BERNARD DONZEL : UN HOMME, UNE VIE, DANS LE SPORT ET AU SERVICE DU SPORT
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BERNARD DONZEL : UN HOMME, UNE VIE, DANS LE SPORT ET AU SERVICE DU SPORT
PREMIERE PARTIE : FORTUNE ET INFORTUNE D’UNE DESTINEE
Très fréquemment, il m’arrive d’user et, pourquoi le nier, d’abuser de superlatifs et autres adjectifs tonitruants pour décrire les prestations de nos athlètes. Sans offusquer le moins du monde quiconque, en dépeignant le portrait de Bernard Donzel, il m’est venu à l’esprit de regretter d’avoir par moments forcé un tant soit peu le trait. Car alors quels termes emprunter pour évoquer la trame de son existence qui nous immerge tout simplement au tréfonds de l’irrationnel.
Certes, sa trajectoire restera à jamais jalonnée par une kyrielle d’exploits aussi exceptionnels les uns que les autres dans moult disciplines, mais là n’est pas le principal pour lui. Bien davantage en effet que l’éblouissement des médailles et de je ne sais quel podium, il a toujours été à la recherche de l’esthétique dans le sport, se passionnant ainsi pour la pureté du geste ; privilégiant également son éthique, paramètre incontournable à sa pratique, n’ayant jamais avalisé les flétrissures qui ne cessent de le déshonorer, le cyclisme au premier chef ; enfin, valorisant les attaches humaines que le sport engendre, simple coup de main par ci, authentique osmose par là, collectif à fertiliser encore, rencontre aussi fortuite que détonante, quand ce n’est pas un tournant dans la vie. A l’image de son premier contact en 1979, à l’occasion d’une cyclosportive remportée à Saint-Paul-sur-Yenne, avec Marie-Françoise, qu’il épousera en 1981 et avec qui il aura deux filles, Amandine et Adeline.
Ribambelle de victoires !
Né le 18 avril 1952 à Chambéry, parfait rejeton de la Savoie, de père voglanais, de mère curiennaise, Bernard, une fois la scolarité obligatoire achevée à 14 ans, prend aussitôt la poudre d’escampette le dimanche, enfourchant la petite reine, seul sur les routes baujues depuis Curienne, ou accompagné par son frère en mobylette sur des contrées plus lointaines.
Dès 1969, il s’illustre ainsi sur les cyclosportives au sein du Cyclo Chambérien qui lui conseille ardemment, vu le talent qu’il manifeste sur la longue distance, de se licencier dans un club affilié à la Fédération Française de cyclisme. L’année suivante, il part en conséquence pour le Vélo Club Aixois où il signe sa première victoire en juillet 1975.
Dès lors, le succès ne le quittera plus, glanant une cinquantaine de titres entre 1975 et 1986, dont une vingtaine au niveau national. Exemplarité d’un parcours sportif sans jamais lâcher s’il vous plaît, ne serait-ce d’une seule once, son activité professionnelle qu’il exerce depuis 1969 comme tourneur dans l’entreprise Clerc Cardone de la Motte-Servolex, ayant comme bagage un CAP en mécanique générale acquis au lycée chambérien de Monge. Ses plus beaux morceaux de bravoure resteront sans conteste le Championnat Dauphiné-Savoie en juillet 1977 à Cluses où il conquiert la place de dauphin sous les couleurs du Vélo Club d’Annemasse, et une étape qu’il arrache au sprint sur la Route de la Martinique en novembre 1978 pour le compte du Vélo Club de la Motte-Servolex.
Parallèlement en 1980, il se lance, avec la même fibre, le même talent, dans le cyclo-cross, intégrant l’escouade de l’Avenir Cycliste Drumettaz-Clarafond, qui le voit triompher à sept reprises sur des épreuves à caractère régional. En 1985, il délaisse cette discipline pour étrenner le triathlon où derechef il excelle, terminant 73e sur environ 800 classés lors d’une sélection tricolore sur les Championnats du Monde à Nice en octobre.
Terrible affliction, formidable résurgence !
Alors qu’aucune aspérité n’entravait sa destinée, Bernard va connaître une de ces épreuves qui nous transplante implacablement dans une autre vie. Le 19 mars 1986, à l’occasion d’un entraînement en vue d’un duathlon, il ne peut éviter, sur une chaussée rendue glissante par un incessant crachin, un nid de poule en descendant du Col du Granier aux environs des Charmettes. A 60km/h, la chute est effroyable, provoquant une double fracture, du fémur mais surtout de l’humérus avec paralysie du plexus brachial. Au bout de six mois, il prend conscience qu’il ne retrouvera plus l’usage de son bras droit. Après onze mois d’arrêt de travail, reconnu comme handicapé, il reprend le travail sur un poste de contrôle qualité.
Sur le plan sportif, Bernard ne peut se résoudre à subir l’adversité, lui qui l’avait toujours annihilé jusqu’ici. Se privant désormais du cyclisme, il n'en nargue pas moins le mauvais sort, rebondissant dès 1987 sur la pluralité de la course à pied, qu’elle soit sur route ou en montagne. Illustrant ainsi un mental d’acier, une inébranlable volonté de façonner le destin plutôt que de s’en laisser guider, posture que seule une poignée d’hommes héroïques a l’aptitude d’atteindre. Les performances seront à l’avenant de celles décrochées en vélo.
Le 15 août 1987, il s’adjuge la 2e place aux Arcs, devancé par Sylvain Cacciatore qui donnera son patronyme à cette prestigieuse compétition ; un vainqueur repoussé dans ses ultimes retranchements sur cette première édition, presque déconfit de croiser le fer avec un athlète qu’on disait perdu à jamais, à peine un an et demi auparavant. Retrouvant miraculeusement toutes ses sensations, en totale reviviscence, Bernard vire en tête sur le faîte du parcours, avant de lâcher prise dans la dégringolade finale, uniquement en raison de la minutieuse connaissance des lieux de son concurrent, à une époque où le balisage était en effet inconnu.
Après une interruption de deux ans pour construire sa belle et spacieuse demeure sur les hauteurs de Voglans, il renoue en 1990 avec l’odeur mêlée de la sueur et des embrocations, aussi bien sur le relief qu’en plaine. Il portera ainsi son record sur la mythique distance de 42km195 à 2h54’19’’, lors du premier millésime du Marathon de Savoie en septembre 1996 (11e sur 180 arrivants).
Mais entre-temps, les Jeux Olympiques d’Albertville de 1992 lui ouvrent de nouveaux et palpitants horizons, prenant pleinement conscience que le ski de fond est une discipline à part entière chez les handisports. Dès 1993, dorénavant pensionnaire du Club Handisports de l’agglomération chambérienne, le Voglanais est sans coup férir retenu pour les Championnats d’Europe en Allemagne, ouvrant la voie à l’une des plus belles pages de son histoire: son fameux morceau d’anthologie sur les olympiades qui le verra briller aussi bien à celles de Lillehammer en 1994 qu’à celles de Nagano en 1998, recueillant comme meilleurs résultats une 8e position sur le 20km en pas alternatif en Norvège, un 6e rang en biathlon dans l’Empire du Soleil Levant. Sans occulter ses trois titres de Champion de France en biathlon.
A la belle saison, s’il continue à avaler les kilomètres et les dénivelées en course à pied, il tente, énième gageure, un ébouriffant come-back en vélo en 1995, parvenant à rejoindre le gotha à l’occasion des Championnats du Monde en Belgique. Mais la mort dans l’âme, il ne s’appesantira pas dans son sport favori, qu’il trouve désormais trop périlleux, l’abjurant un an après.
François Vanlaton
Prochain billet : deuxième partie : une décennie de trail, de la découverte d’une discipline à la consécration de la Nivolet-Revard.
P.S. : pardonne-moi Bernard du retard pour ce portrait mais j’ai vraiment été surbooké ces temps-ci !
Très fréquemment, il m’arrive d’user et, pourquoi le nier, d’abuser de superlatifs et autres adjectifs tonitruants pour décrire les prestations de nos athlètes. Sans offusquer le moins du monde quiconque, en dépeignant le portrait de Bernard Donzel, il m’est venu à l’esprit de regretter d’avoir par moments forcé un tant soit peu le trait. Car alors quels termes emprunter pour évoquer la trame de son existence qui nous immerge tout simplement au tréfonds de l’irrationnel.
Certes, sa trajectoire restera à jamais jalonnée par une kyrielle d’exploits aussi exceptionnels les uns que les autres dans moult disciplines, mais là n’est pas le principal pour lui. Bien davantage en effet que l’éblouissement des médailles et de je ne sais quel podium, il a toujours été à la recherche de l’esthétique dans le sport, se passionnant ainsi pour la pureté du geste ; privilégiant également son éthique, paramètre incontournable à sa pratique, n’ayant jamais avalisé les flétrissures qui ne cessent de le déshonorer, le cyclisme au premier chef ; enfin, valorisant les attaches humaines que le sport engendre, simple coup de main par ci, authentique osmose par là, collectif à fertiliser encore, rencontre aussi fortuite que détonante, quand ce n’est pas un tournant dans la vie. A l’image de son premier contact en 1979, à l’occasion d’une cyclosportive remportée à Saint-Paul-sur-Yenne, avec Marie-Françoise, qu’il épousera en 1981 et avec qui il aura deux filles, Amandine et Adeline.
Ribambelle de victoires !
Né le 18 avril 1952 à Chambéry, parfait rejeton de la Savoie, de père voglanais, de mère curiennaise, Bernard, une fois la scolarité obligatoire achevée à 14 ans, prend aussitôt la poudre d’escampette le dimanche, enfourchant la petite reine, seul sur les routes baujues depuis Curienne, ou accompagné par son frère en mobylette sur des contrées plus lointaines.
Dès 1969, il s’illustre ainsi sur les cyclosportives au sein du Cyclo Chambérien qui lui conseille ardemment, vu le talent qu’il manifeste sur la longue distance, de se licencier dans un club affilié à la Fédération Française de cyclisme. L’année suivante, il part en conséquence pour le Vélo Club Aixois où il signe sa première victoire en juillet 1975.
Dès lors, le succès ne le quittera plus, glanant une cinquantaine de titres entre 1975 et 1986, dont une vingtaine au niveau national. Exemplarité d’un parcours sportif sans jamais lâcher s’il vous plaît, ne serait-ce d’une seule once, son activité professionnelle qu’il exerce depuis 1969 comme tourneur dans l’entreprise Clerc Cardone de la Motte-Servolex, ayant comme bagage un CAP en mécanique générale acquis au lycée chambérien de Monge. Ses plus beaux morceaux de bravoure resteront sans conteste le Championnat Dauphiné-Savoie en juillet 1977 à Cluses où il conquiert la place de dauphin sous les couleurs du Vélo Club d’Annemasse, et une étape qu’il arrache au sprint sur la Route de la Martinique en novembre 1978 pour le compte du Vélo Club de la Motte-Servolex.
Parallèlement en 1980, il se lance, avec la même fibre, le même talent, dans le cyclo-cross, intégrant l’escouade de l’Avenir Cycliste Drumettaz-Clarafond, qui le voit triompher à sept reprises sur des épreuves à caractère régional. En 1985, il délaisse cette discipline pour étrenner le triathlon où derechef il excelle, terminant 73e sur environ 800 classés lors d’une sélection tricolore sur les Championnats du Monde à Nice en octobre.
Terrible affliction, formidable résurgence !
Alors qu’aucune aspérité n’entravait sa destinée, Bernard va connaître une de ces épreuves qui nous transplante implacablement dans une autre vie. Le 19 mars 1986, à l’occasion d’un entraînement en vue d’un duathlon, il ne peut éviter, sur une chaussée rendue glissante par un incessant crachin, un nid de poule en descendant du Col du Granier aux environs des Charmettes. A 60km/h, la chute est effroyable, provoquant une double fracture, du fémur mais surtout de l’humérus avec paralysie du plexus brachial. Au bout de six mois, il prend conscience qu’il ne retrouvera plus l’usage de son bras droit. Après onze mois d’arrêt de travail, reconnu comme handicapé, il reprend le travail sur un poste de contrôle qualité.
Sur le plan sportif, Bernard ne peut se résoudre à subir l’adversité, lui qui l’avait toujours annihilé jusqu’ici. Se privant désormais du cyclisme, il n'en nargue pas moins le mauvais sort, rebondissant dès 1987 sur la pluralité de la course à pied, qu’elle soit sur route ou en montagne. Illustrant ainsi un mental d’acier, une inébranlable volonté de façonner le destin plutôt que de s’en laisser guider, posture que seule une poignée d’hommes héroïques a l’aptitude d’atteindre. Les performances seront à l’avenant de celles décrochées en vélo.
Le 15 août 1987, il s’adjuge la 2e place aux Arcs, devancé par Sylvain Cacciatore qui donnera son patronyme à cette prestigieuse compétition ; un vainqueur repoussé dans ses ultimes retranchements sur cette première édition, presque déconfit de croiser le fer avec un athlète qu’on disait perdu à jamais, à peine un an et demi auparavant. Retrouvant miraculeusement toutes ses sensations, en totale reviviscence, Bernard vire en tête sur le faîte du parcours, avant de lâcher prise dans la dégringolade finale, uniquement en raison de la minutieuse connaissance des lieux de son concurrent, à une époque où le balisage était en effet inconnu.
Après une interruption de deux ans pour construire sa belle et spacieuse demeure sur les hauteurs de Voglans, il renoue en 1990 avec l’odeur mêlée de la sueur et des embrocations, aussi bien sur le relief qu’en plaine. Il portera ainsi son record sur la mythique distance de 42km195 à 2h54’19’’, lors du premier millésime du Marathon de Savoie en septembre 1996 (11e sur 180 arrivants).
Mais entre-temps, les Jeux Olympiques d’Albertville de 1992 lui ouvrent de nouveaux et palpitants horizons, prenant pleinement conscience que le ski de fond est une discipline à part entière chez les handisports. Dès 1993, dorénavant pensionnaire du Club Handisports de l’agglomération chambérienne, le Voglanais est sans coup férir retenu pour les Championnats d’Europe en Allemagne, ouvrant la voie à l’une des plus belles pages de son histoire: son fameux morceau d’anthologie sur les olympiades qui le verra briller aussi bien à celles de Lillehammer en 1994 qu’à celles de Nagano en 1998, recueillant comme meilleurs résultats une 8e position sur le 20km en pas alternatif en Norvège, un 6e rang en biathlon dans l’Empire du Soleil Levant. Sans occulter ses trois titres de Champion de France en biathlon.
A la belle saison, s’il continue à avaler les kilomètres et les dénivelées en course à pied, il tente, énième gageure, un ébouriffant come-back en vélo en 1995, parvenant à rejoindre le gotha à l’occasion des Championnats du Monde en Belgique. Mais la mort dans l’âme, il ne s’appesantira pas dans son sport favori, qu’il trouve désormais trop périlleux, l’abjurant un an après.
François Vanlaton
Prochain billet : deuxième partie : une décennie de trail, de la découverte d’une discipline à la consécration de la Nivolet-Revard.
P.S. : pardonne-moi Bernard du retard pour ce portrait mais j’ai vraiment été surbooké ces temps-ci !
Dernière édition par François de la Balme-de-S le Lun 3 Mai 2010 - 20:50, édité 1 fois
François de la Balme-de-S- Messages : 1672
Date d'inscription : 14/05/2009
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Re: BERNARD DONZEL : UN HOMME, UNE VIE, DANS LE SPORT ET AU SERVICE DU SPORT
DEUXIEME PARTIE : UNE DECENNIE DE TRAIL, DE LA DECOUVERTE D’UNE DISCIPLINE A LA CONSECRATION DE LA NIVOLET-REVARD
A l’issue des Jeux Olympiques de Nagano en 1998, Bernard Donzel met un terme à sa carrière internationale de ski nordique, s’adonnant désormais au sport pour son seul plaisir.
Il renonce véritablement aux planches en 2001, date à laquelle il découvre une nouvelle discipline pour laquelle il a d’emblée le coup de foudre : le trail, qui lui permet de parcourir les grands espaces, le plus souvent méconnus, tout en cavalant pour son bien-être. Avec célérité, germe alors dans son esprit l’idée encore fugitive de concocter soi-même ce type d’épreuve, observant son succès qui essaime aux quatre coins de l’Hexagone.
En septembre, il étrenne coup sur coup à une semaine d’intervalle deux trails :
- Le 2, Belledonne 2000 (38km pour 2400md+), depuis Saint-Martin d’Uriage (Isère) où il intègre immédiatement le top 10 sur 250 participants.
- Le 9, la Sancy-Puy-de-Dôme (55km pour 2700md+), qu’il remporte d’une éclatante manière sur plus de 200 rivaux.
Félicité conjuguée avec performances sur ces deux trails le convainc, cette fois-ci à titre définitif, de mettre sur pied une épreuve analogue dans la cluse de Chambéry qui en est cruellement dépourvue. A vrai dire, la 6000D chère à Jean-Marc Ganzer fait office de seul authentique trail à l’échelle du département de la Savoie depuis 1990, les autres manifestations se réduisant à des courses sur route ou de montagne.
Rejet de l’action solitaire, adhésion à un collectif
De suite, Bernard réalise que la réussite d’une telle entreprise est tributaire d’un paramètre incontournable, à savoir la constitution d’une équipe motivée, homogène et crédible, répudiant totalement l’idée saugrenue de porter seul ce concept sur les fonts baptismaux, comme s’y essaient imprudemment certains avec tous les dangers inhérents à ce type de démarche. En conséquence, il prend son bâton de pèlerin, rencontrant le 20 septembre 2001 de manière fortuite à Pragondran Bernard Cauchy, athlète de haut niveau, partenaire de Paul Arpin au sein de l’Athlétique Sport Aixois, qui adhère aussitôt au projet. Puis durant cette phase exploratoire, des contacts sont noués avec d'autres éminents coureurs du bassin chambérien. Au final, le Voglanais organise à son domicile une réunion où participent les futures figures historiques de la Nivolet-Revard, au nombre de huit :
- Son épouse Marie-Françoise Donzel, née en 1957.
- Josiane Piccolet, née en 1956, de Drumettaz-Clarafond.
- Jean-Paul Battail, né en 1953, de Chambéry.
- Daniel Boebion, né en 1947, de Saint-Jean-d’Arvey.
- Bernard Cauchy, né en 1957, de Chambéry.
- André Daltoe, né en 1950, d’Aix-les-Bains.
- Daniel Vincent, né en 1952, de Voglans.
A ceux-là, s’ajoute Fernand Servais, président de la Commission départementale des courses hors stade de la Savoie, qui approuve le projet sous certaines réserves liées à la sécurité sur un parcours aussi long et technique, consubstantielles encore au nombre raréfié des ravitaillements en comparaison avec le marathon où ceux-ci sont présents tous les 5km.
En dehors des réticences de celui-ci, ce noyau originel souscrit avec enthousiasme au dessein, reflétant ainsi une totale symbiose.
L’année suivante, Bernard sollicite les conseils auprès de Christian Bailly, pionnier en la matière en Haute-Savoie pour avoir sorti des limbes le Trail de Faverges dès 2001 ; avis pareillement auprès de son alter ego de la Bête du Gévaudan en Haute-Loire, aujourd’hui défunte, qui l’avait vu terminé second en juin ; enfin, ultime mentor, Jean-Claude Piccolet, né en 1954, époux de Josiane.
Cette même année 2002, il fonde l’Elan Voglanais le 4 mars dont l’unique vocation est de concevoir un trail, et ce à l’occasion d’une assemblée constitutive à laquelle assistent une quinzaine de personnes. En plus du « Club des Huit », on trouve entre autres le couple Ferrari (Marie-Laure, née en 1970 et Philippe, né en 1967), et les futurs Chamois du Nivolet, Thibaud Cahez, né en 1961, et Bruno Durand, né en 1966. Cette association dont la paternité du nom revient à André Daltoe prend au fil des mois un certain nombre de décisions :
- Le nom de la manifestation.
- La nature du logo, subtilement imaginée par Daniel Vincent à travers ce bonhomme faisant le grand écart entre le Revard et la Croix du Nivolet.
- Le lieu du départ-arrivée du trail qui sans détours sera à Voglans, la commune de souche et de résidence de Bernard qui en est l’une de ses figures indélébiles, entretenant au demeurant d’excellentes relations avec la municipalité, inhibant sa circonspection sur l’ampleur de l’événement et parvenant au contraire à obtenir d’elle un soutien financier et logistique décisif.
- L’itinéraire, la distance et la dénivellation de l’épreuve. Le parcours se fera dans le sens des aiguilles autour d’une montre, empruntant à la montée le fameux chemin de la Crémaillère pour épouser l’histoire du Revard, puis, passage inéluctable, rendant visite à ces montagnes de légende que sont la Croix du Nivolet et le Sire, le retour s’opérant par le délicat Passage du Croc. Au total, une cinquantaine de kilomètres pour un peu plus de 2000 m de dénivelée tant positive que négative.
- L’époque fixée judicieusement au premier week-end de mai, en l’occurence à l’orée de la saison dans nos Alpes de Savoie qui sont encore pour partie recouvertes de leur manteau blanc et donc rédhibitoires à la course nature, permettant ainsi à moult trailers frustrés par une si longue tempérance d’arpenter cette barbacane baujue.
D’un trail savoyard à un trail national et international
Le succès ne se fait pas désirer, l’édition originelle de 2003, déjà bien rodée, dénué d’emblée de toute improvisation, voyant 218 coureurs se classer, 114 sur le 49km, 104 sur le relais par équipe de quatre, venant essentiellement des Pays de Savoie. Dès lors, au fil des huit millésimes, l’engouement ne se démentira jamais, le nombre de participants explosant littéralement pour être multiplié par cinq ! Et c’est véritablement en 2007, seconde année après 2005 ayant servi de manche au Challenge National Salomon, que la Nivolet-Revard prend son envol, affichant à chaque fois complet : 600 trailers en 2007, 800 en 2008, 1000 en 2009, 1024 exactement dont 68 étrangers, accourant d’Italie et de Suisse pour la plupart, enfin 1100 sans occulter 300 marcheurs en 2010, comprenant une détonante colonie transalpine venant tout droit de la Haute Vallée d’Aoste, en rapport direct avec le jumelage depuis l’an passé avec le Grand Trail Valdigne, cher aux Valdôtains et se disputant en juillet à partir du camp de base de Morgex.
C’est que désormais l’épreuve savoyarde a acquis ses lettres de noblesse, ayant une portée nationale et même internationale qui n’est évidemment pas le fruit du hasard. Renommée qui n’est pas surfaite en effet, en raison substantiellement du caractère irrépréhensible de l’équipe coordinatrice et ses 170 bénévoles, soudés comme un seul homme derrière son charismatique leader voglanais, insufflant une telle énergie que pas le moindre rouage ne vient à manquer, que pas la moindre adversité ne peut enrayer sa détermination sans faille.
A l’image de l’homérique édition du 24 avril 2005, préparée dans des conditions dantesques, la neige une semaine auparavant, dans la nuit du 16 au 17 précisément, s’invitant insidieusement et abondamment, faisant ainsi perdurer la morte saison réfractaire au trail running. Au grand dam bien sûr de Bernard et toute son escouade qui ne s’en laisseront finalement pas conter, bossant comme des bagnards pour expurger sur une majeure portion du parcours l’encombrant hôte, avec mention particulière à Jean-Paul Battail et Daniel Boebion en ouvriers stakhanovistes, apurant héroïquement les 200 redoutables et ultimes mètres de dénivelée sous le Passage du Croc. Ne pouvant éviter toutefois l’édulcoration du tracé, glissant de 49 à 45km, pivotant aussi en sens inverse, et abandonnant enfin à leur triste sort le Sire et la Croix du Nivolet, ensevelis sous des mètres de poudreuse. Sacré coup de poker parfaitement maîtrisé au demeurant par Bernard, qui plus est sur l’unique millésime englobant les trois formats que sont la longue distance, la courte s’extirpant de son incubation, et le relais expirant pour l’occasion. Un Bernard fidèle à son abnégation légendaire pour qui, contrairement à quantité de festivités, il n’était pas question d’abjurer sans avoir au préalable tout tenter, y compris le paranormal !
Précurseur et manager de cette Nivolet-Revard, le Voglanais va récolter durablement les fruits de son labeur acharné, quand il obtient en 2008 l’aval de la Fédération Française d’Athlétisme pour que son épreuve fasse partie du Trail Tour National (TTN), qui vient d’éclore et auquel désormais prend part l’immense majorité du gotha, excepté les coéquipiers du Team Salomon, accoutumés au challenge de leur sponsor. Apothéose suprême, elle a été cette année l’une des deux étapes sur les dix que renferme le TTN à être gratifiée du bonus, permettant aux trailers de voir leurs points multipliés par un coefficient égal à 1,5. Paramètre qui a encore raffermi un peu plus la qualité exceptionnelle du peloton 2010, un Dacchiri Dawa Sherpa par exemple n’accrochant que la 17e place.
Effet immédiat et obligé de rejoindre le cénacle très prisé du TTN, la valeureuse association de l’Elan Voglanais se structure en club FFA, avec un organigramme quasiment similaire (toujours Bernard aux manettes), mais que viennent étoffer de prestigieux trailers, à l’instar de la Championne de France 2009 Maud Giraud, 33 ans, et Ludovic Pommeret, 34 ans, qui ne concourt cependant pas le TTN, respectivement lauréate (38e au scratch) et 7e sur l’édition 2010.
Novateur et consensuel Bernard !
Apportant à sa manifestation un généreux volet caritatif (1euro50 par coureur pour le Comité départemental handisports), intégrant dès sa naissance, à savoir 2007, le Challenge des Trails du Massif du Parc Naturel Régional des Bauges, dénichant un nouveau sponsor l’an dernier (Raidlight en lieu et place de Salomon), Bernard et ses proches ne manquent jamais d’imagination pour valoriser encore davantage la Nivolet-Revard. A l’exemple encore des opportunes modifications de parcours, inversé à partir de 2009 pour offrir de nouvelles perspectives paysagères : le magnifique single-track du Col du Pertuiset se substitue ainsi à la fastidieuse Crémaillère à compter de 2007, les spectaculaires échelles accédant à la Croix du Nivolet interdisant quant à elles le malencontreux croisement sur la crête du Sire depuis cette année, majorant du même coup la dénivelée de 300m (2600 au lieu de 2300). Audacieux tracé, conjuguant noblesse et technicité, faisant aussitôt l’unanimité, énième prouesse (on ne les compte plus dorénavant !) pour le team voglanais.
Stupéfiante Nivolet-Revard qui présente cette singularité ambivalente de concilier caractère élitaire avec connotation populaire. Pour s’en convaincre, il suffisait simplement d’observer le double olympiste déambuler pendant les agapes à l’issue du trail, engageant spontanément la conversation aussi bien avec le cador qu’avec le quidam, témoignant ainsi de son inaltérable flamme pour le sport et toute la communauté sportive sans exception. Fidèle reflet en réalité de sa personnalité et de sa vie. Comme une évidence.
François Vanlaton
P.S. : je tiens à remercier chaleureusement Bernard pour m’avoir accueilli si gentiment le 19 avril à son domicile, quasiment une journée entière, symptomatique d’une rencontre entre deux passionnés !
Je compléterai dans les prochains jours ce billet par ses principaux résultats en trail.
Enfin, je contacterai tout prochainement Christian Bailly, maître d’œuvre du Trail de Faverges, pour dépeindre son portrait et en corrélation, la genèse et le succès de cette manifestation. Comme je l’ai entrepris pour Jean-Marie Fontana (Trail des Glaisins) et Bernard.
A l’issue des Jeux Olympiques de Nagano en 1998, Bernard Donzel met un terme à sa carrière internationale de ski nordique, s’adonnant désormais au sport pour son seul plaisir.
Il renonce véritablement aux planches en 2001, date à laquelle il découvre une nouvelle discipline pour laquelle il a d’emblée le coup de foudre : le trail, qui lui permet de parcourir les grands espaces, le plus souvent méconnus, tout en cavalant pour son bien-être. Avec célérité, germe alors dans son esprit l’idée encore fugitive de concocter soi-même ce type d’épreuve, observant son succès qui essaime aux quatre coins de l’Hexagone.
En septembre, il étrenne coup sur coup à une semaine d’intervalle deux trails :
- Le 2, Belledonne 2000 (38km pour 2400md+), depuis Saint-Martin d’Uriage (Isère) où il intègre immédiatement le top 10 sur 250 participants.
- Le 9, la Sancy-Puy-de-Dôme (55km pour 2700md+), qu’il remporte d’une éclatante manière sur plus de 200 rivaux.
Félicité conjuguée avec performances sur ces deux trails le convainc, cette fois-ci à titre définitif, de mettre sur pied une épreuve analogue dans la cluse de Chambéry qui en est cruellement dépourvue. A vrai dire, la 6000D chère à Jean-Marc Ganzer fait office de seul authentique trail à l’échelle du département de la Savoie depuis 1990, les autres manifestations se réduisant à des courses sur route ou de montagne.
Rejet de l’action solitaire, adhésion à un collectif
De suite, Bernard réalise que la réussite d’une telle entreprise est tributaire d’un paramètre incontournable, à savoir la constitution d’une équipe motivée, homogène et crédible, répudiant totalement l’idée saugrenue de porter seul ce concept sur les fonts baptismaux, comme s’y essaient imprudemment certains avec tous les dangers inhérents à ce type de démarche. En conséquence, il prend son bâton de pèlerin, rencontrant le 20 septembre 2001 de manière fortuite à Pragondran Bernard Cauchy, athlète de haut niveau, partenaire de Paul Arpin au sein de l’Athlétique Sport Aixois, qui adhère aussitôt au projet. Puis durant cette phase exploratoire, des contacts sont noués avec d'autres éminents coureurs du bassin chambérien. Au final, le Voglanais organise à son domicile une réunion où participent les futures figures historiques de la Nivolet-Revard, au nombre de huit :
- Son épouse Marie-Françoise Donzel, née en 1957.
- Josiane Piccolet, née en 1956, de Drumettaz-Clarafond.
- Jean-Paul Battail, né en 1953, de Chambéry.
- Daniel Boebion, né en 1947, de Saint-Jean-d’Arvey.
- Bernard Cauchy, né en 1957, de Chambéry.
- André Daltoe, né en 1950, d’Aix-les-Bains.
- Daniel Vincent, né en 1952, de Voglans.
A ceux-là, s’ajoute Fernand Servais, président de la Commission départementale des courses hors stade de la Savoie, qui approuve le projet sous certaines réserves liées à la sécurité sur un parcours aussi long et technique, consubstantielles encore au nombre raréfié des ravitaillements en comparaison avec le marathon où ceux-ci sont présents tous les 5km.
En dehors des réticences de celui-ci, ce noyau originel souscrit avec enthousiasme au dessein, reflétant ainsi une totale symbiose.
L’année suivante, Bernard sollicite les conseils auprès de Christian Bailly, pionnier en la matière en Haute-Savoie pour avoir sorti des limbes le Trail de Faverges dès 2001 ; avis pareillement auprès de son alter ego de la Bête du Gévaudan en Haute-Loire, aujourd’hui défunte, qui l’avait vu terminé second en juin ; enfin, ultime mentor, Jean-Claude Piccolet, né en 1954, époux de Josiane.
Cette même année 2002, il fonde l’Elan Voglanais le 4 mars dont l’unique vocation est de concevoir un trail, et ce à l’occasion d’une assemblée constitutive à laquelle assistent une quinzaine de personnes. En plus du « Club des Huit », on trouve entre autres le couple Ferrari (Marie-Laure, née en 1970 et Philippe, né en 1967), et les futurs Chamois du Nivolet, Thibaud Cahez, né en 1961, et Bruno Durand, né en 1966. Cette association dont la paternité du nom revient à André Daltoe prend au fil des mois un certain nombre de décisions :
- Le nom de la manifestation.
- La nature du logo, subtilement imaginée par Daniel Vincent à travers ce bonhomme faisant le grand écart entre le Revard et la Croix du Nivolet.
- Le lieu du départ-arrivée du trail qui sans détours sera à Voglans, la commune de souche et de résidence de Bernard qui en est l’une de ses figures indélébiles, entretenant au demeurant d’excellentes relations avec la municipalité, inhibant sa circonspection sur l’ampleur de l’événement et parvenant au contraire à obtenir d’elle un soutien financier et logistique décisif.
- L’itinéraire, la distance et la dénivellation de l’épreuve. Le parcours se fera dans le sens des aiguilles autour d’une montre, empruntant à la montée le fameux chemin de la Crémaillère pour épouser l’histoire du Revard, puis, passage inéluctable, rendant visite à ces montagnes de légende que sont la Croix du Nivolet et le Sire, le retour s’opérant par le délicat Passage du Croc. Au total, une cinquantaine de kilomètres pour un peu plus de 2000 m de dénivelée tant positive que négative.
- L’époque fixée judicieusement au premier week-end de mai, en l’occurence à l’orée de la saison dans nos Alpes de Savoie qui sont encore pour partie recouvertes de leur manteau blanc et donc rédhibitoires à la course nature, permettant ainsi à moult trailers frustrés par une si longue tempérance d’arpenter cette barbacane baujue.
D’un trail savoyard à un trail national et international
Le succès ne se fait pas désirer, l’édition originelle de 2003, déjà bien rodée, dénué d’emblée de toute improvisation, voyant 218 coureurs se classer, 114 sur le 49km, 104 sur le relais par équipe de quatre, venant essentiellement des Pays de Savoie. Dès lors, au fil des huit millésimes, l’engouement ne se démentira jamais, le nombre de participants explosant littéralement pour être multiplié par cinq ! Et c’est véritablement en 2007, seconde année après 2005 ayant servi de manche au Challenge National Salomon, que la Nivolet-Revard prend son envol, affichant à chaque fois complet : 600 trailers en 2007, 800 en 2008, 1000 en 2009, 1024 exactement dont 68 étrangers, accourant d’Italie et de Suisse pour la plupart, enfin 1100 sans occulter 300 marcheurs en 2010, comprenant une détonante colonie transalpine venant tout droit de la Haute Vallée d’Aoste, en rapport direct avec le jumelage depuis l’an passé avec le Grand Trail Valdigne, cher aux Valdôtains et se disputant en juillet à partir du camp de base de Morgex.
C’est que désormais l’épreuve savoyarde a acquis ses lettres de noblesse, ayant une portée nationale et même internationale qui n’est évidemment pas le fruit du hasard. Renommée qui n’est pas surfaite en effet, en raison substantiellement du caractère irrépréhensible de l’équipe coordinatrice et ses 170 bénévoles, soudés comme un seul homme derrière son charismatique leader voglanais, insufflant une telle énergie que pas le moindre rouage ne vient à manquer, que pas la moindre adversité ne peut enrayer sa détermination sans faille.
A l’image de l’homérique édition du 24 avril 2005, préparée dans des conditions dantesques, la neige une semaine auparavant, dans la nuit du 16 au 17 précisément, s’invitant insidieusement et abondamment, faisant ainsi perdurer la morte saison réfractaire au trail running. Au grand dam bien sûr de Bernard et toute son escouade qui ne s’en laisseront finalement pas conter, bossant comme des bagnards pour expurger sur une majeure portion du parcours l’encombrant hôte, avec mention particulière à Jean-Paul Battail et Daniel Boebion en ouvriers stakhanovistes, apurant héroïquement les 200 redoutables et ultimes mètres de dénivelée sous le Passage du Croc. Ne pouvant éviter toutefois l’édulcoration du tracé, glissant de 49 à 45km, pivotant aussi en sens inverse, et abandonnant enfin à leur triste sort le Sire et la Croix du Nivolet, ensevelis sous des mètres de poudreuse. Sacré coup de poker parfaitement maîtrisé au demeurant par Bernard, qui plus est sur l’unique millésime englobant les trois formats que sont la longue distance, la courte s’extirpant de son incubation, et le relais expirant pour l’occasion. Un Bernard fidèle à son abnégation légendaire pour qui, contrairement à quantité de festivités, il n’était pas question d’abjurer sans avoir au préalable tout tenter, y compris le paranormal !
Précurseur et manager de cette Nivolet-Revard, le Voglanais va récolter durablement les fruits de son labeur acharné, quand il obtient en 2008 l’aval de la Fédération Française d’Athlétisme pour que son épreuve fasse partie du Trail Tour National (TTN), qui vient d’éclore et auquel désormais prend part l’immense majorité du gotha, excepté les coéquipiers du Team Salomon, accoutumés au challenge de leur sponsor. Apothéose suprême, elle a été cette année l’une des deux étapes sur les dix que renferme le TTN à être gratifiée du bonus, permettant aux trailers de voir leurs points multipliés par un coefficient égal à 1,5. Paramètre qui a encore raffermi un peu plus la qualité exceptionnelle du peloton 2010, un Dacchiri Dawa Sherpa par exemple n’accrochant que la 17e place.
Effet immédiat et obligé de rejoindre le cénacle très prisé du TTN, la valeureuse association de l’Elan Voglanais se structure en club FFA, avec un organigramme quasiment similaire (toujours Bernard aux manettes), mais que viennent étoffer de prestigieux trailers, à l’instar de la Championne de France 2009 Maud Giraud, 33 ans, et Ludovic Pommeret, 34 ans, qui ne concourt cependant pas le TTN, respectivement lauréate (38e au scratch) et 7e sur l’édition 2010.
Novateur et consensuel Bernard !
Apportant à sa manifestation un généreux volet caritatif (1euro50 par coureur pour le Comité départemental handisports), intégrant dès sa naissance, à savoir 2007, le Challenge des Trails du Massif du Parc Naturel Régional des Bauges, dénichant un nouveau sponsor l’an dernier (Raidlight en lieu et place de Salomon), Bernard et ses proches ne manquent jamais d’imagination pour valoriser encore davantage la Nivolet-Revard. A l’exemple encore des opportunes modifications de parcours, inversé à partir de 2009 pour offrir de nouvelles perspectives paysagères : le magnifique single-track du Col du Pertuiset se substitue ainsi à la fastidieuse Crémaillère à compter de 2007, les spectaculaires échelles accédant à la Croix du Nivolet interdisant quant à elles le malencontreux croisement sur la crête du Sire depuis cette année, majorant du même coup la dénivelée de 300m (2600 au lieu de 2300). Audacieux tracé, conjuguant noblesse et technicité, faisant aussitôt l’unanimité, énième prouesse (on ne les compte plus dorénavant !) pour le team voglanais.
Stupéfiante Nivolet-Revard qui présente cette singularité ambivalente de concilier caractère élitaire avec connotation populaire. Pour s’en convaincre, il suffisait simplement d’observer le double olympiste déambuler pendant les agapes à l’issue du trail, engageant spontanément la conversation aussi bien avec le cador qu’avec le quidam, témoignant ainsi de son inaltérable flamme pour le sport et toute la communauté sportive sans exception. Fidèle reflet en réalité de sa personnalité et de sa vie. Comme une évidence.
François Vanlaton
P.S. : je tiens à remercier chaleureusement Bernard pour m’avoir accueilli si gentiment le 19 avril à son domicile, quasiment une journée entière, symptomatique d’une rencontre entre deux passionnés !
Je compléterai dans les prochains jours ce billet par ses principaux résultats en trail.
Enfin, je contacterai tout prochainement Christian Bailly, maître d’œuvre du Trail de Faverges, pour dépeindre son portrait et en corrélation, la genèse et le succès de cette manifestation. Comme je l’ai entrepris pour Jean-Marie Fontana (Trail des Glaisins) et Bernard.
Dernière édition par François de la Balme-de-S le Ven 29 Avr 2011 - 6:53, édité 5 fois
François de la Balme-de-S- Messages : 1672
Date d'inscription : 14/05/2009
Localisation :
Re: BERNARD DONZEL : UN HOMME, UNE VIE, DANS LE SPORT ET AU SERVICE DU SPORT
BRAVO François, c'est sympa de mettre en valeur ces organisateurs que nous connaissons bien qui oeuvrent pendant des mois pour satisfaire notre plaisir et nôtre passion.
La meilleure des façons de les remercier sera toujours d'aller partager leur "fête".
La meilleure des façons de les remercier sera toujours d'aller partager leur "fête".
pelloche- Messages : 6457
Date d'inscription : 10/06/2008
Age : 58
Localisation : ALBERTVILLE
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