Les 7 étapes d'un marathon

Il y a 5 ans j'ai reçu un petit livret publicitaire "ADIDAS" qui contenait un texte qui reflète bien l'univers du marathon. A vous de juger

LES 7 ETAPES DU MARATHON

N°1- RITUEL
Si courir n’est pas encore le rituel quotidien autour duquel tourne toute vôtre vie à J-180, J-90 maxi de vôtre premier marathon, ce sera le centre de tout.
Ces semaines où courir deviens vôtre raison d’être pourront vous sembler interminables et voici comment tenir le choc.

• Quand vous n’avez pas envie de courir, dites vous que 10 minutes suffirons. Une fois lancées, vos jambes seront les premières à vouloir vous dépasser.
• Notez vos progrès, jour après jour. Une montagne est plus facile à déplacer rocher par rocher. Et cela vous fait de plus petites victoires à célébrer.
• Parlez de vôtre futur exploit à un maximum de vos proches. N’arrêtez que s’ils sont assez nombreux pour vous encourager. Et trop tôt pour que vous puissiez laisser tomber !
• Un gâteau ? un bon film ? Une canette bien fraiche ? n’hésitez pas à vous accorder une petite récompense après une sortie particulièrement difficile.

N°2- CHOC
Ce moment béni où vous épinglerez votre dossard sur vôtre maillot, combien de fois en avez-vous rêvé lors de vos longues courses en solitaire ? Et bien vous y voilà. Vous allez courir vôtre premier marathon. Voici comment réussir vôtre départ.

• Dans la foule de coureurs rassemblés pour le départ, trouvez-vous une place où personne ne vous dépassera et où vous ne devrez dépasser personne lorsque la course s’élancera
• Branchez les autres coureurs, lancez des bonnes blagues à vos voisins. Parler aide à se relaxer et libère une bonne dose de pression.
• Démarrez doucement. S’il fait chaud, démarrez encore plus doucement.
• Evitez les improvisations de dernière minute. Restez fidèles à vôtre équipement, vos collations et boissons habituels. Ils ont su vous mener jusqu’ici non ?

N°3- DEMYSTIFICATION
Vous êtes à 200% dans vôtre course. Mécanique bien huilée, adrénaline en flèche. Finalement, le mythe du marathon est peut-être une pure construction d’esprit ? Stooooooop ! On règle « l’euphorimètre » à la baisse et on n’oublie pas ses fondamentaux.

• Plusieurs coureurs vont vous doubler. Ignorez- les. Respectez le plan que vous vous êtes fixé, même si vôtre allure vous semble trop tranquille pour le moment. Elle ne semblera plus aussi tranquille dans 30 kms…
• Et si vous en profitiez pour admirer le paysage ? ne passez pas à côté de monuments célèbres ou de vues uniques sans même les voir !
• Pensez surtout à bien gérer vôtre énergie et vôtre respiration afin de pouvoir passer en pilotage automatique quand les choses sérieuses démarreront, d’ici peu.
• N’attendez pas d’avoir soif pour boire. Vôtre corps commence à se déshydrater bien avant d’envoyer ce signal.

N°4- SOLITUDE
Foulée après foulée, vôtre univers se réduit peu à peu. Bientôt, il n’y aura plus que vous et la route. Unis par le bruit de vos pieds martelant le sol. Fatigue, Démotivation…Ne cherchez pas. Vous êtes autour du kilomètre 24 et c’est maintenant qu’il faut se ressaisir pour finir ce marathon.

• Pensez au chemin déjà parcouru plutôt qu’à la distance restant à courir.
• Inscrivez vôtre nom sur vôtre maillot. Vous n’imaginez pas l’énergie que vous insuffleront les spectateurs lorsqu’ils scanderont vôtre nom et vous encourageront par leurs cris et leurs applaudissements.
• Se chanter une chanson ou se réciter un vers qui vous trotte dans la tête, ça peut paraître tout bête. Mais c’est fou comme ça fait passer le temps.
• Il n’y a rien à gagner à regarder vos pieds. Gardez la tête haute, les yeux fixés sur la course, devant vous.
• SOU-RI-EZ. Quitte à vous forcer. Répété, ce petit mouvement musculaire chasse mieux le stress et la tension que n’importe quelle grimace.

N°5- DESESPOIR
Dans les derniers kilomètres, vôtre corps est le jouet de la fatigue et de la souffrance. Vous courez depuis si longtemps qu’il vous semble courir depuis toujours. Bien sûr il y a plus fun, mais ce sont ces moments-là qui font de vôtre marathon cet accomplissement qui vous métamorphose pour la vie.

• Chassez de vôtre esprit l’idée même d’arrêter. Impossible. Interdit. Pas après tant de mois d’efforts consentis pour vivre cette course.
• Gardez-vous une barre sucrée ou énergétique pour la fin de course. Coup de fouet garanti.
• Demandez à un ami de se poster aux alentours du 30ème kilomètre. Les encouragements d’un visage connu vous donneront un surplus d’énergie pour aller au bout.

N°6- CONSECRATION
Préparez vous à vivre l’un des moments les plus intenses et les plus marquants de vôtre vie. Vous venez de gagner vôtre place dans un cercle fraternel et pourtant très fermé. Le cercle de ceux qui peuvent dire : »Nous les marathoniens »

• Vivez ce moment là à fond. Les occasions de savourer des moments aussi magiques sont trop rares. N’en manquez pas un quart de seconde.
• Vous vous féliciterez d’avoir pensé à inviter un maximum des vôtres à fêter vôtre exploit. Proche ou parent, chacun se souviendra à vie qu’il était là.
• Gardez précieusement vôtre dossard et encadrez –le. Chez vous ou au bureau, veillez à le placer à un endroit ou personne ne pourra le rater.
• Il se peut que vous restiez sur un nuage quelques temps. Tant mieux !
C’est le tremplin rêvé pour reprendre l’entrainement en vue de vôtre prochain défi.

N°7- REPRISE

Il y a plus de grandes courses dans une année que de mois pour vous préparer à les courir. Alors, fixez vous vite de nouveaux objectifs, un nouveau plan d’entrainement. La route vous attend.

• Les feux de la fête sont éteints, accordez vous un minimum de 3 ou 4 jours de récupération après vôtre marathon. Programme : farniente total.
• Reprenez doucement le chemin qui ramène vers un entrainement plus structuré. Quelques semaines sans forcer vous éviteront tout risque de blessure.
• Fixez-vous de nouveaux objectifs. C’est le meilleur moyen de rester au top.
Au top de la forme et de la motivation.
• Mettre en pratique toutes les leçons tirées de cette grande première vous aidera à mieux affronter donc mieux apprécier vos prochains marathons.

A priori pas de grosses bêtises dans ce dépliant.

Il faut effectivement se garder de l'euphorie : courir à son allure.
Les jours et semaines qui précèdent votre marathon vous donnent les indications sur votre course à mener, sur l'allure à tenir. Il faut impérativement s'y fixer même si les sensations sont là. D'expérience, je dirais qu'il faut se permettre une modération de +/- 3 secondes au kil' en fonction de la météo, des sensations du jour, du profil ...

Une fois l'allure prise, il faut être hyper régulier. Eviter les accélérations. Si un coureur de votre groupe accélère, c'est qu'il est plus fort ... ou probablement inconscient.

Reste à se ravitailler et s'hydrater régulièrement mais pas trop, car l'organisme n'apprécie pas effort physique et digestion.

Quant à la remarque sur les kms parcourus, elle est pertinente : ne jamais raisonner en terme de km restant à parcourir mais bien en km déjà parcourus. Perso, je compare le dernier km avec le précédent et j'essaie de réagir en conséquence. C'est là le plus dur quand les forces vous quittent.

Et quand ça va mal, dites vous que ça signifie que l'arrivée n'est plus très loin. Accrochez vous (moralement) à ce que vous pouvez, sortez les tripes pour vous-même, le conjoint, les gosses, la belle-mère ... heu non, mauvais exemple

Ou dites vous que Pelloche est à vos trousses et que ce serait bien de le battre une fois