gluten ou pas gluten

jl, me connait bien!! bon voilà le "petit" topo!

Je vous fait une présentation non pas exhaustive mais qui permettra de comprendre que les pathologies liées à une réaction vis-à-vis du gluten. Le gluten est une protéine contenue dans 4 céréales : le blé et
ses dérivés (froment, épeautre, petit épeautre, kamut), le seigle, l’orge et l’avoine.
La gliadine, une sous protéine du gluten, donne par sa digestion, un peptide qui contient un acide aminé présente en grande quantité, la proline.

Tout le monde connaît la réaction alimentaire toxique infectieuse (à salmonelle par exemple) ou non infectieuse, on parle alors d’intoxication alimentaire, mail il existe aussi les réactions alimentaires non toxiques pour lesquelles on distingue celles qui font intervenir le système immunitaire, ce sont les allergies alimentaires, et celles ne le faisant pas intervenir, ce sont les intolérances
alimentaires.

Parmi les allergies on doit encore procéder à une subdivision en 4 catégories, de la plus violente et immédiate (allergie à IgE) puis à celle à IgG, IgM, enfin la dernière et la plus lente, à lymphocyte T. L’allergie à IgE, immédiate, peut présenter un caractère de gravité extrème et même être létale, ses sympômes sont claires : œdème, urticaire, atteinte des voies respiratoires avec asthme, toux et/ou des voies digestives avec diarrhée.
L’allergie à IgG, même si elles ont fait l’objet de moins de travaux, car moins graves, révèlent des éléments diagnostiques de plus en plus connus :
indigestions, ballonnements, nausées, brûlures, reflux gastro-oesophagiens, gaz, aphtes, gastrites, colites, constipations sont les signes digestifs qui peuvent être rencontrés, toux, asthme, sinusites chroniques, rhinites chroniques plus ou moins obstructive, mais on peut rencontrer aussi beaucoup d’autres signes tels que : douleurs et raideurs articulaires, otites, acouphènes, vertiges, céphalées, tendances dépressives, irritabilités, fatigues post-prandiales…

Donc, on le voit les troubles peuvent être totalement déconnectés de la sphère digestive.

Il est à noter que probablement environ 1% de la population est touchée dans les pays aux habitudes alimentaires similaires aux nôtres.

En fait, une molécule est à l’origine de cette réaction :
la proline, un acide aminé contenu dans certaines protéines comme le gluten ou la caséine du lait de vache, d’où la grande fréquence des allergies ou intolérances au lait vache aussi !

Chez les personnes présentant une fragilité génétique, une réaction immunitaire s’enclenche à la suite d’une ingestion trop précoce au cours des premiers mois de vie (et même pendant la grossesse !) et/ou trop fréquente de céréales glutineuse (blé et ses dérivés surtout, seigle, orge). Il est à noter que le gluten de l’avoine n’occasionne pas ce type de réaction.

Les conséquences à long terme peuvent être multiples :
symptômes carenciels (ostéoporose, anémie, fatigue, infertilité) , symptômes immuns (allergies en tous genres comme l’asthme, eczéma, allergies cutanées, mais aussi diabète type 1, maladies articulaires telles que la polyarthrite, dépressions), cancer tel que le lymphome, etc… Donc les conséquences d’une allergie au gluten non diagnostiquée peuvent être assez invalidantes !

Les intolérances
alimentaires se caractérisent donc, quant à elles, par l’absence d’intervention du système immunitaire. Une même hyper perméabilité de l’intestin laisse passer ces molécules glutineuses, mais sans la particularité génétique il n’y aura pas de réaction immunitaire. Les symptômes peuvent être très similaires mais à moindre bruit, et le diagnostique peut donc être encore plus difficile à faire.
D’autant que peu de tests semblent être fiables, seul un récent test élaboré par nos voisins suisses parait performant.

Compte de la fréquence des hyperperméabilités intestinales dans la populations et encore plus chez les sportif, pas étonnant que nombre d’entre-nous soyons atteints, au moins 40% !

Guérison ? En ce qui concerne l’allergie au gluten, l’intervention du système immunitaire et sa capacité à mettre en mémoire toute réaction déclenchée même de nombreuses années en arrière semble ne pas permettre une guérison. Par contre, concernant l’intolérance plusieurs mois (de 6 à 24 mois) d’éviction totale semble permettre une amélioration très notable des symtômes pour peu que la réintroduction de fasse avec parcimonie et sur un intestin ayant retrouvé toutes ces facultés de digestion complète et de filtration efficace.

Bon voilà, désolé d’avoir été aussi long, mais il est difficile de présenter un tel sujet en quelques lignes au risque d'être trop incomplet pour une compréhension correcte.