participerai à quelques trains dans les Pyrénées.
- Tes données physiologiques ?
1.77 m, 68 kg, FCB / FCM : 47/207.
- Ton entraînement, fréquence, contenu, motivation ?
Avec le boulot je m’entraîne environ 6 à 8 heures par semaine, le soir ou bien le matin de bonne heure principalement. Beaucoup de spécifique en CAP sur des terrains variés, avec travail de différentes filières. Mon terrain favori est la pure montagne avec du dénivelé positif et négatif. L’entraînement à plusieurs est très sympathique, mais courir seul ne me dérange pas.
- Ta diététique ?
J’y accorde plus ou moins d’importance selon les périodes, mais j’essaye de toujours manger équilibré. Je suis sensible au goût et à la digestibilité de mes aliments.
- Tes raisons de choix Salomon, et rapport avec le matériel utilisé ?
Salomon a eu la très bonne idée de créer un team espoir, donc de jeunes, j’ai tenté ma chance. Que du bonheur d’en faire partie avec en plus le plaisir d’évoluer avec des chaussures qui me conviennent parfaitement.
- Ton regard sur l’essor du trail, son organisation ?
Le trail intéresse de plus en plus et de ce fait il ne peut que se développer. Il ne faudrait pas que trop de nouvelles règles entravent son esprit. C’est une des rares disciplines qui permet un contact avec la nature.
- Le trail running discipline olympique ?
Oui, car c’est un belle discipline qui mérite d’être valorisée.
- Les primes de courses ?
Elles font toujours plaisir et permettent de couvrir quelque frais de déplacement, hébergement… mais sont rares.
- Tes conseils à un trailer, message à faire passer ?
Ne pas vouloir faire de trop grandes distances au début, y aller petit à petit. C’est ce que j’essaye de faire !
- Ton temps libre, loisir, autres passions ?
J’aime les promenades, la chasse, écouter et pratiquer des chants traditionnels pyrénéens.
- Les champions que tu admires ?
J’admire Martin Fourcade. J’ai couru contre lui il y a quelques années et suis impressionné par le niveau qu’il a atteint aujourd’hui ! Chapeau et en plus il est pyrénéen.
- Aurais-tu aimé être champion dans un autre sport ?
En biathlon car je suis passionné de chasse et donc de tir.
- Et si tu étais une montagne et chemin ?
Le Vignemale car c’est la plus haute montagne des Pyrénées françaises.
Fabien Nabias, team espoir, est né le 30 juillet 1989 à Lourdes.
Employé d’une société de chasse et ouvrier paysagiste, il réside à Boo-Silhen dans les Hautes Pyrénées.
- Ton palmarès ?
2012
Victoire trail blanc de Hautacam.
2011
Champion de France espoir de course en montagne.
Vainqueur : trail Hautacam, duathlon vert d'Anglet.
Deuxième : duathlon Montrejeau.
2010
Champion de France par équipe triathlon des neiges.
Deuxième : triathlon des neiges Hautacam, course des Fiancées Arrens-Marsous, trail Ronde des Bualas.
- Tes sports hors trail pratiqués avant et aujourd’hui ?
Avant le trail, j’ai pratiqué le vélo de route, le ski de fond, le duatlhon et triathlon des neiges. Actuellement, hors saison trail, je fais du ski de fond et triathlon des neiges.
- Tes débuts en trail et raisons de ce choix ?
Mon premier trail a été le 17 km du Cauterets-Luz en 2010. J’ai eu très mal aux jambes ! Parcourir la montagne m’a toujours fasciné et le retranscrire dans un sport de compétition c’est encore mieux. Le trail est une occasion privilégiée d’être en contact avec la nature.
- En trail, tu préfères quels distance et terrains ?
Je préfère les kilomètres verticaux ou montée sèches avec ses efforts courts mais intenses et des distances entre 15 et 20 km. J’aime bien les chemins caillouteux ou enneigés.
- Ton état d’esprit avant et au départ d’une course ?
Si je prends un dossard c’est pour faire le mieux que je peux face à des adversaires que je redoute et respecte. Le plaisir de découvrir de nouveaux paysages me motive aussi.
- Tes points forts et faibles ?
Je me sens à mon aise autant dans les montées sèches que dans les descentes. J’ai des progrès à faire sur les parties plates et roulantes.
- Ton plus beau chemin couru, tes joies et déceptions ?
Le parcours de la course des Fiancées, une transpyrénéenne entre l'Espagne et la France reliant deux villages frontaliers. La beauté des paysages m’a impressionné.
Ma plus grande joie a été de gagner les championnats de France de course en montagne en 2011 dans ma catégorie. Grosse déception en revanche sur le duathlon du Val d’Aran 2011 pour lequel je m’étais préparé toute la saison. Je me suis raté complètement à cause d’un gros rhume. Sur le moment cela fait mal, mais je me suis dis que les efforts que j’ai effectués pour cet objectif payeront plus tard et ils ont payés 15 jours après lors des championnats de France de course en montagne.
- Ta grande rencontre sur le plan humain, ta course préférée ?
Le triathlète Philippe Lie. Nous étions au même club de vélo sur route et j’ai eu le plaisir de partager avec lui de nombreux entraînements et compétitions. Ce que j’aime chez lui, c’est que malgré son palmarès, il reste très modeste.
J’espère un jour participer à l’Ultra trail des Pyrénées
- Ton bilan 2011 ?
Mes deux objectifs principaux étaient le championnat de France de triathlon des neiges où je termine cinquième au général et le duathlon du Val d’Aran qui s’est soldé par un abandon. J’ai obtenu de bons résultats en trail, course en montagne et décroché ma sélection au team espoir Salomon. Globalement je suis très satisfait de ma saison.
- Ton calendrier 2012 ?
Mon objectif principal est de bien figurer à la National Trail Running Cup Salomon / Endurance Mag 2012. Je vais orienter mes entraînements vers la spécificité du trail en y consacrant plus de temps que dans les autres disciplines. J’ai commencé ma saison de trail avec la Romeufontaine première manche de la National Cup où je n’étais pas dans un grand jour. Quinze jours après je me suis remonté le moral en remportant le trail de neige à Hautacam. Je suis également satisfait de ma saison de fond avec une victoire au championnat des Pyrénées. Je finis la saison de fond avec de bonnes sensations et j'ai hâte de reprendre les trails. Mes deux prochains gros rendez-vous sont l’Ardéchois et le Marathon du Mont-Blanc. En préparation je participerai à quelques trains dans les Pyrénées.
- Tes données physiologiques ?
1.77 m, 68 kg, FCB / FCM : 47/207.
- Ton entraînement, fréquence, contenu, motivation ?
Avec le boulot je m’entraîne environ 6 à 8 heures par semaine, le soir ou bien le matin de bonne heure principalement. Beaucoup de spécifique en CAP sur des terrains variés, avec travail de différentes filières. Mon terrain favori est la pure montagne avec du dénivelé positif et négatif. L’entraînement à plusieurs est très sympathique, mais courir seul ne me dérange pas.
- Ta diététique ?
J’y accorde plus ou moins d’importance selon les périodes, mais j’essaye de toujours manger équilibré. Je suis sensible au goût et à la digestibilité de mes aliments.
- Tes raisons de choix Salomon, et rapport avec le matériel utilisé ?
Salomon a eu la très bonne idée de créer un team espoir, donc de jeunes, j’ai tenté ma chance. Que du bonheur d’en faire partie avec en plus le plaisir d’évoluer avec des chaussures qui me conviennent parfaitement.
- Ton regard sur l’essor du trail, son organisation ?
Le trail intéresse de plus en plus et de ce fait il ne peut que se développer. Il ne faudrait pas que trop de nouvelles règles entravent son esprit. C’est une des rares disciplines qui permet un contact avec la nature.
- Le trail running discipline olympique ?
Oui, car c’est un belle discipline qui mérite d’être valorisée.
- Les primes de courses ?
Elles font toujours plaisir et permettent de couvrir quelque frais de déplacement, hébergement… mais sont rares.
- Tes conseils à un trailer, message à faire passer ?
Ne pas vouloir faire de trop grandes distances au début, y aller petit à petit. C’est ce que j’essaye de faire !
- Ton temps libre, loisir, autres passions ?
J’aime les promenades, la chasse, écouter et pratiquer des chants traditionnels pyrénéens.
- Les champions que tu admires ?
J’admire Martin Fourcade. J’ai couru contre lui il y a quelques années et suis impressionné par le niveau qu’il a atteint aujourd’hui ! Chapeau et en plus il est pyrénéen.
- Aurais-tu aimé être champion dans un autre sport ?
En biathlon car je suis passionné de chasse et donc de tir.
- Et si tu étais une montagne et chemin ?
Le Vignemale car c’est la plus haute montagne des Pyrénées françaises.
pelloche- Messages : 6457
Date d'inscription : 10/06/2008
Age : 58
Localisation : ALBERTVILLE
Zoom sur Michel Rabat
Chaque semaine nous vous avons proposé de mieux connaître un membre du team Salomon 2012. Une série qui se termine aujourd’hui avec Michel Rabat né le 26 Mai 1983 à Perpignan. Il est agriculteur, maraîcher, vigneron dans son mas à Vinça.
- Ton palmarès ?
2011 :
1er Montcalm / champion de France de Skyrunning
1er Olympus Marathon en Grèce
6ème Zegama / 1er Français
2010
1er Championnat du Canigou
1er Marathon du Toubkal au Maroc
2ème Olympus Marathon en Grèce
2009
1er Caranca.
1er Montcalm.
2ème Canigou.
- Tes sports hors trail pratiqués avant et aujourd’hui ?
J’ai toujours fait de la course à pied, des cross pour la préparation hivernale, ainsi que de la randonnée. Hors saison skyrunning je continue à courir des cross pour ma préparation et effectue quelques sorties de ski de rando. Pendant ma coupure et après ou avant une saison bien remplie, je voyage et randonne en montagne. Je ne m’en lasse jamais. Je participe aussi à des cross pour ma préparation et l’hiver je chausse mes skis de rando.
- Tes débuts en skyrunning et raisons de ce choix ?
J’ai toujours été baigné dans le contexte de la montagne avec des randonnées avec mes parents ou des amis. Mon envie de courir est très vite arrivée et le mélange entre course à pied et nature m’a séduit
Ma première course remonte à 1999. C’était la Ronda de la Carança. Une superbe épreuve qui ne fait que monter ou descendre pendant 18 km, et amène à deux cols et deux sommets magnifiques. J’ai terminé à la 2ème place, un super souvenir d’avoir pu courir pour mes débuts sur les sentiers où je randonnais avec mes parents.
En skyrunning ce qui me plait ce sont les notions d’altitude, de fort dénivelé, de technicité, les montées et les descentes. J’ai l’impression de faire partie de la montagne. Je me sens bien avec toute cette nature autour de moi. L’ambiance en course est conviviale
- En trail, tu préfères quels distance et terrains ?
Je privilégie le skyrunning. Il rassemble des épreuves plus techniques, plus exigeantes en termes de dénivelé et d’altitude. Ces différents paramètres font que les vitesses sont moins élevées qu’en trail. Je préfère les chemins très techniques avec beaucoup de cailloux, de petits graviers ainsi que les terrains boueux.
- Ton état d’esprit avant et au départ d’une course ?
Au départ ma priorité est de me faire plaisir en découvrant de nouveaux lieux ou en les retrouvant dans des conditions différentes. Ensuite l’esprit de compétition reprend le dessus. C’est ce mélange entre découverte et sensation de course qui me séduit. Avant de penser à mes adversaires je préfère essayer de m’écouter. Le plus important dans une course, c’est soi-même. L’imprévu technique et physique est quelque chose que l’on ne contrôle pas et qui peut donc être davantage craint.
- Tes points forts et faibles ?
C’est sur une distance de 40 km avec un profil montagne que je suis le plus performant. C’est un format qui me correspond assez bien. Je me sens plus à l’aise dans les descentes. Les parties plates et roulantes sont plutôt mes points faibles.
- Ton plus beau chemin couru, tes joies et déceptions ?
Le plus beau chemin couru est sans aucun doute le Mont Olympe, il faut y être allé pour le comprendre. Je trouve ce lieu magique. Mon meilleur souvenir est sans doute ma victoire en 2011 au marathon du Montcalm, qui tenait lieu de championnat de France de skyrunning. Une journée très dure, mais le souvenir d’un soutien amical et familial, reste superbe ! J’ai connu ma plus belle joie sportive sur la course de Zegama, où j’ai vu pour la première fois autant de spectateurs amassés sur les bords des sentiers pour venir voir tous les coureurs, j’ai trouvé ça exceptionnel. Souffrance énorme en revanche en 2010 en Grèce pour ma première participation à l’Olympus Marathon. Quatre énormes ampoules sous mes talons et à l’avant de mes pieds m’ont accompagné pendant plus de la moitié de la course. Je prends les échecs comme une leçon, il faut qu’ils servent à avancer. Ils représentent une opportunité d’analyser les problèmes pour pouvoir repartir de plus belle !
- Ta grande rencontre sur le plan humain, ta course préférée et rêve de record ?
J’ai été marqué par deux rencontres. L’une avec le coureur Estève Canal Farres qui m’a tout appris de la course en montagne. Durant des années il m’a conseillé, entraîné et amené peu à peu là où j’en suis actuellement. L’autre avec Jacques Soulier, ancien coureur qui me conseille sur les courses en montagne. Il a trouvé les mots justes lorsque j’étais en difficulté et réussi me guider. Cela n’a pas de prix. Ce sont deux hommes de grandes valeurs.
Mes courses préférées restent le marathon de Zegama, pour tout ce qu’il représente : public, parcours, ambiance, niveau, coupe du monde… et le marathon du Montcalm : la plus belle course des Pyrénées que j’ai pu faire.
J’aimerais bien participer à une épreuve de la coupe du monde de skyrunning qui se déroule en Malaisie en octobre 2012.
- Ton bilan 2011 ?
Mes deux objectifs prioritaires étaient de bien figurer à l’Olympus marathon et au marathon du Montcalm. Je les ai atteints, non sans mal, après beaucoup d’efforts. Une année satisfaisante car j’ai pu refaire certaines courses et en découvrir d‘autres.
- Ton calendrier 2012 ?
Je vais courir sur des courses de la coupe du Monde de skyrunning ainsi que sur des courses du MRIC, Mountain Running International Cup: 22 avril, MRIC Aloñako Igoera, 20 mai, Skyrunner World Series Zegama, 26 Juin: MRIC Olympus marathon, 26 juillet: Skyrunner World Series Giir Di Mont, 19 Août: MRIC Skyrace des Pérics, 15 octobre: Skyrunner World Series Climbathon Kinabalu.
- Tes données physiologiques ?
Taille 1,75 m, 71 kg, FCB / FCM 46 / 209, VO2 max 74.
- Ton entraînement, fréquence, contenu, motivation ?
Ma préparation est surtout basée sur des week-ends en montagne. Elle me correspond bien, me fait progresser et me procure beaucoup de plaisir. Je m’entraîne environ 5 à 6 fois par semaine. Du fait de mon travail qui me prend beaucoup de temps c’est le plus souvent le soir. En un an je parcours environ 4500 km et 120000 mètres de dénivelé positif.
Je ne privilégie aucun type d’entraînement en particulier. Ils sont surtout basés sur la forme et le moment de la saison. L’hiver pour préparer les cross, je fais des séances différentes de celles de l’été. J’essaie quand même de coordonner leur durée avec la vitesse et le profil des objectifs préparés.
Pour le skyrunning, je recherche des intensités variables, proches de celles rencontrées en course. Je vais régulièrement sur des terrains qui ressemblent à ceux que je vais rencontrer en course. Je m’entraîne souvent seul et de temps en temps avec des amis coureurs.
Jacques Soulier m’aiguille pour équilibrer et quantifier mes entrainements. Comme conseiller sportif je m’appuie sur l’entraîneur Marc Villa et sa structure Training-Outdoor. J’échange avec lui lors d’entraînements et de sorties sur mes orientations de choix de courses.
- Ta diététique ?
La diététique est une des bases des bonnes performances dans le sport. Il ne faut surtout pas négliger ce paramètre. Hors course à la maison, je mange environ 80% de ce que je produis et ne fréquente pas trop pour m’alimenter les magasins ou autre grandes surfaces ! Pour les ravitaillements en course, j’aime avoir un ou deux gels à portée de main et comme boisson du sirop de menthe que je prépare moi-même.
- Tes raisons de choix Salomon, et rapport avec le matériel utilisé ?
Salomon c’est la référence de la course à pied nature depuis un moment, En ayant la possibilité d’être dans le team Salomon, je peux mettre tous les moyens de mon côté. Mes produits préférés sont les chaussures. Chez Salomon, le choix est large, selon ce que l’on souhaite faire, en allant de la randonné jusqu’aux épreuves longues. A l’heure actuelle je recherche le gain de poids et la fiabilité et la Speedcross est le produit qui me correspond le mieux.
- Ton regard sur l’essor du trail, son organisation ?
Le trail en France explose depuis quelques années déjà, il va y avoir une certaine stabilisation quand le point d’équilibre sera trouvé entre pratiquants et épreuves. Je pense que les courses nature ont de beaux jours devant elles. Ce développement est pour moi issu des besoins de beaucoup de personnes de voir autre chose et se faire plaisir en nature.
- Le trail running discipline olympique ?
Ce serait bien mais je pense, par rapport à toutes les disciplines déjà présentes, que ce sera difficile. Le trail, est une discipline changeante dans son dénivelé, distance, profil… contrairement à un marathon qui est à quelque choses près toujours similaire.
- Les primes de courses, la professionnalisation ?
Un sujet délicat. Depuis que je cours en Espagne j’ai toujours entendu parler de ces primes. Pour moi si elles sont mises en place c’est que tout d’abord l’organisateur peut le faire, ensuite si elles permettent d’élever la concentration du niveau de la tête de course c’est un plus. Je pense qu’étant donné les sacrifices consentis aux entraînements, elles sont un juste retour des choses pour les coureurs. Quant à la professionnalisation, c’est difficile, comme on peut le voir en athlétisme, les athlètes sont dépendants de leurs sponsors et de leurs partenaires. C’est très diffèrent du football où les supporters viennent payer une partie du salaire des joueur.
- Tes conseils à un trailer, message à faire passer ?
Ne pas griller les étapes et se préparer de manière consciencieuse. Ne pas se mettre à tout prix le défi de courir 100 km si l’on n’a pas encore fait un 30 km. ! La santé et la sagesse avant tout ! Protéger la nature doit toujours être une priorité!
- Ton temps libre, loisir, autres passions ?
Je pense avoir beaucoup de chance de pouvoir être en contact avec la nature grâce à mon travail. Mes loisirs et autres passions sont très proches de tout ça et je m’y sens bien. J’aime en particulier l’œnologie, les animaux, la culture catalane. J’écoute aussi la radio, en particulier, Flaixbac. Ma musique préférée est Corren du groupe Catalan Gossos. A l’entraînement la seule que je veux entendre est celle du chant des oiseaux.
- Les champions que tu admires ?
J’admire notamment Kilian Jornet, pour toutes les grosses performances qu’il réalise chaque année avec une grande simplicité et en plus il est aussi Catalan !
Tous les champions dans leur discipline méritent de l’admiration pour leur investissement consenti à l’entrainement.
- Autres partenaires en dehors de Salomon ?
J’ai un partenaire nutrition depuis le début de l’année : Overstim’s, et depuis mes débuts en course à pied mon club du Haut Vallespir.
- Et si tu étais une montagne et chemin ?
Je serais la Vallée de la Carança, c’est celle de mon enfance, j’aime aller m’y ressourcer et être au calme, et le sentier du GR10 qui traverse ce magnifique massif des Pyrénées, il représente beaucoup de paysages différents, un chemin qui invite au voyage…
Photos Bastien Aubert
- Ton palmarès ?
2011 :
1er Montcalm / champion de France de Skyrunning
1er Olympus Marathon en Grèce
6ème Zegama / 1er Français
2010
1er Championnat du Canigou
1er Marathon du Toubkal au Maroc
2ème Olympus Marathon en Grèce
2009
1er Caranca.
1er Montcalm.
2ème Canigou.
- Tes sports hors trail pratiqués avant et aujourd’hui ?
J’ai toujours fait de la course à pied, des cross pour la préparation hivernale, ainsi que de la randonnée. Hors saison skyrunning je continue à courir des cross pour ma préparation et effectue quelques sorties de ski de rando. Pendant ma coupure et après ou avant une saison bien remplie, je voyage et randonne en montagne. Je ne m’en lasse jamais. Je participe aussi à des cross pour ma préparation et l’hiver je chausse mes skis de rando.
- Tes débuts en skyrunning et raisons de ce choix ?
J’ai toujours été baigné dans le contexte de la montagne avec des randonnées avec mes parents ou des amis. Mon envie de courir est très vite arrivée et le mélange entre course à pied et nature m’a séduit
Ma première course remonte à 1999. C’était la Ronda de la Carança. Une superbe épreuve qui ne fait que monter ou descendre pendant 18 km, et amène à deux cols et deux sommets magnifiques. J’ai terminé à la 2ème place, un super souvenir d’avoir pu courir pour mes débuts sur les sentiers où je randonnais avec mes parents.
En skyrunning ce qui me plait ce sont les notions d’altitude, de fort dénivelé, de technicité, les montées et les descentes. J’ai l’impression de faire partie de la montagne. Je me sens bien avec toute cette nature autour de moi. L’ambiance en course est conviviale
- En trail, tu préfères quels distance et terrains ?
Je privilégie le skyrunning. Il rassemble des épreuves plus techniques, plus exigeantes en termes de dénivelé et d’altitude. Ces différents paramètres font que les vitesses sont moins élevées qu’en trail. Je préfère les chemins très techniques avec beaucoup de cailloux, de petits graviers ainsi que les terrains boueux.
- Ton état d’esprit avant et au départ d’une course ?
Au départ ma priorité est de me faire plaisir en découvrant de nouveaux lieux ou en les retrouvant dans des conditions différentes. Ensuite l’esprit de compétition reprend le dessus. C’est ce mélange entre découverte et sensation de course qui me séduit. Avant de penser à mes adversaires je préfère essayer de m’écouter. Le plus important dans une course, c’est soi-même. L’imprévu technique et physique est quelque chose que l’on ne contrôle pas et qui peut donc être davantage craint.
- Tes points forts et faibles ?
C’est sur une distance de 40 km avec un profil montagne que je suis le plus performant. C’est un format qui me correspond assez bien. Je me sens plus à l’aise dans les descentes. Les parties plates et roulantes sont plutôt mes points faibles.
- Ton plus beau chemin couru, tes joies et déceptions ?
Le plus beau chemin couru est sans aucun doute le Mont Olympe, il faut y être allé pour le comprendre. Je trouve ce lieu magique. Mon meilleur souvenir est sans doute ma victoire en 2011 au marathon du Montcalm, qui tenait lieu de championnat de France de skyrunning. Une journée très dure, mais le souvenir d’un soutien amical et familial, reste superbe ! J’ai connu ma plus belle joie sportive sur la course de Zegama, où j’ai vu pour la première fois autant de spectateurs amassés sur les bords des sentiers pour venir voir tous les coureurs, j’ai trouvé ça exceptionnel. Souffrance énorme en revanche en 2010 en Grèce pour ma première participation à l’Olympus Marathon. Quatre énormes ampoules sous mes talons et à l’avant de mes pieds m’ont accompagné pendant plus de la moitié de la course. Je prends les échecs comme une leçon, il faut qu’ils servent à avancer. Ils représentent une opportunité d’analyser les problèmes pour pouvoir repartir de plus belle !
- Ta grande rencontre sur le plan humain, ta course préférée et rêve de record ?
J’ai été marqué par deux rencontres. L’une avec le coureur Estève Canal Farres qui m’a tout appris de la course en montagne. Durant des années il m’a conseillé, entraîné et amené peu à peu là où j’en suis actuellement. L’autre avec Jacques Soulier, ancien coureur qui me conseille sur les courses en montagne. Il a trouvé les mots justes lorsque j’étais en difficulté et réussi me guider. Cela n’a pas de prix. Ce sont deux hommes de grandes valeurs.
Mes courses préférées restent le marathon de Zegama, pour tout ce qu’il représente : public, parcours, ambiance, niveau, coupe du monde… et le marathon du Montcalm : la plus belle course des Pyrénées que j’ai pu faire.
J’aimerais bien participer à une épreuve de la coupe du monde de skyrunning qui se déroule en Malaisie en octobre 2012.
- Ton bilan 2011 ?
Mes deux objectifs prioritaires étaient de bien figurer à l’Olympus marathon et au marathon du Montcalm. Je les ai atteints, non sans mal, après beaucoup d’efforts. Une année satisfaisante car j’ai pu refaire certaines courses et en découvrir d‘autres.
- Ton calendrier 2012 ?
Je vais courir sur des courses de la coupe du Monde de skyrunning ainsi que sur des courses du MRIC, Mountain Running International Cup: 22 avril, MRIC Aloñako Igoera, 20 mai, Skyrunner World Series Zegama, 26 Juin: MRIC Olympus marathon, 26 juillet: Skyrunner World Series Giir Di Mont, 19 Août: MRIC Skyrace des Pérics, 15 octobre: Skyrunner World Series Climbathon Kinabalu.
- Tes données physiologiques ?
Taille 1,75 m, 71 kg, FCB / FCM 46 / 209, VO2 max 74.
- Ton entraînement, fréquence, contenu, motivation ?
Ma préparation est surtout basée sur des week-ends en montagne. Elle me correspond bien, me fait progresser et me procure beaucoup de plaisir. Je m’entraîne environ 5 à 6 fois par semaine. Du fait de mon travail qui me prend beaucoup de temps c’est le plus souvent le soir. En un an je parcours environ 4500 km et 120000 mètres de dénivelé positif.
Je ne privilégie aucun type d’entraînement en particulier. Ils sont surtout basés sur la forme et le moment de la saison. L’hiver pour préparer les cross, je fais des séances différentes de celles de l’été. J’essaie quand même de coordonner leur durée avec la vitesse et le profil des objectifs préparés.
Pour le skyrunning, je recherche des intensités variables, proches de celles rencontrées en course. Je vais régulièrement sur des terrains qui ressemblent à ceux que je vais rencontrer en course. Je m’entraîne souvent seul et de temps en temps avec des amis coureurs.
Jacques Soulier m’aiguille pour équilibrer et quantifier mes entrainements. Comme conseiller sportif je m’appuie sur l’entraîneur Marc Villa et sa structure Training-Outdoor. J’échange avec lui lors d’entraînements et de sorties sur mes orientations de choix de courses.
- Ta diététique ?
La diététique est une des bases des bonnes performances dans le sport. Il ne faut surtout pas négliger ce paramètre. Hors course à la maison, je mange environ 80% de ce que je produis et ne fréquente pas trop pour m’alimenter les magasins ou autre grandes surfaces ! Pour les ravitaillements en course, j’aime avoir un ou deux gels à portée de main et comme boisson du sirop de menthe que je prépare moi-même.
- Tes raisons de choix Salomon, et rapport avec le matériel utilisé ?
Salomon c’est la référence de la course à pied nature depuis un moment, En ayant la possibilité d’être dans le team Salomon, je peux mettre tous les moyens de mon côté. Mes produits préférés sont les chaussures. Chez Salomon, le choix est large, selon ce que l’on souhaite faire, en allant de la randonné jusqu’aux épreuves longues. A l’heure actuelle je recherche le gain de poids et la fiabilité et la Speedcross est le produit qui me correspond le mieux.
- Ton regard sur l’essor du trail, son organisation ?
Le trail en France explose depuis quelques années déjà, il va y avoir une certaine stabilisation quand le point d’équilibre sera trouvé entre pratiquants et épreuves. Je pense que les courses nature ont de beaux jours devant elles. Ce développement est pour moi issu des besoins de beaucoup de personnes de voir autre chose et se faire plaisir en nature.
- Le trail running discipline olympique ?
Ce serait bien mais je pense, par rapport à toutes les disciplines déjà présentes, que ce sera difficile. Le trail, est une discipline changeante dans son dénivelé, distance, profil… contrairement à un marathon qui est à quelque choses près toujours similaire.
- Les primes de courses, la professionnalisation ?
Un sujet délicat. Depuis que je cours en Espagne j’ai toujours entendu parler de ces primes. Pour moi si elles sont mises en place c’est que tout d’abord l’organisateur peut le faire, ensuite si elles permettent d’élever la concentration du niveau de la tête de course c’est un plus. Je pense qu’étant donné les sacrifices consentis aux entraînements, elles sont un juste retour des choses pour les coureurs. Quant à la professionnalisation, c’est difficile, comme on peut le voir en athlétisme, les athlètes sont dépendants de leurs sponsors et de leurs partenaires. C’est très diffèrent du football où les supporters viennent payer une partie du salaire des joueur.
- Tes conseils à un trailer, message à faire passer ?
Ne pas griller les étapes et se préparer de manière consciencieuse. Ne pas se mettre à tout prix le défi de courir 100 km si l’on n’a pas encore fait un 30 km. ! La santé et la sagesse avant tout ! Protéger la nature doit toujours être une priorité!
- Ton temps libre, loisir, autres passions ?
Je pense avoir beaucoup de chance de pouvoir être en contact avec la nature grâce à mon travail. Mes loisirs et autres passions sont très proches de tout ça et je m’y sens bien. J’aime en particulier l’œnologie, les animaux, la culture catalane. J’écoute aussi la radio, en particulier, Flaixbac. Ma musique préférée est Corren du groupe Catalan Gossos. A l’entraînement la seule que je veux entendre est celle du chant des oiseaux.
- Les champions que tu admires ?
J’admire notamment Kilian Jornet, pour toutes les grosses performances qu’il réalise chaque année avec une grande simplicité et en plus il est aussi Catalan !
Tous les champions dans leur discipline méritent de l’admiration pour leur investissement consenti à l’entrainement.
- Autres partenaires en dehors de Salomon ?
J’ai un partenaire nutrition depuis le début de l’année : Overstim’s, et depuis mes débuts en course à pied mon club du Haut Vallespir.
- Et si tu étais une montagne et chemin ?
Je serais la Vallée de la Carança, c’est celle de mon enfance, j’aime aller m’y ressourcer et être au calme, et le sentier du GR10 qui traverse ce magnifique massif des Pyrénées, il représente beaucoup de paysages différents, un chemin qui invite au voyage…
Photos Bastien Aubert
pelloche- Messages : 6457
Date d'inscription : 10/06/2008
Age : 58
Localisation : ALBERTVILLE
Team Salomon premier bilan et perspectives, épisode 2.
Des trailers du team Salomon se sont exprimés la semaine dernière sur leur début de saison. Aujourd’hui, ils parlent de leurs attentes pour les trois prochains mois et de leur coup de gueule ou de cœur.
Thibaut Baronian :
Je serai successivement engagé sur le trail de forts de Besançon, la Verticale du Môle et le marathon du Mont Blanc. Outre ces échéances sportives, je passe, fin avril et fin juin, mes derniers examens pour l'obtention de mon diplôme d'état de kinésithérapie. En gros, un programme bien chargé ! J'espère déjà que mes soucis de santé vont me laisser tranquille pour pouvoir briller sur ces courses. Le Marathon du Mont Blanc sera l'objectif principal, une course qui m'avait émerveillé l'an dernier. J'ai vraiment à coeur de briller sur les terres Haut- Savoyardes.
Guillaume Beauxis:
Après le LUT j’ai fait une semaine de régénération pour bien récupérer de la course et surtout de ma saison de ski alpin. Je vais me projeter sur les objectifs de cet été. Fin mai, j’irai courir à Guerlédan. Ensuite début juin, on a organisé un stage de 4 jours, avec le team espoir et Christophe Malardé, dans la Vallée de l’Ubaye. On y préparera entre autre le marathon du Mont Blanc. J’espère bientôt pouvoir tester les nouvelles Sense.
Julien Chorier:
Le premier gros rendez-vous arrive vite avec l'UTMF le 18 mai au Japon, 156 km et 8500 m de D+ autour du mont Fuji. Je passerai dans le cadre de ma préparation sur le petit parcours du Nivolet-Revard début mai avant de m’engager dans le Salomon Zugspitz ultra-trail, fin juin en Allemagne, 100 km et 5420 m de D+ et dans un autre gros objectif : l'UTMB fin août.
François D’Haene:
Je souhaite à présent transférer progressivement mon volume d’entraînement à ski sur la course à pied afin d’arriver en forme sur les épreuves de coupe du monde de skyrunning Transvulcania et Zegama que j’enchaînerai début mai. J’espère que cette reprise pleine de la course à pied se passera très bien et que mon corps acceptera la charge d’entraînement nécessaire pour faire de belles performances sur ces courses très relevées.
Michel Lanne:
Je prépare actuellement le fameux marathon de Zegama qui a lieu le 20 mai dans le pays basque espagnol. Ce sera ma première grande course internationale aux côtés des meilleurs mondiaux. Ça va être un grand moment, c'est sûr! J'ai hâte d'y être!
Thomas Lorblanchet:
Je mets tout en œuvre pour réussir ma traversée de l’île des Canaries. A mon programme ensuite Zegama et le 4Trails en Allemagne en 4 étapes. J’espère ne pas avoir de pépin pour bien préparer Leadville trail 100 le 18 août aux Etats-Unis.
Fabien Nabias:
Je participe le 29 avril au trail l'Ardéchois, puis au marathon du Mont-Blanc fin juin. Je serai certainement entre temps au championnat de France de course en montagne.
Michel Rabat:
Mes trois prochaines épreuves sont Alonako Igorea, Zegama, Mont Olympe, avec comme objectif de faire de mon mieux.
Andy Symonds:
Il n’y a aucun doute que la course de Transvulcania va être assez énorme cette année. Récemment intégrée dans la série de Sky Ultramarathon elle a attiré une quantité de coureurs de niveau mondial vraiment impressionnante. Quasiment tous les meilleurs ultra-runners figurent dans la liste des inscrits. Du coup, j’aimerais vraiment être au top de mes capacités pour cette course, afin de voir où je me situe dans cette liste d’ultra stars ! Même s’il y en a plein qui considéreraient cet ultra comme relativement court, pour moi il s’agit d’un parcours très long, en distance, en dénivelé et en durée. Peut-être l’épreuve la plus dure de ma vie jusqu’à maintenant. D’ici le 12 mai, l’objectif sera vraiment focalisé là-dessus, avec plus de longues sorties intégrées au programme et moins d’attention à ma vitesse de base.
Thibaut Baronian:
Pas vraiment de coup de gueule; pas encore de grand coup de cœur, mais une folle envie de courir encore davantage avec le temps qui devient plus clément !
Guillaume Beauxis:
Mon coup de gueule : la reconnaissance du trail en France. Cette discipline attire de plus en plus de pratiquants mais elle est méconnue du grand public. Il faut promouvoir encore plus à travers les médias et les réseaux sociaux, la beauté et la difficulté de ce sport. On se rend compte en discutant que certaines personnes ne connaissent même pas la signification du mot « trail ». Mon coup de cœur en ce début de saison serait pour une discipline : le ski alpinisme. C’est ma première saison. J’ai découvert ce sport magnifique, parfait mélange de gestion de l’effort et de technique. On profite de la montagne sous un autre visage et on découvre des endroits où on ne pensait même pas pouvoir accéder !
Julien Chorier:
Coup de gueule contre un grand nombre de coureurs qui s'affranchissent du règlement et du matériel obligatoire. Sur une course si le règlement impose un litre d'eau, voir des coureurs avec un porte bidon simple n'est pas normal. Coup de cœur, pour une édition du Ventoux dans de bonnes conditions météo. Même si je n'ai pas fait la course, j'ai pu profiter du site et de l'ambiance.
François D’Haene:
Mon coup de cœur de début de saison ce sont mes retrouvailles avec le lac de Champex le premier week-end d’avril, après avoir parcouru le début de Chamonix/Zermatten ski. La fois précédente où j’ai admiré ce lac c’était lors de l’UTMB et je boitais péniblement avec un sentiment de déception énorme. Le fait de m’y retrouver à nouveau m’a montré que j’avais enfin tourné la page sur cette saison 2011 et que j’étais plein d’espoir et d’envie pour les mois à venir. Peut-être que je bouclerai l’UTMB en bonne posture et position !
Michel Lanne:
Coup de coeur pour le team espoir Salomon. Des djeuns qui en veulent et qui montrent qu'ils sont déjà là pour monter, sans complexe, sur les podiums des grandes courses.
Thomas Lorblanchet:
Mon coup de gueule : essayer de hiérarchiser la communication sur les épreuves. Toutes les courses ne se valent pas.
Fabien Nabias:
Vivement le trail de l’Ardéchois!!!
Michel Rabat:
Plutôt coup de cœur avec ma première sortie longue en montagne fin mars, entre sommets et mer Méditerranée. Quatre heures de bonheur à naviguer entre les hêtres et les grands prés du pays Catalan.
Andy Symonds:
Déception, à Font Romeu, fin janvier, quand j’ai débuté ma saison de trail 2012. Malheureusement je n’étais pas dans une bonne journée pour nombre de raisons, et pour clôturer le tout j’ai été envoyé sur le mauvais parcours à seulement quelques kilomètres de l’arrivée. C’était assez énervant ! Pas une entrée de saison idéale, mais vite oubliée et remplacée par des bons souvenirs en Ubaye, sur le Ventoux et d’autres bonnes expériences en compétition et en entraînement. Coup de cœur sur le Snow trail Ubaye Salomon qui m’a bien marqué. Nous avons été chaleureusement accueillis à cette épreuve et j’ai passé avec ma famille un séjour très agréable dans un coin magnifique. Terminer ces jours de vacances avec un bon résultat sur un parcours unique a été que du plaisir.
Texte et photos crédit Robert Goin
Quels sont tes rendez-vous et attentes pour les trois prochains mois?
Thibaut Baronian :
Je serai successivement engagé sur le trail de forts de Besançon, la Verticale du Môle et le marathon du Mont Blanc. Outre ces échéances sportives, je passe, fin avril et fin juin, mes derniers examens pour l'obtention de mon diplôme d'état de kinésithérapie. En gros, un programme bien chargé ! J'espère déjà que mes soucis de santé vont me laisser tranquille pour pouvoir briller sur ces courses. Le Marathon du Mont Blanc sera l'objectif principal, une course qui m'avait émerveillé l'an dernier. J'ai vraiment à coeur de briller sur les terres Haut- Savoyardes.
Guillaume Beauxis:
Après le LUT j’ai fait une semaine de régénération pour bien récupérer de la course et surtout de ma saison de ski alpin. Je vais me projeter sur les objectifs de cet été. Fin mai, j’irai courir à Guerlédan. Ensuite début juin, on a organisé un stage de 4 jours, avec le team espoir et Christophe Malardé, dans la Vallée de l’Ubaye. On y préparera entre autre le marathon du Mont Blanc. J’espère bientôt pouvoir tester les nouvelles Sense.
Julien Chorier:
Le premier gros rendez-vous arrive vite avec l'UTMF le 18 mai au Japon, 156 km et 8500 m de D+ autour du mont Fuji. Je passerai dans le cadre de ma préparation sur le petit parcours du Nivolet-Revard début mai avant de m’engager dans le Salomon Zugspitz ultra-trail, fin juin en Allemagne, 100 km et 5420 m de D+ et dans un autre gros objectif : l'UTMB fin août.
François D’Haene:
Je souhaite à présent transférer progressivement mon volume d’entraînement à ski sur la course à pied afin d’arriver en forme sur les épreuves de coupe du monde de skyrunning Transvulcania et Zegama que j’enchaînerai début mai. J’espère que cette reprise pleine de la course à pied se passera très bien et que mon corps acceptera la charge d’entraînement nécessaire pour faire de belles performances sur ces courses très relevées.
Michel Lanne:
Je prépare actuellement le fameux marathon de Zegama qui a lieu le 20 mai dans le pays basque espagnol. Ce sera ma première grande course internationale aux côtés des meilleurs mondiaux. Ça va être un grand moment, c'est sûr! J'ai hâte d'y être!
Thomas Lorblanchet:
Je mets tout en œuvre pour réussir ma traversée de l’île des Canaries. A mon programme ensuite Zegama et le 4Trails en Allemagne en 4 étapes. J’espère ne pas avoir de pépin pour bien préparer Leadville trail 100 le 18 août aux Etats-Unis.
Fabien Nabias:
Je participe le 29 avril au trail l'Ardéchois, puis au marathon du Mont-Blanc fin juin. Je serai certainement entre temps au championnat de France de course en montagne.
Michel Rabat:
Mes trois prochaines épreuves sont Alonako Igorea, Zegama, Mont Olympe, avec comme objectif de faire de mon mieux.
Andy Symonds:
Il n’y a aucun doute que la course de Transvulcania va être assez énorme cette année. Récemment intégrée dans la série de Sky Ultramarathon elle a attiré une quantité de coureurs de niveau mondial vraiment impressionnante. Quasiment tous les meilleurs ultra-runners figurent dans la liste des inscrits. Du coup, j’aimerais vraiment être au top de mes capacités pour cette course, afin de voir où je me situe dans cette liste d’ultra stars ! Même s’il y en a plein qui considéreraient cet ultra comme relativement court, pour moi il s’agit d’un parcours très long, en distance, en dénivelé et en durée. Peut-être l’épreuve la plus dure de ma vie jusqu’à maintenant. D’ici le 12 mai, l’objectif sera vraiment focalisé là-dessus, avec plus de longues sorties intégrées au programme et moins d’attention à ma vitesse de base.
Ton coup de gueule ou coup de cœur ?
Thibaut Baronian:
Pas vraiment de coup de gueule; pas encore de grand coup de cœur, mais une folle envie de courir encore davantage avec le temps qui devient plus clément !
Guillaume Beauxis:
Mon coup de gueule : la reconnaissance du trail en France. Cette discipline attire de plus en plus de pratiquants mais elle est méconnue du grand public. Il faut promouvoir encore plus à travers les médias et les réseaux sociaux, la beauté et la difficulté de ce sport. On se rend compte en discutant que certaines personnes ne connaissent même pas la signification du mot « trail ». Mon coup de cœur en ce début de saison serait pour une discipline : le ski alpinisme. C’est ma première saison. J’ai découvert ce sport magnifique, parfait mélange de gestion de l’effort et de technique. On profite de la montagne sous un autre visage et on découvre des endroits où on ne pensait même pas pouvoir accéder !
Julien Chorier:
Coup de gueule contre un grand nombre de coureurs qui s'affranchissent du règlement et du matériel obligatoire. Sur une course si le règlement impose un litre d'eau, voir des coureurs avec un porte bidon simple n'est pas normal. Coup de cœur, pour une édition du Ventoux dans de bonnes conditions météo. Même si je n'ai pas fait la course, j'ai pu profiter du site et de l'ambiance.
François D’Haene:
Mon coup de cœur de début de saison ce sont mes retrouvailles avec le lac de Champex le premier week-end d’avril, après avoir parcouru le début de Chamonix/Zermatten ski. La fois précédente où j’ai admiré ce lac c’était lors de l’UTMB et je boitais péniblement avec un sentiment de déception énorme. Le fait de m’y retrouver à nouveau m’a montré que j’avais enfin tourné la page sur cette saison 2011 et que j’étais plein d’espoir et d’envie pour les mois à venir. Peut-être que je bouclerai l’UTMB en bonne posture et position !
Michel Lanne:
Coup de coeur pour le team espoir Salomon. Des djeuns qui en veulent et qui montrent qu'ils sont déjà là pour monter, sans complexe, sur les podiums des grandes courses.
Thomas Lorblanchet:
Mon coup de gueule : essayer de hiérarchiser la communication sur les épreuves. Toutes les courses ne se valent pas.
Fabien Nabias:
Vivement le trail de l’Ardéchois!!!
Michel Rabat:
Plutôt coup de cœur avec ma première sortie longue en montagne fin mars, entre sommets et mer Méditerranée. Quatre heures de bonheur à naviguer entre les hêtres et les grands prés du pays Catalan.
Andy Symonds:
Déception, à Font Romeu, fin janvier, quand j’ai débuté ma saison de trail 2012. Malheureusement je n’étais pas dans une bonne journée pour nombre de raisons, et pour clôturer le tout j’ai été envoyé sur le mauvais parcours à seulement quelques kilomètres de l’arrivée. C’était assez énervant ! Pas une entrée de saison idéale, mais vite oubliée et remplacée par des bons souvenirs en Ubaye, sur le Ventoux et d’autres bonnes expériences en compétition et en entraînement. Coup de cœur sur le Snow trail Ubaye Salomon qui m’a bien marqué. Nous avons été chaleureusement accueillis à cette épreuve et j’ai passé avec ma famille un séjour très agréable dans un coin magnifique. Terminer ces jours de vacances avec un bon résultat sur un parcours unique a été que du plaisir.
Texte et photos crédit Robert Goin
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Marathon du Mont-Blanc : le team espoir Salomon au complet
Dimanche 1 juillet, les 4 espoirs du team Salomon seront au départ à Chamonix de la dixième édition du marathon du Mont-Blanc, huitième étape de la National Trail Running Cup Salomon Endurance Mag 2012.
Une première dans la jeune histoire de ce team créé en septembre dernier qui n’a encore jamais aligné ses 4 trailers sur une même course. Thibaut Baronian et Cyrille Gardet, respectivement huitième et trente et unième en 2011 connaissent déjà le parcours. Guillaume Beauxis et Fabien Nabias vont le découvrir. « Ils ont tous les quatre tenu à cocher ce rendez-vous sur leur agenda, constate leur entraîneur Christophe Malardé. Le marathon du Mont-Blanc leur offre l’occasion de se frotter à un haut-niveau et de les aider à grandir. »
Thibaut Baronian enfin débarrassé de sa douleur à la hanche qui l’a empêché de courir pendant six semaines et Cyrille Gardet, vont tenter d’améliorer leur chrono. Fabien Nabias va évoluer sur un format qui lui plait et à un niveau de forme retrouvée. Situation un peu particulière pour Guillaume Beauxis, leader actuel de la National Cup qui aimerait réaliser la plus belle course possible pour préserver ses acquis.
Afin de permettre aux espoirs du team Salomon d’aborder le marathon du Mont-Blanc dans des conditions optimales, Christophe Malardé a programmé du 8 au 11 juin un stage dans la Vallée de l’Ubaye. « Je suis déjà venu à deux reprises autour de Barcelonnette et j’ai apprécié la richesse et la beauté de ce milieu montagnard, ses altitudes variées et l’énorme diversité des activités offertes. Un lieu privilégié d’entraînement et de pratique pour le trail. L’occasion de réaliser un travail qualitatif avec des scénarios proches de ceux du marathon du Mont-Blanc, d’alterner course à pied, vélo, piscine, séances de récupération… »
Autre priorité pour Christophe Malardé : offrir l’opportunité à son groupe de se retrouver en dehors des compétitions où le temps est compté et chacun préoccupé par sa course. « Dans un team l’émulation est importante. La belle performance de l’un doit pousser les autres. Partager cinq jours, s’entraîner, se retrouver autour des repas, discuter et se détendre ensemble, créent de l’amitié et du respect. Dans notre stage, pas de compétition, pas de dossard, chacun s’est préparé avec son vécu. »
Marc Jouanolou, kiné et entraîneur depuis des années des Pyrénéens Guillaume Beauxis et Fabien Nabias était également présent au stage dans la Vallée de l’Ubaye. L’occasion d’échanges fructueux avec Christophe Malardé et l’ensemble du team espoir Salomon et de massages bienvenus.
« Plusieurs éléments intéressants que j’ai observés, affirme Christophe Malardé, me font penser que ce stage a renforcé les liens et la cohésion de notre team. On a effectué dans des conditions optimales un gros entraînement à trois semaines du marathon du Mont-Blanc : un créneau idéal. Il reste à chacun à bien gérer la phase de récupération et de rappel d’entraînement. »
Séquence émotion.
Les quatre espoirs n’avaient pas non plus oublié d’apporter dans leurs bagages une banderole et des tee-shirts de Vaincre la Mucoviscidose, association dont ils portent les couleurs. Ils ont dédié un moment de leur stage aux personnes atteintes par cette maladie.
Séance découverte
Les espoirs ont découvert l’aquajogging. Une activité qui peut se résumer à une course en position verticale dans une piscine. L’occasion de reproduire les gestes du trail, d’une récupération accélérée et d’un massage par l’eau. Un moment très apprécié.
Deux nouveaux supporters
En traversant un amas des gros rochers les jeunes trailers ont aperçu deux supporters un peu particuliers : des bouquetins perchés quelques mètres plus haut. Après un contournement tout en douceur, ils ont grimpé sur un deuxième rocher dans l’alignement de celui occupé par les deux bouquetins. Si l’un des grands ruminants a préféré un peu s’écarter, l’autre a choisi de prendre pendant de longues minutes la pose !
Fondeurs contre skieurs alpinistes
Les fondeurs Fabien et Thibaut ont affronté les skieurs alpinistes Cyrille et Guillaume dans un tournoi de pétanque. Les fondeurs ont gagné et les skieurs alpinistes ont offert les boissons !
Sorties tranquilles sur les cols de la Cayolle et Restefond, enfin presque !
Les 4 espoirs ont globalement suivi les conseils de Christophe Malardé qui leur demandait des évolutions à vélo à un rythme modéré même si par moments il n’ont pas résisté au plaisir de pousser quelques pointes de vitesse en arrivant sur les sommets ou sur les fins de descentes.
Finale top 14 rugby les Alpins supporters de Toulon
La finale top 14 rugby, suivie en direct à la télévision, a provisoirement divisé le team espoir. Histoire de titiller un peu leurs copains Pyrénéens supporters de Toulouse, le Haut-Savoyards Thibaut Baronian et le Savoyard Cyrille Gardet, ont soutenu Toulon !
29 juin, 1 juillet, marathon du Mont-Blanc à Chamonix.
Vendredi, 16 heures départ du Kilomètre Vertical.
Samedi 8 h 30, départ du 23 km du Cross du Mont-Blanc. 9 heures départ en deux vagues du 10 km du Mont-Blanc. 11 heures, départs du Mini Cross échelonnés en fonction des catégories.
Dimanche 7 heures départ 42,195 km du Marathon du Mont-Blanc.
Contacts : Club des sports de Chamonix Mont-Blanc Tel. 04 50 53 11 57 ou www.montblancmarathon.fr / www.chamonixsport.com
Photos Robert Goin
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