JOSIANE PICCOLET EN QUETE D'UN SIXIEME TITRE CHEZ SALOMON
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JOSIANE PICCOLET EN QUETE D'UN SIXIEME TITRE CHEZ SALOMON
National Trail Running Cup Salomon Endurance Mag Josiane Piccolet en quête de sixième titre.
(Texte et Photos Robert Goin)Les 15 et 16 janvier à Font-Romeu, sur la neige de la Romeufontaine, ouverture de la National Trail Running Cup Salomon Endurance Mag, nouvelle formule du challenge national Salomon Endurance Mag, qui réunit depuis 2006 les meilleurs Français et de très nombreux pratiquants de tous niveaux. Plus de 1000 trailers seront au départ. Parmi eux Josiane Piccolet, Salomon, Elan Voglanais, invaincue au classement général de ce challenge depuis sa création. Insensible aux années qui passent et parfois surnommée la Jeannie Longo du trail, la Savoyarde de 54 ans va tenter de décrocher un sixième titre.
En 2010 Josiane Piccolet, unanimement appréciée pour sa gentillesse et modestie a remporté trois étapes de ce challenge et terminé troisième du 111 kilomètres de l’Endurance trail des Templiers. « Je commence ma douzième année de trail. J’explique ma longévité par un entraînement et calendrier correctement dosés. J’essaye d’'arriver reposée au départ de chaque course et ne me mets jamais dans le rouge pour essayer de gagner à tout prix une place au classement. J’ai pour priorité de courir pour mon plaisir, et de conserver mon envie de recommencer. Je bénéficie d’un rythme cardiaque lent, d’une bonne connaissance de moi-même. Mes départs et premiers kilomètres ne sont pas très rapides, mais j’ai un rythme constant. J’essaye de produire mon effort au bon moment et suis très attentive à mon ravitaillement et hydratation. En prime Salomon met à ma disposition un équipement performant. »
Supports de l’étape de Font-Romeu : pour les dames le 25 kilomètres et pour les hommes le 40 kilomètres. Deux tracés 100% sur neige. « Je pars en terrain inconnu et sans trop d’antériorité en trails sur neige. Les chutes de neige de fin d’automne et début d’hiver m’ont permis de m’entraîner comme je le souhaitais, à la maison ! Je ne m'occuperai pas des autres filles. Je vais courir à mon rythme et verrai au fil des kilomètres comment la course va se dérouler. Lisel Dissler fait partie des favorites ainsi que d’autres concurrentes. Je pense par exemple à Karine Sanson. »
Contacts : www.traildefontromeu.com
pelloche- Messages : 6457
Date d'inscription : 10/06/2008
Age : 58
Localisation : ALBERTVILLE
Re: JOSIANE PICCOLET EN QUETE D'UN SIXIEME TITRE CHEZ SALOMON
sacré josiane ;quelle classe.
josiane doit etre un peu décue : elle m ' avait dit lors de la remise des prix du challenge des bauges , vouloir renouveller un 100 km ( elle a fait un super résultat à celui des templiers ) , et elle aurait aimé faire celui de la 6000 d;
malheureusement , il n ' a pas lieu cette année ;
je ne sais pas sur quoi s ' est porté son choix , du coup.
josiane doit etre un peu décue : elle m ' avait dit lors de la remise des prix du challenge des bauges , vouloir renouveller un 100 km ( elle a fait un super résultat à celui des templiers ) , et elle aurait aimé faire celui de la 6000 d;
malheureusement , il n ' a pas lieu cette année ;
je ne sais pas sur quoi s ' est porté son choix , du coup.
schtroumphette- Messages : 7111
Date d'inscription : 09/11/2008
Localisation : haute savoie
Re: JOSIANE PICCOLET EN QUETE D'UN SIXIEME TITRE CHEZ SALOMON
Site de Trail Endurance Mag : interview de josiane à 3 jours de la Romeufontaine.
Josiane Piccolet, Salomon, Elan Voglanais, est engagée le 16 janvier à Font-Romeu, sur la Romeufontaine, première étape de la National Trail Running Cup Salomon Endurance Mag, nouvelle formule du challenge national. Invaincue au classement général de ce challenge depuis sa création en 2006, elle va essayer de réussir la passe de six.
Toujours discrète, souriante et disponible, elle répond aux questions de Trail Endurance Mag.
Trail Endurance Mag : Josiane quels sont les faits marquants de ta saison 2010 ?
Mes résultats sur le challenge tout d’abord. Gagner au général c’est bien, remporter des étapes c’est encore mieux qu’une cerise sur le gâteau. J’ai participé à quatre étapes et j’ai eu le plaisir d’en gagner trois : vallée de chevreuse, l’Ardéchois et le trail du bout du monde après avoir terminé cinquième de l’étape d’ouverture au Ventoux. Une pensée particulière pour le trail du bout du monde : une première participation, une région inconnue, un tracé magique avec des vues de cartes postales à chaque virage et un profil moins évident que l’on peut le penser.
Mon engagement sur l’ultra. Ma grosse question était la gestion de mon alimentation sur plus de 15 heures. J’ai couru ma première CCC sous une météo exécrable et je suis satisfaite de ma septième place. J’ai perdu du temps à partir de la Flégère, victime d’une chute il m’a été impossible de descendre dans la vallée à mon rythme habituel.
Ma troisième place à l’ultra des Templiers, après une course qui s’est bien déroulée et sans m’être mise dans le rouge.
TEM : ton regard sur les étapes de la National Trail Running Cup Salomon Endurance Mag ?
Débuter sur la neige, alterner montagnes et trails en plaine au profil saute-moutons, y ajouter une touche urbaine me semble une bonne idée. J’apprécie également le retour, dans six des huit étapes, à une distance commune dames et hommes sur des parcours entre 37 et 58 kilomètres. Des distances qui me conviennent bien, habituée que je suis à des débuts de course peu rapides mais à un rythme qui reste constant jusqu’à l’arrivée. Je regrette un peu que certaines épreuves soient trop rapprochées avec une semaine entre le trail du Ventoux et le Lyon Urban et deux semaines entre Guerlédan et le marathon du Mont-Blanc.
TEM : ton calendrier et tes objectifs 2011 ?
Côté objectifs je mentirais si je disais que je ne vais pas essayer de bien figurer dans la National Trail Running Cup Salomon Endurance Mag. Je compte également m’aligner sur un ou deux ultras lors de l’UTMB (CCC) ou des Templiers.
Mon début d’année est sous le signe du Blanc. Cinquième le 8 janvier du Grand Blanc de la Féclaz, je suis engagée le 16 janvier à la Romeufontaine, le 5 février au trail blanc du Semnoz, le 13 février au snow trail Ubaye Salomon, le 12 mars à l’aigle blanc à Manigod. J’ai découvert le trail sur neige en 2010 et terminé deuxième au Raidlight à Marlhes, troisième à Manigod et quatrième au snow trail Ubaye Salomon. J’ai encore peu d'expérience dans ce domaine, mais j’éprouve beaucoup de plaisir à courir sur la neige damée ou non, avec des décors fabuleux de jour ou de nuit. Cet hiver j’ai déjà pu profiter de ce type de décor, sur mes circuits habituels, puisqu'il à neigé jusqu'au pied du Revard. Ces trails permettent des compétions même en hiver, mais attention ils suppriment un peu la période de repos et d’entraînements plus légers.
TEM : la recette de ta longévité et pour concilier sport, vie familiale et professionnelle ?
Je l’explique par un entraînement et calendrier correctement dosés. Je ne me mets jamais dans le rouge pour essayer de gagner à tout prix une place au classement. J’ai pour priorité de courir pour mon plaisir, j’ai la chance d’avoir un rythme cardiaque lent et une bonne connaissance de moi-même.
Coté professionnel, étant aide à domicile, j’ai volontairement bloqué mon nombre d’heures hebdomadaires, et j’ai la chance de pouvoir moduler mon emploi du temps. Coté famille, les enfants étant grands, la gestion de l’entraînement et les déplacements pour les courses sont facilités
J’ai de la chance de n’avoir à me soucier que de mon entrainement et du déroulement des courses, mon mari Jean Claude s’occupe de toute la logistique, organisation des déplacements, hébergement, préparation d’avant course, assistance sur les ravitos, reconnaissance et suivi sur les parcours.
TEM : tes vœux pour 2011
Je souhaite à tous mes copains et copines trailers de bonnes courses, de se faire surtout plaisir en pratiquant un sport sain dans un cadre naturel et continuer à partager des moments conviviaux. J’ai hâte de les retrouver sur les sentiers des trails.
Josiane Piccolet, Salomon, Elan Voglanais, est engagée le 16 janvier à Font-Romeu, sur la Romeufontaine, première étape de la National Trail Running Cup Salomon Endurance Mag, nouvelle formule du challenge national. Invaincue au classement général de ce challenge depuis sa création en 2006, elle va essayer de réussir la passe de six.
Toujours discrète, souriante et disponible, elle répond aux questions de Trail Endurance Mag.
Trail Endurance Mag : Josiane quels sont les faits marquants de ta saison 2010 ?
Mes résultats sur le challenge tout d’abord. Gagner au général c’est bien, remporter des étapes c’est encore mieux qu’une cerise sur le gâteau. J’ai participé à quatre étapes et j’ai eu le plaisir d’en gagner trois : vallée de chevreuse, l’Ardéchois et le trail du bout du monde après avoir terminé cinquième de l’étape d’ouverture au Ventoux. Une pensée particulière pour le trail du bout du monde : une première participation, une région inconnue, un tracé magique avec des vues de cartes postales à chaque virage et un profil moins évident que l’on peut le penser.
Mon engagement sur l’ultra. Ma grosse question était la gestion de mon alimentation sur plus de 15 heures. J’ai couru ma première CCC sous une météo exécrable et je suis satisfaite de ma septième place. J’ai perdu du temps à partir de la Flégère, victime d’une chute il m’a été impossible de descendre dans la vallée à mon rythme habituel.
Ma troisième place à l’ultra des Templiers, après une course qui s’est bien déroulée et sans m’être mise dans le rouge.
TEM : ton regard sur les étapes de la National Trail Running Cup Salomon Endurance Mag ?
Débuter sur la neige, alterner montagnes et trails en plaine au profil saute-moutons, y ajouter une touche urbaine me semble une bonne idée. J’apprécie également le retour, dans six des huit étapes, à une distance commune dames et hommes sur des parcours entre 37 et 58 kilomètres. Des distances qui me conviennent bien, habituée que je suis à des débuts de course peu rapides mais à un rythme qui reste constant jusqu’à l’arrivée. Je regrette un peu que certaines épreuves soient trop rapprochées avec une semaine entre le trail du Ventoux et le Lyon Urban et deux semaines entre Guerlédan et le marathon du Mont-Blanc.
TEM : ton calendrier et tes objectifs 2011 ?
Côté objectifs je mentirais si je disais que je ne vais pas essayer de bien figurer dans la National Trail Running Cup Salomon Endurance Mag. Je compte également m’aligner sur un ou deux ultras lors de l’UTMB (CCC) ou des Templiers.
Mon début d’année est sous le signe du Blanc. Cinquième le 8 janvier du Grand Blanc de la Féclaz, je suis engagée le 16 janvier à la Romeufontaine, le 5 février au trail blanc du Semnoz, le 13 février au snow trail Ubaye Salomon, le 12 mars à l’aigle blanc à Manigod. J’ai découvert le trail sur neige en 2010 et terminé deuxième au Raidlight à Marlhes, troisième à Manigod et quatrième au snow trail Ubaye Salomon. J’ai encore peu d'expérience dans ce domaine, mais j’éprouve beaucoup de plaisir à courir sur la neige damée ou non, avec des décors fabuleux de jour ou de nuit. Cet hiver j’ai déjà pu profiter de ce type de décor, sur mes circuits habituels, puisqu'il à neigé jusqu'au pied du Revard. Ces trails permettent des compétions même en hiver, mais attention ils suppriment un peu la période de repos et d’entraînements plus légers.
TEM : la recette de ta longévité et pour concilier sport, vie familiale et professionnelle ?
Je l’explique par un entraînement et calendrier correctement dosés. Je ne me mets jamais dans le rouge pour essayer de gagner à tout prix une place au classement. J’ai pour priorité de courir pour mon plaisir, j’ai la chance d’avoir un rythme cardiaque lent et une bonne connaissance de moi-même.
Coté professionnel, étant aide à domicile, j’ai volontairement bloqué mon nombre d’heures hebdomadaires, et j’ai la chance de pouvoir moduler mon emploi du temps. Coté famille, les enfants étant grands, la gestion de l’entraînement et les déplacements pour les courses sont facilités
J’ai de la chance de n’avoir à me soucier que de mon entrainement et du déroulement des courses, mon mari Jean Claude s’occupe de toute la logistique, organisation des déplacements, hébergement, préparation d’avant course, assistance sur les ravitos, reconnaissance et suivi sur les parcours.
TEM : tes vœux pour 2011
Je souhaite à tous mes copains et copines trailers de bonnes courses, de se faire surtout plaisir en pratiquant un sport sain dans un cadre naturel et continuer à partager des moments conviviaux. J’ai hâte de les retrouver sur les sentiers des trails.
schtroumphette- Messages : 7111
Date d'inscription : 09/11/2008
Localisation : haute savoie
JOSIANE PICCOLET, FILLE NATURELLE ET LEGITIME DE SALOMON !
Bonjour Lémurien et bienvenue sur notre forum qui ne peut tirer qu’avantage de ton érudition et ta causticité.
C’est avec grand intérêt que j’ai ainsi lu tes observations sur le Team Salomon, en particulier à l’endroit de la Savoyarde Josiane Piccolet qui étrennera en 2011 sa douzième année de trail. Aussi, il serait passionnant et opportun, je pense, de connaître son opinion sur son intégration chez Salomon à compter de 2007. En attendant, je peux t’évoquer diligemment son parcours au sein de son sponsor, puis délivrer quelques bribes de ses sentiments à l'égard de celui-ci, ayant approché moult fois cette athlète d’exception.
En substance, c’est Josiane qui à la suite de ses multiples victoires en trail a sollicité le manager Jean-Michel Faure-Vincent, 42 ans, afin de rallier en 2006 le Team Salomon qu’il manage après l’avoir porté sur les fonts baptismaux en février 2004. Ce en quoi il lui fut opposé une fin de non-recevoir en raison de son… âge avancé, Josiane ayant alors 49 printemps (étant née en effet le 18 septembre 1956).
C’était alors mal connaître l’abnégation de la Drumettane qui disputa dans un sursaut d’orgueil le Challenge National Salomon Endurance Mag, opus 2006. Le résultat combla amplement sa frustration originelle, son éclatante victoire conduisant Jean-Michel Faure-Vincent à l’incorporer dans son escouade, rejoignant alors la Franc-Comtoise et skieuse nordique Morgane Cretton pour la saison 2007.
Au demeurant, nonobstant son deuxième succès, ce fut officiellement l’unique année de Josiane dans le Team Salomon, même si elle n’a cessé par la suite de porter ses couleurs et de remporter sans coup férir… les trois millésimes suivants du Challenge National Salomon Endurance Mag. Le motif de ce scandaleux ostracisme dont elle est victime ? Toujours le même, l’âge en l’occurrence, quinqua par-dessus le marché… Misogynie, quand tu nous tiens...
Maintenant Lémurien, si tu interroges Josiane à ce sujet, elle te répondra invariablement que dans son esprit elle s’est toujours sentie équipière du Team Salomon depuis 2007, sa quintuple victoire lui engendrant bien sûr une incontestable légitimité. Elle se refuse donc à se cantonner mentalement au seul rôle d’ambassadrice de la société, qui dénature quelque peu la femme en simple faire-valoir alors que ses prestations mériteraient une toute autre considération. C’est que l’aide à domicile en a de l’amour-propre à revendre, si tu savais !
Mais attention, elle apprécie tout particulièrement Salomon où elle n’est nullement réfractaire à sa fonction d’émissaire stricto sensu.
Voilà Lémurien ! Si tu désires approfondir la question, rien ne t’empêche d’entrer en contact avec l’égérie du Team Salomon, pouvant sans entraves te transmettre par e-mail ses coordonnées. Tu verras, tu ne regretteras pas son accueil, mêlant simplicité, entregent et cordialité. Bien à l’avenant de cette formidable femme qu’on croise sur les chemins détournés du trail…
Ah, j’allais oublier : de tout cœur avec toi pour dimanche, ma chère Josiane ! Elle partira d’ailleurs dès vendredi matin 14 janvier pour Font-Romeu, accompagné de son indéfectible bien-aimé et… coach, Jean-Claude naturellement !
François Vanlaton
Josiane Piccolet, à l'occasion du Trail de Sur-Lyand, sur la commune de Corbonod (Ain), le 15 juin 2010.
Cliché de Marlon Santi.
DE CONCERT AVEC JOSIANE PICCOLET SUR LE MARATRAIL FAVERGIEN, LE 12 JUIN 2010
Ce n’est pas dans mon habitude de parler de mes prestations mais bon, exceptionnellement je vais m’y soumettre en concoctant un compte rendu sans prétention à l’occasion de ce Maratrail de Faverges, disputé ce samedi 12 juin.
Pas la frite, n’étant pas certain de prendre le départ, je me résous néanmoins à faire le déplacement car je tiens par-dessus tout à saluer chaleureusement Christian Bailly (alias Christian74 sur notre forum), sans qui le trail n’aurait pas la notoriété et la crédibilité qu’il a aujourd’hui dans nos Pays de Savoie. Vœu exaucé promptement sous la forme d’une énergique poignée de main, fugitivement cependant car ce charismatique leader n’a pas une seconde à perdre pour s’assurer que chacun des rouages de sa manifestation ne soit altéré par un quelconque impondérable.
Dans la salle polyvalente où sont remis les dossards assortis du séduisant cuissard, judicieuse alternative au sempiternel maillot technique, nul besoin de longues minutes pour humer que pas une aspérité ne vient troubler le bon agencement de cette ruche : nonobstant la présence d’un essaim de presque 1200 trailers, pas la moindre once de piétinement ne se matérialise ! Et il faut vraiment que je sois dans un jour sans pour me fourvoyer, Gaëlle la Favergienne ne manquant pas de me signaler la file idoine ; sans dissimuler qui plus est son irrésistible sourire charmeur, malgré son abdication sur le 28km en raison d’une vilaine contracture occasionnant trois semaines de repos.
Christiane et Josiane, égéries du trail
L’échauffement ne fait qu’entériner ma méforme mais m’autorise opportunément à tailler une bavette avec des trailers que j’apprécie tout particulièrement : le Mauriennais Gérard Olivetto, époustouflant depuis l’orée 2010, mais qui lui non plus n’est pas au mieux aujourd’hui avant de galoper sur le petit format ; les deux compères que sont l’inusable Patrick Leservoisier et le redoutable Jean-Claude Mathieu, chefs de file naturels de Jogg’Attitude, le premier ne cessant de badiner en dépit de la capitulation involontaire de sa dulcinée, l’indémodable Mimi bien sûr, retenue par son job d’aide-soignante à l’hôpital de Saint-Julien-en-Genevois ; les indissociables Bellegardiens du Ski Club, Patrick Renaud et Gilbert Vignand, prêts à se fondre dans une nouvelle équipée sauvage, trois semaines après leur démoniaque 58km des Allobroges qui avait vu Patrick conquérir avec maestria la deuxième marche du podium V2 (22e au scratch).
Enfin, quelle émotion d’embrasser ces deux égéries du trail longue distance que sont la Cluse Christiane Lacombe (née le 30 janvier 1960) et la Drumettane Josiane Piccolet (née le 18 septembre 1956) ; deux quinquas qui n’ont jamais été aussi resplendissantes que maintenant, avec pour Chris un titre de vice-championne de France des 100km le 15 mai dernier, et pour la seconde trois victoires déjà dans son escarcelle pour le compte du prestigieux Challenge National Salomon, millésime 2010. Accompagnées comme il se doit par leur moitié assumant à la perfection leur rôle de vigie, respectivement Patrick et Jean-Claude, figures oh combien historiques de l’athlétisme régional. Bref une homérique course dans la course qui se dessine et dont je vais être le témoin direct mais bien involontaire, enfin pas tout à fait…
Car désormais il n’est plus question d’abstinence, quand bien même mes ambitions sont reléguées à l’arrière ban de mes préoccupations. Enfilant prestement mon talisman de la Confédération des Nationalités Indigènes de l’Equateur, marqué du sceau de l’escouade chère à Nico, j’intègre le sas de départ à l’ultime minute. Aussitôt, j’essaye de m’y frayer subrepticement un passage pour me permettre d’engranger quelques places ; mais je n’insiste guère car à quoi bon après tout, l’avantageuse majoration de bitume à l’entame devant faciliter les dépassements.
Aux antipodes de mon rituel départ canon qui m’a provoqué jadis tant de déboires, je pars pianissimo, pis même je lambine en cherchant un visage qui m’est familier. Soudainement, j’entr’aperçois au loin, aux abords d’un champ où gambadent de magnifiques équidés, une silhouette arborant la couleur vermeil, spécifique au Team Salomon. Me rapprochant, je n’ai plus qu’à tendre l’oreille auprès des trailers pour comprendre qu’il s’agit bien de Josiane Piccolet.
A l'unisson
M’accapare alors l’incompressible envie de me coller à ses basques, sachant qu’elle achèvera l’épreuve aux alentours des cinq heures, pas très loin de mon temps référence de 2008 en 4h54’48’’(38e au général et 9e V1). Gardant aussi en mémoire la fabuleuse édition 2005 de la 6000D où je lui tins compagnie, de l’assaut du Glacier de Bellecôte au… plan d’eau de Mâcôt-la Plagne, terme de 5h49’de souffrance ! Pari audacieux vu ma méforme mais après tout qui ne tente rien n’a rien comme le proclame cette fameuse devise. Et puis surtout, je souhaitais absolument observer et mettre en pratique son réputé rythme métronomique qui fait fureur partout où elle traîne ses running : bref, me convertir à une gestion de course qui m’était jusque-là totalement étrangère.
Laissant quelques coureurs s’intercaler entre ma pomme et la sienne, je ne la quitte pas des yeux. J’en parle à Dominique que je viens de rejoindre, premier de cordée comme chacun sait de l’ASPTT d’Annecy, qui approuve tacitement ma démarche.
Puis sur le ravissant chemin du Facteur, au moment où celui-ci s’extirpe de la gorge creusée par le torrent de Saint-Ruph, me portant à son niveau, j’entame franco la conversation avec la pensionnaire de l’Elan Voglanais pour lui soumettre sans lanterner ma requête. Le visage radieux, elle y répond avec enthousiasme, qui plus est avec le journaliste ayant conté sa prouesse du week-end précédent à Sur-Lyand…
Dans le hameau de Neuvillard, elle est parfaitement identifiée par la foule qui a répondu présent, preuve de son incontestable aura. Et on la booste bruyamment en lui divulguant sa cinquième position. L’allure est dénuée de célérité mais terriblement régulière ; à chaque raidillon, elle privilégie la marche, moins spectaculaire mais bien plus économe en énergie. Peu avant la route conduisant à la Station de Seythenex, elle grille sans autre forme de procès la 4e féminine ; en l'informant qu’elle n’est autre que la Chamoniarde arborant la couleur orange du Team Soquet Sports de Megève, Marie-Ange Fort (née le 1er juillet 1964, ex-Athlé Saint-Julien 74 jusqu'à l’an passé), qui se classera 10e fille.
Jean-Claude, époux et coach ad vitam aeternam de Josiane lui dévoile la proue de course trustée par la jeune Beaufortaine Jessica Mercier (née le 24 novembre 1987), partie comme à l’accoutumée au taquet mais pourchassée comme son ombre par Christiane Lacombe, gérant à merveille son escapade. Mais notre vitesse n’en demeure pas moins immuable, trop nonchalante à mon goût, me décidant en conséquence de prendre les devants sur la portion bitumée partant du lieu-dit les Losserands. Omettant par là même qui est vraiment cette femme, reflet d’une intempestive prétention ! Je réprime alors instantanément mon ardeur en la laissant revenir dans ma foulée.
Aux Chaffauds, à notre stupéfaction, nous découvrons Jessica, scotchée, souffrant apparemment du genou, qui vire au rouge écarlate. 4e sur le Petit Savoyard, devançant de... 18 secondes la sociétaire du Team Salomon, l’émérite skieuse-alpiniste du Club Multisports d’Arêches-Beaufort ne pourra confirmer son action d'éclat d’il y a trois semaines : la mort dans l’âme, elle ne peut que tirer sa révérence.
La quadruple lauréate du Challenge National Salomon occupe à ce moment précis (km 7,4) le 153e rang, synonyme de 3e place chez la gent féminine, et ce après 57 minutes de cavalcade. A l’aplomb des chalets du Plan du Tour, elle s’envole littéralement sur un mur des plus indigestes, laissant sur place la Valaisanne d’Orcières (Val d’Entremont), Patricia Joris, tout en l’encourageant de vive voix. Née en 1986, cette skieuse-alpiniste prendra le départ du Trail Verbier - Saint-Bernard, sur la petite distance de 61km, les 3 et 4 juillet prochains. Sur le Maratrail, elle préservera sa 3e position avant de se faire déborder par la Rachel des grands jours, à quelques centaines de mètres de… l’arche salvatrice : l’impitoyable loi du sport, pour reprendre la formule consacrée ! Pour la Faucignerande, c'est assurément la plus belle performance sur trail longue distance !
La poursuite infernale
Josiane dauphine de Chris, alors que la première rude ascension avait à peine débuté, la poursuite infernale peut dès lors focaliser l’attention du… scribe. Montant en puissance, elle enchaîne inlassablement course sur le moindre dévers et marche rapide dès que la pente tourne au cauchemar. A la fois estomaqués et admiratifs par la vélocité de la vétérane, les hommes ne peuvent alors que constater les dégâts… Mais ce qui m’impressionne alors le plus, c’est qu’elle est loin de puiser dans ses ultimes réserves, n’ayant aucunement le souffle coupé par la conversation qu’elle me tient par bribes.
Acclamée au sommet du télésiège de la Sambuy par la multitude, ignorant en revanche cette fois-ci son patronyme, la championne éclate alors de rire lorsque je lui fais remarquer que ces supporters là devraient diligemment s’enquérir à son sujet auprès d’un certain Marlon Santi…
A 3’45’’de Chris à cet instant précis (km 15), la Savoyarde entame l’épouvantable dégringolade de 4,4km sur une piste noire hyper-caillouteuse, gonflée à bloc afin d’atténuer coûte que coûte l’écart. Alors que moult trailers, perclus de crampes, sont au ralenti, elle fait preuve en effet d’une stupéfiante agilité pour gérer au mieux l’une des difficultés majeures de ce trail, témoignant ainsi de ses énormes qualités de descendeuse. Je me rends d’autant plus compte de sa vélocité quand je me mets à distancer mon pote de l’Ain et… farouche adversaire pour le podium V2, Patrick Renaud, né en 1953 (59e et 6e quinqua en 2009), qui fut un grand fondeur devant l’Eternel.
L'unique ravitaillement, sis sur la Station de Seythenex (km 19,5), est éphémère. A peine ai-je le temps de faire remplir ma poche à eau par une bénévole aux petits soins, que je constate effaré que Josiane a pris la poudre d’escampette. Elle est alors pointée au 89e rang après 2h30 d’intenses efforts, soit un gain de 64 places par rapport au précédent contrôle : proprement ébouriffant ! Mais surtout, et là est l’essentiel, elle n’a plus qu’une minute de retard sur la licenciée de l’Athlé Saint-Julien ! Le suspense atteint son paroxysme !
Je reviens avec peine sur ce petit bout de femme qui derechef s’esclaffe en lui confiant qu’un trailer m’a pris pour son… mari ! Sur cette piste pastorale parsemée de pierres, je suis à deux doigts d’exploser, m’accrochant comme une âme en peine à ce sésame qu’est cette superbe athlète.
Isolement
Le rythme est infernal, et une fois passée les chalets de l’Aup de Seythenex, je retrouve mes sensations, m’autorisant à courir sur l’espèce de replat leur faisant suite. Pas pour longtemps cependant, car d’effroyables maux de ventre me contraignent à solutionner cet aléas incompatible avec le sport dans le petit bois d’épicéas situé juste avant le Col d’Orgeval.
Naturellement, Josiane a encore filé à l’anglaise, dévalant la seconde grosse descente à la vitesse de l’éclair. Pénétrant dans ce sanctuaire de beauté sauvage qu’est la Réserve Nationale de Chasse des Bauges, désormais solitaire, il me faut dépasser les sympathiques trailers du 28km qui ne prennent aucun risque en dévalant ce tortueux et exigu monotrace. A mon exclamation, tous me cèdent gentiment le passage à l’exception d’un seul qui ne veut absolument rien savoir : couper à travers ce biotope fragile, ce qui est strictement prohibé dans cet espace à forte protection ou lui donner un coup d’épaule, à l’image du football britannique, telle est la quadrature du cercle ! Sans tergiverser, j’opte pour la bousculade. Manœuvre parfaitement réussie au demeurant si ce n’est les vociférations de l’intéressé dont les échos résonnent sur les impressionnantes dalles de la face est de l’Arcalod, toit des Bauges, perturbant effrontément la quiétude des lieux…
La myriade de coureurs du 28 sur cet adorable single-track rend problématique cette virée baujue, m’obligeant constamment à fluctuer l’allure, perdant irrémédiablement de vue ma compagne d’un jour. Ayant une douzaine de concurrents à mes trousses sur la rampe conduisant aux chalets de la Sarve - la der cette fois-ci ! - je parviens à les contenir en la gravissant en 23 minutes, soit un temps analogue à 2008. Seul Rafion Balahachi (originaire de Mayotte mais licencié au Spiridon Amicale Limousin), très affûté en cette fin de course, me dépose sur le faîte de l’alpage. Rien de dramatique pourtant, pointant dorénavant en 69e position au km 31 (151e au km 7,5), qui plus est en retrouvant la fine fleur du Team Salomon à quelques dizaines de mètres devant moi.
Connivence
L’osmose est maintenant au firmament entre nous deux, nous épaulant comme jamais ; déshydraté, dépourvu de la moindre goûte d’eau dans mon camelback, j’obtiens de Josiane son acquiescement pour boire dans le sien à la condition expresse de ne pas… marcher !
A 2,5 km du but (fin de la piste sylvicole de la Motte), Jean-Claude annonce à son épouse 1’30’’de retard sur Chris. Je prends alors le commandement, suivi de ma partenaire en furie, tous deux implorant les grappes du trail court de nous laisser la voie dégagée, ce qu’elles firent sans ambages. Mes hurlements dans les rues favergiennes, gestes à l’appui, n’y changeront rien. La mission est impossible, le km restant trop fugace, la platitude qui n’est pas la spécialité de la citoyenne de Drumettaz ne faisant qu’accentuer le différentiel.
Peu importe en réalité, les deux femmes, débordantes encore d’énergie, se congratulent, pleinement conscientes de la formidable épopée qu’elles viennent d’accomplir, deux microscopiques minutes séparant leur exploit respectif. Après 2006 et 2007, Christiane Lacombe triomphe à cette occasion pour la troisième fois : du jamais vu dans le palmarès de ce trail, femmes et hommes confondus ! Du grand art ! Quant à Josiane, nos regards complices en disent plus que n’importe quel propos, prenant juste le temps, avant de m’affaler sur la pelouse, de souligner à son époux la chance extraordinaire d’avoir une femme de cette trempe !
Outillé du génial couteau suisse décerné aux finishers, flatté par Charles Dubouloz, le jeune prodige et protégé de jl au sein de l’Espérance Favergienne, pour qui mon arrivée lui réchauffe le cœur (merci Charles !), j’apprends sans détour que le podium V2 m’échappe pour… 1’50’’. Bravo à son heureux récipiendaire, le Haut-Savoyard Claude Rama, né en 1957, qui s’est montré plus diligent que moi, tout bonnement ! Classement et chrono inespérés quand même, vu mes entraînements décousus et ma semaine haletante traversée. Tenant d’ailleurs à exprimer toute ma gratitude à l’homme qui a réussi à annihiler miraculeusement, jeudi 10 juin, mon double handicap… que j’encense également pour ses faits d’armes proliférant depuis le début de l’année dans notre sport favori !
Je ne m’attarde pas trop longtemps cependant, ayant promis à mes filles d’assister à leur séance de cheval. Saluant rapidement les deux Nicolas (de la Clusaz et de la Balme-de-Sillingy), le Féroce Trailer du Môle Daniel Biollaz et le Beauf.
Mais quelle matinée !
François Vanlaton, lundi 14 juin 2010.
C’est avec grand intérêt que j’ai ainsi lu tes observations sur le Team Salomon, en particulier à l’endroit de la Savoyarde Josiane Piccolet qui étrennera en 2011 sa douzième année de trail. Aussi, il serait passionnant et opportun, je pense, de connaître son opinion sur son intégration chez Salomon à compter de 2007. En attendant, je peux t’évoquer diligemment son parcours au sein de son sponsor, puis délivrer quelques bribes de ses sentiments à l'égard de celui-ci, ayant approché moult fois cette athlète d’exception.
En substance, c’est Josiane qui à la suite de ses multiples victoires en trail a sollicité le manager Jean-Michel Faure-Vincent, 42 ans, afin de rallier en 2006 le Team Salomon qu’il manage après l’avoir porté sur les fonts baptismaux en février 2004. Ce en quoi il lui fut opposé une fin de non-recevoir en raison de son… âge avancé, Josiane ayant alors 49 printemps (étant née en effet le 18 septembre 1956).
C’était alors mal connaître l’abnégation de la Drumettane qui disputa dans un sursaut d’orgueil le Challenge National Salomon Endurance Mag, opus 2006. Le résultat combla amplement sa frustration originelle, son éclatante victoire conduisant Jean-Michel Faure-Vincent à l’incorporer dans son escouade, rejoignant alors la Franc-Comtoise et skieuse nordique Morgane Cretton pour la saison 2007.
Au demeurant, nonobstant son deuxième succès, ce fut officiellement l’unique année de Josiane dans le Team Salomon, même si elle n’a cessé par la suite de porter ses couleurs et de remporter sans coup férir… les trois millésimes suivants du Challenge National Salomon Endurance Mag. Le motif de ce scandaleux ostracisme dont elle est victime ? Toujours le même, l’âge en l’occurrence, quinqua par-dessus le marché… Misogynie, quand tu nous tiens...
Maintenant Lémurien, si tu interroges Josiane à ce sujet, elle te répondra invariablement que dans son esprit elle s’est toujours sentie équipière du Team Salomon depuis 2007, sa quintuple victoire lui engendrant bien sûr une incontestable légitimité. Elle se refuse donc à se cantonner mentalement au seul rôle d’ambassadrice de la société, qui dénature quelque peu la femme en simple faire-valoir alors que ses prestations mériteraient une toute autre considération. C’est que l’aide à domicile en a de l’amour-propre à revendre, si tu savais !
Mais attention, elle apprécie tout particulièrement Salomon où elle n’est nullement réfractaire à sa fonction d’émissaire stricto sensu.
Voilà Lémurien ! Si tu désires approfondir la question, rien ne t’empêche d’entrer en contact avec l’égérie du Team Salomon, pouvant sans entraves te transmettre par e-mail ses coordonnées. Tu verras, tu ne regretteras pas son accueil, mêlant simplicité, entregent et cordialité. Bien à l’avenant de cette formidable femme qu’on croise sur les chemins détournés du trail…
Ah, j’allais oublier : de tout cœur avec toi pour dimanche, ma chère Josiane ! Elle partira d’ailleurs dès vendredi matin 14 janvier pour Font-Romeu, accompagné de son indéfectible bien-aimé et… coach, Jean-Claude naturellement !
François Vanlaton
Josiane Piccolet, à l'occasion du Trail de Sur-Lyand, sur la commune de Corbonod (Ain), le 15 juin 2010.
Cliché de Marlon Santi.
DE CONCERT AVEC JOSIANE PICCOLET SUR LE MARATRAIL FAVERGIEN, LE 12 JUIN 2010
Ce n’est pas dans mon habitude de parler de mes prestations mais bon, exceptionnellement je vais m’y soumettre en concoctant un compte rendu sans prétention à l’occasion de ce Maratrail de Faverges, disputé ce samedi 12 juin.
Pas la frite, n’étant pas certain de prendre le départ, je me résous néanmoins à faire le déplacement car je tiens par-dessus tout à saluer chaleureusement Christian Bailly (alias Christian74 sur notre forum), sans qui le trail n’aurait pas la notoriété et la crédibilité qu’il a aujourd’hui dans nos Pays de Savoie. Vœu exaucé promptement sous la forme d’une énergique poignée de main, fugitivement cependant car ce charismatique leader n’a pas une seconde à perdre pour s’assurer que chacun des rouages de sa manifestation ne soit altéré par un quelconque impondérable.
Dans la salle polyvalente où sont remis les dossards assortis du séduisant cuissard, judicieuse alternative au sempiternel maillot technique, nul besoin de longues minutes pour humer que pas une aspérité ne vient troubler le bon agencement de cette ruche : nonobstant la présence d’un essaim de presque 1200 trailers, pas la moindre once de piétinement ne se matérialise ! Et il faut vraiment que je sois dans un jour sans pour me fourvoyer, Gaëlle la Favergienne ne manquant pas de me signaler la file idoine ; sans dissimuler qui plus est son irrésistible sourire charmeur, malgré son abdication sur le 28km en raison d’une vilaine contracture occasionnant trois semaines de repos.
Christiane et Josiane, égéries du trail
L’échauffement ne fait qu’entériner ma méforme mais m’autorise opportunément à tailler une bavette avec des trailers que j’apprécie tout particulièrement : le Mauriennais Gérard Olivetto, époustouflant depuis l’orée 2010, mais qui lui non plus n’est pas au mieux aujourd’hui avant de galoper sur le petit format ; les deux compères que sont l’inusable Patrick Leservoisier et le redoutable Jean-Claude Mathieu, chefs de file naturels de Jogg’Attitude, le premier ne cessant de badiner en dépit de la capitulation involontaire de sa dulcinée, l’indémodable Mimi bien sûr, retenue par son job d’aide-soignante à l’hôpital de Saint-Julien-en-Genevois ; les indissociables Bellegardiens du Ski Club, Patrick Renaud et Gilbert Vignand, prêts à se fondre dans une nouvelle équipée sauvage, trois semaines après leur démoniaque 58km des Allobroges qui avait vu Patrick conquérir avec maestria la deuxième marche du podium V2 (22e au scratch).
Enfin, quelle émotion d’embrasser ces deux égéries du trail longue distance que sont la Cluse Christiane Lacombe (née le 30 janvier 1960) et la Drumettane Josiane Piccolet (née le 18 septembre 1956) ; deux quinquas qui n’ont jamais été aussi resplendissantes que maintenant, avec pour Chris un titre de vice-championne de France des 100km le 15 mai dernier, et pour la seconde trois victoires déjà dans son escarcelle pour le compte du prestigieux Challenge National Salomon, millésime 2010. Accompagnées comme il se doit par leur moitié assumant à la perfection leur rôle de vigie, respectivement Patrick et Jean-Claude, figures oh combien historiques de l’athlétisme régional. Bref une homérique course dans la course qui se dessine et dont je vais être le témoin direct mais bien involontaire, enfin pas tout à fait…
Car désormais il n’est plus question d’abstinence, quand bien même mes ambitions sont reléguées à l’arrière ban de mes préoccupations. Enfilant prestement mon talisman de la Confédération des Nationalités Indigènes de l’Equateur, marqué du sceau de l’escouade chère à Nico, j’intègre le sas de départ à l’ultime minute. Aussitôt, j’essaye de m’y frayer subrepticement un passage pour me permettre d’engranger quelques places ; mais je n’insiste guère car à quoi bon après tout, l’avantageuse majoration de bitume à l’entame devant faciliter les dépassements.
Aux antipodes de mon rituel départ canon qui m’a provoqué jadis tant de déboires, je pars pianissimo, pis même je lambine en cherchant un visage qui m’est familier. Soudainement, j’entr’aperçois au loin, aux abords d’un champ où gambadent de magnifiques équidés, une silhouette arborant la couleur vermeil, spécifique au Team Salomon. Me rapprochant, je n’ai plus qu’à tendre l’oreille auprès des trailers pour comprendre qu’il s’agit bien de Josiane Piccolet.
A l'unisson
M’accapare alors l’incompressible envie de me coller à ses basques, sachant qu’elle achèvera l’épreuve aux alentours des cinq heures, pas très loin de mon temps référence de 2008 en 4h54’48’’(38e au général et 9e V1). Gardant aussi en mémoire la fabuleuse édition 2005 de la 6000D où je lui tins compagnie, de l’assaut du Glacier de Bellecôte au… plan d’eau de Mâcôt-la Plagne, terme de 5h49’de souffrance ! Pari audacieux vu ma méforme mais après tout qui ne tente rien n’a rien comme le proclame cette fameuse devise. Et puis surtout, je souhaitais absolument observer et mettre en pratique son réputé rythme métronomique qui fait fureur partout où elle traîne ses running : bref, me convertir à une gestion de course qui m’était jusque-là totalement étrangère.
Laissant quelques coureurs s’intercaler entre ma pomme et la sienne, je ne la quitte pas des yeux. J’en parle à Dominique que je viens de rejoindre, premier de cordée comme chacun sait de l’ASPTT d’Annecy, qui approuve tacitement ma démarche.
Puis sur le ravissant chemin du Facteur, au moment où celui-ci s’extirpe de la gorge creusée par le torrent de Saint-Ruph, me portant à son niveau, j’entame franco la conversation avec la pensionnaire de l’Elan Voglanais pour lui soumettre sans lanterner ma requête. Le visage radieux, elle y répond avec enthousiasme, qui plus est avec le journaliste ayant conté sa prouesse du week-end précédent à Sur-Lyand…
Dans le hameau de Neuvillard, elle est parfaitement identifiée par la foule qui a répondu présent, preuve de son incontestable aura. Et on la booste bruyamment en lui divulguant sa cinquième position. L’allure est dénuée de célérité mais terriblement régulière ; à chaque raidillon, elle privilégie la marche, moins spectaculaire mais bien plus économe en énergie. Peu avant la route conduisant à la Station de Seythenex, elle grille sans autre forme de procès la 4e féminine ; en l'informant qu’elle n’est autre que la Chamoniarde arborant la couleur orange du Team Soquet Sports de Megève, Marie-Ange Fort (née le 1er juillet 1964, ex-Athlé Saint-Julien 74 jusqu'à l’an passé), qui se classera 10e fille.
Jean-Claude, époux et coach ad vitam aeternam de Josiane lui dévoile la proue de course trustée par la jeune Beaufortaine Jessica Mercier (née le 24 novembre 1987), partie comme à l’accoutumée au taquet mais pourchassée comme son ombre par Christiane Lacombe, gérant à merveille son escapade. Mais notre vitesse n’en demeure pas moins immuable, trop nonchalante à mon goût, me décidant en conséquence de prendre les devants sur la portion bitumée partant du lieu-dit les Losserands. Omettant par là même qui est vraiment cette femme, reflet d’une intempestive prétention ! Je réprime alors instantanément mon ardeur en la laissant revenir dans ma foulée.
Aux Chaffauds, à notre stupéfaction, nous découvrons Jessica, scotchée, souffrant apparemment du genou, qui vire au rouge écarlate. 4e sur le Petit Savoyard, devançant de... 18 secondes la sociétaire du Team Salomon, l’émérite skieuse-alpiniste du Club Multisports d’Arêches-Beaufort ne pourra confirmer son action d'éclat d’il y a trois semaines : la mort dans l’âme, elle ne peut que tirer sa révérence.
La quadruple lauréate du Challenge National Salomon occupe à ce moment précis (km 7,4) le 153e rang, synonyme de 3e place chez la gent féminine, et ce après 57 minutes de cavalcade. A l’aplomb des chalets du Plan du Tour, elle s’envole littéralement sur un mur des plus indigestes, laissant sur place la Valaisanne d’Orcières (Val d’Entremont), Patricia Joris, tout en l’encourageant de vive voix. Née en 1986, cette skieuse-alpiniste prendra le départ du Trail Verbier - Saint-Bernard, sur la petite distance de 61km, les 3 et 4 juillet prochains. Sur le Maratrail, elle préservera sa 3e position avant de se faire déborder par la Rachel des grands jours, à quelques centaines de mètres de… l’arche salvatrice : l’impitoyable loi du sport, pour reprendre la formule consacrée ! Pour la Faucignerande, c'est assurément la plus belle performance sur trail longue distance !
La poursuite infernale
Josiane dauphine de Chris, alors que la première rude ascension avait à peine débuté, la poursuite infernale peut dès lors focaliser l’attention du… scribe. Montant en puissance, elle enchaîne inlassablement course sur le moindre dévers et marche rapide dès que la pente tourne au cauchemar. A la fois estomaqués et admiratifs par la vélocité de la vétérane, les hommes ne peuvent alors que constater les dégâts… Mais ce qui m’impressionne alors le plus, c’est qu’elle est loin de puiser dans ses ultimes réserves, n’ayant aucunement le souffle coupé par la conversation qu’elle me tient par bribes.
Acclamée au sommet du télésiège de la Sambuy par la multitude, ignorant en revanche cette fois-ci son patronyme, la championne éclate alors de rire lorsque je lui fais remarquer que ces supporters là devraient diligemment s’enquérir à son sujet auprès d’un certain Marlon Santi…
A 3’45’’de Chris à cet instant précis (km 15), la Savoyarde entame l’épouvantable dégringolade de 4,4km sur une piste noire hyper-caillouteuse, gonflée à bloc afin d’atténuer coûte que coûte l’écart. Alors que moult trailers, perclus de crampes, sont au ralenti, elle fait preuve en effet d’une stupéfiante agilité pour gérer au mieux l’une des difficultés majeures de ce trail, témoignant ainsi de ses énormes qualités de descendeuse. Je me rends d’autant plus compte de sa vélocité quand je me mets à distancer mon pote de l’Ain et… farouche adversaire pour le podium V2, Patrick Renaud, né en 1953 (59e et 6e quinqua en 2009), qui fut un grand fondeur devant l’Eternel.
L'unique ravitaillement, sis sur la Station de Seythenex (km 19,5), est éphémère. A peine ai-je le temps de faire remplir ma poche à eau par une bénévole aux petits soins, que je constate effaré que Josiane a pris la poudre d’escampette. Elle est alors pointée au 89e rang après 2h30 d’intenses efforts, soit un gain de 64 places par rapport au précédent contrôle : proprement ébouriffant ! Mais surtout, et là est l’essentiel, elle n’a plus qu’une minute de retard sur la licenciée de l’Athlé Saint-Julien ! Le suspense atteint son paroxysme !
Je reviens avec peine sur ce petit bout de femme qui derechef s’esclaffe en lui confiant qu’un trailer m’a pris pour son… mari ! Sur cette piste pastorale parsemée de pierres, je suis à deux doigts d’exploser, m’accrochant comme une âme en peine à ce sésame qu’est cette superbe athlète.
Isolement
Le rythme est infernal, et une fois passée les chalets de l’Aup de Seythenex, je retrouve mes sensations, m’autorisant à courir sur l’espèce de replat leur faisant suite. Pas pour longtemps cependant, car d’effroyables maux de ventre me contraignent à solutionner cet aléas incompatible avec le sport dans le petit bois d’épicéas situé juste avant le Col d’Orgeval.
Naturellement, Josiane a encore filé à l’anglaise, dévalant la seconde grosse descente à la vitesse de l’éclair. Pénétrant dans ce sanctuaire de beauté sauvage qu’est la Réserve Nationale de Chasse des Bauges, désormais solitaire, il me faut dépasser les sympathiques trailers du 28km qui ne prennent aucun risque en dévalant ce tortueux et exigu monotrace. A mon exclamation, tous me cèdent gentiment le passage à l’exception d’un seul qui ne veut absolument rien savoir : couper à travers ce biotope fragile, ce qui est strictement prohibé dans cet espace à forte protection ou lui donner un coup d’épaule, à l’image du football britannique, telle est la quadrature du cercle ! Sans tergiverser, j’opte pour la bousculade. Manœuvre parfaitement réussie au demeurant si ce n’est les vociférations de l’intéressé dont les échos résonnent sur les impressionnantes dalles de la face est de l’Arcalod, toit des Bauges, perturbant effrontément la quiétude des lieux…
La myriade de coureurs du 28 sur cet adorable single-track rend problématique cette virée baujue, m’obligeant constamment à fluctuer l’allure, perdant irrémédiablement de vue ma compagne d’un jour. Ayant une douzaine de concurrents à mes trousses sur la rampe conduisant aux chalets de la Sarve - la der cette fois-ci ! - je parviens à les contenir en la gravissant en 23 minutes, soit un temps analogue à 2008. Seul Rafion Balahachi (originaire de Mayotte mais licencié au Spiridon Amicale Limousin), très affûté en cette fin de course, me dépose sur le faîte de l’alpage. Rien de dramatique pourtant, pointant dorénavant en 69e position au km 31 (151e au km 7,5), qui plus est en retrouvant la fine fleur du Team Salomon à quelques dizaines de mètres devant moi.
Connivence
L’osmose est maintenant au firmament entre nous deux, nous épaulant comme jamais ; déshydraté, dépourvu de la moindre goûte d’eau dans mon camelback, j’obtiens de Josiane son acquiescement pour boire dans le sien à la condition expresse de ne pas… marcher !
A 2,5 km du but (fin de la piste sylvicole de la Motte), Jean-Claude annonce à son épouse 1’30’’de retard sur Chris. Je prends alors le commandement, suivi de ma partenaire en furie, tous deux implorant les grappes du trail court de nous laisser la voie dégagée, ce qu’elles firent sans ambages. Mes hurlements dans les rues favergiennes, gestes à l’appui, n’y changeront rien. La mission est impossible, le km restant trop fugace, la platitude qui n’est pas la spécialité de la citoyenne de Drumettaz ne faisant qu’accentuer le différentiel.
Peu importe en réalité, les deux femmes, débordantes encore d’énergie, se congratulent, pleinement conscientes de la formidable épopée qu’elles viennent d’accomplir, deux microscopiques minutes séparant leur exploit respectif. Après 2006 et 2007, Christiane Lacombe triomphe à cette occasion pour la troisième fois : du jamais vu dans le palmarès de ce trail, femmes et hommes confondus ! Du grand art ! Quant à Josiane, nos regards complices en disent plus que n’importe quel propos, prenant juste le temps, avant de m’affaler sur la pelouse, de souligner à son époux la chance extraordinaire d’avoir une femme de cette trempe !
Outillé du génial couteau suisse décerné aux finishers, flatté par Charles Dubouloz, le jeune prodige et protégé de jl au sein de l’Espérance Favergienne, pour qui mon arrivée lui réchauffe le cœur (merci Charles !), j’apprends sans détour que le podium V2 m’échappe pour… 1’50’’. Bravo à son heureux récipiendaire, le Haut-Savoyard Claude Rama, né en 1957, qui s’est montré plus diligent que moi, tout bonnement ! Classement et chrono inespérés quand même, vu mes entraînements décousus et ma semaine haletante traversée. Tenant d’ailleurs à exprimer toute ma gratitude à l’homme qui a réussi à annihiler miraculeusement, jeudi 10 juin, mon double handicap… que j’encense également pour ses faits d’armes proliférant depuis le début de l’année dans notre sport favori !
Je ne m’attarde pas trop longtemps cependant, ayant promis à mes filles d’assister à leur séance de cheval. Saluant rapidement les deux Nicolas (de la Clusaz et de la Balme-de-Sillingy), le Féroce Trailer du Môle Daniel Biollaz et le Beauf.
Mais quelle matinée !
François Vanlaton, lundi 14 juin 2010.
François de la Balme-de-S- Messages : 1672
Date d'inscription : 14/05/2009
Localisation :
Re: JOSIANE PICCOLET EN QUETE D'UN SIXIEME TITRE CHEZ SALOMON
En ce qui concerne les 25 km qui nous occupent, j'ai vu que le plateau s'annonçait de toute beauté, Lisel (ah la vache) Dissler prenant part aux festivités.
Que vaut Laurence Klein dans l'exercice très particulier qui consiste à fouler la neige sans s'épuiser? Même si on peut penser qu'elle perdra en efficacité, l'arpente de cette fondeuse de km est suffisante pour contrarier les desseins de "Trois Pommes Prim'Holstein". Après le duel Dissler-Porte du Trail Blanc, le duel Dissler-Klein de la Ro meuh fontaine.
Malgré leur commensurable talent, les autres prétendantes (dont la sympathique Josiane)ferrailleront sans doute pour la troisième place.
Que vaut Laurence Klein dans l'exercice très particulier qui consiste à fouler la neige sans s'épuiser? Même si on peut penser qu'elle perdra en efficacité, l'arpente de cette fondeuse de km est suffisante pour contrarier les desseins de "Trois Pommes Prim'Holstein". Après le duel Dissler-Porte du Trail Blanc, le duel Dissler-Klein de la Ro meuh fontaine.
Malgré leur commensurable talent, les autres prétendantes (dont la sympathique Josiane)ferrailleront sans doute pour la troisième place.
rodio- Messages : 94
Date d'inscription : 05/01/2010
APRES LISEL DISSLER ET CATHY DUBOIS, UNE NOUVELLE EGERIE DU TRAIL SUR NOTRE FORUM : JOSIANE PICCOLET !
Décidément, les adhésions en cette nouvelle année n’en finissent plus de sidérer les têtes pensantes de « Courir en Pays de Savoie », qui jour après jour constatent son aura grandissante.
Chez la gent féminine, nous avons ainsi eu le bonheur d’accueillir successivement la Provençale Lisel Dissler, l’Ardéchoise Fiona Porte, celle-ci en tant qu’invitée, puis la Rhodanienne Cathy Dubois. Et voilà que mardi 8 février une autre icône du trail s’est empressée de nous rejoindre : la Drumettane Josiane Piccolet, âgée de 54 ans (née en effet le 18 septembre 1956).
A vrai dire, la pensionnaire de l’Elan Voglanais m’avait fait part dans la matinée du 13 janvier de son intention de rallier notre forum, à mon immense bonheur, à ma grande surprise encore, connaissant en effet sa réserve vis-à-vis d’internet. Ses propos me devaient être confirmés dans la soirée par son propre époux Jean-Claude, son principal mentor également. Celui-ci m’affirmait que Josiane désirait maintenant gloser ses prestations, et ce en exclusivité pour notre site, du moins les épreuves non-labellisées du sceau de Salomon qui est son partenaire depuis 2007.
Ce que l’aide à domicile a commencé à entreprendre dès le Trail Blanc du Semnoz de samedi, où en dépit d’un début de grippe elle parvint miraculeusement à s’adjuger une inespérée 8e position, devançant d’une courte tête cette autre grande dame de la course nature qu’est Martine Volay.
Aussi, nous ressentons consensuellement une immense fierté d’avoir comme hôte de marque cette championne hors du commun, dont les objectifs pour sa douzième saison de trail seront de trois ordres. De prime abord l’ultra, qu'elle a étrenné l'an passé, où elle tentera d’amplifier sa double performance magnifiée par ses 7e et 3e places, respectivement sur la CCC et l’Endurance Trail des Templiers. Puis parallèlement, elle essaiera de s’offrir sur la National Trail Running Cup Salomon Endurance Mag une nouvelle perle à son collier, celui-ci en comptant déjà cinq, glanées à compter de 2006. Le 16 janvier, elle est ainsi partie à l’assaut de ce challenge à l’occasion de sa première manche, le 25km de la Romeufontaine dans les Pyrénées Orientales, échouant au pied du podium nonobstant une distance qui n’est pas sa spécialité et une sévère concurrence où émergeait une certaine Lisel Dissler.
Alors Josiane et Jean-Claude, merci du fond du cœur pour avoir privilégié « Courir en Pays de Savoie » ! A cela rien d’étonnant en réalité, tant les valeurs prévalant sur notre forum, convivialité, simplicité et rigueur au premier chef, ne vous ont jamais quittés. Celles que j’ai pues justement ressentir lors de mon équipée sauvage sur l’ultime Maratrail de Faverges, de concert avec Josiane, dans un de ces stupéfiants ballets qui de toute évidence ne pourra s’étioler de ma mémoire, quoiqu'il arrive au demeurant...
François Vanlaton
CLICHE :
Josiane Piccolet, dont les points forts en trail sont la connaissance de son corps, la descente et son envol progressif, achevant les épreuves à la vitesse de la lumière après être partie prudemment.
Cliché du Team Salomon.
Chez la gent féminine, nous avons ainsi eu le bonheur d’accueillir successivement la Provençale Lisel Dissler, l’Ardéchoise Fiona Porte, celle-ci en tant qu’invitée, puis la Rhodanienne Cathy Dubois. Et voilà que mardi 8 février une autre icône du trail s’est empressée de nous rejoindre : la Drumettane Josiane Piccolet, âgée de 54 ans (née en effet le 18 septembre 1956).
A vrai dire, la pensionnaire de l’Elan Voglanais m’avait fait part dans la matinée du 13 janvier de son intention de rallier notre forum, à mon immense bonheur, à ma grande surprise encore, connaissant en effet sa réserve vis-à-vis d’internet. Ses propos me devaient être confirmés dans la soirée par son propre époux Jean-Claude, son principal mentor également. Celui-ci m’affirmait que Josiane désirait maintenant gloser ses prestations, et ce en exclusivité pour notre site, du moins les épreuves non-labellisées du sceau de Salomon qui est son partenaire depuis 2007.
Ce que l’aide à domicile a commencé à entreprendre dès le Trail Blanc du Semnoz de samedi, où en dépit d’un début de grippe elle parvint miraculeusement à s’adjuger une inespérée 8e position, devançant d’une courte tête cette autre grande dame de la course nature qu’est Martine Volay.
Aussi, nous ressentons consensuellement une immense fierté d’avoir comme hôte de marque cette championne hors du commun, dont les objectifs pour sa douzième saison de trail seront de trois ordres. De prime abord l’ultra, qu'elle a étrenné l'an passé, où elle tentera d’amplifier sa double performance magnifiée par ses 7e et 3e places, respectivement sur la CCC et l’Endurance Trail des Templiers. Puis parallèlement, elle essaiera de s’offrir sur la National Trail Running Cup Salomon Endurance Mag une nouvelle perle à son collier, celui-ci en comptant déjà cinq, glanées à compter de 2006. Le 16 janvier, elle est ainsi partie à l’assaut de ce challenge à l’occasion de sa première manche, le 25km de la Romeufontaine dans les Pyrénées Orientales, échouant au pied du podium nonobstant une distance qui n’est pas sa spécialité et une sévère concurrence où émergeait une certaine Lisel Dissler.
Alors Josiane et Jean-Claude, merci du fond du cœur pour avoir privilégié « Courir en Pays de Savoie » ! A cela rien d’étonnant en réalité, tant les valeurs prévalant sur notre forum, convivialité, simplicité et rigueur au premier chef, ne vous ont jamais quittés. Celles que j’ai pues justement ressentir lors de mon équipée sauvage sur l’ultime Maratrail de Faverges, de concert avec Josiane, dans un de ces stupéfiants ballets qui de toute évidence ne pourra s’étioler de ma mémoire, quoiqu'il arrive au demeurant...
François Vanlaton
CLICHE :
Josiane Piccolet, dont les points forts en trail sont la connaissance de son corps, la descente et son envol progressif, achevant les épreuves à la vitesse de la lumière après être partie prudemment.
Cliché du Team Salomon.
François de la Balme-de-S- Messages : 1672
Date d'inscription : 14/05/2009
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